Bonjour tout le monde. :) Voilà, j'ai décidé de commencer une nouvelle fanfic sur un coup de tête. Non, en fait ça fait plusieurs semaines que j'y pense. Mais c'est juste là que j'ai eu le courage d'écrire le premier chapitre.

Ceux qui me connaissent en tant qu'auteure, vous savez que je rafolle des reviews, donc laissez en. Ceux qui ne me connaissent pas aussi, laissez en. Même si vous n'aimez pas, dites le ;) Favorites & Follows, ça me fait toujours très plaisir. :)

J'espère que ça va vous plaire, parce que j'ai déjà vraiment beaucoup d'inspiration pour cette fanfic! :)

Merci d'avance pour les reviews. :D


Je regarde autour de moi et je baisse la tête de nouveau. Je ne peux plus endurer ces regards. Je n'ai rien fait. Je vous en assure. Et pourtant, je me retrouve devant le tribunal. Et je ne me défends pas. J'ai l'impression que ce qui vient de m'arriver, en fait, ben c'est une bénédiction. Depuis toute petite je me fais des scénarios. Du genre, si j'serais en prison, la vie serait plus facile. Pas besoin de payer de loyer, de payer pour manger. Ouais, la belle vie quoi. Mais quand tu te rends compte que là, maintenant, c'est toi qui te retrouve à comparaître pour tentative de meurtre, tu te rends compte que peut-être, c'était pas vraiment ton rêve. Je n'ai rien fait, je vous le répète. Mais je dois la défendre. Je ne peux pas la laisser aller en prison. Elle est trop faible. Je suis sa grande soeur. J'ai le devoir de prendre soin d'elle. Et là, je la regarde dans la foule. Assise dans la deuxième rangée sur la droite, elle me fixe. Je vois ses larmes, sa douleur qui s'empare d'elle à chaque fois que je parle au juge. Je raconte ce qu'il s'est passé. Seulement, je raconte ce que ma soeur à fait, mais en transformant l'histoire. En disant que c'est moi. Et je la vois de son regard de haine et de reconnaissance, elle me déteste. Elle sait que je ne mérite pas ce qui m'attends. Elle aimerait avoir la force de dire "Madame la juge, c'est moi, pas elle. C'est moi qui a essayé de le tuer ce salopard." mais elle n'en a pas la force. Et j'en suis contente. Parce qu'elle n'a que dix-huit ans. Elle est trop jeune pour gâcher sa vie. Oui, je n'ai que vingt-quatre ans. Mais comme j'ai dis, je dois la protéger. Je regarde pour une dernière fois la juge qui me regarde avec un semblant de dégoût.

"Madame Lopez, confirmez-vous de nouveau que vous êtes coupable de tentative de meurtre contre Monsieur Lopez?" me demande-t-elle, alors que je viens de répondre quelques minutes plus tôt à cette question.

"Oui, je suis coupable." dis-je en confirmant sa demande, la voix tremblante.

"Veuillez vous lever, s'il-vous-plaît." Tout le monde se lève.

"Nous allons prendre une pause afin de délibérer. La séance est donc mise en attente." rajoute-t-elle, sans m'adresser un regard.

Délibérer? Pourquoi? J'ai plaidé coupable. Il n'y a rien de plus à dire. Je regard mon avocat et l'examine d'un regard embêté. Il comprend et me réponds d'un sourire de pitié ce que la juge voulait dire par ses précédents propos.

"C'était une manière plus poli de dire qu'ils avaient besoin de temps pour décider ta sentence." dit-il essayant de former un sourire de compassion à la commissure de ses lèvres.

Donc, c'est vrai. Tout est fini. Ma vie s'arrête là. Je sors de la salle en esquissant un regard vers ma soeur. Elle pleure à chaudes larmes. Je regarde ma mère qui prends soin d'elle. Elle m'adresse un faible sourire et je peux constater que son visage est aussi perlé de larmes. Ce secret, je l'enterrerai avec moi dans ma tombe. Personne ne peut savoir que je ne suis pas coupable. PERSONNE. Trente minutes passent, des minutes qui semblent être des heures et nous sommes de nouveau appeler devant le tribunal. Je regard mon avocat qui dépose une main sur mon épaule en guise d'encouragement et je retourne m'asseoir à ma place.

