Hijack Week : June
Salut tout le monde ! Voilà enfin la Hijack Week de juin. Le thème général est : citations de film.
Deux contraintes : écrire un OS sur le thème du jour, et insérer du hijack !
Si vous vous sentez inspiré par un thème, n'hésitez pas à écrire, je me ferai une joie de vous lire.
21/06 27/06
Day 1. I'm on the naughty list ? (ROTG)
Day 2. Then I won't speak. Just let me show you. (HTTYD)
Day 3. You know, sometimes all you need is twenty seconds of insane courage. Just literally twenty seconds of just embarrassing bravery. And I promise you, something great will come of it. (We bought a zoo)
Day 4. Why are you trying so hard to fit in when you were born to stand out ? (What a girl wants)
Day 5. Excuse me, barmaid ! I'm afraid you brought me the wrong offsprings ! I ordered a extra-large boy with beefy arms, extra guts and glory on the side. This here, is a talking fish-bone. (HTTYD)
Day 6. You're all hard work and deadlines, and I'm all snowballs and funtimes. (ROTG)
Day 7. I'm with you to the end of the line (Captain America 2 Winter soldier)
Merci à Aangelik pour sa correction.
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Day 1. I'm on the naughty list ? (ROTG)
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21h32.
Harold soupira. Le temps ne se décidait pas à passer. Cela devait bien être la cinquième fois depuis 21h30 qu'il regardait son autoradio. Soupirant une nouvelle fois, il regarda par la fenêtre de sa voiture. Il pleuvait.
Au fond, la pluie n'était pas très dérangeante, bien à l'abri qu'il était dans la voiture. Le problème, c'était le froid qui l'accompagnait. Et hors-de-question d'allumer la voiture et de lancer le chauffage. C'était un bon plan pour se faire repérer.
Soufflant sur ses mains gantées pour essayer de les réchauffer, le jeune homme se laissa dériver au creux de son imagination, rêvant d'une bonne soirée peletonné dans son canapé, une tasse de chocolat chaud fleurant bon la cannelle sur la table basse et un bon roman dans les mains.
Dieu que cela faisait longtemps qu'il n'avait pas pu se faire une de ses petites soirées peinardes, toujours à droite à gauche, que ce soit pour une sortie avec ses amis ou celle comme aujourd'hui, où il avait eu le malheur de tirer la courte paille.
Fichue paille. Se retrouver ici, dans une voiture de police banalisée, à attendre un voleur, pour une histoire de centimètre. Quelle plaie. En plus, c'était toujours sur lui que cela tombait. Voilà trois vendredis de suite qu'il se retrouvait à avoir le mauvais rôle. À croire que son ami trichait. Il regarda une nouvelle fois son horloge.
21h37.
Bizarre. Pourtant, le voleur avait promis qu'il serait là pour 21h35. Enfin, « promis », c'était une façon de parler.
Le bandit, qui se faisait appeler « Jack Frost », sévissait depuis maintenant quelques semaines dans cette banlieue riche de Londres, s'infiltrant dans les maisons et chapardant tout ce qui pouvait avoir de la valeur. Ca et, pour une raison inexplicable, les boules à neige. Et à chaque fois, la veille de son méfait, il envoyait une lettre signalant où et quand il allait frapper, à la minute près. La première fois, il n'avait pas été pris au sérieux. Et la victime du larcin n'ayant pas déclaré le vol, il ne le fut pas plus à la seconde lettre.
À partir de la troisième, il avait été décidé de placer une voiture banalisée près de la maison. Le policier, Harold, avait pour ordre d'attendre que le voleur soit entré dans la maison pour l'y suivre, avant de l'arrêter. Malheureusement, le voleur était malin et arrivait à chaque fois à se faufiler entre les griffes de l'autre homme. Ce qui était rageant, et faisait passer Harold pour un idiot, par la même occasion.
21h43
Mais où était-il ? Il aurait dû être là depuis huit minutes. S'était-il moqué de lui ? Bon, il attendait jusqu'à 22h, puis il s'en allait. De toute façon, il…
Il n'aurait pas à partir. Une ombre venait d'apparaître au bout de la rue. Elle se déplaçait furtivement, collant le mur, de manière à ce qu'elle soit quasiment imperceptible, excepté quand elle passait sous un lampadaire, ce qu'elle venait de faire. Un lampadaire qui avait laissé Harold apercevoir une crinière de cheveux blancs. C'était Frost.
