Titre : Moment of Impact

Auteur : Suite Sambo

Traducteur : Ayamokino

Rated : T

Disclaimer : Je ne gagne aucun argent en publiant cette traduction

Note de la traductrice : J'ai découvert cette histoire sur le site Potions And Snitches. Ce qui m'intéresse surtout c'est la relation entre Harry et Snape et comment elle se développe au cours de l'histoire.

J'utilise le nom Snape au lieu de Rogue. Tout simplement parce que je le trouve beaucoup plus sympa et aussi parce que dans cette version, il est censé être plus doux, plus compréhensif alors Snape convient plus que Rogue.

Moment of impact

Chapter 1: First moment of impact

L'été après sa cinquième année à Poudlard en était presque à sa moitié et Harry Potter avait passé le plus clair de son temps à lire à Privet Drive. Comme prévu, après les menaces de Fol œil à la gare de King's Cross, les Dursley avaient laissé à Harry une grande liberté. Il n'avait pas souvent quitté la maison, juste pour désherber – la seule corvée en extérieur pour laquelle tante Pétunia avait vraiment insisté et pour faire un saut chez Mrs Figg de temps en temps. N'ayant rien d'autre à faire – à part les habituelles corvées de cuisine et de nettoyage de la maison- il avait envoyé Hedwige à ses amis avec une lettre réclamant des livres intéressants. Il avait besoin de quelque chose pour garder son esprit loin du Département Des Mystères … loin de la prophétie … loin de Sirius. Maintenant, il savait pourquoi il était coincé chez les Dursley tous les étés, l'ennui en était plus facile à supporter et il ne prenait pas son isolation de manière trop… personnelle.

Hermione avait sauté sur l'occasion pour l'aider. Hedwige était revenue presque immédiatement avec un lourd ouvrage : L'Histoire de Poudlard. Harry avait presque éclaté de rire quand il l'avait déballé. Hermione avait essayé pendant cinq ans de le leur faire lire, à Ron et à lui. Il l'avait parcouru en moins d'une semaine, le trouvant fascinant dans sa monotonie. Il en connaissait déjà beaucoup, mais le livre lui avait quand même réservé quelques surprises. Il se demanda si Hermione avait lu la partie sur la révolte des elfes de maison en 1344, ou si les jumeaux avaient jamais trouvé l'escalier secret menant à l'observatoire au sommet de la tour Nord.

Il était seulement à la moitié de la première partie quand Hedwige livra un bouquin de la part de Ron. Il sourit largement en déballant Parfaits Préfets : Les étoiles montantes de Poudlard. La note qui l'accompagnait disait « trouvé ça dans la vieille chambre de Percy. Je sais que tu l'apprécieras. Tu remarqueras qu'il n'y a aucune mention de Ron Weasley. » Errol, le vieil hibou de la famille Wesley, se montra quelques heures après Hedwige avec un cadeau de Ginny. C'était un petit livre, assez vieux, relié en cuir. « Le journal de grand-mère Prewett » avait écrit Ginny « de quand elle était à Poudlard. Pas du tout magique. Ne le dit pas à Maman ! ». Harry garda le journal près de son lit et lisait des passages au hasard quand ses autres lectures étaient trop ennuyeuses. Il conclut rapidement que la grand-mère de Ron et Ginny ressemblait plus à Fred et George qu'à Molly. Perceval Prewett ne saura jamais ce qui l'a frappé ! On était dans le Grand Hall, on avait juste fini le déjeuner, quand son estomac a commencé à gargouiller et il a eu des gaz, des assez bruyants. Il a rougi jusqu'à la racine de ces cheveux et il a fui en tenant fermement son estomac. Maude Harris ricanait si fort qu'elle en grognait.

Harry remarqua mentalement que ses amis faisaient attention de ne rien lui envoyer de trop ennuyeux ou de sombre ou de déprimant. Pas de livre d'occlumencie. Pas de livre sur l'histoire de la magie noire. Rien sur Voldemort.

Voldemort.

