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Bonjour les gens, j'espère que vous allez bien !
On se retrouve aujourd'hui pour une nouvelle fanfiction qui sera basée sur le couple Fille/Prof de Salut Les Geeks, le tout avec un fond de Matoine ! Elle sera composée de dix chapitres et j'en sortirais un tous les samedis !

ATTENTION : Je suis une cishet, et malgré toute la volonté que j'ai mis dans cette fanfiction pour essayer de montrer ce qu'est la dysphorie, je n'y suis pas arrivé. Je ne suis pas concernée et ne peux pas savoir ce que cela fait, j'ai donc essayé de ne pas trop me pencher sur le sujet, et espère que je n'aurais pas dit de la grosse merde.

Bref ! Les vacances sont finies pour moi et j'ai repris les cours. Pour l'instant tout se passe bien, mon emploi du temps est correct et même si j'ai des profs de merde, je ne me plain pas. Mais je dois bien vous avouer être très réceptives aux discours intimidants des profs. J'espère que tout va pour vous et que cette année sera synonyme de réussite ! :)

Bref, n'hésitez pas à me laisser une reviews ou un commentaire pour me dire ce que vous en pensez, ça m'aidera à m'améliorer !

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Bonne lecture !

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~ Les miracles de la science ~

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Chapitre 1 : Dans le corps d'un autre.

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PDV Externe

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Nue face à son miroir ovale qui se trouvait dans un coin dans l'obscurité de la chambre, elle se regardait, les yeux ternes et fatigués. Doucement, elle passa ses mains sur son torse plat et imberbe, essayant de s'imaginer à quoi elle ressemblerait avec des seins, des épaules plus frêles et des mains moins fortes. Avec son esprit elle redessina les courbes de son corps, s'imaginant avec une taille plus fine, des hanches et des fesses plus développées. Elle déglutit et laissa son regard bleuté descendre plus bas, vers son entrejambe, où se trouvait son sexe moue et pendant sur ses bourses. Elle détestait ce corps dont elle était prisonnière, son apparence la rendait malade. Certaines femmes auraient aimé avoir son corps et l'auraient peut-être même gardé et accepté ainsi sans modification, mais elle ne faisait pas partie de ces femmes, elle voulait ressembler à autre chose. Elle passa doucement une de ses mains dans ses longs cheveux châtains qu'elle avait laissé pousser déjà plusieurs années auparavant, et l'autre sur ses joues et son menton mal rasés. Elle détestait devoir se raser tous les trois jours, comme si elle était déjà une femme ménopausée. Elle ne pouvait pas s'empêcher de se dire que quelque part, il y avait un homme dans son corps, et qu'elle était dans le corps de ce même homme, comme si leurs places avaient été échangées. Oui, elle était dans le corps d'un autre.

En silence et en retenant un soupir, elle alla se laisser tomber sur son lit deux places aux housses de couette orange pêche aux motifs fleuris. Elle s'allongea sur le matelas et ferma les yeux, en passant ses deux mains sur son visage. Elle aurait voulu s'énerver, hurler sa rage, hurler sa tristesse et son désespoir, taper dans les meubles, casser les vitres et foutre le bordel dans la maison pour montrer le bordel qui régnait dans son cœur. Elle n'arrivait pas à faire comprendre son mal-être aux gens de sa famille, ni aux gens de son entourage, ses amis, collègues, connaissances. Elle supportait sa vie de plus en plus mal, elle n'était pas en accord avec elle-même, c'était à peine si elle s'aimait.

Il faisait déjà nuit, même s'il n'était que dix-sept heures. Les volets de la chambre étaient fermés, et il faisait froid en cette soirée d'hiver. Il faisait presque totalement noir, mais la lampe de chevet à côté du lit posé sur la table de nuit contre le mur gris éclairait faiblement la pièce. Une grande armoire en bois peint en blanc se trouvait contre le mur près de la porte brune, presque noir, en bois d'ébène. Par terre sur le parquet en bois, il y avait quelques magazines de mode, des romans de Pennac, quelques vêtements sales, des culottes, des chaussettes, des strings, des jeans et autres t-shirts, mais aussi une paire d'écouteur et quelques chargeurs.

Ces dernières semaines, la Fille avait réfléchis à sa vie, à sa situation, à ce qu'elle ressentait, ce vide, ce mal être, cette sensation de ne pas être dans le bon corps, et avait pris une décision. Enfin, elle ne l'avait pas vraiment pris, elle devait encore en parler à son créateur. Elle redoutait cet instant, elle redoutait la confrontation qu'elle allait avoir avec lui. Son créateur n'était pas quelqu'un de méchant, et même s'il était compréhensif, il pouvait se montrer assez agressif par moment et était généralement borné, impossible de lui faire changer d'avis. Puis, dans la vie il fallait parfois oser, qui ne tente rien n'a rien.

