Super Cyborg

Auteur : Angelscythe

Genre : Aventures, Sentai, romance, homosexuel, hétérosexuel (parce que c'est bien !), UA

Couple : Vous verrez ! ©

Disclaimers : Tout appartient à Blizzard (et a peu importe qui les as fait dans Blizzard) je… ne devrais pas y toucher vu la déconne présente


Chapitre 1 : Sortie du quotidien

L'an de Grâce 2069… Le monde a bien changé. La pollution, les conflits, les retombées atomiques, les méprises, les maladies, les accidents… Tout ça a changé notre monde. Ça fait bien longtemps que la guerre contre les Omnics est terminée. Bien longtemps, aussi, que les Omnics font partie de notre quotidien. Pas seulement en tant que citoyen. Jamais nous n'avons vu autant de personnes avec des parties robotiques en eux.

Des membres remplacés, des prothèses, des aides… des modifications purement esthétiques.

La robotique est devenue un mode de vie. On ne dissocie plus l'Humain du non-Humain. La peur est parmi nous.

Quelques jours, je les comprends.

Mais je ne veux pas non plus que les erreurs du passé se reproduisent.

Les Omnics ne sont plus nos ennemis mais nos alliés. Sans eux, combien de personnes souffriraient dans les rues ? Il en reste, bien sûr…

Je ferais changer les choses.

Nous ferons changer les choses.

µµµ

Jack Morrison ne changeait jamais ses habitudes. Tout ce qu'il faisait c'était manger, entraînement, se laver et dormir. Il ne regardait même pas la télévision quand on le tannait pour le faire encore. Et encore… Et encore.

Il ne savait pas exactement comment il avait fini par accepter de prendre deux leçons de salsa la semaine ?

Bien sûr, l'argument que la danse était une bonne façon de devenir un meilleur combattant avait aidé… Mais quand même. Il trouvait le chemin de la salle de danse, dans le centre-ville, seul au moins. Il n'avait pas à prendre le risque de se ridiculiser. On l'attendait au tournant…

Il avait réglé toutes les modalités. Alors, lorsqu'il arriva, tout ce qu'il devait faire s'était se mettre à pied nus, ou enfiler des chaussures souples, et rejoindre les autres. Quand il arriva dans la salle, il sut directement que dix des quatorze personnes présentes avaient des implants. Et sept semblaient ne pas en avoir médicalement besoin…

Il s'installa de sorte de ne pas les gêner. Et qu'ils ne le gênent pas lui. Se mêler à ces gens n'était pas une mauvaise chose. Il passait son temps dans sa maison. Il attendait que le temps passe. Il ne voyait presque pas de monde.

Bien sûr, il ne vivait pas seul mais les contacts avec eux étaient relativement fermés. Ce qu'ils lui reprochaient toujours. Et lorsqu'il échangeait des mails avec sa meilleure amie, elle lui reprochait toujours de ne pas assez s'impliquer. Il était censé s'intéresser à leurs études. Il était censé les aider dans leurs études, les soutenir.

Il n'en avait pas envie.

Est-ce que c'était compliqué à comprendre ? Il était amer parce qu'à son âge il n'avait jamais trouvé qui que ce soit pour lui plaire. Il n'avait jamais trouvé la bonne. Ou le bon, il n'était pas difficile. Des enfants, il n'en avait pas. Oui, oui, ça faisait cinq ans qu'il ramassait des cas désespérés et les remettaient sur la bonne route à coup de pied mais ce n'était pas pareil… C'était…

Bon, d'accord. Il était peut-être leur père. Et il devrait peut-être faire plus d'efforts sachant qu'ils n'avaient que lui. Mais c'était difficile…

- Bonjour. Dit une voix grave.

Jack redressa la tête et la dirigea vers leur professeur qui se déplaçait pour être face à tout le monde.

Il n'avait pas l'air d'avoir de prothèses et il se surprit à penser que c'était une bonne chose.

- Je vois de nouvelles têtes dans la foule. Vous devriez vous présenter !

- Moi ? Demanda Jack.

- Bien sûr. Je connais tous les autres.

Le sourire dans la voix de cet homme donnait déjà à Jack un sentiment de détente. De tous les cours qu'il aurait pu prendre, c'était celui-là que tous ses protégés lui avaient demandés de choisir. Est-ce que c'était pour ça ?

- Je suis Jack Morrison, j'ai cinquante-cinq ans et j'aimerais apprendre la danse.

- Une raison ? Demanda la voix grave emplie de sourire.

- Je voulais seulement découvrir.

- Très bien. Avant de s'échauffer, je vous laisserais découvrir vos potentiels partenaires. Je suis Gabriel Reyes. Cinquante-cinq ans.

Jack avait du mal à y croire. Il se dégageait une telle fraîcheur de lui qu'il l'aurait estimé bien plus jeune.

