Coucou mes agneaux !
Avec la permission expresse de Jane, à qui cet OS était destiné (encore joyeux anniversaire ma belle) j'ouvre le bal du recueil d'OS sur ALFDM avec cette fic !
Je préviens, c'est un GROOOOS Lemon XD
Niveau chronologie, ça se passe entre le moment où le Matoine quitte le camps militaire et avant qu'ils ne rejoignent New Hope. Dans la fic, j'avais idée de placer une scène de ce genre en flashback dans les chapitre 15/16, mais la tournures qu'on pris ces chapitres ne me permettait pas de foutre un lemon (en plein milieu d'une guerre, ça aurait fait bizarre. XD). J'avais renoncé à l'écrire, mais Jane est arrivée, m'a dit qu'elle aimait les lemons et les matoines, la scène m'est revenue direct en tête, et là voilà !
J'espére que cet OS vous plaira, ainsi que les suivants ! ^^
Bonne lecture !
OS – Ce qui aurait pu arriver dans ALFDM
-La nuit oubliée-
(Cadeau pour TheInsaneJane)
Ils étaient perdus, encore. Un mois qu'ils avaient quitté (déserté ?) ce camp militaire. Un mois qu'ils ne cessaient de courir danger sur danger, et de se perdre. Le monde avait bien changé, et les anciennes cartes ne valaient plus rien. Alors ils en avaient commencé une, une idée d'Antoine. Et à chaque fois qu'il y ajoutait quelque chose, ils se sentaient comme des nouveaux explorateurs. Ils avaient peur à chaque pas, mais ils ressentaient cette excitation propre à l'aventurier. Ils confrontaient régulièrement les anciennes cartes à la leur, pour choisir un endroit où aller, pour tenter de trouver des survivants, mais les notions même de nord et de sud semblaient caduques. Et ils se perdaient. Comme maintenant.
« -T'es vraiment con bordel !
-Hé, j'y suis pour rien ! On aurait dû aller vers…
-L'inde ? Je sais. Et c'est une idée à la con ! Je suis sûr que c'est irradié là-bas aussi.
-Et l'Egypte, ça t'as l'air plus sympa ? On sait même plus sur quel continent on est, putain ! »
Mathieu baissa la tête, son ami marquait un point. Ils erraient depuis trois jours dans cette sorte de désert maintenant. Il n'arrivait même pas à définir ce qu'il voyait. Il croyait apercevoir, sous ce sable, des bosses en formes de voitures, de corps. Comme si tout le Sahara s'était déposée sur une ville. Il frissonna nerveusement, repoussant l'image de gens mourant étouffés, enterrés vivant. La main d'Antoine qui lui saisit le bras, le distrayant de ses sombres pensées. Il releva la tête, et suivit du regard en silence la direction que pointait du doigt son ami.
Il y avait quelque chose, là-bas. Il sortit ses jumelles. Un bout de panneau publicitaire vantant les mérites d'un yaourt quelconque, debout, et derrière une maison, suivit de plein de maison, même si on n'en voyait plus les portes, surement ensevelies sous le sable.
Une ville. Dont les maisons tenaient encore debout. Ils n'avaient pas vu cela depuis si longtemps. Un abri, l'espoir de trouver de la nourriture, et peut être même des survivants organisés. L'espoir tout court, enfin.
La dispute déjà oubliée, comme toutes les autres avant elle, ils coururent comme des dératés vers cet espoir. Essoufflés, ils arrivèrent enfin devant la première maison. Le sable était si haut qu'ils étaient face à ce qui devait être la fenêtre au verre brisé du premier étage.
Ils sortirent la fameuse carte, notant l'emplacement de ce lieu avant d'en faire un tour plus détaillé. Ils se regardèrent une dernière fois avant d'entrer, cet éclat dans le regard qui réchauffait leur poitrine. Le regard de l'enfant curieux qui joue à l'explorateur. Ils se sourirent en même temps, et entrèrent.