En silence, la jeune femme enfila un peignoir pour cacher sa nudité et sortit de sa chambre en refermant la porte derrière elle, se retrouvant dans l'étroit couloir de la maison, où se trouvaient toutes les chambres de ses frères : à gauche de la sienne se trouvait celle du Geek, et à sa droite celle du Prof. Face à ces pièces, se trouvaient la chambre du Patron, du Panda et du Hippie. Au bout du couloir, une grande porte en bois de sapin semblait dominer toutes les autres, comme pour garder un œil sur les habitants de la maison. C'était la chambre de Mathieu, le chef de la maison. Le couloir était séparé par un escalier : à gauche de l'escalier, la plus grande partie du couloir, se trouvaient les chambres, et à droite dans la plus petite partie qui devait faire moins de quatre mètres de long, se trouvaient la salle de bain et les sanitaires.

La Fille descendit les escaliers en colimaçon fait d'inox pour se retrouver dans le salon aux murs bleus turquin, et avança sur le carrelage blanc, qui lui donnait froid au pied, pour aller s'installer dans le canapé en cuir rouge près de Mathieu, qui jouait sur son ordinateur à The Witcher. Sur la table basse en bois de chêne peint en noir se trouvait la boîte du jeu ainsi qu'un verre de bière, un paquet de clope et un cendrier. Dans un coin de la pièce, assis contre un mur près d'une prise où était branchée sa console de jeu, se trouvait le Geek avec son habituel t-shirt rouge Capitain América et sa casquette grise vissée sur la tête, qui sans porter attention à la Fille, continua à jouer sur sa console.

Le schizophrène semblait très concentré sur son jeu, il gardait les sourcils froncés en grognant dans sa barbe par moment des choses incompréhensibles, omnibulé par ce qu'il se passait sur l'écran. Ses yeux bleus rivés sur son écran bougeaient au rythme des mouvements du personnage qu'il jouait. La présence de la Fille était une chose habituelle, alors il ne s'en inquiéta pas, même si le regard insistant de cette dernière sur lui le mettait mal à l'aise. Au bout de quelques minutes, la jeune femme blonde se racla la gorge, et l'interpella, comprenant qu'il ne lui porterait pas d'attention autrement que si elle se faisait remarquer. Mathieu soupira et tourna la tête vers elle. Il n'était pas rasé, et de grandes cernes trainaient sous ses yeux. Ses cheveux châtains d'habitude attachés en queue de cheval, en tresse ou en chignon étaient lâchés et il était en pyjama vert pomme, avec un dessin de koala sur son haut. Ses yeux bleus-gris étaient blasés, et il regardait sa personnalité féminine en haussant un sourcil.

« Ouai, quoi ?

-Je… je voudrais te demander quelques choses… tu sais, à propos de moi et de mon corps… »

Mathieu retient un soupir en fermant les yeux, sachant déjà de quoi la Fille allait lui parler. Il passa une main dans ses cheveux et demanda malgré tout d'une voix lasse et exaspérée :

« Oui ?

-Tu sais, je suis vraiment… vraiment pas à l'aise du tout avec moi-même, et je sais que tu ne comprends pas, et je te demande pas de comprendre, hein, mais ça devient… vraiment très dur à supporter… est-ce que tu accepterais de… de me payer une opération ? Pas totalement, hein, mais… me prêter un peu d'argent… »

Mathieu grimaça et détourna la tête pour ne pas croiser le regard de la Fille, gêné de devoir lui répondre négativement. Il poussa un petit soupir et baissa la tête, en fermant son pc pour le poser sur la table basse face à lui. Il se racla la gorge et s'adossa confortablement dans le canapé en jouant nerveusement avec ses doigts, avant de tourner à nouveau les yeux vers la Fille.

« Ecoute, j'aimerais bien, mais on a pas l'argent ! Mine de rien ça coute super cher ce genre d'opération ! Puis, j'ai un peu peur qu'une opération sur toi ait des répercutions sur mon corps…

-Mon corps est totalement indépendant du tien, tu le sais pourtant ! Regarde, le Patron est plein de piercing et de tatouage mais pas toi, ça ne te suffit pas comme preuve ?!

-Si, si, mais ça ne change rien au fait que ça coute la peau du cul ! J'ai pas ce fric, et toi non plus ! Alors vraiment désolé, mais pour l'instant ton changement de corps ne pourra pas se réaliser, et peut-être même jamais.