Il écouta d'une oreille distraite tous les autres de présenter puis ils s'échauffèrent. Des exercices très basiques que Jack connaissait ben mais qui lui donnait un sentiment de sécurités.

C'était comme si on ne l'avait pas obligé à sortir. Comme s'il était tranquillement à la maison à surveiller les gamins qu'on lui avait mis dans les jambes et qu'il les incitait à faire comme lui.

Sauf… que c'est à lui qu'on dit « bien ».

Il tourna la tête vers Gabriel qui passait derrière lui.

- J'ai l'habitude.

- Et les pas de danses ? Parce que vos futurs partenaires les connaissent tous individuellement. Ils en sont à danser à deux.

Quelque chose dans son ton laissait comprendre « piètrement » mais soit.

- Non.

- Pas un seul ?

- Non. Mais je rattraperai rapidement les autres pour ne pas les gêner.

Gabriel rit doucement. Jack secoua la tête avec un léger agacement.

- Je suis déjà échauffé, j'ai marché pour venir ici. Quels sont les pas ?

- Ah ! Je vais vous les montrer. Décréta le professeur.

Jack baissa la tête et fut des plus attentifs. Il fallait faire un pas en avant, des deux pieds, puis en arrière, tout en se déhanchant. Ce n'était pas bien compliqué.

- Plus amples les pas. Plus roulées les hanches. Dit Gabriel.

Jack s'exécuta sans rechigner.

- Bien les pas. Mais il faut onduler encore plus les jambes.

Les mains de son professeur descendirent sur ses hanches pour lui faire avoir le mouvement recherché.

- Vous êtes dans mon espace vital. Dit d'emblée Jack.

- Il n'y a pas d'espace vital en salsa. Comment comptez-vous danser avec un tel comportement ?

- Je choisirais ma partenaire…

- Avec une attitude comme ça, je doute que ça arrive. Se moqua gentiment son enseignant.

Il le lâcha.

- Déhanchez-vous plus, je n'aurais pas besoin de vous toucher.

Jack tenta de nouveau le mouvement.

- Plus.

Il avait déjà l'impression de trop rouler les hanches. Quand il sentait les mouvements…

- Bien l'échauffement est fini. Mettez-vous en duo et commencez à répéter les pas.

Jack tourna la tête vers les autres.

- Pas vous. En gardant toujours un pied au milieu, allez de droite à gauche. Dit Gabriel avant de lui montrer le mouvement en question.

- Combien de temps avez-vous dansé pour finir professeur ?

- Toute ma vie. Répondit Reyes. J'apprends toujours. La danse, c'est plus qu'un apprentissage. C'est un rythme. C'est un mode de vie.

- Et vous avez échoué quelque part ?

- Je vous trouve cruel. Est-ce que j'ai dit ou fait quelque chose pour que vous m'en vouliez comme ça ?

- Rien. Je me demande juste comment vous avez fini ici.

- Job alimentaire. C'est un bon moyen d'allier ma passion et un travail. Vous ne pensez pas ?

- Oui.

- Je danse le soir, en boîte de nuit. Dans des concours de danses. Expliqua-t-il avec un ton doux, souriant et chantant. Et vous ?

Jack reproduisait plutôt bien les mouvements puisque Gabriel ne le reprenait pas. Il lui montra même le pas suivant qui consistait à aller de côté en passant un pied devant l'autre, devant de nouveau se déhancher un peu.

- Père à domicile… Dit-il.

- C'est un beau métier.

- Pas toujours le plus pratique. Répondit Jack.

Comment vouliez-vous gagner l'argent pour vous en occuper ? Il avait une petite pension de vétéran. Il possédait un léger revenu parce qu'il s'occupait d'enfant mais ce n'était pas toujours le mieux. Il devait compter aussi sur les enfants… Inutile de dire que ça ne lui plaisait pas.

- Je comprends. Mais vous semblez avoir assez. Pour pouvoir faire des activités.

- Moi et les enfants. Ils ne voulaient pas faire de la danse.

Gabriel s'approcha de lui.

- Je vais entrer dans votre espace privé. Dit-il.

Ses mains vinrent sur ses hanches et il lui fit faire le bon mouvement. Son corps était tout contre le sien maintenant et, réussissait à lui faire le mouvement.

- S'ils font ce qu'ils ont envie, c'est bien. J'ai deux enfants.

Il redressa la tête.

- Essayez d'être plus en rythme. Marco, les mains sur les hanches de ton partenaire. Julia, roule moins les hanches.

- Cinq… Quatre filles, un fils. Mais je les ai… adopté. Dit-il. Plus ou moins. Je les ai trouvés… aidés.

- C'est gentil de ta part.

Il lui montra comment tourner pour le quatrième mouvement, gardant un œil prudent sur les autres.

Il restait à proximité de Jack, suivant ses mouvements. Il restait fort proche de lui. Trop proche. Son cœur battait un peu plus vite mais c'était peut-être à cause de la danse ? Il ne fallait pas croire que ça n'épuisait pas !

