Titre : Serviteur

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Je n'avais aucune idée pour le titre, j'ai donc choisi ce mot. Il résume assez bien ce que je vais essayer de faire passer, à savoir : où s'arrête le rôle d'un serviteur ?! Après tout, c'est le moyen âge, et l'époque était rude.

Bref… J'espère que ça vous plaira… J'avoue ne pas encore avoir écrit la fin… J'espère que j'arriverai au bout de cette fic… Bah oui, mon plus grand défaut est de ne jamais terminer… Vous voilà averti. J'espère que vous serez me motiver.

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Trop d'entraînement !

C'est ce que son corps lui disait, alors qu'il s'étirait dans le lit. Les tentures s'ouvraient les unes après les autres, finissant de sortir le prince d'un sommeil qu'il aurait aimé plus long. Il grommela quelques injures mais le serviteur n'y fit pas attention, et il continua de laisser entrer la lumière dans la chambre du blond. Une fois fini, il s'approcha le plus doucement possible du prince, et il s'abaissa pour lui faire face. Le blond avait toujours les yeux fermés, même si il ne dormait plus. Il était magnifique. Merlin avait envie de l'embrasser, les lèvres offertes étaient un supplice. Cependant, il se ravisa jamais il n'aurait osé dépasser les bornes avec le prince. Même si ils étaient proche, il restait un serviteur.

Les yeux toujours clos, Arthur pouvait sentir sa présence à ses côtés. Il s'en assura : « Merlin ?! » Dit-il sans ouvrir les yeux. Merlin se contenta de sourire tandis que des étincelles commençaient à illuminer ses yeux bleus. Il aimait entendre son prénom dans la bouche du prince.

Arthur pouvait ressentir tout l'amour de Merlin, même sans ouvrir les yeux. Les sentiments du valet irradiaient de son corps et le prince avait toujours la sensation que l'atmosphère changeait en sa présence. Le brun arrivait à l'apaiser et à lui faire ressentir le bonheur, le vrai. Celui que l'on ressent sans rien devoir rendre en retour. Pourtant, Arthur restait prude quant à ses propres émotions et il n'était pas familiarisé avec les niaiseries qui rassuraient le serviteur.

« Dégage ! » Grogna Arthur, la voix toujours grossie par le sommeil.

Le sourire niais de Merlin s'effaça aussi vite qu'il était apparu. Déçu, il se releva pour s'éloigner du lit mais il fut stoppé. Une main venait de saisir son poignet.

« Où est ce que tu vas ? »

« Vous n'avez pas besoin de moi, visiblement. » Répondit Merlin, son timbre de voix manifestait qu'il était blessé.

Arthur sourit. Il adorait taquiner Merlin qui démarrait toujours au quart de tour. Sa bonté en faisait une proie évidente et facile.

« Viens ici, nigaud ! » Dit-il en tirant sur son bras, faisant tomber Merlin sur lui pour l'embrasser. Merlin lui rendit son baiser sans se faire prier, une nuée de papillon prenant son envol dans le fond de son estomac. Il avait déjà pardonné à Arthur.

« Vous me faites du mal quand vous agissez ainsi, Arthur. » Souffla Merlin, en se redressant sur ses coudes pour détailler son prince. Il était rassuré qu'Arthur veuille bien de lui, ce matin en particulier. Il avait besoin de se sentir protégé dans les bras du chevalier. Il savait que la journée serait difficile pour lui.

« Tu es si naïf, » lui répondit Arthur en caressant la joue de son amant. Merlin était pur, innocent, naïf comme un enfant Arthur aimait s'en amuser. Il tenait énormément à son serviteur qui était devenu plus au fil des années. Merlin était à présent son amant. Leur lien s'était fortifié et transformé sans qu'ils ne s'y obligent. Les choses s'étaient passées comme une évidence. Donnant à l'un une raison de vivre, et à l'autre la sensation d'être vraiment aimé.

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La salle du trône était drapée des plus grands blasons qu'elle possédait. Le symbole de Camelot fièrement exhibé aux yeux des arrivants.

« Camelot vous souhaite la bienvenue, seigneur Carnassier ! » Dit le roi Uther en s'avançant vers l'un de ses invités. Les deux hommes se serrèrent fermement la main quand le roi commença à rire franchement. Il se moquait de son ami qui devait se fondre dans le protocole exigé des politesses d'un seigneur envers un roi. Sir Carnassier, à son tour, laissa échapper un rire franc et guttural. Les deux hommes se serrèrent dans une accolade amicale.

« Vous m'avez manqué Uther ! » Souffla monseigneur Jordan Carnassier. Les deux hommes ne s'étaient plus revus depuis le couronnement d'Uther.

Arthur souriait derrière son père. Il appréciait voir son père de si bonne humeur même si c'était pour des raisons qui le dépassaient totalement. Il en était de même pour la pupille du roi, Morgane qui tirait la tête, renfrognée dans son siège à côté du trône.

Derrière le siège de son maître, Merlin ne se montrait pas plus enjoué par la venue de ce chevalier. Intérieurement, il se sentait engourdi d'une émotion funeste.

« J'ai organisé un festin à ton honneur. Ce soir, nous nous amuserons comme jadis. » Lui assura Uther, un sourire sincère sur le visage. « Tu es ici comme chez toi, et si tu as besoin de quoi que ce soit, Merlin te servira. »

Merlin avait écarquillé les yeux, surpris d'entendre son nom. Arthur avait relevé la tête, observant son père comme un gamin en colère. Le roi aurait pu désigner quelqu'un de plus compétent, mais dernièrement, Arthur avait l'impression que son père essayait de l'éloigner de son ami. Le travail ne manquait pas au sein du château, et voilà que le roi ajoutait une tâche supplémentaire à son valet. Ca sonnait comme une mauvaise nouvelle pour les deux garçons, mais ils ne pouvaient rien faire contre l'ordre du souverain. Les lèvres pincées, Merlin s'inclina pour saluer l'invité. « Sir, je serais à votre disposition. » C'est à contre cœur que le serviteur avait prononcé sa déclaration.

Dans quelques jours se déroulerait Une cérémonie en l'honneur du seigneur à l'origine du plus grand génocide de druide sur le territoire.

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A suivre…

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