-Et si… on demandait au Prof ? Il sait tout faire, il pourrait peut-être m'aider ?

-Alors ouai, mais non… Je lui fais pas confiance…

-Mais…-

-J'ai dit non. »

Son ton avait été catégorique, ne permettant aucun doute quant à sa décision. Il prit ensuite son pc et se leva pour monter les escaliers en colimaçon, se rendant dans sa chambre, ne souhaitant pas rester avec sa personnalité, mal à l'aise vis-à-vis de son refus. Il était mal pour elle, il aurait voulu l'aider et lui payer cette putain d'opération, mais il devait payer le logement, les habits, les soins médicaux, les produits d'hygiènes, la nourriture et autres besoins de sept personnes en tout avec lui, il ne pouvait pas se permettre une dépense aussi énorme. Il s'installa sur son lit double aux housses de couettes rayées bleues azurin et gris, avant de rouvrir son ordinateur pour pouvoir continuer tranquillement à jouer. Les murs de sa chambre étaient rouges carmin, et la pièce était étrangement bien rangée. On aurait pu penser que Mathieu était quelqu'un de bordélique, mais il n'en était rien : il était même plutôt soigneux. Il aimait prendre soin de ses personnalités, mais il ne pouvait pas tout faire, et devait aussi penser à lui ! Il s'entendait bien avec ses personnalités, enfin, ça dépendait des jours.

Le Fille était toujours assise dans le canapé, elle n'avait pas bougé même en voyant son créateur monter dans sa chambre. Elle avait les yeux humides, et en retenant un sanglot, s'essuya les yeux avec la manche de son peignoir blanc et tout doux, alors que le Hippie, vêtu de son t-shirt blanc cassé, de son bob et de ses lunettes de soleil, débarquait dans le salon, un joint dans la bouche et les yeux dans les vagues. Il ne fit pas attention à la Fille, et s'installa dans le canapé près d'elle en silence. Lorsqu'un sanglot discret s'échappa des lèvres de la jeune femme, il tourna la tête vers elle.

« Ça va pas, grosse ?

-S-si, si… »

Le Hippie ne s'intéressait pas vraiment au problème des autres, il préférait s'occuper de sa propre personne, c'était bien plus simple, et bien mieux. Aussi, il préféra hausser les épaules lorsque la Fille lui répondit, ne voulant pas insister auprès d'elle. Il tira longuement sur son joint avec un soupir d'aise, en s'affalant un peu plus dans le dossier du canapé. Il n'était pas spécialement proche de sa famille, et s'en fichait d'ailleurs pas mal : il ne participait pas beaucoup aux discutions de la famille, se fichait de leur vie, il aimait bien la solitude et rester dans son coin. Il fumait du matin au soir, touchait aux drogues douces comme aux dures, et n'était donc que rarement en état de discuter avec ses proches.

Le Patron, toujours aussi charismatique avec son costar noir et ses lunettes de soleil, arriva dans la pièce, rentrant certainement d'un de ses bordels, et ricana en voyant la Fille avec les larmes aux yeux. Avec un sourire carnassier, il s'adossa contre le mur face au canapé où se trouvait la fille, et sortit une cigarette de son paquet de clope, avant de prendre un briquet de la poche de son costume pour l'allumer. La Fille poussa un profond soupir de désespoir mêlé à de l'énervement. Si elle n'était pas proche du Hippie, elle l'était encore moins du Patron, qu'elle considérait comme le membre le plus détestable de sa famille.

« Alors le travelo, pourquoi tu chiales ? »

Inutile de préciser que ce surnom était transphobe et rabaissant pour la jeune femme, qui ne répondit pas au criminel, se sentant humiliée et énervée. Le Geek, trop naïf pour comprendre que ce qu'avait dit le Patron était insultant, dit d'une voix triste :

« Mathieu a été méchant avec elle, il veut pas lui payer d'opération !

-Ah ouai ? Bah je le comprends, avec la belle bite qu'on a c'est criminel de vouloir se la retirer ! »

Le Patron ricana et sortit du salon, pour monter les escaliers en colimaçon et se rendre dans sa chambre, sombre et inquiétante, ou personne n'aurait voulu entrer.

