Titre : La vengeance d'une Cracmol.

Auteur : Loline

Résumé : Toute est dans le titre. Venez découvrir l'histoire d'une Cracmol.

Disclamair : Copyright © Tous droits réservés à JK. Rowling, vous le savez-bien :)

Blablas de l'auteur : Salut tout le monde ! Petit pause dans mon autre histoire (le nouveau chapitre sera publié lundi prochain) pour cette mini histoire en 3 parties. Ça m'a pris comme ça, l'idée à jailli et j'ai eu envie de l'écrire. J'espère que vous apprécierez autant que j'ai pris de plaisir à l'écrire.


PARTIE 1

Et j'ai grandis vite, trop vite, mon enfance m'avais été volée.

17 Août 1993 au 31 Août 2007

Comme chez les moldus, dans le monde des sorciers il y a des parias. Des catégories de personnes moins acceptées que d'autres.

Dans le monde des sorciers, la première catégorie de parias sont de moins en moins vu comme tel. Ce sont les nés-moldus ou « sang-de-bourbe ». Ils sont méprisés par certains sorciers qui s'appelle eux-mêmes « sang pur » et qui considèrent les nés-moldus comme des sous-sorciers, car ils n'ont pas reçu leurs pouvoirs magiques par héritage sanguin. Pour ces « sang purs », les nés-moldus ne sont que des moldus qui ont subi une mutation quelconque et qui sont par un heureux (ou malheureux selon le point de vue) hasard devenus sorciers. Les nés-moldus leurs sont donc par définition inférieur.

La seconde catégorie de parias n'est apparue que très récemment dans l'histoire du monde sorcier. Bien que cette sorte d'individu existe depuis des siècles ils n'ont été considérés comme des parias que depuis 1980 après la première chute de Voldemort, mais surtout depuis la fin de la guerre du Survivant en 1998. Ce sont, bien entendu, les mangemorts, partisans du seigneur des ténèbres, haïs par la première catégorie et par bien d'autres sorciers. Pour la plupart ils sont en prison à Azkaban et pour ceux qui y ont échappé la vie est dure, faite de misère.

La troisième catégorie de parias est, elle, méprisée de tous depuis des siècles. Contrairement aux nés-moldus, il n'y a malheureusement pas eu de changement de leurs conditions après la plus grande guerre de notre époque moderne. Ils sont vus comme une erreur de la nature. Ils ne sont pas le résultat d'une mutation bénéfique, comme sont considérés les nés-moldus, mais plutôt le résultat d'une régression du genre humain. Ce ne sont pas des sorciers à part entière, ce ne sont pas des moldus non plus, ils sont perdus entre deux mondes, traités comme des moins que rien. Ces parias, on les nomme : Cracmols.

Je m'appelle Opaline Goodwin, j'ai dix-sept ans et je suis une cracmol.

Voici mon histoire.

oOoOo

Je suis née le 17 aout 1993. Sirius Black venait de s'échapper d'Azkaban et Le seigneur des ténèbres n'était pas encore revenu au pouvoir. C'était encore une époque de paix. Je suis fille d'une bonne famille de sorciers. Un père d'une lignée de dix générations de sorciers et une mère fille d'une née-moldue voulant à tous prix fuir ses origines.
J'ai toujours été mignonne, je dis ça sans prétention. Quand j'étais petite, mes parents m'adulaient. J'étais leur petit trésor, une magnifique enfant pour un futur magnifique. Mes parents m'avaient nommée Opaline car j'avais de jolis cheveux blonds, un teint de porcelaine et de grands yeux mordorés. Mes parents faisaient déjà des plans sur la comète à mon sujet, une scolarité sans défaut à Poudlard, de préférence à Serdaigle, une rencontre avec un jeune et riche sorcier de longue lignée suivit d'un mariage permettant à mes parents d'accéder à l'élite des familles par mon intermédiaire. Quand j'étais petite, cette voie était la seule que je voulais suivre et du haut de mes cinq ans je charmais tous les adultes qui venaient à la maison, pour prendre le thé avec ma mère ou parler affaires avec mon père. J'avais une sœur de deux années mon aînée, Jade. Moins gâtée par la nature que moi, Jade étais plus potelée, avait des cheveux châtains ternes et des yeux d'un banal marron. Quand je suis née, mes parents la délaissèrent quelque peu pour s'occuper de moi et elle se vengea dans les années qui suivirent en mangeant tout ce qui passait à portée de sa main, supportant les remontrances de notre mère et le regard désapprobateur de notre père. Elle en développa une jalousie maladive à mon égard.

Trois ans après la fin de la guerre du Survivant, j'avais atteint l'âge de huit ans et ma sœur venait de recevoir sa lettre pour Poudlard. Mes parents, eux, s'inquiétaient que je ne montrai encore aucun signe de magie. Bien sûr chez certains enfants cela se déclarait tard ou même parfois après la réception de la lettre pour Poudlard, alors ils attendirent cette lettre, presque désespérément. Mais à l'aube de mes onze ans, je ne l'avais toujours pas reçu. Mon père très inquiet m'emmena à Ste Mangouste. Nous avions utilisé le réseau de cheminée pour nous y rendre. Mon père me tenait dans ses bras lorsque nous sommes arrivés à l'hôpital à la mi-août 2004. J'ai alors subit pendant une semaine de nombreux tests. Le diagnostic qui tomba le 29 août 2004 fut sans appel, j'étais une cracmol.

