Bonjour ! Un peu de blabla avant de commencer...

Voici une nouvelle fic qui me trottais dans la tête depuis un moment, alors je vous la fais partager. Vous le remarquerez, j'utiliserais souvent des noms de musiques dans cette histoire. Je vous conseille donc de prendre le temps d'aller sur youtube et d'écouter ladite musique avant de continuer (en général, la musique donne l'atmosphère du moment, vous serez plus plongé dans l'histoire). La première chanson à écouter de suite se nomme "Les Portes de Paris", de la comédie musicale Notre Dame de Paris.

Ensuite, j'ai envie de jouer avec vous ! Voilà donc ce que je vous propose: Dans chaque chapitre, je glisserais un film, une chanson, une série à retrouver... Le premier qui me donne la bonne réponse gagne le droit de m'imposer un mot qui devra figurer au prochain chapitre. La première chose à trouver est une série. (Très facile quand on connaît mes oeuvres précédentes.. ce sera à la vitesse ce coup ci).

Bien entendu, j'attends vos reviews avec impatience !

Ah oui, j'allais oublier... Aucun personnage ne m'appartient, sauf ceux que j'invente. Les autres sont la propriété de Stephenie Meyer. Ni aucune chanson d'ailleurs.

Enjoy !


POV Edward

« Les Portes de Paris

Déjà se ferment sur la nuit

La nuit de tous les crimes,

De tous les rires et tous les désirs la nuit… »

Eh bien, c'est exactement la chanson qui convient à la situation

Je continuai à marcher dans cette sombre ruelle de Seattle, amusé par la coïncidence de la lecture aléatoire de mon Ipod. Ce n'était pas la première fois que la musique me jouait des tours. Quand j'avais environ 12 ans, j'ai corrigé une grosse brute sur « Eye of the Tiger ». Ou « Love to love you baby » qui s'est fait entendre quelque part lors de ma première fois avec une fille.

Mais j'ai vraiment compris le pouvoir de la musique quand ma mère Esmée, il y a un an, m'a annoncé que l'on allait déménager à Seattle. En effet, elle a rencontré depuis deux ans Carlisle Cullen, un médecin qui venait faire une conférence en France. Je ne l'avais jamais rencontré, mais d'après le portrait fait de lui par ma mère, il me paraissait honnête. Donc, quand ma mère m'a annoncé ça, les trois musiques suivantes que j'ai entendues ont été « L'Amérique », le Canon de Pachelbel, et « For always ».Nous sommes donc partis. Ils se sont installés dans une bourgade à côté de Seattle, appelée Forks. Ma mère était très heureuse avec Cullen… pardon Carlisle. Cet homme était exactement ce qu'il lui fallait, et il s'appliquait chaque jour à faire son bonheur. Quant à moi, j'ai pris un appartement dans la grande ville. J'avais trouvé une place de médecin dans un hôpital du centre de Seattle. Et toutes les nuits, je faisais le chemin de l'hôpital à chez moi à pied, en traversant les quartiers mal famés de la ville. Etrangement, je n'ai jamais rencontré personne dans ce coin, pas même un SDF.

Et oui, même les SDF dorment la nuit !

« Ce soir j'ai rencontré un ange

Qui m'a souri et qui loin de ma vue

A disparu… »

C'est alors que le contexte devint franchement incroyable.

Au croisement de la rue suivante, la silhouette d'un type sortit des ténèbres et s'arrêta tranquillement sous un réverbère. Je ne pouvais pas voir son visage à cause des jeux d'ombres et de lumière, seulement une masse de cheveux blonds bouclés. Je me suis arrêté, surpris, au milieu du trottoir. Puis, je vis la tête de l'étranger se tourner lentement dans ma direction, toujours le visage caché. Puis, celui-ci s'esquiva dans la rue adjacente. Je mis quelques secondes à me remettre de cet instant chimérique. Je me remis à marcher en me disant que je perdais la tête à force d'écouter de la musique et à regarder des séries de science-fiction.

Si seulement Emmett arrêtait de me parler de statues vivantes et d'assassins que l'on oublie dès qu'on tourne le regard, j'aurais moins l'impression de devenir maboul… Maudit Emmett !

Je rangeai donc mon Ipod avant que la chevauchée des Walkyries ne me parvienne aux oreilles, et continua mon chemin. Je ne pus m'empêcher de remarquer que l'homme blond m'avait précédé dans la même rue que moi.

Dix minutes plus tard, alors que je regardais les étoiles tout en marchant, j'entendis des cris de douleurs. Dans la rue à côté, je fis face à un spectacle macabre. Un garçon se faisait rouer de coups à terre par deux brutes, un noir à dreadlocks et un blanc à cheveux longs, tandis qu'une rousse flamboyante attendait en se regardant les ongles. A ce moment, quelque chose en moi se réveilla. Je ne sais pas ce qui m'a pris. J'étais d'habitude un garçon effacé, baissant le regard et ignorant la crise… mais là…

-Barrez-vous, bandes de connards !

Je me ruai sur les mecs et me déchaîna sur eux à coups de poings et de pieds. Je ne savais pas ce que je faisais, mais l'adrénaline me donna toute la force nécessaire. Ils finirent par capituler et s'enfuirent tous avec une démarche chancelante, signe qu'ils étaient défoncés.

Je me jetai sur la victime qui se tordait de douleur, et constata avec stupeur que c'était le mystérieux blond. Je repris contenance et commença à l'examiner.

-Calmez-vous, ils sont partis. Je suis médecin, je vais vous emmenez à l'hôpital…

-NON ! PAS L'HOPITAL ! cria-t-il

-Vous devez y aller, vous devez faire des tests pour que l'on sache ce que vous avez…

-NON ! PAS L'HOPITAL, NON PITIEEE… continua-t-il en se débattant.

