Bonjour à tous.
Donc voila, j'ose, je me lance... C'est ma toute première fic à chapitres, j'espère que vous serez indulgents avec moi...
J'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire, j'adore ces personnages, j'espère leur avoir été fidèle.
Les avertissements sont dans le résumé: UA Destiel, avec mention de Sabriel. Rating M pour langage très cru par moment et scènes de sexe explicites, c'est une A/O. Mention de viol mais pas de scène detaillée.
N'hésitez pas à me donner vos avis, je prends tout. Tout me permettra de m'améliorer.
Cette fic est déjà entièrement écrite, donc je devrais pouvoir publier un nouveau chapitre régulièrement toutes les semaines. Il y en aura 14.
Merci infiniment de me lire. Amusez vous bien.
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Chapitre 1:
Castiel avait de la chance dans son malheur et il le savait. Mais en des jours comme aujourd'hui, il avait vraiment du mal à s'en souvenir.
En fait, Castiel détestait sa nature d'oméga. Comment pouvait on aimer une condition qui vous imposait tous les mois pendant quelques jours, des transformations tant physiques que mentales sur lesquelles vous n'aviez aucun contrôle ?
Être en chaleur, comme un animal! Se sentir à la merci de ses instincts les plus primaires, de ce besoin de s'accoupler pour se reproduire, comme dans les temps reculés où cette "nécessité biologique" avait sauvé la race humaine de l'extinction.
C'était nécessaire à cette époque. Lorsque cette épidémie avait causé la stérilité de la presque totalité de la population féminine, l'humanité n'avait eu d'autre choix que de s'adapter ou de s'éteindre. Et d'ailleurs l'extinction n'était vraiment pas passée loin. La population mondiale avait chuté en quelques dizaines années de plus de sept milliards d'habitants à quelques centaines de milliers.
Mais la vie trouve toujours son chemin. Et en divers endroits du globe, parmi les rares bébés mâles venant encore au monde, certains se virent dotés d'une constitution différente, qui ne se révélait qu'à l'adolescence, lorsque sous l'influence de puissantes hormones, leurs corps subissaient alors des changements radicaux. Et pour certains que leurs premières chaleurs se manifestaient... A ce moment là, des organes jusqu'alors embryonnaires se développaient et se tenaient prêts pour concevoir et enfanter.
Les femmes ne pouvaient plus procréer, alors dans un sursaut d'agonie, la vie s'était tournée vers le genre masculin pour assurer sa continuité.
L'humanité s'était alors scindée en 3 genres: les alphas, les bêtas et les omégas.
Les bêtas étaient des êtres humains sans particularité, hommes et femmes. Ils étaient les anciens, l'humanité d'avant la mutation.
Les alphas et les omégas étaient tous des hommes, les premiers forts, grands, dominants et les seconds leurs opposés, de nature plutôt chétive, naturellement calmes et soumis.
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Castiel avait toujours trouvé ces quelques définitions particulièrement insultantes et caricaturales. Il détestait cette différentiation qui lui dictait ce qu'il devait être, ce qu'il devait ressentir et comment il devait se comporter. Il détestait tout ce qui avait trait à sa nature d'oméga, la faiblesse, la docilité qui la caractérisait et jusqu'à ce mot, les chaleurs ! Comment avait on pu trouver un terme aussi bestial ?
D'ailleurs Castiel n'avait rien de chétif et encore moins de docile. Il aurait dû naître alpha ou au moins bêta. Tout sauf un fichu oméga actuellement en chaleur.
Et pourtant c'est bien ce qu'il ressentait en ce moment, au plus profond de son âme et de son corps.
Cette chaleur qui l'oppressait et l'étouffait. Cette impression de combustion intérieure qui le transformait en animal, affamé d'un sexe masculin alpha qui viendrait le remplir et le féconder pour qu'il donne naissance et perpétue l'espèce.
Car si, maintenant, une fois l'épidémie vaincue, les femmes étaient de nouveau fécondes, les omégas, eux continuaient d'être les esclaves de ce que la nature avait fait d'eux.
