Notre auteur sur le site, donne-nous notre drogue quotidienne ... hem. Donc voilà votre dose, une histoire réécrite eh oui ça arrive. J'espère que la nouvelle version vous plaira, bonne lecture !
Jean Havoc arriva en soupirant au Q.G. Vu la tête qu'il affichait, pas besoin de sortir de Poudlard pour comprendre qu'il s'était encore fait jeter. Ses collègues compatirent. Tout de même, une malchance pareille avec les femmes, c'était pas possible. Le sous-lieutenant était à deux doigts de penser qu'on lui avait jeté un sort, et même de qui ça pourrait bien venir. Il s'assit, et décida de savoir si son bureau émettait des sons aujourd'ui. Comprenez qu'il avait la tête sur le bureau, oreille contre le bois.

" Encore une peine de coeur mon pauvre Jeannot ?" lança Breda en s'asseyant en face.

" Quoi d'autre ? J'en ai marre de me faire jeter sans arrêt ! Si ça continue je vais passer à l'autre sexe, ça va pas faire un pli." répondit le blond.

" C'est ça ! T'aime beaucoup trop les femmes pour ça." fit Kain Fuery.

" Hmm."

Roy fit son entrée, suivi bien évidemment par Lucky Lukette. Il haussa un sourcil en voyant Jean affalé sur son bureau, puis secoua légèrement la tête en comprenant ce qui lui arrivait. Il s'assit à son bureau en même temps que les autres. Havoc se redressa en soupirant. Riza leur paya la tournée des dossiers, dont ils se passeraient bien. Jean les accueillit sans broncher, ça lui permettrait de se changer les idées. Du moins l'espérait-il. Seulement, le colonel, fidèle à sa réputation décida d'appeler une de ses conquête, profitant de l'absence de son lieutenant.

Jean lui lança un regard incendiaire. Evidemment lui, les ruptures douleureuses il connaissait pas. Devait même pas savoir qu'on pouvait associer ces deux mots. Qu'est-ce qu'il donnerait pas pour avoir son adresse avec les femmes ! Ou même un quart de son charme, ça aiderait beaucoup. Mais non, lui il était seulement le champion toutes catégories des râteaux. Le blond retint un énorme soupir.

" J'en ai marre d'être tout seul ! Qu'est-ce qui cloche avec moi ? Moi au moins je suis pas un pervers comme le colonel, alors pourquoi les femmes me fuient-elles ? " se demanda-t-il.

Pourtant il n'était pas dénué de charme le blondinet. Grand, plutôt musclé, de beaux yeux ... alors quoi ?

" Je devrais peut-être demander au colonel de me donner des cours. Oh non, il n'acceptera jamais, ça lui ferait de la concurrence. " pensa Havoc.

La pause arriva. Il se leva et se rendit en salle de repos avec ses collègues. Là, il s'alluma une cigarette. Breda sortit un jeu de carte et proposa une partie.

" Tu viens Jeannot ?" demanda-t-il.

" Nah, pas envie."

" Allez ! Ca va te distraire." insista le roux.

" Bon d'accord, mais je vous préviens je ne joue pas d'argent." avertit Jean.

" D'accord."

Heymans distribua les cartes, le jeu commença. Le sous-lieutenant blond observa ses cartes. Des coeurs ... grr. Il les changea aussitôt. Pour le moment, il ne voulait plus penser aux filles, il avait donné. Il se concentra donc sur la partie, et finit même par l'emporter.

" T'avais raison, j'aurais pas dû te demander de jouer. Heureusement qu'il n'y avait pas d'argent en jeu." râla Breda.

" Mouais. Allez on ferait mieux d'y aller avant qu'Hawkeye ne vienne nous cueillir." dit Jean en lui rendant les cartes.

Tous se levèrent et se rendirent au bureau. Riza fut satisfaite de voir que pour une fois elle n'avait pas eu besoin de se déplacer. Mustang en revanche, faisait la tête. Elle avait dû le ramener par la peau de l'uniforme comme d'habitude. Tout le monde repartit donc à l'attaque contre les envahisseurs rectangulaires, pleins de pages qu'il faut lire, rédiger ou signer.

" Ah, mission en vue les enfants." annonça Roy en extirpant un dossier.

" Eh ben on vous écoute papa." lança Jean.

Roy parcourut la première page avec un demi-sourire.