Je me souviens que mon père ne m'a plus touché depuis. Effaré, il se contentait de me fixer. Ce jour-là, sans un mot, il a payé l'hôpital, il a ensuite pris de la poudre de cheminette d'un petit sac qu'il avait avec lui et m'en a mis dans la main, enfin il était entré dans l'âtre d'une des cheminées de Ste Mangouste et a prononcé le nom de notre maison. Je m'apprêtais à le rejoindre quand il disparut dans un tourbillon de flammes vertes. J'avais onze, je ne comprenais pas grand-chose, juste que j'avais un problème, que je n'irais jamais à Poudlard moi qui en avait tellement entendu parler et que ça me séparait de mon père qui avait préféré rentrer sans moi. Peut-être avait-il espéré que je me perde dans le réseau, mais j'étais à mon tour entré dans l'âtre où mon père avait disparu quelques secondes plus tôt et les joues ruisselantes de larmes j'avais prononcé le nom de ma maison.
J'avais voulu courir dans les bras de ma mère, mais elle était en pleur elle aussi dans les bras de mon père balbutiant « Comment est-ce possible ? Comment avons-nous pu engendrer ça ? Ce n'est pas possible c'est un cauchemar, mon bébé une cracmol, ce n'est pas possible, qu'est-ce qu'on a fait de mal ? … »

A onze quand votre nature, votre essence, ce que vous êtes est la raison pour laquelle vos parents sont malheureux et vous tourne le dos, vous grandissez vite, trop vite.

Ainsi, du jour au lendemain mes parents ne m'adressèrent plus la parole, comme si le fait de m'ignorer pouvait me faire disparaître, moi et ma tare. Ils avaient tellement honte que j'en étais venue à me détester de leur faire subir ça. Durant les semaines qui suivirent, ils expliquèrent à leur entourage que ma subite absence à leurs côtés était due au fait que j'étais atteinte d'une maladie incurable, une maladie orpheline, malheureux héritage des ascendants moldue de ma mère. J'étais née pour être le futur de ma famille et puis j'étais devenue son pire déshonneur. Mes parents reportèrent alors tous leurs espoirs sur ma sœur Jade qui trouva là le plus bel accomplissement de sa vie, avoir de nouveau l'attention de nos parents, mais surtout, la joie de me voir devenir moins qu'elle, moins que rien.

De mes onze à quatorze ans, j'ai vécu recluse, ne sortant que très peu de ma chambre et encore moins de la maison. Seul notre vieille elfe de maison, Barnie, s'occupait de moi, elle m'apportait à manger, essayait de discuter avec moi, ce qui n'était pas facile. Plusieurs fois, juste après la rentrée de septembre où j'aurais dû me rendre à Poudlard, j'étais sujette à de violentes crises de colère quand, par exemple, elle m'apportait ma nourriture d'un claquement de doigt alors que moi je ne pouvais rien faire. Je cassais tout ce que je pouvais, jeter la vaisselle à travers ma chambre, déchirais mes robes de sorcières. Mais Barnie était devenue patiente avec l'âge, un peu lunatique aussi, et elle continua à s'occuper de moi, n'utilisant plus de magie en ma présence. De la jolie fleur que j'avais été il ne restait plus rien, je m'étais flétrie. J'essayais de comprendre pourquoi mes parents me rejetaient, j'analysais ma nature, pourquoi je n'avais pas hérité de la magie. J'avais presque fini par penser comme eux, que j'étais une moins que rien, inutile, les plaies sur mes poignets en sont le témoignage. J'ai pensé cela jusque juillet 2005, à l'époque, ma seule source de joie était la lecture que m'avais enseigné Barnie. Dans tous les livres que j'avais pu lire, pas une fois il était mentionné de manière positive un cracmol. Je commençais à développer une haine féroce envers les sorciers. Et ma sœur, qui était rentrée à la maison pour l'été, n'arrangeait pas mon état d'esprit, pendant les vacances elle prit un malin plaisir à me rappeler que je n'avais pas de baguette, pas une once de magie en moi. Elle me terrifiait en métamorphosant les objets que j'aimais en d'horribles créatures, araignée, crapauds, serpents... Elle me lançait des sorts anodins mais très perturbant, comme me faire vomir des limaces, faire que mes jambes dansent toutes seules, me rendre muette, changer ma couleur de peau, de mes cheveux, se vengeant de ma beauté... Et elle faisait tout ça sans que personne ne la réprimande. Mes parents ne disaient rien, ils étaient trop fiers qu'elle sache manipuler sa baguette magique pour y prêter attention.


Et voilà pour cette première partie ! J'espère que vous avez aimé ! La suite la semaine prochaine !

Je sais que normalement les sorcier de premiers cycle n'ont pas le droit de faire de la magie en dehors de Poudlard, mais bon j'avais envie que Jade soit pernicieuse.

N'oubliez pas, les reviews c'est comme de l'engrais pour les plantes, plus on en a mieux on s'épanouie !

Bisous

Lol!ne