Mais Castiel était un rebelle, et ce depuis sa naissance. Il était le benjamin d'une fratrie de 5 enfants et quand on était le petit dernier, on apprenait vite à se défendre. Ses frères étaient tous des alphas. Michel, l'aîné, qui se prenait pour le chef de famille, rôle qu'il avait d'ailleurs bien souvent endossé pour combler les perpétuelles absences de leur père, diplomate, en voyage à l'étranger les trois quarts de l'année. Venait ensuite Anna, un an plus jeune, grande, rousse, la seule fille de la famille, mais avec un caractère bien trempé, capable de faire obéir ses frères d'un simple regard. Puis arrivait Balthazar, sûr de lui avec un humour souvent acerbe qui le rendait peu sympathique lorsqu'on ne le connaissait pas. Pourtant un frère en or. Tout comme Lucifer, Luc, qui vouait à Castiel un attachement sans borne. A tel point qu'il pouvait se révéler véritablement démoniaque si quelqu'un osait s'en prendre à son cadet, Castiel, le benjamin de cette grande fratrie.
Et malgré le drame qui les avait frappés avec le décès de leur mère, morte en mettant Castiel au monde, malgré l'absence de ce père qui n'avait pas su se consoler, ni consoler ses enfants de cette si douloureuse perte, on pouvait dire que cette petite famille était heureuse.
Michel et Anna endossaient un peu trop le rôle des parents au goût de leurs cadets. Mais ils soudaient ce petit groupe et tous vivaient encore ensemble, dans l'immense demeure familiale.
Oh, bien sur cette cohabitation n'allait pas sans heurts, les disputes étaient fréquentes. Les portes claquaient, des bibelots se fracassaient parfois contre les murs et les voisins bien qu'éloignés pouvaient souvent entendre des disputes apocalyptiques. Mais pour rien au monde ils ne se seraient séparés. Une famille unie.
C'était ça, la grande chance de Castiel. Car, quitte à naître oméga, et en plus dans une famille d'alphas, il était né dans la meilleure des familles, où personne ne l'avait rejeté pour ce qu'il était, ni ne l'avait rabaissé comme c'était encore trop souvent le cas dans la plupart des familles.
Personne sauf leur père. Même si il ne le lui avait jamais dit ouvertement, il ne lui avait jamais pardonné la mort de leur mère et avait encore plus rejeté son jeune fils en découvrant sa vraie nature. D'absent, il était alors devenu inexistant, laissant ses aînés élever leur cadet. Et ceux ci avaient pris leur tâche à cœur, le préparant de leur mieux pour sa vie future.
Car la vie d'un oméga n'avait rien de facile.
Bien sur la société avait changé, les omégas n'étaient plus considérés comme des objets, ni des esclaves sexuels appartenant à leur alpha et dont la seule fonction était de se soumettre et de se reproduire. Des lois avaient été votées quelques années auparavant, mais les mentalités allaient plus lentement. L'opinion publique était divisée. La "Cause Oméga" était à présent devenue un argument politique, tout comme le chômage et l'insécurité, opposant pro et anti. Tout était encore tellement difficile pour un oméga. Trouver un travail, un logement, même se promener dans la rue sans se faire agresser...Toute la vie d'un oméga était un combat permanent pour se faire respecter. Oui, les lois avaient changé, mais il y avait encore bien des progrès à faire.
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Et Castiel enrageait contre tous ces clichés.
Il avait fini ses études d'infirmier depuis quelques mois, et avait été affecté dans le service des urgences de l'hôpital proche de chez lui.
Évidemment, sa nature d'oméga imposait qu'on aménage son emploi du temps. Lors de ses périodes de chaleurs, Castiel devait rester cloîtré chez lui, enfermé à double tour dans sa chambre, tant pour sa propre sécurité, que par volonté de ne pas céder à l'impérieux besoin d'être clamé comme sa nature le lui imposait.