Ils visitèrent plusieurs maisons ainsi, la déception prenant plus en plus de place. Le rez-de-chaussée, et donc la cuisine, étaient systématique inaccessible, car ensevelies. Tout ce qu'ils purent récupérer fut quelques babioles, et quelques vêtements quand il y en avait à leur taille, et surtout des chaussures. Car après la fin du monde, ce qu'il manquait le plus, c'était des baskets solides.
Ils entrèrent ainsi dans la dernière maison, sans rien y attendre. Ils firent rapidement le tour des pièces. Rien d'intéressant. Quand soudain Antoine appela son ami qui explorait les chambres.
Mathieu sortit la tête d'une des chambres, et vit qu'Antoine était planté en plein milieu du couloir, un sourire sur les lèvres, les yeux levés sur le plafond.
« -Quoi, t'as enfin eu une apparition divine ? Dit lui de ma part que je l'emmerde.
-Non, mieux. Regarde. » Répondit Antoine en désignant du doigt ce qu'il fixait.
Une trappe, dans le plafond, soigneusement masquée par sa couleur, se fondant avec celle du plafond, et avec juste un trou discret au milieu d'un des côtés.
Une trappe, masquée. Le contenu devait être précieux. Le même sourire idiot éclaira le visage de Mathieu, qui fonça prendre un cintre en fer. Il revint à côté d'Antoine, et tordit le cintre jusqu'à que qu'il puisse s'agripper à l'ouverture de la trappe. Avec un sourire moqueur, Antoine saisit l'œuvre d'un survivant trop petit, et tandis le bras pour porter le cintre et le glisser dans le trou. En tirant, la trappe s'ouvrit, descendant un escalier.
Ils éclairèrent l'endroit avec les torches fraîchement récupérée. Un grenier poussiéreux, sans fenêtre, sombre, où s'alignait des caisses en bois très haute tout au long des murs. Ils les ouvrirent les unes après les autres. De l'alcool, de l'alcool, et encore de l'alcool. De l'alcool à foisons. Mathieu s'affala dans un coin.
« -Putain, on est tombé sur un alcoolique. Y a rien d'intéressant là, vient on se casse.
-Attends ! –Antoine inspira, et lâcha dans un sourire- Depuis combien de siècle on s'est pas foutu à l'envers, hein ? »
Mathieu se stoppa, et se tourna vers son collègue de galère, son frère de beuverie.
« -Trop. »
Ils saisirent autant de bouteilles qu'ils le purent, criant de joie à chaque nouvel alcool identifier. Ils laissèrent le vin intact, descendant une dizaine de bouteilles d'alcool différent. Ils se posèrent dans une des chambres, et débouchèrent la première.
« -C'est quoi celle-là » Demanda Mathieu alors qu'il en débouchait une seconde.
« -Vodka » Souffla Antoine après s'en être prit une bonne rasade. « Et toi ? »
« -Rhum ! Suis un pirate ! » Ria-t-il, buvant à son tour à même la bouteille.
Ils débouchèrent tous les alcools, et en burent tout autant, sans jamais parvenir à finir une bouteille cependant.
Ivres, ils s'affalèrent sur le lit. Chaussures et chaussettes ayant volé depuis longtemps hors de la pièce, un pari stupide sur la longueur qu'ils pouvaient parcourir, mais ils n'eurent jamais le courage d'aller vérifier.
« -Et tu vois, s'pour ça que Ya pas de baleine-licorne ! » Termina brillamment Mathieu, la voix trainante.
« -T'es complètement beurré, Mat.
-Toi aussi.
-C'pas faux. »
Un silence passa. Un silence qui rappelait vaguement quelque chose à Antoine. Un silence identique à celui-ci, ce jour-là, dans l'appartement de son collègue. Une nuit dont Mathieu ne s'était jamais souvenu, mais lui, si. Et il avait aimé ça.
Il plongea son regard dans les yeux azur, cherchant une réponse, un mouvement.
Antoine se tourna vers son ami, qui était plongeait maintenant dans l'observation intense du plafond. Le chevelu se demanda quelques instants si Mathieu comprenait, s'il avait compris ses nouvelles intentions.
Il tendit une main, touchant la cuisse du plus petit. Ce dernier frissonna, mais ne tourna pas la tête vers lui. Antoine sourit, oui, Mathieu avait compris.