"Veuillez vous lever." demande poliment la juge.

"Madame Lopez, vous êtes condamnée à neuf ans de prison avec possibilité de libération conditionnelle dans six ans si tout se déroule correctement. Vous serez transférer d'ici la fin de la journée à la prison de Lietteville."

Neuf ans. J'aurai trente-trois ans à ma sortie. C'est la seule chose à laquelle je pense. Je suis sortie de mes pensées automatiquement alors que sa voix sèche reprend.

"La séance est officiellement terminée."

On me regarde encore une fois comme le monstre qu'on croit que je suis. Je soupire. Je me sens libérée. Et instantanément, j'ai l'impression de paniquer. Neuf ans? Non, c'est pas possible. Je n'ai rien fait, bordel. J'essaie juste de défendre ma soeur. Je ne mérite pas ce qui m'arrive. Non, je ne peux pas. Je me retourne et regarde la juge qui s'apprête à sortir. Je m'apprête à lui dire qu'en fait, ce n'est pas moi. Qu'en fait, je ne fais que défendre quelqu'un. Mais aucun son ne sort de ma bouche. Je vois ma soeur au loin qui crie. Elle essaie de venir vers moi, mais ma mère lui en empêche. Elle s'étouffe dans ses propres larmes et je peux l'entendre même si elle est loin me crier quelque chose.

"Santana! T'as pas à faire ça! Je t'en pris!" me crie-t-elle d'une voix rauque, qui prouve qu'elle à probablement pleurer toutes les larmes de son corps.

Je l'ignore. J'aimerais tant aller la prendre dans mes bras et lui dire que tout va bien aller. Mais je ne peux pas. Et ce serait lui mentir. Parce là, tout de suite, rien ne va. Je tente plus que tout de garder contrôle de moi-même, mais quelques gouttes s'échappent de mes yeux. Une policière grassouillette s'approche de moi et me prends le bras d'une main ferme afin de m'amener à ma cellule. J'y entre sans protester. Je n'ai pas le choix, à vrai dire. Une femme de la trentaine se trouve à mes côtés. Je n'ai pas la force de dire quoi que ce soit et elle, elle semble partie sur une autre planète. Une heure passe. Tout ce que je trouve à faire? Me ronger les ongles. Fait chier, j'ai passé plusieurs mois à les laisser pousser et maintenant, ils sont bousillés. De toute façon, j'crois pas qu'en prison on peut se faire faire des manucures. Mais pourquoi est-ce que je pense à ça au juste? C'est quoi mon problème? Je m'en vais passer neuf ans dans une prison et tout ce dont à quoi je peux penser, c'est si je pourrai continuer de me faire des manucures. Bravo, Santana. Je sors de mes rêveries alors que la voix d'une femme se fait entendre à mes côtés.

"BORDEL! Y'a pas quelqu'un qui pourrait nous dire dans combien de temps se fera le transfert? J'ai pas envie de mourir ici. HELLO? On m'entends?" dit-elle d'une voix impatiente.

"Toi aussi tu te fais transférer à Lietteville?" Ouais, c'est tout ce que je trouve à dire. Je parle comme si j'étais un enfant qui rencontre quelqu'un et qui essaie d'me faire amie avec en parlant banalement de nos vies.

"Ouais. Et c'est pas la première fois." Elle éclate de rire et je souris. Je n'arrive pas à y croire. Son narcissisme me calme.

"Qu'est-ce que t'as fait pour y faire ta première entrée, toi?" me dit-elle, bien sérieusement.

"J'ai rien fait." dis-je, presque insultée et elle s'en rend compte.

"Oh, tu es encore à la phase du rejet." Elle semble si sûre d'elle, que c'est à ce moment que je me rends compte que je ne peux pas dire la vérité. Je dois agir comme si, en fait, j'avais véritablement essayé de tuer mon père.

"Ouais, t'as probablement raison." dis-je finalement, dans un sourire de souffrance.

"Combien d'années?" me dit-elle. Elle ne semble pas vraiment s'y intéresser. Elle semble juste essayer de me mettre à l'aise.