Lorsqu'un oméga était en chaleur, les puissantes phéromones qu'il dégageait le rendaient presque irrésistible pour tout alpha passant à proximité. Il fallait alors un extraordinaire effort de volonté tant à l'alpha qu'à l'oméga pour ne pas se jeter l'un sur l'autre, et que l'alpha ne prenne l'oméga sur le champ. Lorsqu'un alpha prenait un oméga, les phéromones de l'oméga se modifiaient, le ciblant lui, afin que l'alpha s'accouple de nouveau avec l'oméga maximisant les chances de le féconder. Et au bout du 3eme rapport, les 2 êtres se trouvaient alors liés de façon indéfectible par un sentiment puissant d'appartenance, qui avait longtemps été assimilé à un lien de soumission pour l'oméga. L'oméga était clamé, pour la vie.
- Saloperies de chaleurs ! pensa de nouveau Castiel en grimaçant, le corps recouvert de sueur.
Voilà pourquoi il se retrouvait à présent cloîtré dans sa chambre. Déjà parce qu'en sortir l'exposait tout simplement au risque de se faire violer dans la rue, même si les lois punissaient maintenant ce crime alors qu'auparavant le viol n'était même pas reconnu pour les omégas. Mais surtout parce que Castiel refusait tout net d'être clamé.
Pas question qu'il se soumette à quiconque, et encore moins à un alpha qu'il n'aurait même pas choisi, simplement parce que sa nature lui ordonnait d'écarter les cuisses quatre jours tous les mois.
Castiel se séquestrait donc lui même durant ces quelques jours, endurant bravement les tourments que son corps subissait.
Et "tourments" n'était pas un terme exagéré. Castiel se sentait brûlant, tout son corps enfiévré se soulevait de désir. Son intimité gonflée se lubrifiait pour accueillir en lui le membre dur d'un alpha qui le pilonnerait jusqu'à le faire hurler. Car si son esprit était fort, son corps lui, ne demandait que ça. Il savait que seule la pénétration d'un sexe d'alpha soulagerait la brûlure de ses chaleurs.
Et malgré sa volonté hors du commun, Castiel se retrouvait nu sur son lit, à quatre pattes, essayant de se soulager lui même, en se pénétrant de ses doigts, contorsionnant son corps, en un simulacre de coït, mais sans jamais parvenir à s'apaiser.
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Quelqu'un frappa à la porte.
Immédiatement, Castiel se retourna, retirant ses doigts de son intimité.
Il savait déjà que c'était Anna qui venait s'assurer qu'il allait bien, la seule qu'il acceptait ces jours là. Jamais ses frères ne se seraient permis de venir le voir pendant cette période.
Fort heureusement, partageant un lien biologique avec Castiel, ils étaient immunisés contre l'effet de ses puissantes phéromones, mais ses chaleurs les mettait tous mal à l'aise. Plus encore Castiel qui aurait été mortifié que ses frères le voient dans cet état. Seule Anna, sa sœur et presque mère, venait lui rendre visite, lui apportant à manger, changeant ses draps trempés de sueur, le serrant dans ses bras quand le désir devenait douleur à force d'être inassouvi. Bref, l'aidant à rester humain pendant cette période si humiliante.
- Je peux entrer Castiel ? Dit-elle en entrebâillant la porte.
- Entre Anna, répondit Castiel, après s'être assis dans son lit et recouvert de ses draps.
Il en était au 3eme jour de ses chaleurs. Anna savait qu'il endurait le pire de ses tourments. Elle venait donc régulièrement le faire boire pour éviter qu'il ne de déshydrate, lui apporter à manger également car l'énergie dépensée était telle qu'elle l'avait plus d'une fois, par le passé, retrouvé inconscient sur son lit.
Elle posa le plateau devant lui, un jus d'orange, des tartines de confitures, une pomme. Ce qui lui ferait envie, espérait elle. Castiel regarda le plateau avec une mine dégoûtée.
- J'ai pas faim Anna, merci.
- Juste le jus d'orange alors, s'il te plait.