Il se rapprocha, réduisant la distance entre eux à néant. Il plaça sa bouche non loin de son oreille et chuchota :
« -L'alcool de rend mignon.
-Tu parles de celui que j'ai bu, ou de ton état ? »
Antoine rit et remonta sa main sur le torse fin et musclé.
« -Un peu des deux, je crois. »
Mathieu tourna enfin la tête, plaçant leurs bouches à quelques centimètres l'une de l'autre.
« -Ça me va. »
Le plus jeune passa sa main derrière le cou de son homologue ivre, et écrasa ses lèvres sur les siennes. L'autre riposta rapidement, les effets de l'alcool dissipés, ou décuplé, il ne savait plus, par l'enivrement du baiser. Il grimpa sur le corps étendu, et approfondit le baiser, laissant sa langue inviter sa jumelle. Ses mains glissèrent sur le tee-shirt du plus vieux, glissant rapidement en dessous pour entrer en contact avec la peau fraîche. Guidé par son érection naissante, Mathieu fit voler le tee-shirt de l'homme au-dessus de lui. Enhardi par son amant, Antoine laissa glisser ses lèvres sur le cou, ne s'écartant que pour faire glisser le tee-shirt en bas du lit, avant de reprendre avec plus d'envie. Leurs virilités dressées se touchèrent, informant chacun l'état de l'autre.
Antoine fit glisser les lèvres de plus en plus bas, léchant les tétons, puis le nombril, puis le bas du ventre. Il desserra d'une main agile la ceinture, et fit tomber le pantalon. Le caleçon suivit rapidement, libérant Mathieu d'une tension. Antoine remonta embrasser son ami, se plaisant à le faire lentement gémir sous ses frottements. Il s'amusa à caresser langoureusement son corps dépourvu de toute protection, gardant l'assurance de l'homme qui n'était que torse nu. Il retourna à l'attaque du coup, imprimant un suçon sur la peau blanche alors que le propriétaire du cou en question pressait ses hanches contre celle de son assaillant, suppliant presque silencieusement. Un coup de dent fit frémir et gémir, faisant subitement ressentir à Antoine que son pantalon était particulièrement serré. Il desserra sa propre ceinture, et se relança à l'assaut.
Mathieu passa ses mains dans son dos et ses cheveux, griffant et agrippant ce qu'il pouvait en suppliant presque. Il tenta de renverser leur position, mais Antoine le maintint subitement contre le matelas en plaquant ses poignets au-dessus de sa tête. Le geôlier se pencha à l'oreille de sa victime et lui souffla :
« -Pas cette fois. C'est mon tour.
-Qu… »
La question s'étouffa dans le baiser soudain, la langue possessive d'Antoine explorant chaque recoin de la bouche de son amant d'un second soir. Il lâcha progressivement les poignets de Mathieu, désormais certain de garder le dessus sur lui, et les glissa le long de son torse. Une main descendit jusqu'au fesses et les pinça. L'ainé se cambra sous l'affront, approfondissant le contact entre les deux érections. Passant complètement la main derrière la taille du plus petit, Antoine recommença a frotter avec langueur leurs deux bassins l'un contre l'autre, souriant devant les gémissements étouffés. Antoine quitta à regret les lèvres rougit et recommença la longue descente. Mathieu semblait transi par le désir, réclamant plus de caresse et d'attention à chaque seconde. Antoine suça un de ses tétons tout en retirant son pantalon et son caleçon, avant de continuer sa descente. Il frôla d'une main l'intérieur des cuisses de Mathieu, tirant un nouveau gémissement et une supplique enfin formulée. Il écarta les jambes de ce dernier à deux mains, passant sous celles-ci pour agripper les hanches avant de donner un premier coup de langue sur le méat. Ce simple geste cambra à nouveau Mathieu qui le suppliait pour de bon de mettre fin à ce feu qu'il avait allumé dans son bas-ventre. Antoine éclata d'un rire sadique, et profita à nouveau des hanches soulevées de Mathieu pour glisser sur ses fesses. Il lécha une nouvelle fois le bout du loup, satisfait de son effet, et mena sa main curieuse au milieu des deux fesses. Il la laissa là, attendant l'approbation de son amant. Ce dernier venait de s'agripper aux cheveux fous et répété son prénom d'un ton de plus en plus aguicheur.
