Bonjour, me revoilà avec les petits "bonus" de snaxo faisant suite à la publication de Serendipity - que je vos conseille fortement d'aller lire si ce n'est déjà fait. Voici la première partie, qui je l'espère vous fera sourire doucement (c'est ce que j'ai fait en tout cas, haha) !
Résumé : Raven déteste ne pas savoir.
"Sérieusement, Charles ! Encore ?"
Charles détourna son regard du petit écran et regarda sa petite sœur, ses joues le brûlant encore de son effort pour ne pas sourire comme un idiot alors que son téléphone vibrait régulièrement.
"Quoi ?" demanda-t-il, distrait une fois de plus lorsque l'icône annonçant un nouveau message apparut.
"Laisse ton téléphone tranquille !"
"Pourquoi ?" demanda-t-il, ses doigts survolant l'écran rapidement. "Tu es toujours sur ton téléphone."
"C'est différent !" répliqua Raven, comme elle l'aurait fait lorsqu'elle était enfant et que les choses n'allaient pas dans son sens.
"En quoi ?"
"Je ne suis pas vieille."
Charles leva les yeux au ciel devant l'argument immature de Raven et la regarda à nouveau, "Moi non plus."
"Tu l'es un peu."
"Raven," dit-il, soupirant. "Qu'est-ce que tu veux ?"
"De l'attention," répondit-elle, souriant doucement. "Et savoir à qui tu es en train de parler."
Charles mordit sa lèvre et relut le message qu'il venait d'envoyer pour s'assurer qu'il correspondait à ce qu'il voulait, comme s'il n'était pas déjà trop tard pour le changer, "Non."
"Non ?"
Il acquiesça, "Non."
"Comment ça non ?"
"Ce que je veux dire...", dit Charles, sa tête retombant sur le dos du canapé, "...c'est non, je ne te dirai pas de qui il s'agit."
"Pourquoi ?" demanda Raven, et Charles vit apparaître dans ses yeux une dangereuse lueur, celle qu'il connaissait bien et qui voulait dire qu'elle ne cesserait de le harceler qu'après avoir obtenu l'information qu'elle voulait. "Je le connais ?"
"Qu'est-ce qui te fait penser que c'est un homme ?"
"Tu ne serais pas en train de sourire de cette manière si ce n'était pas un homme."
"J'ai bon nombre d'amies qui me font sourire, Raven."
"Oui," approuva-t-elle, "mais pas comme ça."
Charles soupira de nouveau, "Tu ne le connais pas."
"Tu es en sûr ?"
"Positif."
"Vraiment ?"
"Oui."
"Parce que je connais beaucoup de monde, Charles."
"Oui, mais pas lui."
"Je parie que je le connais."
"Je parie que non."
"Bien," grimaça-t-elle, "Comment s'appelle-t-il ?"
"Ça ne te regarde pas."
"C'est un nom étrange."
Charles leva les yeux au ciel une nouvelle fois, tenant son portable contre sa poitrine, protecteur, alors que sa sœur continuait de l'interroger. Il ne voulait pas lui dire maintenant, ni à elle ni à personne. Erik et lui correspondaient depuis un moment déjà, et il s'était entiché de l'autre homme. Vraiment, vraiment entiché, pour être exact, et la pensée même d'en parler à quelqu'un lui mettait le feu aux joues et des papillons à l'estomac dont Charles était certain qu'ils venaient de l'Enfer même.
"Je ne te le dirai pas," dit Charles, et honnêtement, elle devrait juste l'écouter et laisser tomber.
"Je piraterai ton téléphone," déclara Raven, se rapprochant de lui comme un animal de sa proie. "Je sais comment faire."
"Non, tu ne sais pas."
"Hank sait."
Charles cacha son téléphone dans son dos, conscient que cela ne l'arrêterait pas, alors que Raven se rapprochait de lui sur le canapé. "Pourquoi ne veux-tu pas laisser tomber ?"
"Parce que je veux savoir."
Charles ouvrit la bouche, prêt à répliquer, mais le léger bing de son téléphone l'interrompit. Il ne put s'empêcher de ramener l'objet à hauteur de ses yeux, tout en le tenant très près de son visage dans un effort pour cacher l'écran, et ainsi le nom du correspondant, de Raven. Comme il s'y attendait, cela ne fonctionna pas. A la minute où ses doigts quittèrent l'écran après avoir tapé son code, Raven passa à l'attaque. Sa petite sœur bougea rapidement et attrapa le téléphone, la surprise de l'offensive lui donnant le temps de tenir fermement le téléphone d'une main tout en clouant Charles au canapé de l'autre.
"Erik," murmura-t-elle, et Charles jura, usant toute sa force pour se dégager de sa prise et sauver son téléphone. Il réussit, et finit de l'autre côté de son salon, portable en main et vêtements froissés, mais il était trop tard. Il savait que Raven en avait déjà bien assez vu pour pouvoir le tourmenter éternellement. "Qui est ce foutu Erik ?"
"Je te l'avais dit, tu ne le connais pas."
"C'est ton petit ami ?"
"Non."
"Tu as mis des cœurs après son nom, Charles ! Tu es quoi au juste, une gamine de treize ans ?"
"Cela ne te regarde pas," répéta Charles, pour ce qui lui sembla être la énième fois.
"Tu l'appelles chéri," répliqua-t-elle, comme si cela prouvait tout.
"J'appelle beaucoup de monde chéri."
"Il t'a appelé mon cœur."
"Et ?"
"Et ?" répéta Raven, comme s'il était un idiot. "Alors, qui est-il ?"
Charles soupira bruyamment, "Un ami."
"Un ami ?"
"Vas-tu te contenter de répéter tout ce que je dis ?"
"C'est important, Charles !"
"Cela ne l'est vraiment pas."
"Tu as mis des cœurs après son nom," répéta-t-elle, et une fois de plus, Charles ne comprit pas en quoi c'était si important. "Tu ne fais pas ça pour n'importe qui, ce qui veut dire qu'il est important."
"Nous n'allons pas avoir cette conversation maintenant."
"Oh, si."
"Oh, non.", grommela Charles, ses yeux se reportant sur son portable alors que plusieurs messages se succédaient rapidement. Il ne put retenir le sourire niais qui envahit ses lèvres lorsqu'il tapa sa réponse. Il entendit Raven l'appeler, sa voix pleine d'une moquerie ennuyante, mais il l'ignora.
A la place, Charles se rassit sur le canapé afin de continuer la conversation qu'il avait avec l'homme dont il était peut-être-un-tout-petit-peu-mais-sûrement-beaucoup-trop-amoureux. Le soupir ennuyé de Raven et la façon exagérée dont elle leva les yeux au ciel alors qu'elle disparaissait dans la cuisine passèrent inaperçus alors qu'il se concentra afin de ne pas passer pour un idiot auprès d'Erik.