Castiel s'exécuta et bu le verre d'un trait. Anna le voyait se tortiller sur son lit, résistant de toutes ses forces, afin de ne rien montrer de son inconfort à sa sœur. Mais celle ci le connaissait tellement bien. Elle n'insista pas, posa le plateau sur la table de chevet et quitta la pièce.
Immédiatement, Castiel émit un gémissement douloureux. Il essaya de soulager cette sensation de manque en prenant son sexe en main et en commençant de lents va et vient sur sa hampe durcie. Mais ce n'était pas de ce plaisir là que son corps brûlait. Castiel savait bien ce qu'il devait faire, il se coucha donc sur le dos, releva les jambes, et se pénétra lui même à l'aide d'un godemichet.
Son corps n'était pas dupe, le soulagement était minime mais ça rendait les choses un peu plus supportables. Encore quelques heures à tenir, demain, le dernier jour, la douleur diminuerait, puis tout reviendrait à la normale, il reprendrait enfin le contrôle.
En attendant, il continua de faire aller et venir l'objet dans son intimité suintante, des larmes d'humiliation coulant sur ses joues.
- Saloperies de chaleurs !
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Dean Winchester était un mec simple. En tout cas, c'est comme ça qu'il aimait se considérer. Il aimait les choses simples, la bouffe simple, les relations simples.
Borné ? primitif ? aurait dit Sam.
Mais bon sang, c'est pas parce qu'on aimait pas se prendre la tête, qu'on était forcément un primate! Songea-t-il en levant les yeux au ciel.
Immédiatement il s'interrompit dans son mouvement. Mais qu'est ce qui lui prenait de penser à Sam en ce moment ? Se fustigea l'alpha en se ré-enfonçant dans l'intimité de l'oméga gémissant, nu, à quatre pattes devant lui. Il secoua la tête, se reconcentrant immédiatement sur sa tache au combien agréable. Il penserait à son co équipier plus tard. Il adorait Sam, donnerait sa vie pour lui, le considérait comme un frère, mais justement, on avait pas envie de penser à son frère dans ces moments là !
Dean aimait baiser, pas faire l'amour. Il aimait le sexe pour le plaisir, pas pour les sentiments. Il était d'ailleurs toujours très clair sur ce point avec ses partenaires, femmes ou omégas.
Il ne pensait pas être un salaud pour autant. Après tout il ne forçait personne. Il était toujours honnête d'entrée de jeu, libre à eux d'accepter ou de partir. Mais si on jouait, alors c'était selon ses règles. Et Dean veillait toujours à ce que ses partenaires soient satisfaits, mettant un point d'honneur à les faire jouir avant de se laisser aller lui même. Même si il s'agissait d'un oméga.
Dean ne méprisait pas les omégas, bien au contraire. Si on le lui avait demandé, il aurait même dit qu'il les adorait. Lui aimait baiser. Les omégas aimaient être baisés. Tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes, non ? se dit il en envoyant un autre puissant coup de rein, faisant se cambrer de plaisir son partenaire.
Andy ou Harry, il ne se souvenait plus très bien de son prénom, hurlait à présent son plaisir sans retenue, agrippant les draps dans ses poings serrés pour absorber les coups de boutoir qui le secouaient tout entier.
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Dean l'avait rencontré il y avait une heure à peine dans ce bar où il passait le plus clair de ses soirées, le Road House. Il l'avait repéré de suite, sentant les effluves puissantes de ses phéromones d'oméga en chaleur.
Plusieurs autres alphas s'étaient également retournés à son entrée, mais ce fut Dean qui s'approcha le premier. Un seul signe de tête, consentement muet entre le dominant et le dominé, avait suffit pour qu'il l'agrippe par le bras et l'emmène chez lui.
Et à peine la porte franchie, l'alpha s'était jeté sur l'oméga, lui arrachant littéralement sa chemise. Un peu brutal peut être, mais après tout si un oméga en pleines chaleurs, s'amenait dans un bar plein d'alphas, c'était pas pour faire un poker.
