Zara, la princesse du sang
Chapitre 1: la renaissance de l'espoir
←le renard sous sa forme humaine
Le renard arctique n'avait pas le droit de faillir. Il devait à tout prix récupérer cet Enfant avant que les clans ne s'entre-déchirent encore plus longtemps. De ses pattes souples, il marchait dans la neige, prédateur invisible pour les rats...il restait sur ses gardes, tout le temps...il ne devait pas faillir, non! C'était obligatoire. Sinon, la guerre entre-clan s'élargirait pour finir par une guerre entre peuple. Il devait apporter l'Enfant à la Vieille qui saurait quoi faire d'elle. L'Enfant devait grandir avec sérénité pour se préparer à son destin. Elle ne devait pas vivre entre les guerres et le sang. Le destin du monde reposait entre les pattes du renard blanc à ce moment-là. Il le savait. Il restait prudent.
Il slalomait entre les pins pendant une demi-heure quand il vit enfin l'endroit où vivait l'Enfant. Une petite cabane toute simple. Nullement luxueuse, ni confortable, juste petite et sur le point de s'effondrer. Le renard resta un moment à regarder la cabane avant de faire prudemment le tour de la « maison ». il ne sentait rien de particulier sortant de la cabane à part une quantité phénoménal de magie à l'état pur. Il glapit discrètement. Toucher longtemps l'Enfant serait dur et douloureux pour lui. Il secoua la tête et concentra un peu de magie pour prendre l'apparence d'un être humain. Porter un bébé était parfait pour un être humain. Pas pour un renard qui ne risquait que de la blesser en la portant dans sa gueule.
Il toqua à la porte et entrât sans attendre de réponse.
La jeune femme berçait son enfant. Il était né, il y a une semaine après des heures de souffrance. Mais ses heures de douleur en valait son prix. Le bébé était toujours silencieux et sage. Le bébé ne pleurait que rarement ce qui accommodait parfaitement son père. Le bébé n'était pas un garçon mais une magnifique petite fille qui gazouillait gentiment dans les bras de sa mère.
La jeune femme chantonnait une chanson pour calmer la petite qui était énervée depuis une demi-heure quand on toqua à la porte. La jeune femme ne fit aucun geste pensant que c'était son mari qui rentrait de son travail. Mais quand elle vit un homme d'une vingtaine d'années aux cheveux blancs, elle essaya de cacher son enfant. L'homme la regarda, elle le regarda, elle dit d'une voix étranglée:
« Qui êtes-vous? Sortez de chez moi!
-Votre enfant, il doit me revenir, dit une voix douce et tranquille.
-Qu'est-ce que vous me racontez là? Vous êtes fou. Mon mari va revenir d'un moment à l'autre. Partez!
-Non, Madame. Votre mari est assommé. Il ne reviendra pas de sitôt. Mais ce n'est pas important. Donnez-moi l'Enfant. Je ne veux pas utiliser de la magie contre vous.
-Jamais! Cria la pauvre mère, effrayée. »
Elle se releva précipitamment de la chaise et recula en serrant le bébé qui lui gazouillait joyeusement comme si il avait reconnu quelqu'un.
L'homme se rapprocha d'elle et d'un mouvement du poignet, il fit léviter l'Enfant qui retomba en douceur dans ses bras. La mère poussa un cri déchirant et essaya de le reprendre. Le renard-homme ne se laissa pas faire, il évita facilement l'attaque désordonnée de la femme. Il était habitué à des adversaires beaucoup plus vif qu'elle. Maintenant, la femme sanglotait sans retenue en murmurant: « mon bébé, mon trésor... ». Le renard en fut désolé, mais il n'allait pas laisser l'espoir de l'humanité juste parce que cette femme pleurait. C'était sa mission. Il s'esquiva vers la porte. Et il disparut dans la brume épaisse de la montagne enneigée.
Le mari retrouva sa femme à moitié morte de chagrin qui gémissait en s'arrachant les cheveux. Le mari ne réussit pas à la calmer. D'ailleurs, lui aussi avait un mal de tête affreux. Il s'était retrouver dans la neige, l'air hagard. Et il ne se souvenait de rien, ce qui vaut mieux pour lui.
La femme gémissait qu'on devait lui rendre son bébé et de tuer l'homme aux cheveux blancs. Le mari la regarda et comprit. Sa femme devait retrouver son bébé à tout prix. Il se leva doucement en caressant les cheveux de sa femme et prit sa hache d'un air résolu. Il allait pousser la porte quand une autre personne poussa la porte avant lui. Il recula prudemment. L'homme qui se tenait devant lui ferait peur à n'importe qui. Il était très grand et très squelettique. Et il avait des yeux rouges sang. Une voix sifflante s'éleva:
« Où est l'enfant?
