Disclaimer: Je ne possède ni scénario ni personnages du manga Bleach. (Mais j'aimerais bien. enfin bon. Tant pis)

Voici donc la suite de 'Après la mort'... Alors comme je n'avais pas envie de remplir les années entre le mariage de Byakuya et Hisana jusqu'à l'arrivée d'Ichigo et compagnie dans l'histoire, j'ai décidé de commencer 'la suite' vers la fin de l'intervention d'Ichigo pour secourir Rukia. Les circonstances, qui sont un chouia différentes de celles du manga, sont assez peu conséquentes, et vous les saisirez sans aucun souci.

Cependant, comme j'avais aussi envie de sortir quelques petites idées sur 'les scènes coupées de Après la Mort' et selon les souhaits d'Akarisnape, sur le grand trou noir entre les deux fics, il y aura de petits intermèdes entre les chapitres de la fic principale (un peu comme les flash back) Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas brusquement publier cinq flash back d'affilée après avoir laissé les persos dans une situation pas possible...

Voilà, s'il y a des soucis avec cette présentation, review, et on trouvera un arrangement qui marche mieux. (Indice : on commence par une vraie 'scène coupée' de Après la Mort que j'ai enlevé de la fic originale parce que ça commençait à partir dans tout les sens.)

Merci à toute mes gentilles reviews (approbation générale, quelle chance! ^^) notamment à Akarisnape et ringo-chiii qui m'ont écrit des odes dithyrambiques qui me font rougiiiiiir =^^=... Bonne lecture!


...///...

La petite maison cachée derrière les arbres était en assez mauvais état. Le toit fait d'herbes et de branchettes tressées avait été défoncé par une grosse branche tombée d'un arbre sur un coté et les murs étaient dévorés par les moisissures. La porte était faite de planches mal dégrossies mais tenait bien dans son encadrement et il y avait une petite fenêtre couverte de papier huilé sur le mur de coté.

Hisana rajusta la position de Rukia dans ses bras et décida que la première maison qu'elle croisait en cinq jousr valait la peine qu'elle tente sa chance. Sans doute que la personne a l'intérieur pourrait lui porter secours.

Elle se posta face à la porte et vérifia que son apparence n'était pas trop échevelée. Ses vêtements étaient un peu sales, mais elle avait pris garde à relever les pans les plus lourds de son kimono dans sa ceinture et elle était à peu près sûre qu'il n'était pas abimé. Son maquillage s'était effacé depuis longtemps mais son visage était propre et ses cheveux étaient toujours relevés dans la combinaison compliquée de boucles et chignon en laquelle on les avait fixés quand elle avait quitté la dernière étape de son voyage vers Usukeshi.

Rassurée et à peu près certaine que l'habitant n'allait pas la prendre pour une sauvageonne ou une personne mal intentionnée, elle leva la main avec difficulté, calant Rukia contre sa hanche et sa poitrine et dégagea sa main de la large manche. Elle frappa trois petits coups brefs et discrets et attendit.

Elle n'avait jamais rencontré quelqu'un ainsi.

Quand elle était petite et qu'elle avait le droit de sortir du gynécée non accompagnée, il lui arrivait de rencontrer certains habitant de la maison de son père qu'elle ne connaissait pas, ou de croiser ceux qu'elle connaissait dans les couloirs de les saluer et de partir aussi rapidement qu'il était poli de le faire parce qu'on lui avait bien fait comprendre que la compagnie d'une petite fille était rarement désirée. Plus tard, certaines personnes avaient été autorisées à pénétrer dans les antichambres du gynécée pour rencontrer certaines femmes et elle avait parfois été autorisée à accompagner sa mère pour rencontrer des membres de la famille. C'est ainsi, par exemple, qu'elle avait reçu la demande en mariage trois jours après son dixième anniversaire. Mais elle n'avait jamais délibérément rendu visite à quelqu'un. Ce n'était tout simplement pas quelque chose qui se faisait.