D'ailleurs celui ci ne sembla pas s'en formaliser, l'aidant même à lui retirer chemise, pantalon et boxer, se retrouvant nu devant cet inconnu toujours habillé qui le regardait avec des yeux remplis d'un désir bestial.
Dean le retourna contre le mur et passa une main entre ses fesses. L'intimité de l'oméga était déjà ouverte et complètement lubrifiée, prête à le recevoir. Dean ne prit donc même pas le temps de le préparer, il ouvrit son pantalon, sortit son sexe déjà dressé. Il enfila rapidement une capote d'un geste expert et s'enfonça en lui d'un seul et puissant coup de rein, le faisant crier autant de surprise que de plaisir.
Mais l'oméga était trop chétif pour accueillir debout ses coups de reins puissants. Dean devait le plaquer contre le mur pour l'empêcher de s'effondrer, ce qui l'empêchait de se déhancher à sa guise. Il le saisit alors à bras le corps, son sexe toujours planté en lui, et le porta de cette façon jusque sur son lit où il le relâcha à quatre pattes devant lui.
Voila, c'était beaucoup mieux ainsi.
Les cuisses largement écartées, le dos cambré, l'oméga gémissait de plaisir, décuplant celui de Dean. Sur un énième va et vient, l'oméga se tendit, son sexe envoyant des giclées de sperme sur les draps en dessous de lui. Dean le sentit se resserrer sur son membre. Il vint à son tour, dans un cri de jouissance, et s'effondra sur le dos de son partenaire. Ils s'allongèrent sur le côté, sans parler, attendant que le nœud qui les soudait l'un à l'autre ne se desserre, reprenant leurs souffles respectifs.
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L'après... C'était le moment que Dean aimait le moins.
Ce moment où il devait parler, où parfois l'autre attendait une parole tendre, un geste d'amour qu'il se savait incapable de donner.
- Si tu veux passer par la salle de bain, te gêne pas. Proposa t il, pour prendre les devants. Et si tu veux, je peux te ramener chez toi. Tes chaleurs se sont apaisées pour quelques heures vu ce qu'on vient de faire. Mais il vaut quand même mieux que tu ne te ballades pas tout seul dans les rues avec cette odeur sur toi.
Dean lui disait ça autant dans son intérêt que dans le sien propre. Il ne voulait pas voir un autre dossier s'ajouter à la pile déjà trop haute des cas de viols qui s'empilaient sur son bureau.
L'oméga l'ignorait, mais Dean était flic. Il avait été récemment affecté à l'unité spéciale des omégas, crée quelques mois auparavant. Il fallait bien dire que les crimes et encore plus les crimes sexuels contre les omégas n'étaient reconnus et punis que depuis très peu de temps.
Dans un passé encore très proches, les omégas n'avaient aucun droit.
C'était Sam qui avait voulu postuler pour cette unité. Dean lui, se trouvait très bien à la crim', mais finalement, c'était assez voisin comme job. Et comme il ne pouvait envisager de travailler avec un autre co équipier que Sam, alors il l'avait suivi. Sans grand enthousiasme, il fallait bien le dire.
Normalement deux alphas n'auraient pas dû rester ensemble dans la même équipe. Il paraissait normal d'associer un alpha et un oméga, afin de mettre plus à l'aise les victimes. Mais Sam malgré son gabarit de catcheur de presque deux mètres, était connu pour son caractère calme, compatissant, toujours doux et à l'écoute des victimes. Et il était le seul à vouloir travailler avec Dean, franc-tireur invétéré, autant admiré que craint par tous ses collègues.
Sam lui, savait tempérer l'enthousiasme de Dean, le forçant souvent à voir les choses différemment, à réfléchir avant d'agir. Bref ces deux là étaient inséparables, tant comme amis qu'au boulot. Fallait faire avec, c'était un lot !