« -On va jusqu'au bout ?
-Antoine, arrête ça. Fais-le, par pitié… » Souffla Mathieu, toujours cambré, les larmes aux yeux tant son érection était forte.
Prenant cela pour un oui, Antoine posa ses lèvres sur le bout de la hampe. Il suçota et lécha le bout, faisant gémir de plus en plus fort l'amant, avant d'introduire un premier doigt en lui.
Mathieu se crispa légèrement, mais se détendit quand Antoine commença les va-et-vient buccaux sur sa hampe, allant de plus en plus loin. Quand Mathieu se mit à gémir de plaisir, il introduisit un second doigt en lui, et commença les mêmes va-et-vient.
« -Je… Antoine… »
L'interpellé fit glisser la main qui était demeurée sur la hanche pour l'enrouler autour de la hampe de sa victime tandis qu'il poursuivait ses mouvements de tête, décuplant les sensations pour ce dernier alors qu'il introduisait un troisième doigt en lui. Mathieu grimaça, mais l'orgasme qui montait le détourna rapidement de la gêne qu'il ressentait dans son fondement. Antoine avala le tout, sans cesser ses mouvements, léchant et nettoyant son loup d'une telle manière qu'il se trouvait au bord d'un second orgasme. Mais la bouche se retira, mordillant désormais l'intérieur des cuisses alors que la main se retirait enfin de lui. Antoine remonta jusqu'au téton, le mordillant à nouveau alors qu'il se positionnait entre les jambes de l'amant qui le suppliait de poursuivre encore, de lui donner plus de plaisir.
« -Un peu de patience mon amour. » Susurra Antoine d'un air provocateur en se redressant.
Il saisit les hanches de son ami, les surélevant légèrement. Et enfin il le pénétra. Il perdit toute raison, et s'enfonça jusqu'à la garde en lui. Mathieu s'agrippa à ses bras en retenant une grimace de douleur.
« -Chut, ça va aller. » Tenta Antoine, en commençant ses va-et-vient.
Il commença doucement, laissant Mathieu s'habituer à lui. Et quand, enfin, les traits de son amant se détendirent, il accéléra. Prudemment d'abord, puis de plus en plus vite, et de plus en plus fort. Enfin il toucha un point qui fit à nouveau crier le châtain, qui sera plus fort les bras, bougeant son bassin en rythme.
Mathieu demanda plus, toujours plus. Et Antoine se sentait venir de plus en plus vite. Il accéléra, pilonnant presque l'intimité jusque-là inviolée du plus vieux. Il jouit enfin, à l'intérieur de son amant, et se retira, pantelant.
Mathieu se jeta alors sur lui, l'embrassant à pleine bouche en manquant de le faire tomber en arrière. Il caressa l'érection pas encore retombée de son geôlier, sourit, et prit la main de celui-ci pour le mener jusqu'à son derrière tandis qu'il s'acharnait à flatter celui de son alter-ego.
« -Encore ? » Souffla Antoine, voyant enfin où voulait en venir l'amant impétueux.
« -Oui. » Répondit-il simplement dans un souffle.
