PROLOGUE
Sa vie, son existence, le chemin qu'il a parcouru... Sa naissance, là où tout a commencé, où son calvaire a débuté.
Son nom Uzumaki, son prénom Naruto.
Konoha, c'est là d'où il vient, son village, là où il va passer sa vie à se battre pour avoir ne serait-ce qu'un peu de respect de la part du monde l'entourant.
Il est né dans de pénibles conditions, a perdu ses parents et a gagné en retour un monstre à neuf queues assoiffé de sang qui alors a tué bien des hommes dans ce village et dans bien d'autres auparavant, avant de se voir enfermé en ce jeune garçon.
Ce petit commence déjà avec un énorme handicap dans cette vie, de quoi avoir envie d'en finir là tout de suite, mais il n'abandonnera pas aussi facilement ce petit garçon aux cheveux de blé, il est fort et la tristesse ne le fera pas renoncer si facilement
Pourtant il ne mènera pas une vie facile comme beaucoup d'enfants, lui sera seul, sans aucun parent, aucune famille, aucun ami car le monde, les gens sont bien trop méfiant, surtout envers ce petit blondin à la bouille pourtant si innocente
Il n'était qu'un enfant et pourtant combien de fois s'était-il posé la question ?
Combien de fois s'était-il posé cette question : "Pourquoi ne m'aiment-ils pas ?"
C'est à cause de cette question qu'il grandira bien vite, même beaucoup trop vite.
À seulement 5 ans ce blondinet était déjà un petit surdoué et ça l'Hokage le remarqua si aisément... Cette facilité à apprendre qu'il avait, cette passion alors qu'il venait juste de savoir lire de combler ses lacunes dans les bouquins, ce regard qu'il avait...Les yeux sur un bouquin pourtant bien ennuyant mais en regardant cette enfant semblant si passionnant. Il ne faisait que la hauteur de trois pommes et ces gens le regardait si méchamment, on ne l'a jamais encore frappé certes mais ces regards permanents, cette solitude qui ne le lâchait plus.
C'était un lourd calvaire à porter, surtout pour un enfant alors pour garder le sourire, il apprenait. Car même si ça peut paraître absurde pour certains ce petit blondinet aimait apprendre, il aimait se réfugier dans les livres là où les mots ne sont pas destinés à faire mal, là ils ne lui feront pas de mal. Cela l'aidait à garder la tête hors de l'eau, à au moins prétendre connaitre un bonheur qui n'existait toujours pas dans sa vie.
Ce petit après l'école, à l'aurore quand on le voyait traverser les ruelles, même tard le soir alors que tous les enfants rentraient chez eux après la classe, chaque jour, la bibliothèque il y allait et ne ratait jamais un jour ou une occasion pour s'y rendre.
Et il va à l'école comme tout le monde l'autre partie du temps, dans une école normale, dans une classe normale où on apprend des trucs normaux. Il y a beaucoup d'élèves dans cette école, des fils et des filles de boulangers, d'armuriers, de fleuristes et même de gens du voyage parfois. Par contre les enfants de ninjas destinés à emprunter le même chemin que leurs parents eux sont dans une autre école, pas très loin de la leur, où eux ils apprennent à lancer des armes blanches sur des cibles rouges, où ils apprennent à utiliser leur chakra - une sorte d'énergie invisible qui leurs permet de protéger le village, le peuple - comme ce papy Hiruzen qu'il admire tant lui avait expliqué.
Ce blondin en apprenant cela a donc voulu intégrer cette école de ninja lui semblant si... intéressante, ça avait l'air marrant et excitant, mais le chef du village lui déconseilla. Il lui dit que c'était un peu trop "dangereux", et qu'il pouvait devenir quelque chose d'autre qu'un ninja, devenir même "plus" qu'un ninja, qu'il pouvait devenir un homme de savoir à la place.
Ce vieille homme protecteur et voulant le garder hors de tout ce qui pourrait avoir un lien avec ce que le garçon abritait à l'intérieur de lui, il fit le choix simple de le diriger vers autre chose en vue de ce qu'il voyait déjà dans son regard ... Un futur conseiller pour le futur Hokage et ça avec toutes les connaissances qu'il accumulerai petit à petit avec le temps. Alors ce gamin aux yeux aussi bleu que l'océan y a vu une lueur d'espoir. Lui, plus qu'un ninja ? Ce rêve que l'Hokage lui avait proposé en échange d'une vie mouvementée et bien tentante, il se l'appropria un grand sourire aux lèvres, en se disant que ce rêve ferait peut-être un jour son salut; qui sait ? Après tout, surdoué ou non... Un enfant ça a des rêves, n'est-ce pas ? Des rêves que les adultes ne peuvent qu'encourager, ne peuvent qu'admirer. Un enfant qui ose rêver de l'impossible, n'est-ce pas là quelque chose qui pousse à l'admiration ? N'est-ce pas là quelque chose de bien enfantin ?