- Merci oui, je veux bien que tu me ramènes. Lui dit l'oméga les yeux baissés, conscient de ce qu'il risquait à se balader seul dans les rues, à présent qu'il était délivré de la fièvre qui s'emparait de lui lorsque ses chaleurs le tenaient.
Il semblait surpris de la proposition. Peu d'alphas auraient eu ce geste pour un oméga.
Il se leva du lit, passa dans la pièce adjacente. Dean entendit l'eau couler.
Bon sang que cet oméga sentait bon ! Mais il devait être en fin de chaleur, l'attraction n'était pas aussi forte qu'elle aurait pu l'être. Il dut tout de même se retenir de le rejoindre pour un deuxième round sous la douche.
Ça ferait d'une pierre deux coups, songea t'il, en souriant à son mauvais jeu de mots.
Mais rapidement, l'oméga ressortit de la pièce, lavé et déjà tout habillé. Il regardait maintenant l'alpha avec timidité et presque crainte, incertain de ses réactions. Dean se leva à son tour, passa à côté de lui, le frôlant volontairement, et lui donnant un frisson que Dean ne manqua pas. Il s'habilla sous ses yeux et attrapa ses clefs de voiture.
Le trajet se fit presque sans un mot, au son de la musique rock sortant de l'autoradio de l'impala de Dean. Les deux hommes avaient eu chacun ce qu'ils voulaient, il n'y avait rien à ajouter de plus.
Ils se séparèrent au bas de l'immeuble de l'oméga.
- Peut être qu'on remettra ça un autre jour. Tu sais où me trouver pendant tes prochaines chaleurs, si tu veux. Dit Dean qui démarra ensuite, sans se retourner sur l'oméga qui le regardait s'éloigner.
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Le lendemain matin, huit heures passées de quelques minutes, Dean arriva au bureau de police. Sam était déjà assis au sien, juste en face de lui, lisant un dossier avec attention.
- Dure nuit ?
- Non douce nuit... Lui répliqua Dean avec un clin d'œil entendu.
- Tu changeras jamais. Soupira Sam
- Pourquoi voudrais-tu changer la perfection ? Que veux-tu, je plais, c'est presque une malédiction !Ajouta Dean avec un sourire ravageur. Et tout le monde n'a pas envie de se caser comme toi. Tu passeras le bonjour de ma part à Gabriel, d'ailleurs. Je sais qu'il m'apprécie tellement !
Dean fit une petite moue ironique.
- J'y manquerai pas. Et tu te trompes pour Gabriel. Il t'aime beaucoup. C'est juste qu'il a une façon un peu... particulière de te le montrer. Rigola Sam en repensant aux mille et une facéties que son oméga faisait subir à son co-équipier dès qu'il en avait l'occasion. D'ailleurs faudrait que tu viennes manger un de ces soirs, ça fait longtemps. Samedi, ça te dit ? Barbecue et bière ?
- Tu sais comment me parler toi ! Je me souviens maintenant pourquoi t'es mon meilleur pote.
- Jerk !
- bich !
- Bon ok, je vois ça avec Gabriel et je te confirme.
Sam était en couple avec Gabriel, un oméga, depuis dix ans. Bien avant qu'il ne soit légal d'être en couple avec un oméga d'ailleurs.
Sam avait clamé Gabriel presque par accident, une erreur de jeunesse. L'oméga était alors légalement devenu sa propriété, son esclave. Mais c'était sans compter sur les idées progressistes de Sam qui n'avait jamais compris ni accepté ces notions de classes et de domination. Leur relation avait très vite évolué vers des sentiments réciproques, d'abord secrets, puis révélés au grand jour dès que cela fut possible. Bien sur, étant son meilleur ami, Dean connaissait la véritable nature des sentiments de son partenaire pour son oméga et il n'en avait jamais rien eu à faire. Tout ce qui comptait c'était que Sam soit heureux.
- Winchester ! Campbell ! Dans mon bureau !
Dean et Sam levèrent la tête simultanément vers leur capitaine qui venait de les apostropher si gracieusement. Bobby Singer avait la cinquantaine bien sonnée. C'était un béta, mais personne, alphas compris, n'aurait osé remettre en question son autorité. Il en imposait naturellement.