L'ombre continua de se faufiler jusqu'au n°63, là où le voleur avait dit vouloir entrer. Elle sortit quelque chose de sa poche, peut-être un rossignol, Harold ne voyait pas bien d'ici, et s'approcha de la porte. Au bout de plusieurs secondes, la porte s'entrouvrit, laissant passer le jeune homme, et resta entrebâillée derrière lui. C'était là la chance d'Harold.
Le policier sortit de sa voiture, refermant la portière discrètement, avant de se diriger vers la maison. Tentant de faire le moins de bruit possible, il s'infiltra dans la maison. Se retrouvant plongé dans le noir, il tira de sa poche une petite lampe, qu'il alluma rapidement. L'appareil émit un fin rayon lumineux, éclairant le sol devant le policier. Il serait bête de rater son coup parce qu'il avait trébuché sur quelque chose.
Respectant la norme des voleurs, Frost n'avait pas allumé la lumière. À croire qu'il existait un manuel du parfait petit cambrioleur, dont la seconde règle était : « Ne pas allumer la lumière », la première étant « Ne jamais se faire prendre ». Sur la pointe des pieds, Harold s'avança dans le noir, avant de se rendre compte de sa bêtise, quand une planche de parquet grinça. Se déplacer sur la pointe de pieds, c'est concentrer tout son poids sur deux petits points. Autant sauter à pied joint sur le parquet, ça ferait moins de bruit.
Remettant ses pieds à plat, il continua son avancée, quasiment collé à la paroi. Un bruit d'argenterie que l'on attrape sans délicatesse parvint à ses oreilles. Discrètement, il passa sa tête pour regarder dans la pièce qui devait sans doute être une cuisine ou une salle à manger. Le voleur se trouvait bien là, en train de fourrager dans les tiroirs. Attrapant son arme de service, Harold se décala et…
« - Haut-les-mains ! On ne bouge plus !
- Il faudrait savoir ce que vous voulez, monsieur l'agent. Je lève les mains ou je ne bouge plus ?
- Vous m'avez compris, Frost. Lâchez votre sac et retournez-vous doucement. »
L'autre homme obéit, faisant entrer son visage dans la lumière projetée par la lampe du policier. Sans étonnement, ce fut un visage relativement jeune, peut-être la vingtaine, qui se dévoila. Harold s'y attendait. Envoyer des lettres pour narguer la police, c'était bien un truc de jeune chien fou. Et le son de la voix du voleur avait confirmé ses doutes.
« - Eh bien, agent Haddock, vous avez perdu votre langue ?
- Comment connaissez-vous mon nom ?
- Ce n'est pas bien dur de le trouver. J'ai fait un petit tour au poste après la première fois où vous avez essayé de m'attraper. Il m'a suffi de prétendre avoir été victime d'une agression pour arriver à connaître votre joli petit nom, Harold.
Le jeune homme frissonna. Le voleur avait prononcé son nom comme on dit un mot obscène, dans l'espoir de faire rougir quelqu'un d'un peu timide.
- Alors, Harold, qu'est-ce que vous allez faire, maintenant que notre petit jeu est fini ? Il me semble que les deux dernières fois, alors que vous aviez perdu, je vous ai laissé continuer. Ne serait-ce pas un juste retour des choses que vous me laissiez m'en aller, en vainqueur miséricordieux ?
- Ce n'est pas un jeu, Frost. Le vol est un délit, puni par la loi.
- Ooooooh, je vois. Alors j'ai été un méchant garçon, monsieur le policier ? Pensez-vous que le Père Noël me mettra sur la liste des mauvais enfants ? »
En disant cela, le voleur commença à s'approcher d'Harold d'un pas accompagné d'un léger déhanché.
« - Qu'est-ce que vous faites ? Restez où vous êtes ! Ne m'obligez pas à tirer !
- Allons, Mr. Haddock, ne dites pas de vilains mots, où le Père Noël risque de ne pas vous apporter de cadeaux à vous non plus. Et vous finiriez comme moi, à devoir vous servir vous-même. Que ce serait triste !
- J'ai dit : Restez-où-vous-êtes.
- Êtes-vous sûr de le vouloir, Mr. Haddock ? »
Sur ces mots, le jeune homme aux cheveux blancs s'approcha un peu plus, et posa ses lèvres sur celles de son vis-à-vis.
À ce moment-là, Harold perdit les pédales. Lâchant son arme et sa lampe, il porta sa main droite à la nuque de l'autre homme et plaqua ses lèvres contre les siennes, forçant rapidement le barrage des dents.
