257 Raisons

Titre original : "257 Reasons Why"

Auteur : Remy_Writes5

Résumé : Sherlock s'y était attendu. Il avait toujours considéré John comme étant à moitié sur le pas de la porte, susceptible de s'en aller à tout moment, et de partir faire sa vie avec quelqu'un d'autre. Ça ne voulait pas dire qu'il devait le laisser faire.

Note de la traductrice : Me voilà enfin avec cette traduction qui attend... bah depuis un moment déjà ! Mais je ne peux m'empêcher de choisir plein de fics à traduire, à croire que je cherche à me noyer toute seule...

M'enfin ! J'espère que cette petite traduc' va vous plaire, elle toute mignonne, vraiment, même si un peu chaude par endroits.

Sinon, je publierai le second chapitre la semaine prochaine, puis le dernier dans trois semaines, une fois revenue de mon voyage (car je n'aurais pas internet là-bas !). Comme d'habitudes pour les fautes, si vous en trouver, prévenez-moi =)

Bonne lecture ! Et laissez des reviews, que je connaisse votre avis !


Chapitre 1 : Insuffisant

Sherlock s'y était attendu. Il avait toujours considéré John comme étant à moitié sur le pas de la porte, qu'il était susceptible de s'en aller à tout moment, et de partir faire sa vie avec quelqu'un d'autre.

Et ce sans Sherlock, à jamais sans Sherlock.

Il devrait le laisser partir, il le savait, il l'avait toujours su. John méritait tellement mieux, et maintenant, il allait pouvoir aller chercher autre part.

Ça ne voulait pas dire que Sherlock devait le laisser faire, il ne pouvait tout simplement pas le laisser s'en aller. Ses bagages étaient déjà prêts, tout ce qui lui appartenait était parfaitement rangé dans deux valises. Il aurait dû y en avoir bien plus. Ils avaient vécu ensemble à Baker Street. Comment tout un morceau de vie pouvait-il n'être représenté que par seulement deux valises ?

Sherlock se releva avant même que John ait pu atteindre la porte, réduisant la distance entre eux.

"- John."

Ça sonna comme la prière d'un homme brisé.

"- Sherlock, je t'en prie."

John soupira lourdement, l'air épuisé. Il se dit que Sherlock était sur le point de provoquer une dispute. Il y avait déjà eu trop de disputes. La cause de tout ceci.

Non, ce n'était pas vrai.

Sherlock en était la cause. Il en avait toujours été la cause.

"- Ne fais pas ça." supplia Sherlock, plaçant une de ses mains contre la porte pour empêcher John de partir, pour le garder avec lui.

Ils étaient heureux ici. Pourquoi ne pourraient-ils plus y être heureux désormais ?

"- Sherlock, si tu n'enlèves pas ta putain de main de cette porte –"

"- Que feras-tu ?" le défia Sherlock.

La colère était bon signe. La colère n'était pas de l'indifférence. Sherlock savait comment gérer la colère.

"- Ne me pousse pas à bout, Sherlock." dit John, à travers ses dents serrées.

Sauf que c'est exactement ce que Sherlock fit, pousser John contre la porte, saisissant son visage et l'embrassant profondément. Il déplaça ses mains plus bas, et encercla les poignets de John, les remontant de chaque côté de sa tête.

John éloigna son visage, brisant le baiser.

"Sherlock, laisse-moi partir, maintenant." cracha-t-il énervé.

"- Non." répondit Sherlock, embrassant John tout le long de sa mâchoire puis plongeant son visage contre son cou. "Je ne peux pas."

"- Sherlock." souffla doucement John, avec inquiétude et affection.

Il tenait toujours à lui.

Sherlock relâcha ses poignets, soulagé de ce constat, et les deux mains de John vinrent dans son dos, agripper sa chemise en soie hors de prix.

"- S'il-te-plaît." murmura Sherlock, au paroxysme du désespoir.

John plaça un doigt sous le menton de Sherlock et releva sa tête, ses lèvres allant trouver les siennes. Sherlock eu l'impression qu'il pourrait s'y noyer, perdu par les sensations procurées par la langue de John qui taquinait la sienne. C'était trop, ce n'était pas assez. Vêtements. Beaucoup trop de vêtements. Sherlock tira le bas du pull de John, trop épais, de trop tout court. Il le dissimulait, dissimulait John. Rien ne devrait le cacher. Pas de lui. Pas de Sherlock. Jamais de lui.

