Mes très chères fans ! Me revoilà ! Je vous ai manqué j'espère ! Vous avez remarqué que j'avais changé le titre de la fiction ? Et oui ! Je me suis rendu compte que Mexico allait être beaucoup moins important que prévu. Alors je transforme Mafiosa 2 : Mission Mexico en Mafiosa 2 : Raven's Operation.

J'espère que vous aimerez ! En attendant, répondons au dernière reviews de Mafiosa !

SuperGirl971 :

Merci miss de ta présence à mes cotés tout au long de ce premier Tome ! Comme tu n'es pas là, je me suis permise de demander de l'aide ailleurs. Mais dés ton retour, je serais ravis de faire ce travaille à trois !

Leilanie972 :

Ah ! Ma nouvelle Bêta ! Merci à toi de ton soutient, et je note, Leah / Em… Tu es contre ! Juré ca ne durera pas ^^Oh et ne parle pas d'injustice, toi, la reine des Sadiques ! Aussi sorcière que SuperGirl !

Caramelise :

Boude pas miss, tu verras à la fin de cette fic, je compte lui régler son compte à Emily, gnax, gnac, gnac !

AliceTwilightF.F :

Moi ! Sadique ! Regarde mes deux Betas ! Je ne pouvais faire autrement !

Nolème :

Oui miss, zen, Embry sera là ! Regarde !

4everJack :

Voila la suite, encore tiède ! Bonne lecture !

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Chapitre 1 : Leave

POV Embry CALL

-Bonjour Monsieur Call. Comment allez-vous ?

Je souris à Mike, l'infirmier de garde.

-Bien. Je sors enfin Leah de cet endroit.

-Ah ! Ca doit vous faire plaisir. Et bien à tout à l'heure alors !

J'acquiesçai et me dirigeai vers la chambre de Leah, mon bouquet de rose à la main. Des fleurs magnifiques, mais pleines d'épines, comme elle. Dans le couloir, je croisai le médecin qui m'accompagna jusqu'à la chambre pour le dernier check-up. Je poussai la porte, le cœur léger, et me figeai.

-Leah ?

J'entrai, inquiet tout à coup. Leah n'était plus dans la chambre. Les perfusions avaient été arrachées. Je posai le bouquet sur la table et posai ma main sur mon arme, sous ma veste.

-Leah ?

-Mon dieu, mais où est ma patiente ! Je n'ai pas donné mon autorisation !

Je fouillai la chambre, la salle de bain, mais personne ne s'y trouvait. Elle s'était tout simplement volatilisée.

Mon portable vibra dans ma poche, me faisant sursauter. Je le récupérai pendant que le toubib allait chercher ses infirmières pour fouiller le bâtiment.

Message : Emmett McCarthy

J'ai quelque chose pour toi. A propos de Leah. Dans une heure au Plazza.

Je sortis en trombe de la chambre et dévalai les escaliers vers le rez-de-chaussée et la sortie. Dehors, je couru vers ma voiture et me précipitai vers la sortie du parking. Emmett savait où était Leah, je devais le savoir. Je grillai un grand nombre de feux, et fit un grand nombre d'infraction. Je finis par arriver au Plazza, à l'autre bout de la ville, dix minutes avant le rendez-vous. Emmett était déjà là.

-Où est-elle, grognai-je.

Je l'attrapai par le col et le soulevai presque du sol.

-Du calme Embry. Elle a laissé ça pour toi.

Il me tendit un bout de papier froissé. Je le récupérai et lâchai Emmett. Je l'ouvris, les mains tremblantes.

Mon cher Embry.

Je suis désolé de ne pas avoir pu te dire au revoir. Mais on m'a rappelé à mes obligations plus vite que je ne le pensais.

Ne t'inquiète pas pour moi, je saurais me défendre. Prends soin de toi, de mon frère, et attends mon retour. Je ferais au plus vite.

Je t'aime. Leah.

Je retins un grognement de frustration.

-Qu'est-ce qui c'est passé ?

Emmett sortit de sa poche un paquet de cigarette. Il en sortit une et l'alluma. Je ne l'avais pas vu fumer depuis des jours.

-James n'a pas accepté le coup qu'elle nous a fait. Il a décidé de lui rappeler le marché qu'il avait conclu. Il l'a forcé à bosser pour Raven.

Je serrai les poings.

-Et pourquoi on ne m'a rien dit ?