Je réfléchis à toute vitesse à une solution. Sa réaction était insensée, mais la violence avec laquelle il protestait me disait qu'il devait y avoir une bonne raison quelque part. Mon appartement était plus proche de là ou on était, et il semblait avoir eu de la chance. Je pris donc ma décision.

-D'accord, on ne va pas à l'hôpital, je vous emmène chez moi. Comment vous appelez-vous ? Demandais-je. Il fallait vérifier s'il avait un traumatisme crânien.

-Je n'ai pas de nom.

Je fronçais les sourcils.

-Bon… dans ce cas, savez-vous quel jour nous sommes ? Demandais-je à la place.

-Vendredi répondit-il sans hésitation.

Alors je le pris sous le bras, et nous nous dirigeâmes vers chez moi.

Une fois arrivés à l'appartement, je conduisis mon patient dans ma chambre et l'installa sur mon lit, en essayant de ne pas lui faire mal. Celui-ci ne s'était pas plaint durant le trajet, mais il émit un grognement de douleur qu'il n'a pas pu retenir. Je m'excusai, et commença à lui enlever ses vêtements pour continuer mes examens. Vêtements en piteux état et malodorants, remarquai-je. Soit il aime beaucoup trop ces fringues, soit il n'en a pas d'autres…

-Pourquoi vous me désapez là ? Protesta le blond.

-Il faut que je continue à vous examiner, je n'a i pas fini, répondis-je en commençant à l'ausculter.

-Je vais bien, lâchez moi la grappe ! Dit-il en essayant de se lever. Mais une grimace et un grognement plus tard, je le recouchais sur le lit.

- Vous n'êtes pas en position de discuter et je suis assez têtu, alors laissez-vous faire, ou je vous rajoute un œil au beurre noir dans la liste de vos blessures ! Répondis-je avec autorité.

Le blond émit un grognement, mais cessa de se débattre.

-Et bien, c'est bien ma veine de tomber sur le seul médecin qui veut frapper au lieu de soigner, se plaignait-il en me lançant un regard noir.

-Techniquement, je ne le suis pas encore.

Mon patient grommela dans sa barbe, et ne répondis plus rien, fixant avec mauvaise humeur un coin de la pièce. Je continuais donc mon examen.

-Ou avez-vous mal ?

- A la poitrine, à droite. Répondit-il succinctement.

Je me remis à l'auscultation. Je lui posais alors la question qui me brûlait les lèvres :

-Qui était ces gens ?

Aucune réaction, mais je vis l'expression dans ses yeux s'assombrir, lui donnant l'impression de se fermer encore plus.

-Pourquoi vous ont-ils frappé ?

Toujours rien, alors je cessai mes questions. Il devait avoir le genre de devise « Je n'ai besoin de personne, sinon, ça prouve que je suis faible… ». Lorsque je finis, je soupirais.

-J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. Annonçais-je.

-Youpi, s'exclama amèrement le blond. Commencez donc par la bonne, ça illuminera ma soirée.

Je passai sa remarque.

-Vous avez eu de la chance, vous n'avez que quelques gros bleus. La mauvaise, c'est que vous avez une côte fêlée. Si elle est juste fêlée, on ne peut rien faire, vous aurez juste mal pendant un certain temps. Mais si elle est cassée… Je serai plus sûr si on passait une radio à l'hôpital… tentais-je.

-J'ai dis NON ! S'énerva mon patient d'un coup.

Je me pinçais l'arête du nez pour essayer de me calmer.

-Pourquoi ?

Le blond resta un moment silencieux, dans ses pensées, avant de répondre d'une voix un peu tremblante.

-J'ai une très mauvaise expérience de l'hôpital, et c'est au dessus de mes forces d'y retourner.

J'assimilais l'information, et poussais encore un soupir.

-D'accord, d'accord, abdiquais-je. Je vais vous donnez un antidouleur. Vous restez là en observation pour la nuit. Si vous crachez du sang, ou avez des vertiges, appelez-moi de suite. Demain matin, vous pourrez rentrer chez vous.

Le blond baissa la tête, les lèvres pincées.

-Je n'ai pas de maison.

C'est bien ce que je pensais.

-Et bien dans ce cas, restez ici. Comme ça, je vous aurais à l'œil.

Mon patient eu un air indéchiffrable. J'allais chercher l'antidouleur et un verre d'eau. Il le prit sans problèmes.

-Au fait, je ne me suis pas présenté, je suis Edward Masen, dis-je en lui tendant la main.

Il la serra, sans rien dire.

-Et vous, vous n'avez toujours pas de nom ? Dois-je vous appelez John Smith ? Demandais-je avec humour.

Le blond sourit, eu l'air triste une demi-seconde, et répondit avec un air neutre.

-On m'appelle Jazz.

Je notai la nuance de la réponse.

-D'accord Jazz. Essayez de dormir, je vais sur le canapé, dis-je en partant.

-Hey ! M'interpella-t-il.

-Oui ?

-… Merci.

Je souris et alla m'installer sur le divan, pensif. Ce genre de personne, j'en voyais malheureusement tous les jours à l'hôpital. Affaibli, désœuvré, désemparé, des vieux, des femmes… J'essayais un maximum de rester professionnel et distant, parce que je ne peux pas m'occuper de toute la misère du monde. Et là, avec ce Jazz… Je me sens plus… concerné par lui. Peut-être est ce parce qu'il est jeune, que j'ai assisté à son passage à tabac, que j'aurais pu être ou serais un jour à sa place… Je m'endormis épuisé, rempli d'interrogations.

Le lendemain, je me réveillai et alla dans ma chambre pour voir l'état de mon malade. Mais je ne vis qu'un lit vide.


J'espère que ça vous plaît !

La suite prochainement !