Izuku était dans une relation vicieuse avec Katsuki. Deku était toujours là pour son copain, colérique et instable. Pourquoi laissait-il Katsuki aller voire ailleurs ? Il ne savait pas. Il le savait infidèle mais se savait incapable d'agir. Il était là, toujours. Pourtant, Katsuki n'avait besoin de lui que pour se rassurer. Izuku le savait mais s'accrochait. Presque péniblement. Chaque dispute finissait de sorte que Kazuki partait inévitablement chez ses «amis». Deku finissait sur le sol pleurant et ramassait la vaisselle cassée.
Un véritable calvaire.
Katsuki l'a frappé, une fois.
Deku à terre a compris. Il devait partir. Il courut à toute vitesse loin de chez lui. Il fuît jusqu'à un parc qui semblait inoccupé. Sur une balançoire poussiéreuse, il s'assît. Essayant de rassembler ses idées. Tout le monde le poussait à aller vers Katsuki. Ils disaient qu'il était son remède. Voyez donc jusqu'où son remède lui était utile. Il était énervé, honteux et terriblement triste. Son idéal d'amour était une désillusion totale.
Il pleurait et hurlait. Pourquoi avoir laissé cette situation continuer et empirer comme ça? Katsuki lui avait tout pris, même sa liberté.
Alors qu'une bonne partie de la nuit était passée. Deku était l'ombre de lui-même. Ses yeux étaient vides. Aucune pensée cohérente. Il avait juste des petits mots qui revenaient dans sa tête. «Pourquoi vivre?»
Prêt à suivre cette voie il fut stoppé.
Un homme à capuche posa sa main sur son épaule.
«N'y pense même pas! Je te pensais plus fort que ça, Izuku.»
Celui-ci se reprit et put regarder son interlocuteur.
«Mais… Toi… Qu'est-ce que tu fous là?
-J'étais assis dans l'herbe. C'est chez moi ici. Mon taudis et mon paradis.
-C'est pas un peu paradoxale ça?
-Tout est paradoxal dans la vie, tu crois pas?»
Izuku pensa à Katsuki. Il l'aimait d'un amour pur et doux, il recevait un amour empoisonné, naussif et brutal. Il était resté alors que ce n'était pas ce dont il avait besoin.
«C'est quoi déjà ton prénom, tête de main?
-Tenko, dit-il en riant légèrement.»
Deku sourit et se rendit compte qu'il était déjà tard.
«Je dois rentrer!
-Ton arcade est en sang, ta joue gonflée et tu souhaites encore rentrer chez toi?»
Tenko n'avait pas tort. Pourquoi rentrer quand des coups nous attendaient?
«Le truc, c'est que j'ai nul part où aller, mon copain me tape dessus, mes amis m'encouragent à aller vers lui et j'ai trop honte.
-Tu es encore plus idiot que ce que je pensais.»
Le noirâtre lui montra son incompréhension.
«Laisse tomber, viens j'ai un canapé.»
Le gars à capuche commença à partir. Izuku le suivit. Il se demandait pourquoi il avait toujours jugé Tenko comme un fou. Il semblait à présent être juste sage et solitaire. Quand il le croisait à la bibliothèque il avait seulement voulu voir ce qu'on voulait bien lui donner. Un être fou, dérangé.
Etait-ce juste une carapace pour affronter le monde? Katchan le faisait mais plus rien n'était accessible, impossible de s'approcher de son coeur désormais devenu pierre.
«Tenko! L'arrêta Deku. Pourquoi montres-tu tant de froideur et cet état de folie? De quoi te caches-tu?»
Mains dans les poches, tête baissée vers le sol, Tenko s'était perdu dans ses souvenirs et répondit simplement: «La vie est compliquée, on ne peut compter que sur soi-même sinon on finit par être blessé. Maintenant, partons.»
Les jours passaient. La vie reprenait son cours. Tenko avait proposé à Deku de rester de manière indéterminée. Ils avaient fini par rester en colocation. Se partageant le logement simple et confortable du bleuté.
Katsuki finit par le retrouver.