-James t'écarte officiellement du projet Weapon C. Il refuse que tu bosse sur les mêmes affaires qu'elle. Il dit que ca vous déconcentre et ca fragilise l'équipe et met en danger la mission.

Je frappai de toutes mes forces dans le mur le plus proche, au point de m'en faire saigner. Emmett me rappela à l'ordre en toussant.

-Il m'a donné ça pour toi.

Je récupérai l'enveloppe qu'il me tendait et l'ouvrit.

-Réaffectation ? Tu te fous de moi ?

-Je suis désolé Em'.

De rage, je balançai la feuille qui m'indiquait que j'étais à présent affecté à la défense de la famille Cullen. James était en train de me couper toute possibilité de la retrouver sans son accord.

.

Un mois plus tard, dans une chambre d'hôtel à Mexico…

POV Leah CLEARWATER

Je me passai de l'eau sur le visage. La chaleur ambiante était intenable. Le son grésillant de la sono du bar de l'hôtel au rez-de-chaussée montait jusqu'à ma chambre. J'attrapai une serviette sur l'étendoir et m'essuyai le visage. Un mois. Un mois qu'on me préparait pour cette mission. Si j'avais été seule je serais entré au point de rendez-vous, j'aurais ouvert le feu, et j'aurais tué la cible. Mais chez Raven, les choses ne se passaient pas comme ça.

-Votre petite vendetta à fait bien trop de bruit Clearwater, m'avait débriefé James. Il va falloir la jouer fine si vous voulez que je rende votre liberté.

Je tâtai une légère boule à la base de ma nuque. En plus de me traiter en esclave, j'étais pistée. Micro puce de traçage. Accroché à un nerf, si bien qu'à part en la désactivant grâce aux manettes de James, il m'était impossible de l'enlever.

-Le déjeuné ! appela Emmett en entrant dans la chambre.

Je sortis de la salle de bain et entrait dans la chambre. Les murs en plâtre brut était couvert d'une peinture jaune canarie écaillée par le soleil et la chaleur. A part le lit au sommier en bois en plein milieu de la chambre, celle-ci comportait une commode, une armoire, une table basse et deux fauteuils dont le revêtement en tissus était élimé. Tout avait l'air de dater d'au moins un siècle.

Emmett posa le plateau repas sur la table basse et attrapa le dossier du premier fauteuil pour le rapprocher de la table. Je m'affalai sur le deuxième, étouffée par la chaleur.

-Au menu aujourd'hui : empanadas, quesadillas, et enchiladas.

Je soupirai et allai m'installer avec lui autour de la table basse.

-T'as des infos ? demandai-je en prenant un empanadas.

-Ce soir, vingt-deux heures, salle de réception du Riu Palace.

Je mordis dans le pain fourré et mâchai.

-Et le plan ?

-On entre, on attire Santiago dans un coin et on l'assomme. Après, on le traine jusqu'ici.

J'acquiesçai en finissant mon empenadas.

-Il est là pour quoi ?

-Se servir de l'appui des politiciens qu'il paye. A cette soirée, il y aura les plus importants hommes de tout le Mexique. S'il arrivait à en soudoyer certain, le trafique serait plus simple et il pourrait faire sortir la came plus facilement.

Chef de la Pègre Mexicaine. C'était d'une banalité… Ce mec là faisait sortir la cocaïne du Mexique pour la refourguer à des Irlandais qui la revendait ensuite dans tout les Etats-Unis. Notre boulot était d'avoir le nom de son contact, puis de remonter la piste jusqu'au cerveau aux Etats-Unis. Quand à Santiago, une fois les informations soutirées, on devait le descendre et faire disparaitre le corps. Boulot habituel pour moi.

Emmett engloutit à lui tout seul les trois quart du plateau. Je n'avais pas très faim. Pour la millionième fois depuis ma sortie de l'hôpital, je tentai le coup.

-Em'. Laisse-moi l'appeler.

Il grimaça.

-Leah, tu sais que je ne peux pas faire ça. James me ferais la peau.

-Je t'en supplies Em' ! Je n'ai ni le droit d'appeler mon frère, ni Embry. Je ne sais pas comme ils vont, s'ils sont en vie, où même si ton connard de patron les a fait buter.

-C'est aussi ton connard de patron Leah.

-Plutôt crever, dis-je en me levant.