La personne habitant la maisonnette répondit rapidement et elle entendit des petits pas lourds derrière la porte. Celle ci s'ouvrit dans un grincement effroyable et laissa apparaître une vieille femme, trapue, petite, et ridée comme une vieille pomme. Elle avait de petits yeux noirs vif, des cheveux très gris sales et coiffés en chignon. Hisana ne put s'empêcher de penser que d'entre elles deux, elle était la plus civilisée.

« Bonjour Madame, mon nom est Hisana et je suis perdue, pourriez vous m'héberger pendant quelques jours, ou du moins me donner un peu à manger pour ma petite sœur ? »

La vieille la regarda longuement de ses yeux brillants et se campa plus confortablement sur ses deux pieds. Quand elle parla, ce fut d'une voix grave et nasillarde. « T'as pas l'air bien solide sur tes deux jambes, la gamine. Qu'est-ce que tu pourrais faire pour payer ton toit ? »

Hisana fit un sourire et ouvrit la bouche pour répondre, ce qui s'avéra être une erreur. Après avoir ouvert la bouche, elle s'aperçut qu'elle n'avait rien à dire. Elle referma la bouche le plus rapidement possible. La vieille plissa les lèvres et la regarda droit dans les yeux. Puis, elle examina les beaux vêtements.

« Est-ce que tu serais prête à me céder ces vêtements, par exemple ? »

Hisana se demanda si elle avait bien entendu. Ses vêtements ? La vieille lui avait-elle bien demandé de lui donner ses vêtements – qui valaient plus de boisseaux de riz que toute la province du Clan Sagikara ne produisait en un an – pour une nuit passée dans sa maison moisie ? Elle baissa les yeux sur la lourde manche de son manteau jaune et estima que le simple prix payé pour les pigments ayant servi à teindre l'étoffe suffirait à acheter la maison, la clairière et une bonne portion de forêt tout autour. Elle se redressa.

« Ces vêtements sont toute ma richesse. Ils ne m'appartiennent pas seulement en personne mais aussi à ma sœur et à n'importe quelle famille je pourrais avoir ou former. Il est de mon devoir de les conserver. Pour vous payer, je travaillerais et j'exécuterais toutes les taches que vous me demanderez d'exécuter. »

Rukia choisi cet instant pour se réveiller et avoir faim. Elle commença à couiner et pleurer. La vieille la regarda et demanda, absente. « Depuis combien de temps tu es arrivée ? » Hisana recompta. « Environ une semaine. Nous sommes arrivées à coté d'un grand camp de tentes. » La vieille écarquilla les yeux. « Et tu es venue ici en portant ces vêtements là, avec un bébé, sans savoir où tu allais ?

- Oui. »

La vieille fit un pas en arrière et lui fit signe d'entrer. Hisana hocha la tête avec gratitude et se glissa dans la cabane. L'intérieur était sombre, humide et assez nauséabond mais elle était contente d'avoir un toit sur la tête. Une fois que ses yeux se furent habitués, elle observa la pièce unique. Il y avait une grosse paillasse bien sèche posée sur une natte avec une couverture mitée. En plus de l'unique fenêtre, la lumière provenait de la cheminée en terre et en pierre où il brûlait un petit feu de braises. Sur les murs étaient pendus de nombreux items, jattes, outils, bouquets de fleurs et feuilles séchées. Près de la cheminée, il y avait un amoncellement de petits pots et un mortier. La vieille lui fit signe de s'asseoir sur la paillasse et ouvrit un pot pour en sortir une racine blanche et lisse.

« Tient donne lui ça. »

La vieille s'assit sur le sol en face d'elle et l'observa nourrir sa sœur. « Je m'appelle Minako. Hesegyu Minako. Et ça fait bientôt dix ans que j'habite ici. » Hisana se concentra sur la racine que Rukia suçait allègrement. Elle dégageait une sorte de liquide laiteux que la petite semblait apprécier. Elle sentit petit à petit ses muscles se détendre. Peu importait ce qui allait arriver à présent, elle n'était plus perdue.

Elle le savait.


Voilà. Ca reprend donc directement après qu'Hisana ait croisé Urahara dans la forêt. Mais c'est pas dit qu'il y ait un ordre chronologique bien fixe...

Review (elles font vraiment plaisir)

A tout de suite pour le deuxième chapitre

Tozi