Bound by the feelings

Supernatural / Sense 8

Hello sweet loves. Moi c'est Candy.

Bon alors voilà. Ce n'est pas ma première fic, mais c'est bien la première que je publie. Et donc que je m'engage à tenir "régulièrement".

Je ne sais pas si vous connaissez la série Sense 8, je vous la conseil fortement par ailleurs, surtout si vous appréciez ma fiction qui en est largement inspirée.

J'ai mis Rated M, car comme vous vous en doutez, il risque d'y avoir quelques petites scènes plutôt sensuelles, mais aussi parce qu'il y aura de la violence, un langage cru, de la drogue, et plein d'autres petite choses joyeuse. (Je vous met déjà dans l'ambiance. Génial hein ?)

Il n'y aura pas de fréquence précise de publication, tout dépendra de mon travail, ma motivation, mon inspiration, etc... Je vais essayer de faire au mieux, une fois par semaine surement.

Enfin voilà, je crois que je n'ai rien d'autre à dire, si ce n'est que je vous laisserais découvrir les pairings au fur et à mesure.

Oh, et je n'ai pas de béta pour l'instant (enfin si, mais elle est occupé du coup je lui ai pas soumis ce premier chapitre j'étais trop pressée de le poster. Donc pardon si il y a des fautes d'orthographes..

Disclaimer : Les personnages de cette fiction ne m'appartiennent pas mais à Erik Kripke, et l'histoire est grandement inspiré de la série Sense 8 qui appartient à Lana Wachowski.

Enjoy ! Et n'hésitez pas, j'accepte toute critique tant qu'elle est constructive !


CHAPITRE 1

What the hell am I doing here ?

Londres, Novembre 2020.

Vous vous dites sûrement que cette histoire va être comme toutes les autres. Une simple histoire d'amour entre Dean et moi. Parce que oui. On ne va pas se mentir. Si vous êtes ici c'est pour cela. Mais je suis navré de vous annoncer que vous devrez attendre, et que ce ne sera pas de tout repos. Notre histoire n'est pas des plus belles, ni des plus romantiques et encore moins des plus simples. Mais je ne m'en plain pas. Grâce à cette histoire. Il m'a été donné de vivre une aventure profonde et sincère à ses côtés. Et c'est là quelque chose que je n'oublierai jamais.

Austin, Texas, Vendredi 11 Janvier 2019.

Là-bas, l'hiver était doux. Environ 45°F (soit 7°C). Et pourtant, Dean Winchester était frigorifié. Ses bras étaient couverts d'une chaire de poule hérissant chacun de ses poils, son corps était prit de tremblements incontrôlés et surtout incontrôlables, et sa mâchoire se serrait avec force. De l'eau gouttait de ses vêtements et de ses cheveux châtains en grosses gouttes, s'écrasant à ses pieds. Il était à présent 11.30pm et il venait de se réveiller allongé au bord du Colorado, cet immense fleuve traversant le Texas. Il ne se souvenait pas de grand-chose, du moins pas pour le moment, et il n'en avait pas spécialement envie, la seule chose le préoccupant était de rentrer se réchauffer avant de mourir d'hypothermie. Ses vêtements de fonctions et chaussures devenus bien trop lourds et froids avec le poids de l'eau pendaient à présent au bout de son bras, le laissant en simple débardeur noir, pantalon beige et chaussettes. Son arme n'était plus dans son holster, et il n'avait pas sa plaque non plus. Soit, impossible de prouver son identité en tant qu'agent à qui que se soit.

Et par-dessus tout... Il n'avait aucune idée d'où il était. Était-il seulement encore à Austin ? Ou même à Houston ? Il ne se souvenait pas de grand-chose, et les alentours ne lui étaient pas familier. Ses pieds presque à même le bitume lui faisaient mal tant ils étaient endoloris par le froid, ses doigts aussi. Il avait mal à la tête et ne parvenait pas à calmer les tremblements de son corps. Aucune voiture ne passait sur la petite route sur laquelle il marchait, et il doutait que qui que ce soit ne se serait arrêté même s'il le demandait. Qui s'arrêterait à l'appel d'un homme, seul, au milieu de la nuit, presque nu ?