Le Geek haussa les épaules, alors que la Fille étouffa un autre sanglot. Le gameur était naïf, insouciant, il ne comprenait pas la réaction de la Fille, ni ce qu'il y avait de mal dans les propos transphobes du criminel. Il se releva et s'approcha près d'elle et la pris dans ses bras, n'aimant pas la voir pleurer. La Fille était la seule à s'occuper de lui, lui faire à manger, le border le soir, le réconforter, l'aider à faire ses devoirs que lui donnait le Prof, le protéger du Patron. Aujourd'hui, c'était à son tour de la protéger du criminel, ou en tout cas de la consoler. La jeune fille aux cheveux châtains étouffa un sanglot et serra le petit un peu plus contre sa poitrine, touché par son geste.

« Faut pas pleurer, je t'aime moi ! » dit innocemment le gameur.

La Fille ria légèrement et essuya ses yeux bleus d'un revers de manche, avant de caresser doucement les cheveux du Geek. Elle s'entendait bien avec lui, c'était son petit frère, elle le considérait presque comme son propre enfant, et lui comme sa maman. Elle voyait en lui une source d'innocence et de pureté qu'elle devait préserver du monde froid et cruel dans lequel ils vivaient. Le Geek s'entendait un peu moins avec Mathieu, qui était un peu comme un grand frère tyrannique, et n'était absolument pas proche du Hippie qui était presque un inconnu pour lui. Le Patron était, inutile de préciser, un bourreau pour le pauvre enfant, le Panda lui était plus un confident, le confident de tous les membres de la maison d'ailleurs ! Le Prof en revanche, s'apparentait plus comme une figure paternelle pour le gameur. Il avait cet air sévère lorsqu'il faisait une bêtise, et ce sourire heureux lorsqu'il était fier de lui.

Le Geek se blotti et posa sa tête sur l'épaule de sa maman, souriant en voyant que cette dernière commençait doucement sécher ses larmes. Il s'éloigna d'elle, et toujours avec son air naïf, s'exclama avec un grand sourire :

« Je retourne jouer à la console ! »

Il quitta le canapé en souriant et retourna s'installer par terre contre le mur, pour reprendre sa console et continuer à jouer à son jeu vidéo qu'il avait mis en pause. Le Fille à travers ses larmes, lâcha un petit rire. Ce gamin savait lui remonter le moral, même si ce n'était que pour un instant. Elle savait que dès qu'elle se retrouverait seule, ses idées noires viendraient à nouveau la bouffer de l'intérieur. Elle n'aimait pas la solitude, quand elle était seule elle réfléchissait trop. Avoir l'esprit occupé l'empêchait de trop penser. Elle se releva et essuya ses yeux humides, essayant de retenir ses pleurs le temps qu'elle soit seule. Elle se dirigea vers les escaliers en colimaçon, avant de jeter un dernier coup d'œil par les différentes fenêtres du salon. Les rideaux d'un gris acier n'étaient pas tirés, et laissaient paraître la belle Nantes, ainsi que son ciel noir et étoilé. La jeune femme retint un soupir et commença à monter les escaliers, alors que le Prof avec sa vieille blouse blanche et son nœud papillon noir et blanc, et le Panda dans son habituel kigurumi, descendaient les marches. Ils se croisèrent dans l'escalier et le Prof fronça les sourcils en voyant les yeux rougis de la jeune femme, inquiet. Le Panda, qui était devant le scientifique, se contenta d'hausser un sourcil et de continuer son chemin. L'ursidé était le confident de toutes les personnes de la maisonnée, il ne courrait pas après les problèmes des autres : si la Fille souhaitait lui parler, elle viendrait d'elle-même. Le savant en revanche, s'arrêta au milieu des marches et se tourna pour attraper le poignet de la jeune femme, ses yeux bleus brillant soucieusement en la voyant dans cet état. La Fille tourna la tête vers lui, la bouche entrouverte, et le regard perdu, ne comprenant pas ce que lui voulait le Prof. Ce dernier lui demanda, d'une voix douce :

« Eh, vous allez bien, très chère ?

-Oui, ne t'inquiète pas, c'est stupide… » murmura la concernée.

Elle se défit de l'emprise du jeune homme, et se dépêcha de monter dans sa chambre. Une fois dans la pièce, elle se laissa tomber sur son lit en retenant un sanglot, mais finit malgré tout par fondre en larmes, en enfouissant sa tête dans un oreiller orange pêche. Elle se sentait tellement incomprise, au sein de sa propre famille. Elle ne savait plus vraiment quoi faire, ni sur qui compter, et chaque jour, un gout amer, d'amertume et de rancœur, lui restait dans la bouche.