- J'ai un fils et une fille. La prunelle de mes yeux. Je suis fier de mes petits.

Jack sentit sa gorge lui serrer.

Il aurait voulu pouvoir dire ça de but en blanc au lieu de penser qu'ils étaient plus un problème qu'une joie. Quand il parlait de ses enfants, cet homme avait l'air plus qu'heureux.

- C'est juste nous trois depuis tellement longtemps. Jesse fait de l'équitation et Sombra passe sa vie derrière un ordinateur.

Il ne pouvait s'empêcher de sourire en parlant d'eux.

- Vous avez de la chance de les avoir.

- Vous aussi.

Il le lâcha.

- Faites les quatre mouvements. Dansez un peu. Ce sont les mouvements à faire régulièrement. Et avant de danser avec son partenaire. Il faut sentir la musique. Dit-il.

Jack acquiesça.

- Merci.

- Me remercier ? Je suis payé pour ça.

Le sourire de Gabriel était encore tellement présent. Il sentait qu'il ne voulait pas vraiment lui dire que tout ça, c'était une question d'argent.

Rien ne l'obligeait à lui parler.

- Quand vous aurez fait ça, je danserai avec vous.

- D'accord.

L'homme le laissa pour passer à travers les autres gens. S'assurant qu'ils dansaient comme il fallait.

Jack continua de faire les pas lorsqu'il sentit la terre trembler. Il écarquilla les yeux et tourna la tête vers la rue. Il entendait des exclamations, de la peur. Encore ?

Le monde avait changé.

Le monde s'était corrompu et lorsque les Omnics n'étaient pas des problèmes, ou une source d'aide, au contraire, il y en avait d'autres. Des mutants. Des créatures qui surgissaient d'aller savoir où… juste pour dévorer tout ce qu'ils trouvaient sur leurs passages.

Et c'était ça le problème.

Dehors, la foule fuyait.

Puis il y eut un cri d'allégresse.

- C'est Super Sentai ! Lança quelqu'un en dressant son doigt vers une personne qui se tenait au-dessus des immeubles.

Une personne portant du noir et du vert. Et une écharpe blanche qui se prenait dans le vent alors qu'il faisait apparaître des shurikens dans sa main.

- Créature du mal ! Hurlait-il à s'en exploser les cordes vocales.

Puis des capteurs devaient lui permettre de se faire entendre où qu'il soit.

L'immense créature tourna la tête vers lui, léchant ses lèvres de son immense langue.

Les shurikens jaillirent des doigts de Super Sentai et il bondit dans les airs, faisant une sorte de roulade dans les airs. Son pied s'enfonça dans l'épaule de la bête qui lui donna un violent coup de poing en retour.

Une explosion retentit alors que sa silhouette s'imprimait dans l'immeuble.

Des gens crièrent son nom, l'encourageant et ayant peur à la fois.

Les camarades de Jack sortirent et il fit de même, tout comme Gabriel. Les visages étaient rivés vers le jeune homme qui se rattrapait à un lampadaire et dégainait une arme alors qu'il s'élançait vers l'immense créature. Il poussa un cri alors que l'impulsion le projetait au milieu de l'épaule de la chose.

Il visait son cœur.

Raté.

Il retomba le long de son corps boursouflé et utilisa une autre dague pour l'enfoncer dans sa chair alors qu'il descendait.

La créature l'écrasa sous son pied.

De nouveau hurlement retentirent, l'appelant avec inquiétude.

- Super Sentai ! Super Sentai !

Jack sentit Gabriel à côté de lui.

- Super Sentai…

- Vous l'appréciez ? Questionna le professeur.

Son élève ne répondit pas. Mais du sang explosa et Super Sentai sortit du pied de la chose. Il se recula et jeta de nouveaux shurikens avant de grimper à toute vitesse sur le corps. Il se rattrapa à ses poils et se lança vers le torse, plongeant sa lame. La créature le frappa. Un cri retentit.

Les gens l'appelaient de nouveau…

Super Sentai fit un vif mouvement pour envoyer sa lame entre les pectoraux de la créature.

- Attention ! Cria l'énergumène. Le monstre va bientôt s'effondrer !

Il grimpa un peu plus et se projeta dans la gueule de la chose.

- Non ! Cria Jack.

Il serra ses poings et entendit le bruit de la bête avalant Super Sentai. Il sentit son cœur palpiter alors qu'il entendait un autre son. Épouvantable.

Et juste après, il y eut une pluie écoeurante.

La foule poussa un cri. D'allégresse. Son nom fut scandé, encore et encore alors que le jeune homme se redressait, poisseux, blessé et épuisé.

- Excusez-moi, Gabriel. Merci beaucoup pour les cours, je viendrais au prochain cours.

- J'ai hâte. Sourit Reyes.

Jack partit vers chez lui. Là où une autre personne serait bientôt. Et avec qui il pourrait s'arranger pour les stupidités qu'il venait de faire en sa présence !