Je fis le tour de la chambre, comme un loup en cage. Depuis la mort de Sam, j'avais l'impression d'avoir encore moins de liberté que de son vivant. Je regrettai presque l'époque où j'étais l'Exécutrice de la Meute.

-Ecoute, lâcha enfin Emmett. Je ne peux pas te laisser appeler. Mais je peux te dire qu'ils sont en forme tout les deux. Et dés qu'on aura finit ici, je t'emmènerai voir ton frère.

Je me tournai vers lui, étonnée.

-C'est vrai ?

-Juré.

J'eu un léger sourire. Voir Seth. Ca faisait si longtemps. Il me manquait tellement.

-Merci Emmett.

Il me sourit doucement.

-Aller. Vas te préparer. On part bientôt.

-Couverture ?

-Serveur et flair barmaid.

Je me crispai.

-J'espère que tu as des bouteilles pour que je m'entraine, je n'ai pas fais ca depuis des années.

Il eu un sourire en coin.

-Regarde dans le placard.

Je l'ouvris et restai scotchée.

-Tu ne m'avais pas dis que tu avais refournis le bar !

-Je ne voulais pas que tu finisses toutes les bouteilles.

Il disparu dans la salle de bain et le son de la douche se fit bientôt entendre. J'attrapai une bouteille de téquila et en pris une lampée avant de commencer. Bouteille à plat sur la main, impulsion. Je la rattrapai en l'air et la fit passer derrière mon dos. C'était comme jongler avec mes couteaux, en moins dangereux. Je continuai mon manège un moment, emporté par l'esthétique de la manœuvre. Je n'entendis pas la douche s'arrêter ni la porte s'ouvrir. Lorsque je stoppai la bouteille avec un sourire, j'entendis le bruit d'un applaudissement.

-Pas mal, me félicita Emmett.

-Et tu ne m'as pas vu avec des couteaux.

-Et je ne préfère pas, rit-il.

Je souris et le remplaçai sous la douche. Une fois sortis, je vis mon costume sur le lit. J'enfilai le short en toile blanc. Un bandeau noir sur la poitrine et un veston blanc. On pouvait voir jusqu'à mon nombril.

-Emmett ! C'est quoi ce truc ! Je les cache où mes flingues ?

Il entra dans la chambre et me détailla de la tête aux pieds.

-Moi j'aime assez.

Je lui balançai un coussin dans la tête.

-Et une perruque en plus !

-Met là. Tu es connu comme le loup blanc par tous les trafiquants qui ont bossé avec la Meute. Santiago en fait parti.

Je mis la perruque. C'était un carré blond platine. Je fulminai.

-Tiens, dit-il en riant.

Il me tendit un attirail en cuir à mettre sous le veston pour tenir mon Firestar et deux couteaux. Je soupirai, mais acceptai. C'était mieux que rien. J'enfilai les chaussures à talons et le suivit hors de notre chambre.

Dans la rue, en attendant notre taxi, les hommes me détaillaient avec insistance. Lorsque l'un d'eux me mis la main aux fesses, Emmett dû me retenir pour que je ne lui face pas bouffer sa main et son avant bras avec. Il me poussa dans le taxi et ferma la porte avant l'esclandre.

-C'est la dernière fois que tu choisis ma tenue ! Regard toi ! Au moins tu es habillé !

Il secoua la tête, l'air dépité, mais ne répondit pas. Le taxi nous emmena jusqu'au Riu Palace. C'était un magnifique hôtel étoilé de Mexico. Un véritable palais. Nous fûmes accueillis par les organisateurs. On me plaça derrière le bar et je commençai à travailler. Emmett passait entre les invités déjà présents pour leur proposer tel ou tel chose. J'attrapai un shakeur et commençai le show. Bientôt, le bar fut envahi par les admirateurs. Je l'aurais fait les yeux fermés. Bientôt, Emmett me fit signe. Santiago était arrivé.

Je tournai la tête vers l'entrée. Un homme à la trentaine, les longs cheveux bruns et lisses, attaché en une queue de cheval et le visage ciselé entra. Il portait un costume trois pièces écrus. Il attrapa une coupe de champagne sur un plateau et traversa la pièce vers un groupe d'homme qui discutait bruyamment en fumant le cigare. Lorsqu'il arriva, la discussion se stoppa. Les hommes semblaient visiblement mal à l'aise. Santiago se comporta comme le roi du pétrole et donna visiblement des directives. Le groupe se dissipa pour ne laisser avec lui qu'un homme. Je reconnu un des ministres en place.