Comprenant l'idée, John brisa le baiser et ainsi, Sherlock réussit à faire passer le pull par-dessus sa tête en un mouvement rapide. Leurs lèvres se rejoignirent une fois de plus tandis que les doigts de John tentaient maladroitement de déboutonner la chemise de Sherlock. Les mains de ce dernier s'étaient posées sur la poitrine nue de John, ressentant la chaleur qui en irradiait. Vivant. Ici même. John. Mien.

Finalement, John parvint à complètement déboutonner la chemise de Sherlock, avant de la faire glisser le long de ses épaules. Elle tomba gracieusement sur le plancher alors que John abaissait sa tête afin d'embrasser le torse face à lui, de tout son long. Il donna un coup de langue à l'un des tétons, faisant rouler l'autre entre son pouce et son index, ce qui amena Sherlock à gémir son prénom tout en rejetant sa tête en arrière.

Plus, il lui en fallait plus.

La boucle de ceinture se trouvant sur le jean de John se retrouva entre les mains de Sherlock, et l'attirant encore plus près, il pressa son aine contre celle du blond. John abandonna le téton de Sherlock pour aller attaquer sa gorge, l'embrassant, la mordant, la clamant comme sienne.

Oui, oui, oui.

Les doigts de Sherlock longèrent le bord du jean de John jusqu'à en trouver la fermeture éclair, l'ouvrant brutalement.

Ardente.

Il pouvait sentit la chaleur ardente de l'excitation de John. Il avait besoin de la toucher. Il glissa ses doigts sous le boxer de John afin de l'entourer, le faisant ainsi haleter.

Toujours pas assez.

Bouche. Il avait besoin de le goûter. Sherlock se recula et tomba sur ses genoux, abaissant le pantalon et le caleçon de John.

Beau. Magnifique. Dur. Mien.

Sherlock grogna avant de prendre John en bouche, sentant la chair brûlante sur sa langue. Entendant John appeler son prénom, au-dessus de lui. Oui, mes lèvres. Tu as toujours adoré mes lèvres. Tu disais qu'elles étaient parfaites. Je peux être parfait. Laisse-moi te montrer, pensa Sherlock, suçant John de la manière exacte qu'il préférait. Il bougea sa tête d'avant en arrière, prenant John le plus profondément possible, observant ses yeux papillonner. Une de ses mains alla s'emparer des bourses face à lui, les faisant ensuite rouler dans sa paume.

"- Sherlock !" hurla John, tentant désespérément de le dégager en tirant ses cheveux.

À regret, Sherlock plia et s'éloigna, un "pop" humide accompagnant son geste. Il longea l'intérieur des cuisses de John en y déposant des baisers.

"- John."

Sherlock leva son regard jusqu'à lui, l'observant les yeux à moitié clos, avant de nicher son visage dans la touffe de poils, inhalant l'essence même de John, l'enivrant parfum de son excitation. Il remonta le long du sexe de John, en y déposant des baisers, puis donna un petit coup de langue sur son extrémité.

"- Viens ici." ordonna John, tirant Sherlock par le bras. Sherlock se retrouva sur ses pieds, pressant fermement ses lèvres contre celles de John. Il défit sa propre ceinture ainsi que sa fermeture éclair, abaissant son pantalon. Le premier contact entre leurs peaux brûlantes fut, pour Sherlock, pareil à un choc électrique traversant tout son corps.

"- Prends-moi, John." supplia Sherlock, écrasant son érection contre le ventre de John, sentant celle de ce dernier pressée contre sa cuisse.

"- Oui."

John avala péniblement sa salive et Sherlock observa sa pomme d'Adam monter, puis redescendre. Il pencha la tête vers le bas et la lécha, goûtant la peau salée de John. Il avait besoin d'être plus proche encore, de fusionner avec John, ainsi il ne pourrait pas partir. Il n'avait pas le droit pas partir, jamais.