Sans faire le moindre commentaire, Antoine éloigna Mathieu de lui, l'allongea presque, et dans un regard lubrique, le poussa à se mettre à quatre pattes. Obéissant aux mouvements du plus grand, Mathieu se positionna et ferma les yeux. Il se sentit brusquement envahi à nouveau, et nota que le chevelu avait abandonné toute idée de douceur et de prudence. Les deux mais sur sa hanches se firent possessives, mettant à nouveau au garde-à-vous le soldat du possédé. Il aimait ça, à un point innommable. Les coups de reins se firent de plus en plus brusques, et sa position l'empêchait de toucher son talentueux partenaire. Il bougea en rythme accentuant l'angle dans lequel sa prostate était touchée à chaque coup, alors qu'une main venait de s'enrouler à nouveau à la base de sa hampe et recommençait ses va-et-vient. Il gémit, puis plongea sa tête dans un cousin pour ne pas hurler trop fort. Profitant de cela, Antoine le poussa à s'allonger complètement sans cesser ses assauts. Il agrippa les poignets de Mathieu, l'immobilisant complètement alors qu'il le pénétrait de plus en plus vite, secouant le corps allongé de sorte que la virilité du plus vieux se frottait contre les draps. Interdit de tout mouvement, Mathieu était condamné à profiter pleinement des attaques du plus jeune. Il cria son nom, plusieurs fois. Il toucha du doigt un paradis disparu et jouit dans les draps alors qu'Antoine l'emplissait une seconde fois. Les mouvements continuèrent tout de même, ralentissant lentement, mais toujours avec un grand soin apporté à toucher ce point si précieux. Antoine finit par se retirer complètement, en sueur, et s'allongea à côté de son amant qui ne s'était pas relevé. Ce dernier tourna la tête vers lui, offrant un sourire fatigué.
« -Content ? » Lâcha Antoine, moqueur.
« -T'es en forme pour un mec bourré. » Répondit simplement Mathieu sur le même ton, avant de bailler.
Antoine se releva, récupéra une bouteille à moitié pleine de gin, et en descendit une bonne partie, déterminé à ne pas être celui qui se souviendra. Il tendit la bouteille à Mathieu, qui se tourna sur le côté, n'osant pas s'asseoir, et saisit la bouteille pour la finir.
Ils s'endormirent presque aussitôt, oubliant pour une fois le monde où ils étaient.
Ce matin-là, Mathieu fut le premier à se lever, avec une étrange douleur en bas du dos et avec l'impression d'avoir l'intérieur du cerveau recouvert de peau de bêta. Pas le moindre souvenir de la veille, et le soleil filtrant à travers la fenêtre lui indiqua qu'il était midi passé. Ils avaient beaucoup trop bu. Il tenta de s'asseoir, et se recoucha après avoir retenu un petit cri. Bordel, il s'était passé quoi. Il sentit un grognement et du mouvement à ses côtés. Antoine. Nu. Qui lui tournait désormais le dos.
Il baissa la tête sur ses jambes, et réalisa qu'il était également nu. L'association se fit dans son cerveau, le visage de Mathieu se décomposant au fur et à mesure de ses réflexions. Non, ils n'avaient pas… Non…
Il se leva, retenant une remarque agréable sur la douleur dans son fondement. Quoi qu'ils aient fait, Antoine n'avait pas… Ah non, ils ne l'avaient pas fait, ce n'est pas possible.
Refoulant au plus vite toutes ces pensées, il se rhabilla rapidement. Il ne put s'empêcher de glisser un œil sur le corps de son ami. En plus d'être un gars en or, il était vraiment pas mal.
« -Ta gueule Mathieu ! » Lança-t-il pour lui-même à haute voix.
Un nouveau grognement émanant du lit le fit taire.
Ils quittèrent l'appartement dans la soirée, laissant les bouteilles à leurs places. Antoine ne se souvenait de rien non plus, et Mathieu ne lui dit pas qu'ils étaient nus dans le même lit avant qu'il ne se réveille. Face au mutisme du plus petit, Antoine laissa tomber l'idée d'en reparler ou d'essayer de se souvenir de quoi que ce soit.
Quelques mois plus tard, quand ils furent installés dans une maison commune à New Hope, ils ne purent s'empêcher de ressentir un étrange sentiment en entrant dans l'une des chambres. Ils se regardèrent alors, n'arrivant pas à faire le lien, mais conscient que la même impression opérait chez l'autre.
« -Je te laisse cette chambre ! » Plaça Antoine en premier, éclatant de rire avant de s'enfuir.
« -Traitre ! » Hurla Mathieu sur le même ton en le poursuivant, laissant la porte ouverte sur cette chambre ayant le même lit que celui où ils avaient partagés une nuit d'amour oubliée.
Alors, ça vous a plus ?