Je jetai un coup d'œil à Emmett. Il avait vu également. Santiago attira le ministre plus loin, sur un des balcons de la salle. La discussion fut courte et agitée. Ils finirent par ce séparer avec une poigné de main. Santiago se dirigea ensuite vers moi. Il traversa la foule qui me regardait à l'œuvre et se planta devant moi.

-Un « Sex on the Beach », dit-il avec un sourire.

Je souris intérieurement.

-Bien sur, minaudai-je en lui servant un clin d'œil.

J'effectuai quelques figures et lui tendis son verre, lui montant bien mon décolleté pigeonnant. Il loucha pratiquement dessus. Gagné.

Après encore deux clients, je demandai ma pause cigarette. Je quittai le bâtiment par la porte de derrière. Personne. J'allumai ma cigarette et tirai ma première taffe.

-3, 2…

La porte s'ouvrit dans un grincement.

-Je suis impressionné par votre performance mademoiselle.

Avant de lui faire face, je pris mon air le plus blonde possible.

-Merci, minaudai-je. J'ai toujours voulu être gogo danseuse, mais on m'a collé au bar, alors j'ai appris le Flair.

Il eu un sourire.

-Si vous voulez, j'aurais du travail pou vous.

-C'est vrai ! m'enthousiasmai-je faussement.

Il me tendit une carte noire avec des écritures rose argenté.

-Je suis le gérant du Tango, à Mexico. J'ai besoin de jeune femme comme vous pour… nos clients VIP.

Autrement dit, pour jouer les putes de luxe.

-Ce serait fantastique ! Mais que dois-je faire pour avoir le poste ?

Il eu un sourire de vainqueur qui annonça sa fin. Je l'avais ferré, il était perdu.

-On va s'arranger…

Il s'approcha de moi et me plaqua contre un mur. Je tirai de ma poche une seringue hypodermique et lui plantai dans le cou. Il émit un gémissement d'étonnement, avant de tomber dans les vapes.

-Bien jouer Clearwater.

Emmett apparu dans la ruelle. Il tata le pouls de Santiago.

-Tu l'as assommé pour au moins deux heures.

Il l'attrapa et le hissa sur son épaule.

-Aller, on rentre.

Nous marchâmes jusqu'au bout de la rue. Le van noir prêté gracieusement par la CIA nous attendait là, bien sagement. Emmett balança Santiago à l'intérieur et monta à l'avant. Je m'installai sur le siège passager et hottai ma perruque.

-Oh non ! se plaint Emmett. J'aimais bien moi !

-Tais-toi et conduis.

Il rit et démarra la machine. Nous prîmes la route qui menait hors de la ville. Nous avions loué un cottage dans la pampa, reculé de tout, à des kilomètres de toute civilisation. Emmett conduisit une heure et enfin, nous arrivâmes. Il déchargea Santiago et le plaça sur une chaise, dans la cave. Il l'attacha et lui banda les yeux. Moi, je m'installai dans la cuisine et fit du café. Nous bûmes chacun une tasse, avec une cigarette, avant que Santiago ne s'agite.

-C'est parti, dis-je en écrasant la mienne dans le cendrier.

Je descendis au sous sol, laissant Emmett à sa cigarette. Une fois en bas, j'allumai la petite lampe et arrachai le bandeau de Santiago. Lorsqu'il me reconnu et fit le rapprochement avec la Meute, il se figea.

-Sam disait que vous étiez morte…

-Et c'est Sam qui est mort, répondis-je avec un sourire. Drôle d'ironie vous ne trouvez pas ?

Il blêmit légèrement.

-Qu'est-ce que… Qu'est ce que vous voulez ?

Je m'accroupis devant lui, appuyé à sa chaise.

-Je veux votre contact Irlandais.

Je déglutis.

-Jamais.

-Tu, tu, tu, dis-je en agitant l'index. Ne jamais dire jamais Santiago. Vous devriez le savoir.

Une goutte de sueur dégoulina le long de sa tempe.

-Il est plus dangereux que vous.

-Oui, mais moi, je compte le tuer après que vous m'ayez donné son nom. Jamais il ne saura que c'est vous. Alors que si vous refuser de me le dire, je vous tuerais tout de suite, sans chance de négociation.