La prophétie. Ses amis n'étaient pas au courant. Il savait qu'il devait leur dire. Il y était forcé, mais trouver les mots, trouver le courage … Peut être que quand ils seraient tous ensemble, il en serait capable. De leur dire qu'ils étaient amis avec un homme mort … ou un assassin. Mais pas dans une lettre. Pas par un hibou.

Il secoua la tête et regarda dehors par la fenêtre de sa chambre, qui donnait sur le quartier de Privet Drive. Les rangées ordonnées de maisons, les pelouses impeccables sans une feuille qui traînait. C'était presque l'heure de dîner maintenant, et Oncle Vernon serait bientôt à la maison. Harry avait fini L'Histoire de Poudlard et l'avait renvoyé à Hermione. Hedwige lui avait lancé un regard furieux quand il lui avait donné le lourd paquet. Hermione lui avait renvoyé en retour Moi, le Magicien, l'autobiographie de Gilderoy Lockhart, et Harry, qui était maintenant dans de meilleure disposition envers lui, avait juste commencé le chapitre de la rencontre de Lockhart avec une créature appelée Big Foot aux Etats-Unis. Il soupira et referma le livre. Il n'avait pas désherbé et arrosé les parterres de fleurs du trottoir, et même si c'était le jardin de Tante Pétunia, Oncle Vernon allait sans aucun doute le remarquer. C'était plus diplomatique de s'exécuter. Oncle Vernon aimait le voir travailler. Il pouvait commencer maintenant et son oncle pourrait ainsi le voir suant et malheureux quand il rentrerait du travail. Ça lui égayerait sa soirée.

Trente minutes plus tard, Harry était à genoux dans les zinnias et dans la citronnelle. Curieusement, cette corvée ne le dérangeait pas vraiment. Elle lui rappelait assez sa classe d'Herbologie avec le professeur Chourave. Il avait atteint un coin de menthe particulièrement touffu quand plusieurs évènements se produisirent en même temps.

Un " Meow ! " bruyant et éraillé le surprit comme un chat au poil gris, lisse et brillant, qui était apparemment caché dans le carré de menthe, sauta en l'air. Un « crack ! » bruyant résonna partout autour de lui et la cicatrice d'Harry explosa de douleur. Il trébucha en arrière, vers la rue, en agrippant son front, buta contre le trottoir et s'étala sur la chaussée. C'est à ce moment que la voiture de fonction de l'Oncle Vernon tourna au coin, fonça vers Harry et le percuta de plein fouet, puis elle alla s'arrêta en crissant après avoir rencontré un arbre.

Il entendit un hurlement et des bruits de pas qui courraient vers lui.

«Harry! Harry … Oh mon dieu… »

"Bill?" marmonna Harry. Sa main gauche était encore sur son front mais la douleur à la tête rivalisait maintenant avec la douleur dans ses jambes, et avec la sensation humide et dégoutante dans son bras droit.

« Reste couché Harry » murmura Bill Weasley. "N'essaye pas de bouger. L'aide arrive"

«Mes jambes me font mal »dit Harry en un gémissement à peine audible. Sa cicatrice l'élançait et il sentit ou entendit ? un vent sombre et une voix froide. « Potter ? Il est blessé ? » La voix s'éteignit, et la douleur reflua.

Crack !

« Bill ! Qu'est-il arrivé ? » dit une seconde voix. Quelqu'un d'autre s'agenouilla près du jeune homme.

« Enveloppe ça autour de lui » dit une voix de femme inconnue.

Harry gémit quand il sentit qu'on pressait quelque chose sur ses jambes. Qu'est ce qui se passe ?

« Ne le bougez pas. Attendez Dumbledore. »

« Remus ? » demanda Harry, en se dégageant pour s'asseoir. D'une certaine façon, Harry se sentit mieux en sachant que son vieux professeur, l'ami de son père, était là.

Le cri d'une femme l'effraya, et il secoua la tête à cause du bruit.