" Alors il va s'agir de coincer des trafiquants d'art. Pour ça un collectionneur a décidé de nous aider. Il a lancé une chasse aux reliques pour les attirer. Havoc, Fuery, c'est pour vous ça. Vous l'aiderez à la trouver et à coincer cette bande. C'est assez risqué, donc si vous avez besoin d'aide n'hésitez pas à m'appeler." exposa Roy.

Les deux militaires acquiescèrent, puis Kain alla chercher le dossier pour en savoir plus. Jean se pencha pour lire. Ils devraient se rendre chez M. Banehallow, collectionneur d'art notoire. Le départ se ferait le plus tôt possible. Exceptionnellement donc, il furent dispensés de paperasse pour organiser leur voyage et préparer leur mission. Kain adressa un grand sourire ironique à ses collègues, qui lui jetèrent un regard noir.

" Cette mission tombe à pic. Aujourd'hui c'est jour de grosse paperasse en plus." dit Fuery.

" Oui, pour une fois on a eu de la chance. Bon, qui s'occupe de quoi ?" demanda Jean.

" Je vais réserver les billets de trains. Toi tu n'aura qu'à appeler Banehallow pour l'avertir de notre arrivée."

" Ca marche."

Ils se séparèrent pour tout mettre au point. Il leur fallait également étudier le dossier de la mission. Organiser le voyage et préparer leur bagage leur prit bien la matinée.


L'après-midi, ils prirent le train pour se rendre dans l'Est du pays.

" C'est la première fois que je participe à une chasse aux reliques." dit Jean.

" Moi aussi. Mais ça promet de l'action et du danger." répondit Kain.

Le blond le regarda quelques secondes.

" Tu t'y connais on dirais."

" Disons plutôt que quelqu'un de mon entourage est un spécialiste en la matière. Et d'après ses récits, vaut mieux avoir de bons réflexes." répondit Kain, en levant les yeux du dossier de leur mission.

Jean acquiesça, et reporta son attention sur le paysage. Deux heures plus tard, ils étaient arrivés à la ville de Ramswall, là où les attendait Banehallow. Sur les quai un homme en uniforme de chauffeur patientait, un écriteau portant leur noms entre les mains. Les militaires s'avancèrent vers lui et se présentèrent.

" Prenez place je vous prie." dit-il en ouvrant la porte d'une limousine.

Havoc siffla et monta à la suite Kain. Ils furent conduits à une vaste et luxueuse demeure. Les soldats l'observèrent un instant la bouche ouverte.

" Bon. Ben je pense que côté service on sera satisfait." dit Kain.

Jean hocha la tête. Puis ils suivirent le chauffeur vers l'entrée. Un majordome prit leurs bagages.

" Hep ! Vous allez où avec ça ?" demanda Jean en attrapant le type par le col à l'arrière.

" Les porter dans votre chambre monsieur. Premier étage troisième porte à gauche." répondit le majordome d'un ton guindé.

Jean le relâcha en haussant un sourcil. Puis un autre homme tout aussi stylé vint à leur rencontre.

" M. Banehallow vous attends dans son salon. Si ces messieurs veulent bien me suivre." dit-il.

Havoc se sentit mal à l'aise devant tant de chichis. Ca lui rappelait la fois où il avait rencontré la famille Armstrong. Vraiment ce n'était pas son monde. Dans un salon, un homme ayant probablement la cinquantaine les accueillit.

" Ah ! Bienvenue messieurs ! Je suis Lyle Banehallow. Enchanté." dit-il en leur tendant la main.

" Sous-lieutenant Jean Havoc, et voilà le sergent-major Kain Fuery." répondit le blond en lui serrant la main.

" Fuery ? Vous ne seriez pas parent avec Samantha Fuery par hasard ?" demanda Lyle.

" Si c'est ma grande soeur. Pourquoi ?" répondit Kain en lui serrant la main à son tour.

" Quelle coïncidence ! C'est justement elle que j'ai engagée pour mener cette chasse à la relique. C'est une autorité en la matière." dit le collectionneur.

" C'est ce qui se dit oui !" sourit Kain.

" Cela est même certain si on en croit le livre qu'a rédigé Sean Wilder à son sujet. Il l'a suivie pendant une année au cours des différentes missions qu'elle a accomplies. Et elle n' a jamais connu un seul échec. Vraiment j'ai hâte de la rencontrer." reprit Banehallow enthousiaste.

Il fit servir un apéritif sur la terrasse. Jean lui, était pensif. Une femme ... c'était bien le moment pour lui. En tout cas il était curieux de voir à quoi elle ressemblait.