Il déglutit mais ne dit rien. Je soupirai bruyamment et me relevai. Je contournai sa chaise et traversai la cave vers un coffre. Je l'ouvris et en sortit une pince assez impressionnante, en espérant ne pas avoir à aller jusqu'au bout. Lorsque Santiago la vit, il faillit en dégobiller.

-Alors Santi ? J'attends. Le nom.

-Je peux te rendre riche ! Je peux faire de toi la tueuse la plus crainte de tout les Etats-Unis ! Leah, ne fais pas ca ! On peut s'arranger !

J'eu un sourire sombre.

-Je suis déjà la tueuse la plus crainte de tout les Etats-Unis.

Il blêmit d'avantage.

-Ok ! Ok, je vais tout te dire !

Je soupirai intérieurement.

-Emmett !

Le bruit des pas d'Emmett dans les escaliers résonna jusqu'à nous. Il apparu dans la pièce, un magnétophone à la main.

-Je t'écoute.

-Je ne suis jamais en contact direct avec le boss. On me met en contact avec ses deux poules.

-Leurs noms.

Il hésita. Je lui mis les pinces sous le nez. Il déglutit et tenta de reculer.

-Maggie et Siobhan, Phoenix. Ce sont elles qui viennent à vous, sinon, elles n'hésitent pas à vous tuer. Ce sont des robots. Elles ne parleront pas. Elles ne parlent qu'aux associés.

-Alors on va devoir se faire passer pour tel.

Je le lâchai et jetai la paire de pince au loin. Santiago frémit et soupira. Je fis demi-tour et sortis du sous sol pour laisser Emmett s'occuper du reste. Je fonçai directement sous la douche puis enfilai un boxer, un marcel et allai me coucher. Je rêvai encore et toujours d'Embry et de Seth. J'aurais donné n'importe quoi pour les voir.

Un bruissement le réveilla en sursaut. Par réflexe, je m'agrippai à la personne qui m'avait réveillée et la fit basculer sur le lit. Je me retrouvai à califourchon sur lui. Deux immenses paumes se posèrent sur mes hanches.

-Emmett ?

Je tentai de me dégager mais il me maintint en place.

-Pourquoi veux-tu partir ? demanda-t-il le plus sérieusement du monde.

Dans la pénombre de la chambre, je percevais à peine les contours de son visage.

-Arrête Em'.

-Leah ! La frustration ne nous va bien ni à l'un, ni à l'autre. Autant y remédier comme on peut non ?

A une époque, j'aurais dit oui sans hésiter. Emmett était canon, mon style de mec. En plus de ça, il n'y avait aucune attache avec lui. J'étais sur qu'il ne s'agirait qu'une d'une partie de jambe en l'air de laquelle on ne parlerait même plus au petit déjeuné. Mais depuis que je connaissais Embry, les choses avaient changés dans ma tête. Lorsque nous avions finit par comprendre que nous nous tournions autour, et que nous avions enfin cédé à nos pulsions, j'avais passé un cap.

Un mois plus tôt, lorsque j'avais descendu de sang froid mon ancien petit ami, et accessoirement chef de la mafia Quileute, il avait dit que j'aurais été incapable de le tuer car j'étais trop loyale. Il avait eu tord. Du moins sur la cible de ma loyauté.

-Em', arrête, dis-je, mais cette fois avec moins d'aplomb.

Il bougea sous moi, créant une friction délicieuse entre nous. Je me mordis la lèvre et tentai de nouveau de me dégager. Mais il me tenait fermement.

-Qui le saura Leah ? Et si James ne te libère pas avant un an, tu comptes rester comme ça si longtemps ? Tu n'es pas ce genre de femme.

-Explicite, soufflai-je.

Il recommença son manège.

-Tu n'es pas le genre patient.

Mon corps et mon cœur se battirent un moment, mais mes désirs étaient trop forts. Je finis par céder, et l'embrassai passionnément. IL me rendit mon baisé et vira ses mains de mes hanches pour attraper mon visage. J'agrippai le bas de son t-shirt et le remontai avec empressement. Il se redressa pour m'aider à lui enlever. Un fois balancé à l'autre bout de la pièce, je le plaquai de nouveau sur le lit.

Emmett envoya valser mon t-shirt et parcouru ma poitrine de ses larges paumes brulantes. Mon souffle se fit irrégulier. Je finis de le déshabiller et enlevai moi-même mon boxer en coton. Je n'attendis par une minute de plus. Me dressant sur les genoux, je me plaçai juste au dessus de sa virilité tendu à bloc et me laissai retomber. Je poussai un cri d'extase lorsqu'il fut au fond de moi. Il m'accompagna par un grognement qui n'avait plus rien d'humain.