Sam et Dean entrèrent dans le bureau de leur supérieur, s'assirent avant même d'y être invités, comme à leur habitude.
Bordel, j'en ferais jamais rien de ces deux là. Soupira Singer pour lui même.
- Encore en retard Dean ? Grogna le vieil homme.
- Peuh, moins de dix minutes! Autant dire que j'étais presque en avance ! Rétorqua celui ci avec mauvaise foi.
- Ouais, si tu l'dis. En attendant Sam a eu le temps de regarder le dossier que j'ai mis sur son bureau, LUI ! Il te fera un topo.
Dean foudroya son co équipier du regard. Fayot va !
- Un autre oméga a été retrouvé étranglé cette nuit. Repris le capitaine. Mais cette fois, ils ont bâclé le boulot, il a survécu. Je veux que vous alliez lui parler et que vous essayiez de recueillir des éléments. C'est la première fois qu'on a une victime vivante, après trois cadavres, j'espère que ça nous fera avancer! Hey... Dean...l'interpella t'il alors que le jeune inspecteur allait passer la porte. Mollo, ok ? Il est pas mal traumatisé, va pas nous l'effrayer davantage. Laisse parler Sam.
- Quoi ? Moi ? Mais je suis la douceur incarnée ! S'offusqua faussement Dean. Alors là, vous me faites beaucoup de peine capitaine. Ironisa-t-il.
- Je plaisante pas Winchester ! Que tu joues les durs avec les criminels passe encore, mais mollo avec les victimes. Olivia et Eliott sont sur cette affaire de revente d'oméga. Garth et Benny sur celle de l'orphelinat clandestin. Alors c'est vous qui vous collez à celle de l'étrangleur, mais je t'ai à l'œil, ok ?
- Oui, capitaine répondit Dean en retrouvant son sérieux.
Bon d'accord, il n'était peut être pas d'un tact et d'une subtilité infinis, mais quand même, il savait se tenir. Pensa-t-il un peu vexé.
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Il ne leur fallut que quelques minutes pour se rendre aux urgences du petit hôpital.
Ils se dirigèrent vers l'accueil. Dean s'accouda au guichet, affichant son sourire le plus charmeur et demanda à l'hôtesse la chambre de Kevin Tran, la victime de cette nuit. La jeune femme rougit violemment, puis détourna les yeux vers son écran d'ordinateur, pour y trouver le renseignement demandé.
Sam leva les yeux au ciel. Punaise, Dean ne pouvait vraiment pas s'empêcher de draguer tout ce qui bougeait !
- Quoi ? fit Dean avec son air le plus angélique. J'ai demandé gentiment...
- C'est ça, fait l'innocent, ça te va tellement bien... soupira son ami.
- Il se trouve chambre 224, deuxième étage. Vous pouvez prendre cet ascendeur, juste devant vous, fit-elle, en leur désignant le dit ascenseur du doigt.
- Merci...Betty... lui répondit Dean après avoir lu son badge, appréciant au passage sa poitrine généreuse. C'est très gentil à vous.
Sam l'agrippa par le bras pour le conduire devant les ascenseurs, pas du tout disposé à voir pour la millième fois, son co-équipier faire son numéro de drague habituel.
- Merde Sam, t'avais bien deux minutes ! Elle était mignonne. Une jolie petite brune comme ça. T'es vraiment pas sympa !
- On est là pour le boulot, Dean !
- Et alors y a une loi qui interdit de joindre l'utile à l'agréable, maintenant ? Ragea t'il en s'engouffrant dans la cabine et appuyant sur le bouton du 2eme étage.
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Et voila, j'espere que ça vous a plu et que le début ne vous a pas paru trop long avec le rappel de ce qu'est l'univers A/O pour ceux qui ne le connaissaient pas.
A la semaine prochaine, si vous voulez bien poursuivre cette petite aventure avec moi... ;)