" Voyons ... elle ressemble peut-être à son frère : lunettes, cheveux noirs, air timide. Non, ça ne collerait pas au tempérament aventurier. En plus, j'ai appris que les frères et soeurs ne se ressemblent pas toujours. Témoin Armstrong et sa frangine." se dit-il.

Tiens, était-elle mignonne ? Il grimaça aussitôt. C'était bien lui ça : il venait d'avoir le coeur brisé une fois plus, et il en redemandait visiblement.

" Tsssk imbécile va."

" Quand ma soeur doit-elle arriver au fait ?" interrogea Kain en piochant une cacahuète.

" Demain en principe. Je l'ai contactée hier soir. Ce n'est pas simple de l'avoir." répondit Banehallow.

" A qui le dites-vous ! "

" Et ... quelle est cette relique que nous devons trouver ?" demanda Havoc en reposant son verre.

Les yeux du collectionneur brillèrent d'excitation.

" Il s'agit d'une statuette en or relativement connue au Rayan. Elle serait cachée dans un temple enfoui, mais personne n'a jamais su où."

" Au Rayan ? C'est là que nous irons ?" releva Jean.

" Bien sûr. C'est un des pays qui recèle le plus de reliques. En tout cas je ne vous cache pas mon enthousiasme face à cette aventure." répondit Lyle.

" Sans déc ? On avait pas remarqué." songea le militaire.

" C'est la première fois que j'y participerais. D'ordinaire je trouve mes oeuvres dans des ventes aux enchères, ou ce sont les chasseurs de reliques qui me les apportent. Mais après avoir lu le livre de miss Fuery, j'ai eu envie de connaître toutes ces sensations à mon tour. La fièvre de l'aventure ..." continua le collectionneur.

" Ben il va être servi je crois ! Je connais toutes les aventures de ma soeur, et franchement certaines font froid dans le dos." pensa Kain.

Il demanda ensuite ce qu'il en était concernant les trafiquants.

" J'ai fait courir le bruit de notre expédition évidemment. Ils vont certainement essayer de nous devancer, ou de nous voler notre découverte. Mais si votre soeur mène la danse, ils auront du mal à la prendre."

" Ca ... ou alors pas sans mal." dit Kain avec une moue expressive.

Jean haussa un sourcil d'étonnement. Oh ? La miss serait-elle bagarreuse ? Voilà qui exacerbait sa curiosité. En tout cas la seule chose dont Havoc pouvait être sûr, c'est qu'elle devait faire un sacré contraste avec Kain. En attendant l'heure du dîner, les deux militaires se rendirent à leur chambre.

" Dis-moi ... ca a l'air d'être quelqu'un ta soeur." fit Jean.

" En effet. Elle est très connue dans son domaine, et avec ce livre elle est appelée à l'être davantage. Maintenant le grand public va la découvrir." répondit le sergent.

" Et elle travaille où d'habitude ?"

" Au musée Dooley."

" Wow ! Le musée le plus célèbre du pays ? C'est vrai ?" s'étonna Jean.

" Oui. Ce n'est pas pour la flatter, mais c'est en grande partie grâce à elle qu'il est aussi important. Sam a découvert la plupart des objets qui s'y trouvent."

" Hui-phuuuuu ! Moi qui ne connaissais pas de célébrité !" siffla Jean.

" Eh ben voilà l'occasion. Mais fais attention : elle est du genre ... impulsive."

Traduction : s'il n'était pas correct avec elle, elle lui flanquerait un pain. Ca promettait. Tout en rangeant ses affaires il récapitula ce qu'il savait de la chasseuse de reliques : célèbre, très douée dans son domaine et visiblement castagneuse. Mais il ne savait toujours rien de son physique. Jean sourit : il devait être maso décidément. Il savait bien au fonds de lui que si elle était mignonne, il ne pourrait s'empêcher de la courtiser, coeur brisé ou pas. Après tout, lui aussi était un coureur de jupons. Mais peut-être était-ce parce qu'il n'avait pas de chance en amour. Il voulait tellement avoir une relation sérieuse, les rendez-vous d'un soir ne l'intéressait pas. Alors si la miss correspondait à ses critères ...

" Oh doucement ! Je ne dois pas oublier que je suis en mission, et je sépare toujours ma vie professionnelle et ma vie personnelle. Donc il n'est pas question d'une relation entre elle et moi." se rappela-t-il.

Conforté par cette pensée, Jean retrouva Kain dans le couloir et tous deux descendirent pour le dîner.