Prologue
"A true creator accepts no limitation on creation"
Celebrimbor
La fête était fantastique et épique au village elfique de Fondcomble. Autant les elfes que leurs visiteurs dansaient au rythme de la musique de la forêt magique : harpes, flutes, bongos, yodle et casio. Un peu en retrait, se tenait une petite communauté qui se racontait des contes, des légendes, tout en fumant de la pipe. Parmis ces joyeux lurons, il y avait quelques hobbits, un elfe, un nain, Aragorn, Gandalf et moi, Boromir, fils de Denethor. Merry, un des hobbits, racontait une histoire de peine d'amour, mais à la plus grande surprise de tout le monde et personne, c'était en fait un récit où Merry a trop fait cuir son gruau, donc il l'a perdu à jamais. Un vrai drame romantique de hobbit. Gandalf écoutait son histoire avec un petit sourire bienveillant et énigmatique. Lorsque Merry eu fini de se plaindre à propos de son porridge, Gandalf produisit un énorme rond de fumée parfait, serra sa pipe et se mit à parler de sa voix magique :
« Quel fabuleux conte déchirant! Quelle trahison! Mais nul en cette terre du milieu, n'a connu de trahison plus déchirante que Brùz the Chopper. Approchez, et venez entendre la triste histoire de Brùz et Isildur ».
Chapitre 1
Un Olog pas comme les autres
"I am not the mask I wear"
Shelob
Depuis sa tendre jeunesse, Brùz était un incompris : un des Olog-hai les plus massifs de la terre du milieu, mais aussi le cœur le plus tendre qu'on puisse trouver dans les terres arides du Mordor. Il était connu pour son amour de la poésie et de l'histoire, au plus grand désarroi de sa tribu. « Tu devrais bencher tes livres au lieu d'les lire » disait son cousin Daz. « Un bon poète c'tun poète mort » disait autre cousin Baz. « Tu devrais ben plus tripper sur Sauron que sur Isildur batinsse » disait Gaz, un autre cousin. « Aah… Isildur, pensait Brùz. Tant d'héroisme, tant de muscles, et que dire de ses cheveux soyeux, sa barbe virile, ses mains fermes contenant des doigts dignes d'anneaux de puissance »! Il ne pouvait cacher son obsession. Il suffisait de dire « Isildur » à une distance de 3 lieues et les joues de Brùz viraient Rouge Sauron.
Un jour, alors que Bugol of the Maggots, le professeur d'école, donnait sa leçon de langue Commune, Brùz était en train d'écrire une fanfic du nom de Loveboat où il se shippait avec Isildur. L'histoire se déroulait à peu près comme suit : Brùz et Isildur s'en vont en bateau, personne tombe à l'eau. Qui qui reste? L'amour. Et aussi des larves!? Bugol s'était approché de son élève indiscipliné, le instalock dans une cutscene inskippable et l'amena directement au directeur : un redoutable Olog sans nom qui parle seulement le Black Speech. Brùz ne comprit aucun mot du directueur puisque son Black Speech est un peu rouillé. S'il avait à tenter une traduction il dirait : « Tu vas toute creuver, horriblement ». Après quelques grognements respectueux, Brùz retourna à la salle de classe où le cours d'art plastique venait de commencer. « Brùz, s'exclama Dush the Painted, mon meilleur élève! Viens t'assoir parmi ces Globs misérables et montre nous l'art avec un grand A ». Brùz s'assit et prit un tas de glaise. De ses mains il sculpta et modela le matériel jusqu'à ce qu'il devienne perfection : un beau corps ripped. Afin de préserver l'anonymat de son sujet, il sculpta le visage en forme de tête d'étalon. La classe très impressionnée par la virilité d'un tel acte en demandèrent et redemandèrent. Brùz, enfin dans son élément, mit la puissance de l'art à la vitesse grand V et modela comme il ne l'avait jamais fait : la souplesse d'une épaule, la fermeté d'un mollet, la tendresse d'abdominaux. Tous les orques de la classe étaient persuadés que c'était des sculptures de Notre Seigneur, Notre Sauveur Sauron dans sa forme la plus belle, mais pour une des rares fois, notre Olog cachait bien sa dévotion. Sous ce masque de cheval, son héros était en sécurité.