Le faisant reculer, il accula le voleur au mur, près de là où il avait repéré un interrupteur. Allumant la lumière, il put enfin voir le « criminel ». Des cheveux blancs, comme il le savait déjà, les yeux bleus, la peau claire, une stature assez fine.
« - Pourquoi allumer ? Alors qu'on commençait à s'amuser ? geignit le jeune homme.
- Je préfère voir les gens avec qui je m'apprête à faire des choses interdites.
- J'aime comme ces mots résonnent dans votre bouche, Agent Haddock. »
Excité par la luxure sous-entendue dans la voix, Harold fondit une nouvelle fois sur les lèvres de Frost, se frottant un peu plus contre lui.
« - Il… Il y a une chambre là-haut. Les propriétaires ne sont pas là, gémit l'homme, alors que le policier se mettait à lui mordiller la jonction du cou et de la clavicule. Apparemment un point sensible.
- Oh, le grand Jack Frost aurait-il peur pour son petit confort ?
- Non, répondit-il dans un souffle, mais des draps souillés sont plus facile à changer qu'un mur. »
Harold porta la jambe droite de son futur-amant à sa hanche, ce dernier portant l'autre par reflexe. Plaçant ses mains sous les fesses de l'autre homme, le policier entreprit de l'emmener dans la chambre mentionnée.
Arrivé là, il jeta le voleur sur le lit, puis détacha quelque chose de sa ceinture, avant de retourner embrasser Jack.
Doucement, il remonta sa main le long du sweatshirt bleu que portait son vis-à-vis, l'enlevant par la même occasion. Une fois le vêtement au sol, il ressembla les deux mains du voleur au niveau de la tête de lit, tout en continua à mordiller les morceaux de peau à portée. Perdu dans son extase, Jack ne se rendit compte du stratagème d'Harold qu'au moment où un « CLIC » sonore retentit dans la chambre.
« - Qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-il, en tirant sur ses poignets, maintenant maintenus aux barreaux de la tête de lit par une paire de menottes.
- Je pimente un peu le jeu ».
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Le lendemain matin, Jack se réveilla, légèrement dans la brume. La première chose qu'il remarqua était que ses mains n'étaient plus attachées. La seconde fut qu'il était seul dans le lit.
Il attrapa un boxer qui traînait là, et vu comme ce dernier baillait il n'était certainement pas à lui, avant d'essayer de retrouver Harold. Il ne s'était pas enfui comme un voleur, quand même ? Ça aurait été le comble.
Le bruit de la douche rassura Jack. Discrètement, il s'infiltra dans la salle de bain, retira son boxer et prit place dans la douche, derrière Harold.
« - Ah, tu es réveillé ?
- Bravo, Sherlock.
- Tu n'aurais pas vu mon arme, en te levant ? Je n'ai pas osé allumer la lumière, alors je ne l'ai pas trouvée, reprit l'autre homme, en continuant à se savonner.
- J'ai marché sur un truc qui a fait un joli « CRAC » de plastique, un venant ici.
- Et merde. Elle m'avait coûté 10 livres, tu aurais pu faire attention.
- Tu comptes rejouer au méchant flic dans les temps à venir, Hic' ? Cela voudrait-il dire que tu as bien aimé ?
- J'ai apprécié, oui. Même si je doute toujours que cela soit réellement utile de faire de telles mises en scène. Tu n'as pas envie que l'on refasse tout simplement l'amour comme avant ? La semaine dernière, tu m'as déguisé en chat.
- Tu étais mignon, avec tes petites oreilles. Et puis, tu as eu le beau rôle, ici.
- Tu parles, j'ai poireauté 40 minutes dehors.
- Arrête donc de râler, et je pourrais peut-être reprendre un troisième service, tenta Jack, en descendant sa main vers les reins de son petit-ami.
- N'empêche, je suis sûr que le conseiller conjugal va crever de rire quand on va devoir lui raconter ça. »
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Et de un ! J'espère qu'il vous a plu, je me suis bien amusé à l'écrire, en tous cas. J'ai essayé de rester relativement sobre dans la scène de « sexe » et je pense quand même m'être arrêté au bon moment.
J'ai préféré ne pas reprendre la phrase telle quelle, mais plutôt travailler une situation autour.
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez via les reviews !
A demain, pour le second OS : "Day 2. Then I won't speak. Just let me show you."
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