« Du calme, Harry, c'est juste ta tante … Bill ? Quelqu'un doit s'occuper de ces moldus … » Il y eut encore une bousculade et des visages familiers mais brumeux se montrèrent, des visages dont Harry pensait qu'ils appartenaient aux voisins des Dursley.

Des pneus crissèrent et une portière de voiture claqua quand un passant s'arrêta pour voir la raison de cette agitation. Le bruit fut presque couvert par un double crack comme deux autres sorciers apparaissaient.

Albus Dumbledore, sa robe couverte par une longue cape verte, était maintenant penché sur Harry. Bill commença à pousser tous les voisins, en leur assurant que la situation était sous contrôle et qu'ils allaient emmener Harry directement à l'hôpital. Quelqu'un devint un peu agressif, il ne voulait pas quitter la scène avant qu'une ambulance soit appelée. Bill se plaça habilement entre la femme et Harry, l'empêchant de voir le directeur qui essayait d'écarter la main d'Harry de sa tête. Celui-ci la serra plus fermement encore.

« Harry ? Est-il… ? »

Harry secoua la tête. « Il était là mais parti maintenant. »

« Harry, nous allons t'aider. Reste calme. »

« Comment allons-nous le déplacer ? » demanda une faible voix. Harry tourna légèrement la tête mais ne put rester concentré sur le visage.

« Toutes les solutions évidentes sont impossibles » répondit Dumbledore. « Transplaner ou la cheminette pourraient aggraver son état, et un portoloin illégal dans cet endroit… »

« C'est la meilleure option » répondit un autre sorcier. « A moins que vous ne vouliez appeler le Magicobus. » Harry grimaça à cette suggestion. « L'un de nous devrait aller avec lui – le tenir pour éviter qu'il ne se blesse plus avant que nous arrivions.»

« Vous connaissez les risques, Severus » répondit Dumbledore.

Snape ! Les yeux d'Harry s'ouvrirent.

« Où ? » gémit-il. « Où est-ce que vous m'emmenez ? »

« St Mangouste » répondit la voix de Remus au-dessus de lui.

« Non » corrigea rapidement Dumbledore. « Il ne peut pas y aller. »

« Albus, il a besoin de soins ! Regardez-le ! Nous ne pouvons pas… »

« Si il va là-bas, ce sera en première page de la Gazette » dit doucement Dumbledore.

«Alors Poudlard » conclue la voix froide de Snape. « Et rapidement. Il est en train de perdre tout son sang… »

« Nous allons l'éloigner de la foule – avec la voiture de ce moldu » dit Snape.

« Mais utiliser un portoloin en portant quelqu'un… »

« Cela a déjà été fait. »

« Il n'y a réellement pas d'autre moyen » ajouta Dumbledore. « La pression quand on transplane avec ses blessures. La pression pourrait… » Sa voix s'éteignit pour laisser un moment de silence. « Harry ? » demanda-t-il « Peux-tu m'entendre ? »

Harry hocha la tête.

« Le professeur Snape va t'emmener par portoloin à Pré-au-lard. Tu dois l'écouter attentivement et obéir à tout ce qu'il te dit. »

« Vous ne pouvez pas … ? » Même dans une situation pareille, son instinct lui dictait de ne pas faire confiance à Snape. Snape avait voulu que Sirius meure …

« Harry… » Le visage de Dumbledore était maintenant près du sien et sa voix était douce. « Tu as besoin d'aide immédiate. Le professeur Snape est le seul qui puisse te donner cette aide. Accepte-la. Écoute-le attentivement. »

Dumbledore se leva et Snape pris sa place en s'agenouillant. Il y avait plus d'agitation venant du jardin où se tenaient les voisins et la voiture qui était arrivé en même temps que Snape et Dumbledore démarra.

« Potter, votre tête doit être en contact avec mon corps quand le portoloin s'activera. Vous devez concentrer toute votre volonté sur moi – ne plus penser. Je sais que ce sera dur pour vous mais vous devez le faire. Maintenez le contact avec votre tête et désirez le plus fort possible être collé à moi, où que j'aille. Compris ? » Il termina avec ce qui aurait pu passer pour une grimace de mépris si la situation avait été moins grave.