Alors, il continua à avancer, aussi déterminé qu'il le pouvait, regardant constamment autour de lui à la recherche de quelque chose qui pourrait l'aider à se repérer. Il entendait la circulation bruyante non loin, mais était incapable d'en déduire la direction. Sûrement en face de lui, car plus il avançait, plus le son semblait se rapprocher. Il discernait des lumières aussi, au-dessus de l'eau. Un pont ? Oui ce ne pouvait être que ça. Il fut alors prit d'un regain d'énergie certain, presque désespéré. S'il parvenait à rejoindre ce pont, où les voitures paraissaient passer en nombre, peut être saurait-il où il était, et trouverait un moyen de rentrer chez lui.

Avec la volonté et la force du désespoir il se mit à courir, aussi vite que ses vêtements lourds, ses pieds nus, la fatigue et le froid le lui permettaient. Heureusement pour lui, il était entraîné aux conditions extrêmes. L'armée, puis le FBI avait fait de lui un homme plus dur et résistant qu'il n'y paraissait. Mais il restait un homme, et son corps commençait à faiblir, et la fatigue transforma les secondes en de longues minutes interminables. Si bien que lorsqu'il arriva au pont, qu'il avait reconnu comme étant celui de l'Interstate 35, il avait l'impression d'avoir couru un marathon.

Rapidement il trouva un moyen de rejoindre la route principale, les lumières aveuglaient ses yeux fatigués, mais la chaleur des voitures et de sa course lui permirent de mettre fin à ses tremblements. Son coeur battait fort, cherchant l'oxygène qu'il tentait de récupérer en inspirant l'air froid autour de lui alors qu'il cherchait du regard de quel côté il devait aller. Après observation autour de lui, il put déduire qu'il était de l'autre côté du pont, vers le centre d'Austin. C'était déjà cela, il n'aurait pas à traverser. Mais maintenant la question était de savoir.. comment allait il rentrer chez lui. Il ne savait même pas quelle heure il était. Mais il était certain qu'il n'était pas loin de minuit. Et il savait que de là où il était, il lui fallait environ un quart d'heure pour retourner au garage... un quart d'heure en voiture. Donc il en aurait sûrement pour plus de deux heures à pied. Il n'était pas sorti de l'auberge à ce rythme là.

Un long soupir passa ses lèvres, agacé, fatigué, énervé. Il n'avait qu'une envie, ou plutôt deux. Prendre une douche chaude et se laisser tomber sur son lit. Sa semaine avait été longue, fatigante, ennuyeuse, il se réjouissait de finir son rapport et de rentrer chez ses parents où il savait qu'une tarte aux pommes l'attendait. Mais non. Il avait fallu qu'il se réveille au bord de l'eau, trempé, sans aucun moyen de locomotion ni de communication, sans souvenir de ce qui lui était arrivé.

Après trente bonnes minutes de marche, sans qu'il ne s'en rende vraiment compte, marchant plus avec automatisme qu'autre chose, il était arrivé devant l'Austin Police Département. Et ce fut une voix, appelant son nom qui le fit sortir de sa léthargie d'automate. Il leva les yeux et dû cligner plusieurs fois des paupières afin de comprendre où il était. Il se tourna vers la voix qui continuait de l'appeler. Il ne le reconnut pas tout de suite, son corps et son cerveaux tout deux endormis par le froid.

-Hey Dean. Ca va mon vieux ?

Le châtain sursauta légèrement en lui faisant face. Benny.. Bon dieu, Benny, il était sauvé. Le sang se remit à circuler dans ses méninges. Il soupira profondément et lui offrit un sourire reconnaissant. Ce soir, et comme de nombreux soirs, Benny, son meilleur ami, son frère, était son sauveur.

-Bordel que oui ça va. Enfin non ça va pas.. Ça ne va pas du tout même. Mec.. Je me suis réveillé au bord de la Lady Bird Lake, complètement trempé, sans ma bagnole, mon flingue, mes papiers. Et le pire c'est que je ne me souviens de rien. Je n'ai aucune idée de comment je suis arrivé là.