Je commençai à onduler des hanches au dessus de lui, lentement d'abord, jusqu'à ce que je craque et accélère. Emmett accompagna le mouvement en envoyant ses hanches à la rencontre des miennes. Notre union était bestiale. Il n'y avait que de la passion et du désir.

Emmett me désarçonna et me plaqua à son tour contre le martelât. Il poussa en moi aussi fort et vite qu'il le pouvait. Ma respiration était hachée, rapide. De longs gémissements m'échappaient régulièrement. La chaleur monta peu à peu en moi, m'inondant totalement. Elle finit par devenir insupportable et la limite plaisir/douleur se fit plus fine encore. Lorsque l'orgasme me frappa, je me cambrai sur le lit, agrippée aux couvertures. Emmett me suivit dans la seconde et s'effondra sur moi, en nage.

Nos souffles étaient irréguliers et rapides. Je déglutis plusieurs fois pour tenter de retrouver un semblant de voix. Emmett était dans le vrai. Mon corps le réclamait depuis bien trop longtemps.

Mon partenaire s'écarta de moi et se laissa glisser sur le coté, sur le dos. Il soupira bruyamment et passa une main dans ses cheveux.

Nous n'échangeâmes pas un mot et je finis par m'endormir, épuisée de mon coté du lit. Je ne rêvai pas cette fois. J'étais trop épuisée pour ça. Je me laissai envahir par les ténèbres et me réveillai huit heures plus tard. Le soleil filtrait déjà à travers les rideaux de la chambre. Je me redressai sur le lit, faisant tomber les couvertures. Les souvenirs de la nuit précédente me revinrent avec l'arrivée des courbatures. Me tournant vers Emmett, je remarquai que la place était vide. Je m'étirai lascivement et me levai. Après avoir enfilé un boxer, un jean et une brassière de sport, je me levai. L'odeur de café dans la cuisine m'ouvrit immédiatement l'appétit. Le nez au dessus des fourneaux, la clope au bec, Emmett me salua.

-Qu'est-ce que tu prépare de bon ? demandai-je en m'asseyant sur une des chaises bancales de la table à manger.

-Bacon frit, œufs brouillée.

Il retira du feu le petit déjeuné et le déposa à table. Je vis dans les œufs de petits morceaux rouges et jaunes.

-Tu as mis des poivrons dans les œufs ?

Il acquiesça.

-Tu n'aurais pas dû. Vraiment.

J'entrepris de faire le tri dans mon assiette. Je ne suis habituellement pas une chieuse avec mes œufs brouillés. Mais je les aime tel que les a fait Dieu : nature avec du sel et du poivre.

-Que dirais-tu si je t'annonçai que puisque nous en avons finis avec Santiago, je vais pouvoir t'emmener voir ton frère ?

Je faillis m'étouffer avec le bacon.

-C'est vrai ?

-Puisque je te le dis.

Je faillis lui sauter au coup, mais je me retins. Après le petit déjeuner, Emmett fila sous la douche et j'en fis de même. En sortant, j'enfilai un short en jean, un débardeur et une chemise d'homme. Celle-ci cachait à la perfection mes holsters. Emmett disparu quelques minutes pour déposer le van au point de rendez-vous convenu par Raven et récupéra en échange une vielle Impala noire de 1967.

-Tu te crois dans Supernatural ? demandai-je en entrant dans la voiture.

-Avoue qu'elle a la classe !

J'eu un sourire. Emmett conduisit rapidement jusqu'à mi-chemin de la frontière. La, il me laissa le volant jusqu'à Heroica Nogales, à la frontière, où nous nous arrêtâmes pour la nuit. Emmett réserva une chambre et commende deux bouteilles de téquila. Il me fit un clin d'œil et nous montâmes ensemble dans la chambre. A peine avions-nous passé le pas qu'il me lança une bouteille et ouvrit la sienne. Il en bu une rasade et grimaça.

-A la tienne Clearwater.

Je le suivis et bu une gorgée. Emmett s'affala sur le lit, vidé. Il bu encore une gorgée et sortit de la poche de sa veste son paquet de cigarette et du feu. Il l'alluma sa cigarette et tira dessus fébrilement.

-Emmett ?

-Hum ?