"Neuf ans." Je ne lui demande pas la question à son tour. Le fait de dire à voix haute le nombre d'années que je vais passer en prison me semble finalement encore plus énorme.

"Oh, t'as fait une grosse bêtise à ce que je peux voir. On va se voir pendant trois ans, j'crois bien."

"Trois ans? Qu'est-ce que t'as fais pour avoir trois ans?" dis-je curieusement, intéressée à en savoir un peu plus sur elle.

Alors qu'elle s'apprête à me répondre, la grille de notre cellule s'ouvre. Enfin.

"Aller, venez. Le transport pour le transfert vient d'arriver." nous dit la même policière qui m'a fermement amené ici.

Je la suis. L'inconnue fait pareil. À l'extérieur, tout devient encore plus réel. On me menotte. Pour la deuxième fois de toute ma vie. La première? Chez moi alors que je venais d'appeler et de me rendre à la police pour "mon" meurtre. J'ai de la misère à rester calme, mais je regarde cette inconnue qui elle, n'a pas le moindre problème à sourire sarcastiquement aux policières. Elle semble si à l'aise, que ça m'en donne presque des frissons.

Je me retrouve assise à ses côtés, elle aussi les menottes aux poignets. Nous ne parlons pas pendant le trajet. Pas une seule fois. Je ne peux pas vraiment savoir combien de temps cela fait que nous sommes parties, mais j'estime que ça fait un peu plus de quarante-cinq minutes.

"Sortez." dis une voix féminine alors qu'elle ouvre la porte de la mini fourgonette.

Je sors. Et là, je vois que nous sommes à l'entrée. Je vois l'enseigne. "Lietteville, prison pour femmes depuis 1938." Je me sens calme. Et je ne sais pas pourquoi. Je devrais plutôt être en train de pleurer toutes les larmes de mon corps et de ne voir qu'un chemin noir devant moi, mais ce n'est pas le cas. Je sais que ça viendra plus tard. C'est ça le problème.

Nous entrons. Nous attendons, encore une fois. Je vois un homme. Le seul de la place. Ah, non. Il y a deux ou trois autres. Mais ils n'ont pas d'habit de gardiens. Un d'entre eux m'esquisse un sourire. Wow, c'est le premier inconnu de la journée qui ne me juge pas. Je lui rends et j'entends la voix d'une femme derrière moi.

"Suis-moi." me dit-elle, le visage sans émotions.

Je m'exécute. Nous nous retrouvons dans une salle carrée, avec elle et une de ses collègues. Je la regarde.

"Est-ce que je suis supossée faire quelque chose?" dis-je alors que cela fait une minute que nous sommes dans cette pièce et que tout ce qu'elles font, c'est écrire quelques petits trucs dans un cahier.

"Déshabille-toi." me dit-elle avec le même air sérieux du début.

"Quoi?" dis-je un peu sur les nerfs, inquiète.

"Déshabille-toi." répète-t-elle, comme si sa demande était quelque chose de très normal.

"Hum, non. Pourquoi?" continuai-je.

"Déshabille-toi, ou je vais devoir m'en occuper." dit-elle.

Je reste figée. Non, je n'ai pas honte de mon corps. Mais cette idée ne me plait pas. Me mettre à nue devant des inconnues qui ne feront rien d'autre que me fixer? Non, je n'en ai pas la force. Et pourtant, d'une manière robotique et sans intérêt, j'enlève mon chandail. Elles me regardent et prennent des notes. Je me sens mal. Mais je vois qu'elle s'approche de moi tranquillement. Probablement pour me déshabiller parce que je suis trop lente.

"Non, je vais le faire toute seule." dis-je, mal à l'aise, la regardant se reculer.

J'enlève mes pantalons. En sous-vêtements, je regarde le sol. Je ne peux pas les regarder. Non. Je me sens impuissante. J'ai l'impression d'être ... rien. J'enlève finalement mon soutien-gorge, sans les regarder encore une fois. Je suis de dos, c'est beaucoup moins de malaise. J'enlève mes chausettes. Et là, je dois enlever ma culotte. Et je le fais, en espérant que ce moment s'arrête le plus vite possible. Je reste de dos.

