« Je.. Baekhyun, qu'est ce que.. » Plus je parlais, et plus ma phrase se mourrait en un murmure, s'abaissant jusqu'à s'éteindre complètement, ma gorge se nouant peu à peu quitte à m'en faire mal. Sans m'en rendre forcément compte, nos visages s'étaient rapprochés petit à petit, jusqu'à ce que nos deux paires de lèvres se trouvent timidement. Les joues s'empourprant légèrement, nos souffles se mêlant l'un à l'autre, son regard ne semblait plus voir vouloir se détacher du mien. Un soupir satisfait incontrôlé glissa du coin de mes lèvres, alors que Baekhyun me dévorait du regard. Nos doigts s'entremêlant, il était quelque peu timide et incertain dans ses faits et gestes, mais c'était un sentiment tout aussi qu'étrange que nouveau qui faisait face au petit brun, contrairement à moi.

Mais en le regardant à nouveau, c'est à ce moment précis que je sus que tout été d'avance fini. J'étais déjà perdant.

Pourquoi est-ce que mon cœur battait si fort ? Je vivais cette scène pour la troisième fois de ma vie. Je n'étais pas un chasseur d'hommes ou quelque chose comme cela. C'était la troisième fois, toujours avec cette même personne. Cette personne que j'aimais tant.

Cette sensation, qu'est ce qu'il m'arrivait ?

Son corps.. Sa voix.. Tout ressemblait à Baekhyun, et pourtant..
Sa façon de parler, et chacun de ses gestes.. Pourquoi ?

« Je t'aime. » murmura t'il en enfouissant sa tête dans ma nuque, resserrant doucement l'emprise de ses bras autours de mon cou. C'était comme si je pouvais sentir des milliers de papillons me traverser. J'étais heureux. Simplement heureux.

« Je l'ai toujours su. » Ma gorge se noua à nouveau, mais entre deux respirations saccadées, je réussi à continuer difficilement mon propos.

« Je, je t'aime aussi. S'il te plait, ne l'oublie pas. »

« Pardon ? Je ne l'oublierai pas. Comment pourrais-je ? » demanda t'il en rigolant quelque peu, laissant un sourire se dessinant sur ses douces lèvres, penchant légèrement sa tête de côté comme pour comprendre.

« Non rien, c'est sûr. » lui souriais-je faiblement, abandonnant l'idée de conféré sur le sujet auquel il ne savait rien, aucunement au courant.

Mais je savais au fond de moi que demain sera la même chose à nouveau, comme toujours. Pour une minute, une seconde, j'aurais voulu que le monde s'arrête.. Pour lui faire comprendre mes sentiments un peu plus longtemps. J'aurais voulu qu'il s'en souvienne.

C'était comme une illusion. Comme si, en tendant la main, je pouvais toucher ce qui m'échappera toujours.. Il m'aimait, mais pour combien de temps ? Ne comprenait-il pas que m'attacher autant à lui, me détruisait un peu plus à chaque instant, à cause de chaque parole, chaque acte qu'il pouvait commettre ?

Alzheimer, pourquoi lui ?