Impossible de vivre sans lui. Besoin de lui. Indispensable. Indispensable pour le travail. Vital. Vital pour son bonheur. Vital pour tout.

Sherlock se dégagea de son pantalon et se positionna au sol sur ses mains et ses genoux. John s'agenouilla derrière lui et commença à déposer des baisers le long de sa colonne vertébrale. Lorsqu'il atteignit le bas de son dos, il continua à descendre, de plus en plus bas. De sa langue, il traça une longue bande, du périnée de Sherlock jusqu'à son entrée, le faisant haleter.

Il tendit les mains et sépara les fesses de Sherlock avant de plonger sa langue en lui. Sherlock, surpris, donna une petite ruée, sa tête rejetée en arrière alors qu'il grognait. Il commença à s'empaler sur le muscle l'explorant, sentant la langue de John le dilater peu à peu.

"- John. Oh mon Dieu. John, John, John." scandait Sherlock alors que la langue de John poussa plus loin en lui. "Prends-moi." gémit Sherlock désespérément. "John, prends-moi."

Tout en tournant encore un peu sa langue, John se dégagea. Il s'empara du lubrifiant posé sur son bureau et glissa facilement deux doigts. Sherlock se frotta d'avant en arrière contre eux, il lui en fallait plus, il les fallait plus profondément en lui, il lui fallait John. Le pouce de ce dernier frotta le long de son périnée, tandis que les deux doigts bougeaient comme de ciseaux en lui, l'étirant.

"John je t'en prie." cria Sherlock, posant sa tête sur ses avant-bras.

John l'ignora et inséra un troisième doigt, les faisant bouger d'avant en arrière sans ménagement, les enfonçant aussi loin qu'il le pouvait avant de les écarter. Sherlock laissa échapper un pleurnichement et poussa de nouveau vers eux, s'empalant de lui-même sur les doigts brusques de John, qui les recourba, caressant et taquinant la prostate de Sherlock, le faisant se tordre sur le sol.

"John." lâcha Sherlock en un pleur brisé. Il avait besoin que John le fasse sien.

John extirpa finalement ses doigts et Sherlock ferma ses yeux. Il sentit John agripper ses hanches puis commencer à frotter son érection le long de la fente de son postérieur.

"Stop John, s'il-te-plaît. Plus d'attente. Prends-moi." supplia Sherlock, plus que prêt.

Il sentit John se mettre en position puis son extrémité percer en lui, passant le cercle de muscle jusqu'à être à l'intérieur. Sherlock gémit et enfonça ses ongles dans la moquette.

"Plus." dit-il, le visage à moitié caché contre son bras. "Plus John. S'il-te-plaît."

John prit son temps, avançant en lui doucement, jusqu'à ce que Sherlock puisse sentir son bassin pressé contre lui. Puis il ressortit presque entièrement avant de se renfoncer brusquement en Sherlock.

"Oh mon Dieu." haleta Sherlock, griffant le sol.

John recommença, et Sherlock eut l'impression d'être en pleine chute libre. Il devait sûrement être en chute libre. Tournoyant en direction de l'abîme, chutant sans pouvoir rien y changer. John le rattraperait, John le rattraperait toujours. Mais John était sur le point de partir, cela pourrait très bien être la dernière fois. Qu'était-il supposé faire ?

Tu es impossible. Sherlock entendit les mots résonner dans son esprit, ceux que Victor lui avait lancé lorsqu'il l'avait quitté.

Tu penses que je suis amoureux de toi ? Qui pourrait bien t'aimer pour ce que tu es ? Tu es pareil à un gosse. Les mots de Sebastian suivirent ceux de Victor, et Sherlock ferma ses yeux encore plus fort. Ils avaient raison. Il était impossible à aimer.

Mais John était différent. John était censé être différent. Pourtant John s'en allait.

Tu me rends malade ! Nous sommes engagés dans une relation Sherlock. Tu ne peux pas disparaître à l'intérieur de ta tête chaque fois que je fais quelque chose qui ne te plaît pas. Il faut que tu m'en parles.

Il ne pouvait pas. C'est juste qu'Il ne pouvait pas parler. Toutes ces émotions, tous ces sentiments. Ce n'était pas sa tasse de thé.

Tu n'as pas de coeur.