Ce rêve dans la tête, il passa ses journées à la bibliothèque, comme affamé de savoir de nouvelles choses à connaitre à longueur de temps, pour devenir l'homme que lui avait décrit Sarutobi, l'homme qu'il pourrait devenir s'il continuait à apprendre à travers les mots de l'histoire, il se mit donc à lire pratiquement tous, tous ce qui aurait pu lui servir dans l'avenir.
Là bien enfouis était son rêve, être une personne normale parmi tant d'autres, une personne intègre et reconnue par tout le monde, être Naruto Uzumaki et pas le "rejeté". Le regard perdu dans ses bouquins, c'était alors tout comme pour lui tant que ce rêve lui était encore bien inaccessible.
Un an passa et ses six ans arrivèrent avec. Légèrement plus grand -d'un rien-, plus intelligent enfin il était unique parmi tous les enfants de sa classe, il était toujours aussi seul, mais il le prenait mieux, un nez constamment dans ses livres continuellement à lire, il ne voyait plus les gens l'entourant, ne faisait plus autant attention aux regards portées sur sa personne.
Seulement les rêves sont parfois trop idéalistes quand tout va bien, tout vire au noir, un jour le rêve, l'autre le cauchemar. Telle est la vie, telle est sa vie.
Un soir de mi-janvier, le soleil était déjà couché, notre blondin venait juste de sortir de la bibliothèque comme à son habitude. Deux ou trois parchemins dans son sac, il rentrait chez lui, chez lui dans un appartement très petit, très froid pour y apporter un peu de vie avec son sourire. Marchant très lentement, il n'avait pas peur du noir, il était même très sûr de lui. Là a été son erreur, j'en ai peur...
Deux hommes l'attendaient, ils avaient tout prévu, ils l'avait espionné, ils avaient monté un plan cruel contre ce jeune garçon. Ils le suivirent, le garçon emprunta une ruelle sombre qu'il empruntait souvent comme raccourci, dénuée de toute surveillance, de toute personne. Il ne comprit pas ce qui se passa quand un coup puissant le propulsa contre le mur en face de lui. Il retomba lourdement sur le sol fait de terre, la lèvre en sang. Du sang, il en resta pétrifié presque à quatre pattes le regard fixé sur le sol. Que se passait-il ? La tête vers le sol, les yeux fixant les gouttes qui tombaient une à une à terre. Il n'arrivait pas à lever la tête, trop apeuré, trop petit pour les affronté.
Les coups tombèrent sur lui sans retenue, sans une once de pitié. Le garçon tomba finalement à plat ventre contre la terre, la joue aplatit contre le sol devenu humide de ses larmes, les yeux à moitié fermés, il était sur le ventre en bien mauvaise posture.
Il saigne de partout après quelques minutes, mais sa blessure la plus importante est certainement celle portée sur son crâne. Sa tête est en sang et son bras est étrangement devenu bleu tandis que ses vêtements qu'il avait mit un certain temps à laver la veille étaient maintenant imbibés de rouge et de saleté... Il voulait se relever pour s'enfuir, mais il n'était pas idiot et se douter que s'il essayait de se lever les coups allaient s'abattre avec plus de hargne, de haine et de force, alors en se disant celui il abandonna l'idée et ne bougea pas espérant que ça se termine vite, étant aussi, il le savait un peu lâche car il avait trop peur pour tenter sa chance, sa peur le paralyser, le maintenait immobile, le maintenait captif de cette douleur qu'il ressentait partout désormais.
Serrant les dents, pleurant silencieusement, n'arrivant pas à crier, une boule douloureuse s'était formée, boule qui bloquait ses cries de douleurs, mangeant plus de terre qu'il ne respirait. Cette embuscade dura sûrement une quinzaine de minutes, mélangeant des coups poings et de pieds contre cet enfant pleurant, souffrant sur ce sol gelé.
C'était l'horreur, des larmes tombaient de ses joues à flot sur le sol, il pleurait et grognait mais personne ne l'entendait, mais alors ça ce n'était que le début parce qu'après quelques minutes tout vira finalement au noir, plus aucun signe, il ne bougea finalement plus quand un dernier coup fit couler le sang du coin de sa tête.
Regards perfides échangés entre les deux hommes. Ils le regardèrent avec cet air satisfait sur le visage, ayant alors accompli ce pour quoi ils étaient venu.
« Débarrassons-nous de... "ça", maintenant. »
« Il est déjà mort ? »
« Non, il est juste tombé dans les pommes... mais regarde-le un peu. Il en a plus pour très longtemps. »
"Ils s'approchèrent de l'enfant dans l'intention évidente d'abréger son calvaire quand une voix étrangère à leurs oreilles vint les stopper.