-Attends, calme toi. Déjà on va aller dans mon bureau, tu vas te changer parce que tu es trempé et que tu vas attraper la mort comme ça. On discutera de tout ça autour d'un café.

Dean voulu protester, mais l'imposante main du Louisianais sur son épaule le dissuada d'ouvrir la bouche. Il le laissa prendre ses affaires et s'avança vers le bâtiment, d'un pas pressé de retrouver la chaleur d'une pièce chauffée. A peine entré, tous ses muscles se relâchèrent, et un long soupire de pur bonheur lui échappa. Il se dirigea vers un des grands radiateurs muraux et vint y coller ses mains et son front. Il était tellement pressé de se réchauffer, qu'il n'avait même pas remarqué Cole, le second policier de garde qui était assit derrière le bureau de l'accueil. Son petit moment de répit ne dura pas. Benny l'attrapa par le col de son débardeur en faisant signe à son collègue qu'il gérait et tira avec lui Dean au travers des couloirs qui s'allumaient à leur passage.

Rapidement ils entrèrent dans le bureau du grand blond et celui-ci n'attendit pas pour lui lancer des vêtements secs ainsi qu'une serviette.

-Tu peux te servir des douches. Va te réchauffer et te nettoyer. Tu ne sens pas la rose.

Dean grogna en levant les yeux au ciel, mais il ne répliqua pas, bien trop heureux de pouvoir aller se nettoyer et se réchauffer. Ce qu'il fit aussitôt. Sans avoir à chercher, connaissant les lieux sûrement autant que ceux travaillant ici, il se dirigea vers les vestiaires, jeta ses vêtements au sol et se glissa sous l'eau chaude des douches communes. Ses muscles se détendirent très lentement, sa peau se réchauffant sous la chaleur de l'eau. Le visage relevé afin que l'eau coule sur celui-ci, yeux clos, il se permit à réfléchir à ce qu'il venait de se passer. Lui-même n'y comprenait pas grand chose. Il avait encore énormément de questions, et était incapable d'y répondre. S'il avait pu, il aurait passé la nuit là, sous ce jet d'eau presque brûlante, à réfléchir et essayer de se souvenir. Mais un puissant courant d'air le fit frissonner et sursauter. Il regarda autour de lui, cherchant une porte ou une fenêtre ouverte.

-Benny.. ? Tu te languissais déjà de moi ?

Seulement, rien ne lui répondit autre que le silence. Il fronça les sourcils et s'apprêta à retourner sous l'eau quand un nouveau frisson le prit, causé encore une fois par un courant d'air glacial. Il regarda de nouveau autour de lui, fit le tour de la pièce, mais de nouveau rien. Tout était fermé. Sûrement une mauvaise isolation dans ce cas là. Il soupira et s'enroula dans sa serviette afin de se sécher, et se changea, enfilant le jogging et le sweat de son ami, légèrement trop grands pour lui.

Il remonta ensuite jusque bureau du Louisianais où celui-ci l'attendait dans son gros fauteuil de Sheriff Adjoint, remplissant des dossiers visiblement en cours. Dean s'approcha et lui lança sa serviette sur la tête avant de se laisser tomber sur le fauteuil dans le coin du bureau.

-Il faudrait faire réviser l'isolation des douches, ça caille en bas.

-De quoi tu parles ? Et apprends à ranger tes affaires !

Le blond râla et plia le drap de bain qu'il mit dans son sac avant de revenir s'asseoir. Il posa ses coudes sur son bureau et regarda fixement Dean.

-Bon tu vas m'expliquer de quoi il en retourne et ce que tu foutais dehors, à moitié à poil, en plein milieu de la nuit ?

Si seulement il le savait lui même.. Il ne serait sûrement pas là, complètement crevé, à se torturer le cerveau en quête d'explications.