Le Prof poussa un léger soupir en voyant la jeune femme monter les escaliers pour monter dans sa chambre, et termina de descendre les marches pour se retrouver dans le salon. Mathieu n'était pas dans la pièce, ni le Patron, mais il y avait le Geek assis par terre contre un mur en train de jouer sur sa console, et affalé dans un des canapés de cuir rouge, se trouvait le Hippie, en plein Bad trip. Le Panda avait continué son chemin jusqu'à la cuisine, où il ouvrit le frigo pour prendre une bouteille de bière et se servir un verre. Le Prof le suivit, et entra à son tour dans la cuisine, s'installant à la grande table en verre, ronde. Le carrelage de la cuisine était noir, et le mur était habillé de pierre plate grise, ce qui donnait à la pièce un côté assez élégant. Il y avait deux grandes baies vitré, qui donnaient sur le petit jardin, et même si la cuisine n'était pas très grande, les sept habitants de la maison arrivaient tous à s'y retrouver pour partager de temps à autre un repas tous ensemble. Assis sur sa chaise en rotin, le Prof repensait à la Fille, et à ses yeux rougis par les larmes et la tristesse. Il fut sorti de ses pensées lorsque l'ursidé lui demanda :

« Tu veux aussi un verre ?

-Je veux bien, s'il vous plait. » dit-il en hochant la tête.

Le scientifique avait pour habitude de vouvoyer toutes les personnes de sa famille, par respect. Enfin, sauf le Geek, qu'il tutoyait aisément à cause de la relation père-fils assez fusionnel qu'ils entretenaient. Le Panda s'installa à table près de lui, en posant un grand verre de bière devant son nez. Le savant le remercia, avant de saisir son verre, et prit une gorgée du liquide amer et rafraichissant qui coula le long de sa gorge. Il reposa ensuite la chope sur la table, observant le liquide ambré qui s'y trouvait, avant que le Panda ne questionne :

« Tu sais ce que la Fille a ? Elle n'avait pas l'air bien.

-Je ne sais pas, elle n'a pas voulu me le dire.

-Elle est triste parce que Mathieu ne veut pas qu'elle retire son zizi ! » s'exclama le Geek qui venait d'entrer dans la cuisine.

Le Panda haussa un sourcil, amusé par l'intervention du gameur qu'il n'avait pas vu entrer. Ce dernier fouilla dans le frigo pour en sortir une bouteille de coca. Il ne prit pas la peine de se servir un verre, et but directement au goulot alors que le savant poussait un petit soupir.

« Geek, je t'ai déjà dit de ne pas boire à la bouteille. » sermonna-t-il.

Le Geek ne fit pas attention à ce qu'il disait, et lorsque sa soif fut passée, il rangea à nouveau la bouteille. Pour ne pas se faire gronder plus que ça pour son mauvais comportement, il se dépêcha de filer au salon alors que Maître Panda tourna la tête vers le Prof. Il déclara, en s'étirant :

« Bon bah, maintenant on sait ce qu'elle a. »

Le scientifique acquiesça d'un hochement de tête, perdu dans ses pensées et soucieux de savoir comment se portait la jeune femme en cet instant. Il tenait à la Fille bien plus qu'il n'y paraissait, mais il était bien trop timide, ou trop occupé par ses expériences pour oser aller lui parler. Mais depuis toujours, il prenait soin d'elle de loin : il veillait à ce que le Patron ne lui fasse aucun mal, à ce que le Geek ne lui dise rien de vexant, à ce que Mathieu accepte la plupart de ses requêtes, comme lui acheter du maquillage, la laisser se pousser les cheveux, et à ce que le Hippie ne mélange pas malencontreusement sa drogue avec ses somnifères, étant donné que le Fille était assez souvent en proie à des insomnies. Il ne voulait que son bien, il souhaitait qu'elle soit heureuse, partout et en toutes circonstances. Il ne savait pas encore comment, mais il comptait faire tout son possible pour l'aider.

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Voilà, c'était la fin de ce premier chapitre, j'espère qu'il vous a plu ! Si jamais j'ai tenu des propos transphobe ou que vous voyez autre chose dont je ne maîtrise pas bien le sujet, n'hésitez pas à me le dire, j'aimerais apprendre de mes erreurs.

Merci à ceux qui ont pris le temps de lire le début de cette fanfiction, je sais que le Pairing Prof/Fille n'est pas très apprécié (tout comme le personnage de la Fille, mais je pense qu'il est quand même intéressant de se pencher dessus !) et j'espère que je vous le ferais aimer au moins le temps d'une fanfiction :)

Bref, n'hésitez pas à me laisser une reviews ou un commentaire pour me dire ce que vous en pensez, ça m'aidera à m'améliorer !

Sinon on se retrouve normalement samedi prochain, d'ici là portez-vous bien et amusez-vous sans oublier de bosser pour autant !

Amour et Licorne *^*

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