Il en avait un pourtant, n'est-ce pas ? S'il n'en avait pas, ça ne ferait pas aussi mal.

Parle-moi, pour l'amour de ciel.

"John, je t'en supplie !" hurla Sherlock, incertain de ce qu'il demandait. John empoigna ses hanches assez fort pour y laisser des marques et commença à s'enfoncer plus fort, plus loin, plus vite, oui, oui, oui. Marque-moi. Si c'est la dernière fois, je veux que tout le monde sache que je t'ai un jour appartenu.

"- Sherlock." gémit John, collant son torse contre le dos de Sherlock et s'engouffrant en lui indéfiniment.

Il remonta le long de sa colonne vertébrale avec sa langue, le faisant grogner. Le front de John reposait contre son dos, ce simple contact faisant vibrer sa peau d'excitation. John était là, maintenant. Il était toujours là, pour l'instant. Bientôt il ne le serait plus.

Toujours ici pour l'instant. Concentre-toi là-dessus.

"- John, John, John."

"- Seigneur, Sherlock."

"- John, s'il-te-plaît, ne pars pas. Reste avec moi. Je peux m'améliorer. Je peux être meilleur. J'ai besoin de toi. Je n'y survivrai pas. Je t'en prie, John. Je t'aime, je t'en prie."

"- Sherlock, putain. Sherlock."

John entoura l'érection de Sherlock et commença à le masturber. Au moment même où il sentit John le toucher, il jouit immédiatement, le plus fort de tous les orgasmes qu'il n'ait jamais eu, criant le prénom de John comme si c'était le seul mot existant dans la langue anglaise. John plongea plus loin en Sherlock, et le suivit, se vidant en lui tandis qu'il terminait avec quelques mouvements de va et viens. Le monde autour de Sherlock s'effaça et il ne resta que ce petit point de contact, le sexe de John en lui et son front posé contre son dos.

Toujours là. Pour le moment.

John se dégagea doucement et se laissa tomber sur le sol. Sherlock attendit un petit instant puis rampa vers lui, plaçant son corps contre John et sa tête sur son torse.

"- Est-ce tu vas quand même t'en aller ?" demanda doucement Sherlock.

"- Merde." jura John, pinçant l'arrête de son nez. "Sérieusement je n'en sais rien. Tu es parfois incroyablement frustrant, tu le sais ça ?"

"- On me l'a déjà dit." dit-il en un haussement d'épaule, dessinant lentement sur la peau de John, avec son doigt.

"- T'aimer est compliqué, tu ne rends pas la tâche facile." John laissa échapper un soupir d'insatisfaction.

"- Je suis désolé."

"- Ce n'est pas de ta faute, tu es comme ça. J'ai juste eu la malchance d'être l'idiot qui est tombé amoureux de toi."

"- Je ne veux pas que tu sois malheureux."

"- Je ne le suis pas, la plupart du temps. C'est juste qu'il y a des jours où tu m'énerves tellement. Parfois j'ai peur de finir par te blesser en disant quelque chose, ou en te frappant."

"- Je peux me débrouiller."

"- Je ne veux pas te faire de mal, Sherlock. C'est ça le problème. Je suis terrifié à l'idée de te faire quelque chose, quelque chose qui soit pire que de m'en aller."

"- Rien ne peut être pire que ça." Sherlock approcha sa main et entrelaça ses doigts à ceux de John. "Quoi que tu aies à dire, dit-le, quoi que tu aies à faire, fais-le, tant que es toujours là quand ça se termine."

"- Je ne sais pas si c'est la solution, Sherlock."

"- Juste, ne pars pas, s'il-te-plaît."

Sherlock jeta son bras autour de John, d'une manière possessive. John avait des doutes et Sherlock voulait qu'il n'en ait aucun. Il ne supporterait pas de traverser ça, une fois de plus, dans quelques mois. Il avait besoin que John soit toujours à ses côtés, toujours près de lui, toujours présent. Il avait besoin que ce soit inconditionnel et inaltérable. Alors Sherlock se tourna vers John et prononça les seuls mots qui lui vinrent en tête. La solution à tous leurs problèmes.

"Veux-tu m'épouser ?"

À suivre...