« Ce n'sera pas aussi facile. »
C'était un ANBU, un demi masque de renard qui laissé voir le bas de son visage, une peau blanchâtre et des cheveux rouges foncés tirés en arrière par une petite queue-de-cheval. Les deux hommes n'eurent même pas le temps de prononcer ne serait-ce qu'une syllabe, juste le temps de tourner leur visage dans sa direction que cet ANBU avait déjà sorti sa lame aiguisée pour trancher ces deux hommes dans un geste vif, marquant leur visages d'un regard de surprise qu'il garderons alors à jamais.
« Clair, net et précis » marmonna-t-il alors que les corps tombaient à terre à l'unisson sous le coup de ses gestes précis.
Il sortit un bout de tissu et essuya sa lame avec un rictus dégoutté sur le bout de ses lèvres. Puis il rengaina son katana et regarda le blondinet encore évanoui se baignant dans le sang de ses deux victimes à présent. Il eu pitié de lui, juste quelques secondes avant qu'il ne reprenne le dessus de ses émotions. Il s'approcha de ce blondinet et examina son corps, juste une minute ou deux, puis il appuya sur le bouton d'un petit micro sur son gilet de protection gris.
« Fractures multiples, plusieurs côtes fracturées, bras cassé plus exactement l'humérus et plusieurs coups ont étaient porté sur son crâne, tête ouverte elle aussi à multiples reprises, du sang s'échappe également de l'oreille gauche; je suppose donc une lésion cérébrale, chances de survie évaluées autour de 30 à 40%. »
Puis il lâcha de suite le bouton tandis qu'il vérifia le pouls très bas de l'enfant.
« Prends-le et fait en sorte qu'il vive » lui répondit une voix à travers son oreillette.
Il acquiesça sans discuter, s'accroupit puis prit délicatement l'enfant dans ses bras.
« Mais en ajoutant le fait qu'il est l'hôte de Kyubi, je monterais le pourcentage à 55%, mince mais déjà plus acceptable... cependant un Kyubi déjà éveillé auraient déjà dû commencer à cicatriser les blessures... Quel potentiel gâché. » marmonna-t-il doucement.
Puis il s'en alla le temps d'une semi-seconde dans un courant d'air. sautant et courant à travers les les toits des maisons du village, faisant bien attention à ce que personne ne l'entende ou ne le voit bien entendue. L'erreur n'est pas acceptable.
Il garda toujours la tête du garçon contre son torse, il était si petit, si fragile et... si maigre... L'enfant était en sous-nutrition; constat simple pour l'Anbu.
Puis sa vitesse augmenta à mesure qu'il voyait l'enfant s'affaiblir de plus en plus contre lui. En quelques minutes il était arrivé devant le centre médical de Konoha. Il rentra aux urgences et très vite en voyant le sang, le blondinet fut pris et emmené au bloc opératoire. L'Anbu les suivit car après tout il devait veiller à sa dut surveiller l'opération à partir d'un observatoire pendant plus de cinq heures d'affilées, il avait regardé patiemment chaque geste du chirurgien, chaque dose, chaque substance qu'ils lui avaient administré et chaque visage pour y voir ne serait-ce qu'une once d'émotion qui mettrait en danger l'enfant.
Après l'opération, l'enfant fut emmené; sauvé. Ils appellent ça un miracle ces médecins. Les infirmières l'emmenèrent en salle d'observation, apparemment les jours qui arriveront seront dures et l'homme resta avec l'enfant même après les heures de visites ce soir-là.
Adossé au mur en le regardant, scrutant un signe de son réveil imminent car il savait que ça ne tarderait pas et ça car après tout il le savait, ce garçon n'était pas banale.
Comme cela, les heures passant, personne n'osa demandait à cet homme de s'en aller, un Anbu quand on en voit un, ça s'évite et de ce que tout le monde sait ça ne parle pas énormément et ça ne reste pas au même endroit pour un rien aussi. Personne ne connaissait le nom de l'enfant, personne ne demanda non plus, son nom sur le papier ? "Patient inconnu"
« Demande rapport à Renard. » s'exclama soudainement une voix dans l'oreillette du ninja.
Ce ninja hocha donc la tête et se détacha du mur. Il regarda une nouvelle fois les cheveux de blé du petit garçon et sourit du coin des lèvres avant de partir par la fenêtre sans aucun bruit dans l'aube précédant l'aurore du matin.
Il reverrait ce garçon, il le savait.
Un jour ou l'autre, demain ou dans un an, il ne savait pas vraiment, mais très certain il n'avait aucun doute là-dessus.
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