Note : Cherik à fond:D Fic écrite sur le thème Haine / Amour
Je te hais, Charles. Je te hais de ne rien comprendre. Tu penses tout savoir, tu penses avoir raison, et je le pense aussi, que j'ai raison, que je sais tout. C'est fort comme le monde est bien fait hm ? On pense tous les deux avoir la bonne cause, l'unique vérité. Comme deux gourous d'une même religion pourtant aux points de vue divergent.
Le jour et la nuit.
Je te hais, parce que tu ne veux pas me comprendre. Tu dis que ce n'est pas en écrasant les humains, qu'on gagnera. Mais moi je le sais : les humains nous haïront toujours. Parce que nous sommes différents d'eux.
Est-ce pour ça que je te hais ? Parce que nous ne sommes pas pareils ? Nous fûmes amis, mais maintenant je ne te vois que comme mon ennemi.
Ou presque.
Tu dis que c'est en aimant les humains qu'ils finiront par nous aimer. Que si on leur montre qu'on n'est pas si mauvais, pas si dangereux, que nous sommes comme eux, tout aussi humains, tout ira pour le mieux. Tu me le dis avec cet air sérieux, et rempli d'espoir. Tu me le dis droit dans les yeux, et c'est moi qui détourne le regard.
J'ai l'air d'un idiot. J'aurais préféré que tu continues de le dire à Raven, et que tu te taises vis-à-vis de moi.
Je te vois faire demi-tour, parce que tu abandonnes quand même, parce que tu te dis que ça ne fonctionnera pas, et je lâche malgré moi :
- Pourquoi faut-il qu'on soit si proches alors que je te hais tellement ?
Je t'entends sourire, et pourtant tu es de dos. Je sais que tu souris de façon triste, parce que je te connais mieux que personne. Ou peut-être que si, Mystique te connais plus encore. Mais je n'en suis même pas sûr. Je sens tes fossettes s'étirer même sans les voir. En est-elle capable ? J'en doute.
- Je crois que tu connais la réponse, Erik.
Et j'aimerais tellement te dire que tu as tort, que tu te trompes. Que c'est moi qui détiens la vérité et personne d'autre. Mais tu es meilleur prophète que moi. Des miracles tu en produits, alors que moi je me contente de falsifications. Je provoque les humains pour prouver ma théorie, alors que toi il te suffit de tendre ton esprit pour qu'on t'aime. Pour prouver que les humains ne sont pas si horribles.
Sans que tu ne manipules personne.
- Je te hais si fort.
- Mais nous sommes si proches.
Je te vois te tourner. J'ai envie de déglutir, mais je reste aussi froid que le métal. J'ai eu le bon pouvoir. Celui en adéquation avec moi-même.
Mais toi aussi. Parce que déjà tu m'atteins juste par ton regard. Tu ne me touches pas, tu ne frôle même pas mes pensées, mais tu sais.
Tu sais que si je te hais si fort, c'est parce que je t'aime trop fort. D'un amour flamboyant qui me consume et me rend plus faible. Pourtant je ne fais rien avec ça, je n'agis pas et n'enterre pas. Comme si je profitais avec plaisir et je souffrais en même temps.
Je sens ton visage s'éclairer comme si tu lisais sur le mien ce que je ne veux pas que tu saches. A moins que tu n'aies déjà frôlé mes pensées. Pourtant j'ai mon casque.
Je soupire.
- Je te déteste, Charles. Vraiment.
Arrête de jouer avec mon cœur sans même l'atteindre par ton pouvoir.
Mais c'est déjà trop tard. Je suis à ta merci, et, me penchant vers ton visage je t'embrasse.
Lentement je me retire, tu en profites pour me murmurer :
- Tu vois, nous sommes proches.
Je te hais d'avoir toujours raison.
Mais c'est sûrement pour ça que je t'aime.
Fin
