AVANT GARDE : Il s'agit de mon premier texte après des années d'inactivité. Je ne m'en cache pas, cette histoire est bourrée de défauts, lourdeurs et d'erreurs en tout genre, mais j'ai pris la décision de la laisser telle quelle et de ne pas la réécrire. Nos premiers textes ne sont jamais parfaits, même nos textes suivants.
C'est ce texte, bien qu'il soit peut-être complètement mauvais, qui a été la cause de toutes les autres histoires que j'ai pu publié jusqu'à aujourd'hui. (Et encore merci aux personnes qui m'ont suivi à travers cette fiction.)
Juste, gardez cela en tête si vous la lisez aujourd'hui. ;-)
Et si vous ne la lisez pas, et bien je ne vous en voudrais même pas ! (En fait, ne la lisez pas.)

Note : Les personnages appartiennent à Hiromu Arakawa. Rating T ou M. Il s'agit de ma première publication, je ne suis pas familiarisée avec les Ratings, j'ai donc jugé en fonction de mon expérience de lectrice. Bonne Lecture !


Chapitre 1


Les jours défilaient lentement et étaient toujours aussi sombres pour le Colonel Mustang, allongé sur son lit. Il apprenait doucement à se déplacer dans son appartement qu'il connaissait heureusement par cœur.

Soupirant, il se leva et se dirigea vers la salle de bains pour faire couler de l'eau dans la baignoire avant de se glisser dedans en ajustant la température d'un tapement de mains. Transmuter sans cercle était décidément bien pratique, même si le prix à payer lui paraissait trop lourd. Lui ayant toujours les yeux rivés sur l'avenir, il se retrouvait coincé dans les images les plus sombres de son passé. Ses yeux avaient été sa force, aussi bien au travail que dans sa vie intime.

Être laissé sur le banc de touche était ce qu'il y avait de plus difficile. Grumman était le nouveau Führer et Armstrong avait repris possession du Nord. Lui, contraint à prendre des congés, essayait de s'habituer à sa situation.

Lorsque l'eau commença à se refroidir, il se releva difficilement et attrapa sa serviette, essuyant son corps puis se dirigea vers son armoire. Au toucher du tissu, il était capable de reconnaître chacun de ses vêtements qu'il choisit et enfila ainsi que son manteau et des lunettes de soleil cachant ses yeux morts avant de sortir. Il avait évité sa fidèle cravate, lui donnant un air plus désinvolte.

Avec le temps, il arrivait sans trop de peine à descendre les marches de l'immeuble et de sortir. Il n'était plus sorti le soir depuis un moment, et encore moins seul. Il essaya de se remémorer le chemin, évitant les obstacles à l'aide d'une canne que les médecins lui avaient donné. Il tendit l'oreille et sourit en reconnaissant le bruit familier d'un de ses bars préférés. Il rentra et de dirigea vers le bar, cherchant discrètement de la main un siège vide pour y poser son arrière train avant de commander un verre de whisky.

- Roy, chantonna la voix de la serveuse qui lui donnait son verre. On ne vous avait pas vu traîner ici depuis longtemps ! Comment allez-vous ?
- Bonjour Clarisse, dit-il en souriant avant de retirer ses lunettes de soleil pour lui montrer rapidement ses pupilles atrophiées. Ça va, merci.

Il but une longue gorgée de son verre qui ne fut pas son dernier de la soirée.

- C'est vraiment dommage, déclara-t-elle en essuyant le comptoir entre deux clients. Notre Flame Alchemist préféré était capable de refroidir les clients trop avenants en un seul coup d'oeil.

Il laissa échapper un petit rire et claqua des doigts après avoir enfilé discrètement son gant, enflammant le contenu de son verre.

- Je ne suis pas encore complètement impotent !

Il entendit Clarisse sursauter et rire avant de lui rappeler qu'il ne pouvait pas faire ça ici. Il éteignit le feu du verre en buvant simplement d'un cul sec son contenu.

Lorsqu'elle lui servit un nouveau verre, il posa sa main sur la sienne.

- Je termine dans 30 minutes, murmura-t-elle, devinant la question.

Il sourit en coin et sirota son nouveau verre, bien décider à attendre patiemment que la demi-heure passe. L'alcool bouillonnait dans son sang, faisant taire ses démons. Clarisse lui glissa à l'oreille qu'elle allait chercher ses affaires et le noiraud sorti un billet de sa poche qu'il posa sur le comptoir. Le patron prit son dû sans un mot. Il n'aimait pas l'idée qu'une de ses employées parte avec un client ne sachant même plus tenir sur ses jambes. En effet, en voulant se lever, Mustang sentit sa tête tourner et du se rattraper discrètement pour ne pas tomber. Ses repères étaient d'avantage bouleversés. Clarisse le rejoint en passant son bras autour du sien pour le retenir et l'aider à marcher vers la sortie.