"Tourne toi." me dit-elle.

Je m'exécute tranquillement. Je ne les regarde pas. Mais je sens quand même que leur regard sont posés sur moi. Vite, tout ce que je veux, c'est pouvoir remettre mes vêtements. Je tremble comme une feuille. Elles le savent. Mais je ne peux pas les détester. Elles font leur boulot. Ah et puis merde, je les déteste quand même.

"Tourne toi encore."

Je m'exécute.

"Penche toi vers l'avant." me dit-elle, toujours sur le même ton d'ordre.

Elles veulent vraiment vérifier si je n'ai rien à l'intérieur de moi? Je me penche et soupire. Je vous en pris Dieu. Aidez-moi. Je n'ai jamais cru en vous, mais sortez moi de cette situation. Je vous en pris.

"Rhabille toi." me dis la deuxième gardienne en me tendant les vêtements, alors qu'elle a fini son inspection.

Je soupire de bonheur et m'habille rapidement comme je ne l'ai jamais fait. Je reste en silence, effrayée par ce qui vient de se passer. Je sors de la pièce et une nouvelle gardienne me prends en charge. Je vois au loin l'inconnue qui a fait le parcours avec moi. Elle me fait un clin d'oeil. Probablement pour me changer les idées. Je souris, très légèrement.

"Bon, je te présente Shannon. Elle est une détenue. Tout ce qu'elle va faire, c'est t'aider à trouver ton unité."

La gardienne nous quitte. Tout se passe tellement vite. Shannon me regarde, elle peut voir la peur dans mon regard. Et surtout, mon visage qui se demande ce qu'est une foutue unité. Elle me tends la main. Je lui tends la mienne incertaine et elle se présente.

"Shannon. Mais tu peux m'appeler Beiste." dit-elle avec un ravissant sourire.

"Santana." dis-je, tout simplement.

"Tu viens de passer ta première fouille à nue, hein?" dit-elle, compatissante.

"Ouais." dis-je, préférant ne pas trop y penser.

"T'en fais pas, tu vas t'habituer." me dit-elle avec un sourire sans vraies émotions.

M'habituer? Hum, non merci. J'ai aucune envie de m'habituer à ce genre de trucs. Je vais passer mon tour. Elle me regarde et me demande de la suivre. Je m'exécute encore une fois, comme si je n'étais rien d'autre qu'une chienne obéissante.

"Bon, on va devoir te trouver une unité." Et puis, elle m'esquisse un sourire.

"C'est quoi au juste, une unité?" dis-je, bête de le demander.

"L'endroit où tu vas probablement habiter pour le reste de ton temps ici. Sept femmes par unité." Elle semble tout savoir. Je crois qu'elle est ici depuis vraiment longtemps.

"D'accord." dis-je, tout bonnement.

Nous nous dirigeons vers un comptoir. Je la laisse parler, moi, je connais rien de cet endroit.

"Hey, Sue. Est-ce que je pourrais avoir le dossier des unités avec des places vacantes?"

Une grande femme au cheveux blonds courts se présente derrière le comptoir. Elle ne me regarde pas, et souris tout simplement à Beiste. Beiste scrute une liste. Elle soupire et me regarde.

"Tu n'as pas beaucoup de choix. Il n'y a que deux unités disponibles. La mienne et celle de Roz." dit-elle, prenant une pause avant de reprendre. "Tu vas venir dans la nôtre, d'accord?"

Je me sens soulagée. Je l'aime déjà cette Beiste. Elle dégage quelque chose de rassurant. Et c'est probablement le fait qu'elle semble avoir pas loin de cinquante ans, qui me donne une certaine confiance aveugle.

"Ouais, d'accord." dis-je, reconnaissante.

"Suis-moi, je vais tout de suite aller te montrer notre maison." dit-elle avec le sourire aux lèvres.

Maison. Non, ce ne sera jamais ma maison. Ce sera juste l'endroit où je vais dormir pendant au moins les six prochaines années de ma vie. Quelle vie de merde. Je ne mérite rien de tout ça.

Nous sortons dehors, puisque c'est par là pour accéder aux unités. Je vois le numéro 3 au-dessus de notre porte. Nous entrons. Et là, je vois de nombreux regards suspects me regarder.