-Je ne sais pas Ben.. Je n'en sais pas plus que ce que je t'ai dit. Je me suis réveillé au bord du Colorado, complètement trempé. J'ai bien essayé de chercher ma voiture, mais impossible de la trouver. Heureusement que ce n'était pas Baby.. Je serai devenu fou si s'était le cas. Je n'avais plus mes papiers non plus, ni mon arme. Je présume qu'ils étaient dans la bagnole.

-Bon. Et tu te souviens de quoi exactement ? Essai de te rappeler ce que tu à fais, ce matin, cette après midi, avant de partir.

-S'il te plait Benny. Je ne suis pas un de tes témoins fragiles et amnésiques.. Je me souviens parfaitement de ma journée. Je me suis levé en retard, comme tous les vendredi, j'ai mangé un donuts avec un café sur la route, j'ai rempli des dossiers toute la journée avec mon boss sur le dos pour que je lui rende au plus vite mon rapport sur la perquisition chez un de nos suspect. J'ai même dû commander chinois parce que je ne pouvais pas quitter mon siège. J'ai terminé à 6.30pm comme tous les vendredi et je suis parti directement du bureau pour venir ici. La dernière chose dont je me souviens, c'est que j'écoutais Bad Moon Rising de Creedence Clearwater Revival alors que j'étais sur la TX-71 à côté de Bastrop, soit à même pas une heure d'ici. Il y avait un accident sur la chaussée du coup le trafic était pas mal ralenti. Et puis ensuite plus rien. Trou noir. Comme si je m'étais endormi pour me réveiller 35 miles plus loin.

Dean inspira un bon coup, il avait parlé sans s'arrêter, comme s'il avait peur d'oublier ce qu'il avait à dire. Pourtant, tout cela il en était certain, il se souvenait clairement de toute sa journée, de tout son trajet jusqu'à cet endroit précis, où il avait fait un total Black Out. Benny le regardait, il paraissait soucieux, ou peut être dubitatif, le châtain n'aurai su le dire.

Il s'affala dans son siège et regarda l'adjoint du Sheriff. Puis soudainement, il se redressa de nouveau, comme prit d'une illumination.

-Pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt ? Essai de localiser ma voiture. Les voitures du FBI sont toutes équipées d'un traceur normalement. Avec un peu de chance il ne sera pas HS. Et s'il l'est, alors retrace sa trajectoire depuis 8pm. La plaque est TX J37HSK. Je vais en profiter pour te piquer ton téléphone et appeler Bobby, je ne pense pas qu'il s'inquiète, mais je n'aime pas le laisser sans nouvelle. Oh, essaye de tracer mon portable aussi, on aura peut-être un semblant de chance.

Benny acquiesça et ne protesta pas, et Dean lui en fut reconnaissant. Il n'avait pas vraiment envie d'argumenter plus, il souhaitait juste des réponses et surtout dormir pour le moment. Il contacta son père, lui laissant un message sur son portable à lui et sa mère, Jody, également Sheriff et donc supérieure de son meilleur ami. Il lui rendit son portable et se laissa retomber dans le fauteuil en soupirant. Son ami fronçait les sourcils.

-Je risque d'en avoir pour un moment. Rentre chez toi, je te tiens au courant.

-Merci vieux, mais je vais rester ici jusqu'à se que tu ais finis ton service. Je ne suis vraiment pas en état de conduire. Et puis, je n'ai plus de bagnole. Et je ne suis pas sûr que tu accepterai de me prêter la tienne.

-Même pas en rêve, j'ai pas le droit de toucher à ton bébé, il en est de même du mien. Il lui fit un clin d'oeil et lui désigna la porte.

-Je vais continuer ma ronde. Tu peux rester ici, je reviens après. Je vais demander à Cole de continuer les recherches de ta voiture et ton portable en attendant.

Le grand blond se leva et sorti après un sourire à son ami. Dean se laissa alors complètement choir sur le fauteuil et ferma les yeux. Il fallait qu'il dorme un peu, rien ne servait de se triturer les méninges inutilement. Il aurait surement plus de réponses à son réveil, et surtout il serait plus apte à réfléchir une fois devant un bon café et une part de tarte.