- Décidément, Roy, rappelle-moi d'arrêter de toujours accepter de te servir...
- Tu n'aurais pas d'aussi bon pourboire si tu m'empêchais de boire, rit-il en souriant, essayant de marcher le plus droit possible.

Elle soupira et ils marchèrent jusqu'à l'appartement de l'éméché qui retira son manteau expressément avant de détacher quelques boutons de sa chemise. Elle l'observa alors prendre une bouteille dans le mini bar non loin du canapé. Elle prit des mains la bouteille qu'elle posa plus loin sur le comptoir de sa cuisine avant de prendre sa main.

- Tu ferais mieux de t'allonger, murmura-t-elle en l'entraînant vers ce qui lui semblait être la chambre.
- Je n'ai pas envie de dormir, grogna-t-il en retirant sa main de la sienne pour la poser sur la chute de ses reins.

Malgré son ivresse, il sût parfaitement la conduire à son lit tout en lui abaissant la bretelle de son débardeur ainsi que son soutien gorge pour embrasser son épaule. Il l'a senti frissonner au contact de ses lèvres, regorgeant le soldat d'une bouffée de confiance en soi. Les mains de la serveur s'attela à lui déboutonner sa chemise et la lui retirer. Le reste des vêtements ne tardèrent pas à la rejoindre sur le sol et tous deux s'allongèrent sur le lit pour s'étreindre, emportés par leur passion charnelle.

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Malgré l'heure tardive, la Lieutenant se baladait dans les rues de Central pour promener son fidèle Black Hayate. Elle avait travaillé toute la soirée sur la situation d'Ishbal que son Colonel voulait arranger. Elle espérait que les enregistrements fait par l'équipe l'aiderait à retenir ce qu'il devait savoir sur la région. Son chien s'arrêta pour ses besoins et elle leva la tête, remarquant qu'elle se trouvait pas très loin de l'immeuble du Colonel. Elle avança dans la rue suivante et fronça les sourcils en remarquant la lumière allumée à sa fenêtre. Elle décida alors de rentrer dans l'immeuble et monta les marches. Sentant le petit Hayate se tendre et grogner un peu, elle lui ordonna de rester assis tout en frappant à la porte.

- Colonel ?

Aucune réponse. Elle frappa à nouveau puis ouvrit lentement la porte qui n'était pas verrouillée. Elle fronça d'avantage les sourcils, l'inquiétude grandissant en elle et rentra dans l'appartement, main près de son arme cachée sous sa jupe fendue. Elle observa autour d'elle et vit la bouteille d'alcool sur le comptoir avant d'entendre les bruits provenant de la chambre. Pensant qu'il était tombé et s'était blessé et accouru dans la chambre, et sorti son arme en remarquant une silhouette inconnue.

- Colonel !

Elle réalisa alors la scène qui se déroulait sous ses yeux et se sentir rougir de honte de la tête aux pieds. Son supérieur, nu comme un ver, en sueur et soupirant de façon suggestive dans les bras d'une jeune femme lascivement allongée sur le lit entrain de prononcer son nom.

Cette dernière paniqua en voyant la présence de la blonde, et particulièrement de l'arme pointer vers eux.

- Roy ! S'exclama a-t-elle en le repoussant qui semblait ne pas prendre conscience de la situation. Tu as de la visite.
- À cette heure-là ? Grogna-t-il.

Il s'assit en frottant son visage, pendant que la serveuse se cacher sous les draps. Puis, il entendit un bruit d'un pistolet se désarmant et se tendit.

- Lieutenant ?
- Je suis désolée, Colonel, bafouilla la blonde en rangeant son arme, essayant de garder son masque et son sang-froid militaire. Je suis désolée de vous avoir dérangé... La lumière était allumée et je me suis inquiétez d'avantage quand Black Hayate a grogné... Je ne voulais pas vous inter...

Elle s'arrêta en le regardant se lever et se diriger vers elle, posant une main son épaule, elle observa ses pupilles sans vie pour ne pas avoir à observer le corps nu parfaitement sculpté de son supérieur.

- Vous n'avez fait que votre travail, Lieutenant, je suis désolé de vous avoir inquiété. Je vais très bien.

Elle grimaça à son haleine qui empestait l'alcool tandis qu'il lui souriait. Il avait visiblement beaucoup bu.

- Je vous avais dit de ne rien faire d'irresponsable, le gronda-t-elle qui reprenait contenance en oubliant la présence de la pauvre Clarisse qui n'osait respirer de peur de se prendre une balle. Comment voulez-vous veiller à votre santé si vous buvez de la sorte ? Tout le monde attend votre retour au Quartier Général, et vous vous contentez de boire comme un trou !

Elle retira sa main de son épaule. Il pouvait deviner son regard fulminant et son air renfrogné. Encore envahit par l'alcool, il se mit à rire.