« Remus, vous pouvez conduire une voiture n'est-ce pas ? » demanda rapidement Dumbledore.

« Ça fait un moment que je n'ai pas conduit, mais bien sûr que je peux » répondit Remus. Il se dépêcha et réquisitionna rapidement la voiture d'Oncle Vernon qui pouvait heureusement encore rouler malgré une bosse assez importante sur le pare-chocs et le capot.

Snape passa rapidement sa baguette sur le corps blessé du Garçon Qui Avait Survécu. Harry sentit ses jambes se tendre quand Snape le souleva avec soin et se glissa sur la banquette arrière de la voiture qui attendait.

« Qu'est-ce que vous fichez ? » rugit Oncle Vernon du jardin où Tante Pétunia le réconfortait.

Dumbledore l'ignora simplement et se glissa sur le siège passager, laissant Bill seul pour s'occuper des moldus puis transplaner plus tard. Remus démarra avec des grincements de pneus, il passa devant une douzaine de maison et franchi quelques carrefours avant de se garer adroitement sur le bord de la route.

« J'y vais d'abord pour demander un carrosse à Hagrid. » dit Dumbledore. « Amenez le jusqu'à la barrière, Severus. » Il partit dans un faible crack et Harry entendit encore la voix froide de Snape.

« La tête » dit Snape.

A la place, Harry regarda Remus.

« Remus, S'il te plait… » croassa-t-il. Il leva sa main valide vers le loup-garou.

« La tête, Harry » dit rapidement Remus. « Serre la très fort. Je serais dès que j'aurais fini d'aider Bill avec ces moldus.»

« Vous devez leur effacer la mémoire » dit Snape. Harry, dans sa position déshonorante, la tête et les épaules sur la poitrine du maître des potions, se sentit heureux de cette démarche.

« Ramenez la voiture d'Oncle Vernon » réclama Harry, serrant les dents comme la douleur irradiait de ses jambes à son torse. Snape et Remus échangèrent un regard.

« Je le ferais plus tard, Harry, ne t'inquiètes pas. » assura Remus. « Reste serré contre Severus. Il va utiliser le portoloin avec toi. Il a besoin de se concentrer pour tenir le coup et tu dois l'écouter. Quoi qu'il te dise. »

« Vous devez garder le contact » réclama Snape.

« Je sais. » dit-il brutalement. « Vous n'arrêtez pas de le dire… »

« Parce que c'est important » répondit Snape, sa voix froide devenant glacée. « Si je perds ma prise sur vous… »

« Harry » appela Remus, « Tu rentres à Poudlard. Tu rentres à la maison. »

Harry hocha la tête. Il serra fermement les yeux.

« Maintenant ! » dit Snape, en serrant ce qui ressemblait à une plume dans sa main valide.

Ils disparurent avec l'habituelle sensation d'agrippement derrière le nombril et avant qu'il ait eu le temps de penser à l'étrange sensation de voler et de tomber à la fois, il fut ébranlé par le choc des pieds de Snape heurtant brutalement le sol. Son corps était extrêmement lourd et Snape trébucha puis se stabilisa. Snape se dépêcha, couru presque, tout en le portant. Harry entendait des cris devant eux mais n'ouvrit pas les yeux. Serrer toujours fermement la tête contre la cape lisse et noire de Snape semblait apaiser la douleur.

La dernière chose dont il se souviendrait serait Hagrid le soulevant des bras de Snape et le plaçant dans un carrosse qui les attendait. Quelqu'un a l'intérieur le prit dans ses bras mais il ne se souvint plus de qui. Il se rappela seulement avoir vu, du coin de l'œil quand Hagrid le tenait, Snape, haletant, s'appuyant lourdement contre les Sombrals harnachés au carrosse.

Merci beaucoup à ma Beta Tian Tian pour ses corrections et ses conseils éclairés.

Qu'est-ce que vous en dites ? L'histoire est pas mal hein ?