spoiler: tome 7 on suppose que Lupin n'est pas mort et Tonks non plus.

disclaimer: les personnages appartiennent à J. K. Rowling

avertissement: cette histoire est un yaoi, mais pas seulement. J'espère que vous en apprécierez surtout l'intrigue. Ilest possible que mes opinions morales et politiques transparaissent dans mon texte, mais la manière dont je traite ce thème ne doit pas non plus être interprété comme un copier-coller de mes opinions.

couple: Drago et Remus

raitings: K+ Il y aura une certaine violence, mais vous seuls savez ce que vous pouvez supporter. Je ne trouve pas mon texte provocant, ni pornographique. A vous de voir.

genre: davantage suspense que romance au début, mais ça s'équilibrera. Il faut le temps que mes personnages deviennent crédibles l'un avec l'autre.


-bonjour à tous, et bienvenue au élèves français que je ne connais pas. C'esttrès beau les échanges interculturels, l'amour entre les peuples, mais ça se fera en dehors de mon cours, je préfère vous prévenir tout de suite. Si l'un d'entre vous comprend mal ce que je dis qu'il vienne me voir à la sortie. Le cas échéant, je considérerai que vous êtes parfaitement aptes à fournir lemême travail qu'un élève de Poudlard. Sortez vos plumes et vos parchemins, je vais pas attendre l'équinoxe pour vous faire cours. Bien. Aujourd'hui, nous allons commencer à étudier un sujet très important pour vos ASPIC, les vampires. Ils ne sont tombés ni l'année dernière ni l'année d'avant, je ne veux pas jouer les prophètes, je laisse ça à votre prof de divination au sommet de sa tour, mais il y a des probabilités. Tiens d'ailleurs je me demande en quoi consiste l'ASPIC de divination. Est-ce que l'élève essaie de prédire sa note? Allons du calme Miss Patil, ce n'est pas bien méchant. Bon, trève de plaisanteries. Qui peut me dire quelles sont les deux grandes catégories de vampires?

Hermione, de toute évidence, le savait. Et pourtant, chose rare, elle hésitait à lever la main. Quand le professeur Lupin l'interrogea, le pourpre fardant ses joues, elle bafouilla:

-Il y a les...les vampires carnassiers qui sont les plus répandus.

-Et?

-Et d'autres plus rares, les vampires heu... c'est à dire...

-Sexuels. Merci Hermione. Autant le dire tout de suite, ceux-là ne sont pas au programme. Vous comprenez, le ministère...
Je vais toutefois expliquer de quoi il s'agit, car chacun le pressent confusément sans rien savoir de préçis, et en définitive, c'est vous mettre en danger que vous laisser dans les lymbes de l'ignorance. Comme l'a très justement fait remarquer MelleGranger, les carnassiers sont les plus répandus. Qu'est-ce qui les rapproche des autres, alors, sous l'appellation vampire? Je veux dire, à part la luminophobie? Ne vous inquiétez pas je vous définirai ces termes barbares au fur et à mesure. He bien tout comme les vampires carnassiers ne peuvent tout simplement pas survivre s'ils ne consomment pas de sang régulièrement, c'est à dire quotidiennement, le vampire sexuel a un besoin vital de rapports charnels, je vous épargne les détails. Ces vampires représentent un véritable danger, car s'il existe des substituts au sang humain pour nourrir les carnassiers, il n'y a bien sûr pas de substitut au corps, d'où l'absolue nécessité du calice. Quelqu'un peut me définir le rôle du calice?

De nombreux élèves déglutirent en trempèrent leurs plumes dans l'encrier d'un air dégoûté. C'était le commencement d'une heure qui allait être longue pour tout le monde, en effet, évoquer les tabous les plus profonds de la société sorcière en avait ébranlé plus d'un. Les jeunes femmes secrètement troublées trituraient leurs plumes blanches, tête baissée sous les évocations téméraires du loup-garou... Certains regards affolés s'étaient échangés semblant crier: ça va durer comme ça toute l'année? Car le rythme était plus que soutenu, les notions complexes et ce premier cours touchait ce que la mauvaise foi générale refusait de voir. Toutefois, Remus Lupin, en pédagogue, ne les avait pas poussés au delà de leurs limites. Ses élèves, bien que majeurs, entraient à peine dans l'âge adulte et leur sexualité, si elle existait, devait être voilée de malentendus pudiques. La plupart devaient être encore "innocents" comme le disent les sang-puritains. Dans ces conditions, mieux valait les prévenir contre certaines éventualités. Il agissait sur les conseils de Dumbledore, qui pour un mort, se montrait assez bavard depuis son tableau, et désepérait sa remplaçante Mac Gonnagall en se montrant plus émancipé que jamais. Il souhaitait selon ses propres termes "ouvrir en grand l'esprit des générations à venir". Cela passait donc par la déstabilisation.


