Bonjour bonjour!

Alors, je tiens à signaler que c'est ma première fic! Alors si il y a des erreurs, des mauvaises tournures de phrase, ou si j'ai un style déplaisant, je m'en excuse d'avance, et n'hésitez pas à me le signaler!

Bonne lecture!

Note: L'histoire de TWD ne m'appartient en aucun cas, seule April et le contexte sont tout droit sortis de mon imagination!


Elle s'était encore réveillée en sursaut, recherchant avidement des yeux se veilleuse aux couleurs changeantes sur sa table de nuit. De son cauchemar récurrent, elle n'en avait gardé qu'un souvenir, comme chaque nuit. Un cri déchirant, la prenant aux tripes chaque fois qu'elle l'entendait. Se concentrant sur les battements de son cœur, elle arriva à les faire ralentir, lentement mais sûrement. Une capacité plutôt inutile dans le monde d'avant, civilisé, alimenté en électricité. Il s'était pourtant bien vite révélé essentiel quand une crise de panique se profilait à l'horizon, accompagnée le plus souvent de rodeurs.

Secouant la tête, elle se fit la leçon à elle même. C'était fini tout ça, elle était en sécurité, à l'autre bout du monde. Elle se souvenait encore de ce jour où elle avait aperçu un amas de lumière au loin, marchant sur la côte Est des Etats Unis. Elle avait couru, couru, priant pour que sa vision ne soit pas un énième mirage, créé par son organisme luttant contre la faim et la soif depuis bien trop longtemps. Et elle avait bien fini par y croire, à une hallucination. Derrière de plusieurs rangées de barricades, des centaines de personnes en uniforme départageaient les survivants, les triaient, les examinaient avant de les placer dans paquebot immense. Elle se souvenait avoir pleuré de joie, s'être dit que c'était enfin terminé. Qu'elle quittait l'enfer, pour de bon.

Et ça avait été le cas. La terre promise, l'Australie, le paradis sur terre après une apocalypse d'une telle ampleur. S'adapter à ce retour de la tranquillité avait été une épreuve longue et fastueuse. Ne plus sursauter au moindre bruit, reprendre l'habitude de sortir la nuit, ne plus s'enfuir en voyant approcher un groupe d'hommes au loin.

Soupirant à l'entente de son réveil, elle se demanda si elle finirait un jour par ne pas se réveiller quelques minutes avant. Fixant les chiffres luminescents, elle soupira. Dans une heure, une nouvelle cargaison de survivants arriverait. Elle avait reçu sa convocation une semaine auparavant. « Mlle Spencer, votre présence est requise afin d'effectuer votre mission d'accompagnement personnel le 27 novembre, à 8 am. Le survivant vous ayant été attribué est le n°3957250, section R, chambre 38 » Ses sourcils s'étaient froncés. Ils étaient donc 3 millions. Ce chiffre l'avait fait frissonner, plus de deux ans après le début des évacuations, ils n'étaient que 3 millions.

Après s'être rapidement préparé, et avoir prié le bon Dieu pour cette douche chaude, elle passa ses yeux devant le scanner. « Sujet sain, autorisation de sortie accordée. » Elle s'était habituée à cette rengaine. Chaque citoyen était désormais contrôlé avant que la porte de son domicile ne soit automatiquement dévérouillée. Une simple mesure de sécurité, qu'elle acceptait docilement. Tant qu'un vaccin ne serait pas découvert, elle ne voyait aucun mal à laisser les infectés enfermés chez eux. Au moins, ça évitait une énième contamination. Soupirant, elle mit ses écouteurs, souriant aux premières notes de musique électronique s'en échappant. Pendant ces années d'horreur, elle en avait oublié le plaisir jouissif qu'elle ressentait à écouter de la musique. Elle avait pris le tram pour se rendre dans le centre de Melbourne, devenue la capitale du pays après la décontamination. L'Australie avait été un des pays les moins touchés par le virus, la douane ayant des règles bien plus strictes que dans n'importe quel autre pays. S'arrêtant brusquement devant le grand bâtiment blanc, elle songea soudainement à ce qui l'attendait. C'était sa première mission d'accompagnement personnel, et elle allait certainement se retrouver face à une personne traumatisée, craintive. Inspirant un grand coup, elle montra sa convocation à l'entrée, avant d'entrer et de se diriger vers la section R. Les portes défilant devant elle, le silence régnait. Elle entendait à peine ses propres Doc noires claquer contre le sol. L'atmosphère angoissante qui planait ici ne l'étonnait qu'à moitié. Seules les voix des fonctionnaires, gardes et infirmiers brisaient ce calme la prenant aux tripes.

S'arrêtant devant la porte 38, elle souffla un bon coup avant de légèrement se recoiffer, puis de frapper à la porte. Elle eut un léger mouvement de recul quand un homme plus vieux qu'elle lui ouvrit. Elle ne savait pas pourquoi elle s'était attendue à devoir faciliter l'intégration d'une femme, et elle se retrouvait maintenant bien démunie face à la paire d'yeux d'un bleu électrique la sondant. « Si c'est pour d'la bouffe j'pas faim. » Elle fronça les sourcils à cette accent. Détaillant légèrement l'homme, elle en déduisit bien vite à sa boucle de ceinture, sa chemise aux manches coupées et son jean troué qu'elle se trouvait face à un redneck. Allons bon, ça s'annonçait de plus en plus tendu.