-Qu'est-ce qui t'arrive ?

Il resta silencieux, le regard fixe.

-Emmett ?

Son regard rencontra le mien. La désillusion que j'y lu m'étais inconnue chez lui. Je m'approchai et m'assis à ses pieds.

-Emmett ?

Il soupira.

-Je suis fatiguée Leah.

-Fatigué ?

-Fatigué de tuer, fatigué de te trainer dans ses galères. J'aimerais tout envoyer bouler.

-Qu'est-ce qui t'en empêche ?

Il eu un sourire triste.

-J'ai signé un contrat. Si je ne l'honore pas, je risque un peu plus gros qu'un procès au cul, si tu voix ce que je veux dire.

J'acquiesçai et me calai mieux sur le matelas.

-Y'a autre chose hein ?

Il acquiesça.

-Rosalie est enceinte.

Je faillis tomber à la renverse. Rosalie, l'attachée de presse de la famille Cullen chez qui il servait de garde du corps était enceinte ?

-Quoi ?

Il ne dit rien mais bu une gorgée de téquila.

-De qui ?

-De moi ! De qui d'autre ?

-Je croyais que vous étiez en froid ?

-On s'est engueulé peu de temps avant ton entrée fracassante à Raven. Mais sinon, tout allait bien.

-Tu l'as su quand ? demandai-je.

-Tout à l'heure en récupérant la voiture. J'en ai profité pour passer un coup de fil chez les Cullen. C'est Alice qui m'a annoncé la nouvelle.

Je bu à mon tour une rasade de téquila. Emmett McCarthy, papa ? Ca ne rentrait pas dans les rôles dans lesquels je le voyais.

-Et tu compte faire quoi ?

-Lui montrer que nous deux, ca vaut le coup.

Wow ! Gravement atteint.

-Tu sais, j'ai jamais réellement cru à ses conneries de vie de famille et de couple parfait. Comme disait Shakespeare, « les passions violentes ont des fins violentes ». Aucun grand amour ne survit toujours. Et ceux qui ne sont pas si violent par définition sont voué à s'éteindre.

Lorsque je relevai la tête, je croisai le regard ahuri d'Emmett.

-Quoi ?

-Depuis quand tu site Shakespeare et tu parles comme une femme de lettre ?

J'eu un sourire.

-Durant mon hospitalisation, Embry m'a apporté des bouquins. Je t'interdis de lui dire que je les ai lus. Je lui ai dis qu'il me servait de repose pieds.

Il éclata de rire. Après c'être calmé, il rebu une gorgée et resta à regarder dans le vague.

-Tu sais, il t'aime vraiment énormément. Mais je suppose que toi tu ne te vois pas vivre dans une maison dans une banlieue chic, avoir un chien et deux enfants et demi ?

Après ma propre gorgée, je grimaçai.

-Déjà, je suis trop citadine pour vivre en banlieue. Et puis le coté Desperate Housewives, c'est pas mon truc. Je collerai des pains à Suzanne toute la journée sinon.

Il se marra.

-Mais je veux bien le chien. Par contre les enfants.

Je grimaçai et me servis encore de la téquila. Je n'avais pas ce qu'on appelle l'instinct maternel. L'instinct de survit, tant que vous voulez, mais alors dés qu'il s'agissait de marmot…

-Qu'est-ce qui t'a amener là dedans ?

Il fronça les sourcils.

-Mon père faisait partit de la mafia, mais toi, qu'est-ce qui a fait que tu es aujourd'hui au service de Raven ?

Il bu une lampée de téquila. Le rouge commençai à lui monter aux joues à cause de l'alcool.

-Je suis issu d'une famille de militaire. J'étais un enfant turbulent et mon père m'as envoyé faire mes classes très tôt. Je me suis fais connaitre autant par mes conneries que par mon aptitude au combat. On m'a d'abord envoyé en Afghanistan et c'est là-bas que James est venu me chercher. Il m'avait envoyé Victoria pour négocier alors bien sur, je me suis fait avoir. Ca m'apprendra à réfléchir avec ma queue.

Emmett piquait progressivement du nez. Je terminai ma bouteille et lui enlevai la sienne avant qu'il ne la renverse. Il s'endormit comme une masse une minute à peine plus tard. Moi, je posai sa bouteille sur la table de chevet et je me couchai à coté de lui. Je ne fermai pas l'œil de la nuit, pensant trop fort à Embry.