Un peu plus tard, dans la chaleur ronronnante de la salle commune de Gryffondor, assis dans de confortables fauteuils autour de la cheminée, trois personnes débattaient d'un autre sujet, à leurs yeux tout aussi désagréable.

-Je ne le supporterai jamais etHarry non plus, Hermione. Sois mignonne, laisse-nous le martyriser.

-Ron! Quand grandiras-tu? Je reconnais que je ne suis pas ravie de cette classe mélangée, ni des relations qu'elle implique, mais de là à prévoir dès le début de l'année des vengeances personnelles. Harry, dis-lui!

-A dire vrai je ne sais pas trop quoi en penser. La guerre pourrait l'avoir changé. Il n'est peut-être pas comme ses parents, mais je n'y peux rien, Malefoy reste mon meilleur ennemi, je vais donc gentiment lui pourrir la vie, non?

- Harry...

Le professeur Lupin, que personne n'avait entendu arriver, se dressait devant eux et son autorité emplit l'air ambiant qui perdit de sa chaleur. Une froideur dont l'origine leur échappait durcissait ses traits. Surpris, Ron le fixait avec des grands yeux ronds dont l'hébétude stupide évoquait subtilement l'elfe de maison. Harry se tassait légèrement sur sa chaise. Il est toujours gênant d'être pris en flagrant délit de puérilité par un homme que l'on respecte.

- J'ai tout entendu, Harry. Et j'estime que tu ignores trop de choses. Vous trois, je me doute que vous ne le porterez jamais dans votre cœur, mais je veillerai personnellement à ce que vous le laissiez tranquille. Avant de l'accepter à Poudlard, Mc Gonagall m'a demandé de vérifier certaines choses, ce que j'ai fait. La legilimancie ça te dit quelque chose, Harry? Les barrières mentales de Drago Malefoy ont cédé et je sais à quoi m'en tenir, ainsi que l'Ordre. Cela devra te suffire, le reste fait partie de sa vie privée. J'insiste.

Harry fut vraiment impressionné par le ton deRemus. Un ton glacial, auquel il n'était pas habitué. En se faisant ainsi rappeler à l'ordre, à dix-huit ans il avait l'impression d'en avoir onze. Il regarda la dernière personne qui a ses yeux représentait un sorte de puissance paternelle et acquiesça sans protester.

-Bien, professeur.


Remus Lupin retourna dans la classe de défense, avec un ignoble et pesant sentiment d'inutilité. Une chappe de plomb qui ne l'avait pas lâché de la journée. Les évènements de la veille étaient encore trop vifs dans sa mémoire. Enfin, ils avaientla certitude qu'il ne représentait aucun danger, et c'est pourquoi le jeune homme démarrait cette huitième année à Poudlard,dans une classe hétéroclite rassemblant tous ceux qui avaient fui l'école en septième année, espérant être plus en sécurité chez eux.
La legilimancie... à la demande de Mc Gonagall, Remus avait été contraint de fouiller l'esprit de Malefoy, ce qui avait été particulièrement éprouvant pour eux deux. Ce qu'il y avait vu l'avait révolté au plus haut point et son instinct s'était trouvé confronté à l'impossibilité: on ne peut rien contre le passé, encore moins celui des autres.
Cette méthode avaitdégoûté Remus, et il y avait repensé lorsqu'il avait fait son cours sur les vampires: c'était un viol mental. Il n'était pas dit que Drago ne chercherait pas à se venger de cette intrusion, et Remus ne pourrait l'en blâmer.
Il avait été horrifié de ce qu'il avait trouvé dans les souvenirs de Drago. Des scènes de meurtres, de tortures, la douleur qu'il avait ressentie quand on lui avait posé sa marque, sa haine muette contre ses parents, la peur des mangemorts, peur particulièrement du loup-garou Fenrir Greyback, qui précisément avait échappé aux aurors et qui avait laissé à Drago un souvenir amer sur le bras gauche, juste au dessous de sa marque...

Remus, agacé de rester ainsi improductif, était sur le point de descendre aux cachots pour lui parler lorsqu'on frappa à la porte.

C'était Drago.