"C'est qui, elle?" demande une blonde dans le coin en train de regarder la télévision.

"Quinn, du calme." dit Beiste. "C'est Santana. Une nouvelle à Lietteville. Et j'ai décidé qu'elle habiterait avec nous."

Une des femmes de la place se déplace jusqu'à moi et me serre dans ses bras. Elle doit avoir dix-neuf ou vingt-ans, pas plus.

"Bienvenue! Tu vas voir, tu vas te plaire ici." me dit-elle d'une voix excitée.

"C'est sûre qu'elle va se plaire, idiote. Elle passe d'une maison chaleureuse à une unité merdique dans une prison." réplique Quinn.

"Ouais, t'as raison." dit la brunette qui vient de m'attaquer d'un câlin. "Désolée." me dit-elle, sincèrement.

"C'est pas grâve." dis-je, me rendant compte que ce sont mes premiers mots dans ma nouvelle maison.

"Rachel." dit une autre brunette assise aux côtés de Quinn.

"Salut." dis-je naïvement.

"Oh et moi c'est Sugar, en passant." répète la brunette qui m'a fait un câlin quelques secondes auparavant.

"Contente de te connaître." dis-je, avec un sourire.

Plus loin, une jeune fille de mon âge sort de sa chambre. Elle me regarde.

"Tu pourrais pas la fermer de temps en temps, Quinn?" dit-elle en rigolant. "Tina!" me dit-elle en se présentant. "T'en fais pas, Quinn est toujours comme ça."

"Santana." dis-je en lui serrant la main.

C'est bizarre. Je rencontre les gens avec qui je vais passer une bonne petite partie de ma vie. Je me retourne vers Beiste et lui demande pourquoi nous ne sommes que six alors qu'elle m'avait dit que c'était sept femmes par unité.

"Oh, Brittany n'est pas là. Elle devrait arriver d'une seconde à l'autre. Elle était en cellule d'isolement."

Je m'apprête à lui demander ce qu'est une cellule d'isolement, j'entends quelqu'un arriver derrière moi. Je me retourne. Une blondinette aux yeux bleus entre sans dire le moindre mot. Grande, mince, je la vois me regarder longuement. Comme si j'étais un nouveau morceau de viande et non, pas une humaine.

"Enchantée, moi c'est Santana!" dis-je, remarquant qu'elle s'en fout royalement.

Malaise.

"Britt'. Et j'dirai pas que je suis contente de te rencontrer, parce que ce n'est pas le cas." me dit-elle finalement.

Un autre malaise.

"Y'a quelqu'un qui n'a pas aimé la cellule d'isolement, à ce que je vois." dit Beiste.

"Ferme là." réplique Brittany.

"Un peu de respect. Tu pourrais faire un effort pour une fois." demande Beiste.

"Écoutes, j'suis désolée. Je viens de passer je sais même pas combien de jours dans cette foutue cellule, je suis pas d'humeur à faire des nouvelles rencontres." marmonne-t-elle.

"C'est pas grave." dis-je.

Elle me regarde encore une fois et me lance un sourire sarcastique.

Beiste m'amène vers la première chambre.

"C'est là que tu vas dormir." me dit-elle tout en me montrant la pièce qui ne contient qu'un lit, un bureau et des draps pliés dans un coin.

"D'accord, merci." lui dis-je en lançans un sourire. "Est-ce que je pourrais être seule?"

"Oui, pas de problèmes. Je tiens juste à te dire que demain matin, tôt, une gardienne viendra probablement te chercher pour remplir des papiers. Et pense à ce que tu veux que ta famille t'apporte comme vêtements. T'as le droit à trente trucs en tout." Beiste se retourne.

"Merci." dis-je, en fermant la porte de ma chambre.

La journée à tellement été longue. Je ne me sens pas bien. Vraiment pas bien. J'ai besoin de dormir. Je ne peux pas penser au fait que là, tout de suite, je suis en prison. Parce que je sais que dans pas long, je vais éclater. Et devoir accepter la vérité. Je m'assois sur le lit et quelques minutes plus tard, je m'endors.