-Partie, murmura la femme en continuant à pleurer. »
L'homme aux yeux rouges eu un regard méprisant pour eux et il leva les mais très haut et dit:
« brule »
Dans le village en bas, on put voir la cabane des « fous » brûlée. Bon débarras pensèrent les gens. Mais ils frissonnèrent tous quand ils virent l'homme aux yeux rouges descendre de la montagne l'air furieux qui releva les mains et le village disparut de la carte.
le renard courait vite en serrant le bébé contre lui. Il devait se presser. La Vieille n'était pas un modèle de patience. Et surtout il devait fuir les deux personnes qui lui collait au train depuis une dizaines de minutes. Il se retourna brusquement pour faire face à ses poursuivants. Ils eurent un mouvement de recul mais ils se concentrèrent de nouveau sur leur objectif. L'Enfant. Ils tirèrent des fléchettes sur l'homme aux cheveux blancs qui les gênaient. Les fléchettes n'atteignirent que le vide. L'homme et le bébé avaient disparus. Ils poussèrent un cri de frustration qui s'arrêtèrent quand ils virent leur maître s'avancer vers eux l'air ombrageux. Ils se recroquevillèrent sur eux-même. L'un deux dit:
« Maître, nous avons échoué. Mais pourriez-vous nous épargner? S'il vous plaît! Nooooooonnnn. »
Le serviteur disparut dans un concert de cri de douleur et de terreur. Le deuxième serviteur quand à lui, priait avec ferveur.
« Landos, ramènes-moi, l'Enfant dès ce soir, si tu ne veux pas connaître le même sort, caqueta la voix sifflante
-Oui, Maître. »
Le renard avait eu chaud. Un peu plus, ils auraient finis assommé. Ouf. Heureusement que ses réflexes étaient intactes. Le renard toujours sous sa forme humaine se dirigea vers le repère secret des « Prophètes ». La Vieille l'attendait. Il dit le bon mot de passe au garde qui lui ouvrit le lourd portail menant à la Sphère.
La Sphère, l'ancienne capitale du fier pays de Flamania. Y vivait maintenant, les Prophètes. Ces hommes et ces femmes qui passaient leur vie à sonder l'avenir, et à dire des prophéties. Ils étaient crains partout dans Flamania, et les souverains et les seigneurs adoraient les écouter dire leur avenir...
La Sphère était une ville difficile à assiéger et à faire capituler. Les rues étaient étroites,tortueuses et n'importe qui d'autres que les habitants de cette ville, ce serait tout de suite perdu. Les maisons étaient très variés. Certaines étaient roses, d'autres violets. La misère n'existait pas à Flamania mais la pauvreté était là quelques fois. Ce qui n'était pas le cas de la Sphère, qui était riche grâce à ses Prophètes.
Il marcha pendant quelques temps évitant habilement les enfants qui voulaient jouer avec lui. Il s'arrêta devant une chaumière comme les autres en apparence. Car dedans vivait la Prophétesse la plus puissante du royaume: la Vieille. La même qui lui avait ordonné de partir à la recherche de l'Enfant.
Il respira profondément et toqua la porte.
Comme à chaque fois qu'il entrait chez la Vieille, il se sentit un peu intimidé. L'Enfant s'agita. Elle devait percevoir la magie imprégnée dans la pièce malgré son jeune âge.
Un froissement de tissue le ramena à la réalité. La Vielle toute fripé dans sa robe symbolisant son métier apparut. Elle sourit entre ses dents toutes édentés. Le bébé s'agita encore plus. Le bébé ne pouvait pas encore voir mais il semblait quand même la percevoir.
« Bravo, jeune renard, tu as réussi. Donnes-la moi, que je la voie mieux. »
Le jeune renard posa le bébé délicatement dans les bras de la Vieille. Et il se reprit sa forme normale. La vieille haute comme trois pommes berçait l'Enfant en lui chantant une berceuse. Elle caressa le visage rond de l'Enfant et appela le renard qui vint aussitôt.
« Mon cher ami. J'ai une autre mission à te confier. Reprends l'Enfant et ramènes-la sur Terre.
-Mais...sur la Terre! Impossible! Il faut qu'elle reste ici à Flamania. Si elle va sur Terre, elle ne saura jamais sa mission!
-mais non, non, dit la voix rauque et cassée de la Prophétesse. Quand elle aura treize ans, tu la ramènera ici, mais pas avant. Personne ne pensera à aller voir sur Terre si elle y est. Et les humains nous ressembles beaucoup physiquement, alors. J'ai déjà tout préparée, une famille d'humain est prête à l'adopter. Voici les coordonnés de l'endroit où tu dois la laisser. Ah! Poses cette lettre avec elle.
-Bien, j'y vais. »
Le renard se transforma en humain – il prit la lettre et l'Enfant- et se téléporta. Il déposa l'Enfant sur le trottoir, regarda l'Enfant une dernière fois et partit.
L'Enfant ne savait pas son importance, elle n'avait que une semaine. Mais une chose est sûr pour nous, elle fera de grandes choses.