- Allons, Lieutenant, arrêtez de toujours être aussi sérieuse ! Et je suis encore libre de passer mes congés comme il me convient. Ne me dites pas que vous...

Clac. Il n'avait pas eu le temps de finir sa phrase que la main de la blonde s'était abattue sur sur sa joue. La jeune serveuse se sentit de trop et essaya de rassembler ses affaires au sol avant de s'éclipser dans la salle de bains, après avoir regardé Hawkeye un instant. Elle connaissait le Lieutenant de réputation, jamais Roy n'en parlait et elle comprit pourquoi. Elle n'avait jamais su résister à ce grand brun mais elle savait qu'elle n'aurait jamais rien de plus que ce qu'elle pouvait avoir. Le brun posa sa main sur sa joue en grimaçant. Elle l'avait souvent réprimandé, voire même crier sur lui mais jamais elle ne l'avait touché. Elle s'apprêta à s'excuser et mais il leva la main pour lui faire signe de ne rien dire.

Clarisse ressortit de la pièce et s'approcha du brun en posant sa main sur son bras.

- Je rentre, Roy, lui annonça la serveuse, repose-toi bien... Et je ne pense pas que ta tenue soit adapté face à une de tes subordonnées.

Celui-ci haussa les épaules avant de lui souhaiter bonne nuit tandis qu'elle récupérait son manteau. Hawkeye entendit Hayate aboyer lorsque la jeune femme se dirigea vers la porte d'entrée.

- Hayate, au pied ! Ordonna sa maîtresse tandis que le chien trottinait vers elle et s'assit a ses pieds.

Le bruit de la porte se fermant raisonna dans l'appartement à présent silencieux. Ils restèrent silencieux un moment puis l'homme dévêtu posa ses mains sur son visage en se le frottant, tandis que le petit chien se cachait les yeux avec les pattes face à l'absence de tenue de celui-ci. La jeune femme passa son bras autour de son supérieur pour le diriger vers le lit. Son euphorie alcoolisée semblait s'être dissipée. Il se laissa faire puis s'allongea tandis qu'elle ramenait le drap sur son corps.

- Je suis désolé, murmura-t-il. Je t'ai blessée.
- Colonel...
- C'est la serveuse d'un bar que j'avais l'habitude de fréquenter, je...
- Vous n'avez pas à vous expliquer, le coupa-t-elle. Je suis votre subalterne, non votre femme.

Elle n'avait pas envie d'en entendre d'avantage, elle se sentait déjà blessée au plus profond d'elle-même. Celui-ci rit un peu à sa réplique, la sortant de ses pensées sombres, enfonçant sa tête dans l'oreiller, allongé sur le ventre.

- Qu'est-ce qui vous fait rire, Colonel ?
- Ton sérieux... Quand tout sera arrangé dans le pays, et que je serais Führer...
- On le sait, soupira-t-elle, vous souhaitez changer l'uniforme des femmes officiers et leur faire porter des mini-jupes.
- Non, rétorqua-t-il en secouant la tête, j'ai changé d'avis. Beaucoup trop d'hommes tourneraient d'avantage autour de vous, alors que je n'aurais probablement pas le plaisir de profiter de la vue !
- Vous devriez dormir, se dit-elle pour changer de sujet, trop embarrassé par les propos de son Colonel.

Il esquissa un sourire et dirigea la tête vers elle, désirant tellement la regarder.

- Puis-je te demander un service, Riza ?
- Quoi donc, mon Colonel ?
- Roy.
- Pardon ?
- J'aimerais que tu restes pour la nuit... Au cas où je sois malade...

En vérité, il n'aimait pas être seul, mais il était bien trop fier pour se l'avouer. Mais il s'était déjà endormi avant que la blonde ne puisse lui répondre. Même s'il ne lui aurait pas demandé, elle aurait été incapable de le laisser seul. Elle l'observa un moment, dormir paisiblement tandis que Black Hayate se blottissait dans ses bras. Elle caressa sa tête en le regardant, déridant un petit sourire sur ses lèvres. Elle se leva et posa l'animal au bout du lit qui s'y allongea en se roulant sur lui-même en boule, conscient de sa tâche tandis que sa maîtresse faisait de l'ordre dans la chambre. Il serait mal venu que son Colonel se prenne les pieds dans ses vêtements s'il venait à se lever.

- Roy... Soupira-t-elle, à peine audible, en déposant ses vêtements sur la chaise au coin de la chambre. Vous êtes vraiment incorrigible.

Elle jeta un dernier coup d'œil à celui-ci avant de sortir de la pièce et de se diriger dans le canapé après avoir éteint la lumière, espérant au fond d'elle que rien ne s'était passé dessus. Elle prit une couverture qu'elle avait placé avant son retour de l'hôpital et s'allongea, observant le plafond et songeant à la vision qu'elle avait eu, son corps nu qu'elle avait eu près d'elle, qu'elle essayait d'oublier pour pouvoir dormir.