Titre : Destiny's People

Auteur : Glacia

Raiting : M - Violence + Sexualité explicite -

Genres : Romance & -très probablement- drame (viols, morts -pas certain- ...)

Pairing : Ulquiorra & Orihime

Diclaimer : Les personnages appartiennent à Tite Kubo (appart, peut être, certains personnages totalement HS type passants et autres, mais bon…)

Résumé : Ulquiorra se retrouve dans le monde des humains, ses pouvoirs d'arrancars visiblement perdus, en cohabitation avec son « ange gardien »…

Notes : Tout d'abord, je tiens à préciser que je ne suis pas encore à la page question anime et manga. Résultat, je ne sais pas tout de la suite. Aussi, et là c'est important pour tous ceux qui liront cette fiction : Comme je viens de la qualifier, il s'agit d'une fiction. Certes, je m'inspire du manga et donc des évènements de celui-ci. Toutefois, je préfère laisser aller mon imagination et donc modifier certaines petites choses. Ne soyez donc pas étonnés, tout comme j'espère que cela ne dérangera personne ! Désolé d'avance sinon…

Chapitre 1

Valsant depuis des heures déjà dans le sable, leurs épées dégainées, les deux hommes se battaient sans relâche. Ils étaient tous deux à bout, mais continuaient jusqu'à ce que le premier flanche et ne finisse tué par l'autre. C'était la règle de ce combat : Un duel à mort.

Seules deux spectatrices étaient présentes. Deux filles. L'une n'était encore qu'un bébé, tandis que l'autre était une jeune femme. Celle-ci même que tous étaient venus sauvés, elle qui s'était faite enlevée…

La fin du combat était annoncée. L'un des deux tomba à terre, son sang coulant à flot, son esprit se dissipant peu à peu. Il était incapable de bouger, incapable de parler, incapable d'écouter.

L'autre homme se tint face à lui tant bien que mal. Il brandit son épée et s'apprêta à lui asséner un coup fatal quand, déchirant ses cordes vocales, la plus âgée des demoiselles se mit à hurler.

- Arrête ! hurla-t-elle.

- Hein ? s'étonna-t-il.

- Ne le tue pas… Il-il m'a aidé… Quand j'étais seule…

Le soleil de la fin novembre brillait de tout son éclat dans un ciel dégagé et turquoise. Une brise fraiche soufflait. C'était un hiver sec, et donc plutôt agréable, malgré que les flocons ne tardent. C'était bientôt la fin d'année, après tout…

Sur le balcon, le linge blanc étendu dansait. A l'intérieur, installée dans un canapé, une jeune rousse lisait tranquillement. La porte fenêtre qui reliait le petit balcon à l'intérieur de la maison donnait sur une grande pièce servant de salon, de salle à manger, de cuisine, mais aussi d'entrée. C'était une maison forte ressemblante à un appartement, en fait…

Dans une salle voisine, une chambre, un jeune homme ouvrait les yeux. La salle était plongée dans le noir, et seuls quelques rayons de soleil passant au travers des velux permettaient une certaine visibilité des lieux. Il observa le plafond de longues minutes sans bouger, ses émeraudes vidées de toute expression. Son corps entier plongé dans des draps blancs se redressa alors, faisant glisser le tissu le long de sa peau pâle. Il était fin, si ce n'est même maigre, et pourtant bien taillé.

Comme perdu dans ses pensées, il leva l'une de ses mains aux longs doigts osseux et l'observa. Il resta ainsi de longues minutes à nouveau avant de se laisser tomber dans le lit, son haut du corps à découvert. Ses cheveux à la couleur jais s'éparpillaient ça et là sur l'oreiller, ses émeraudes toujours aussi obnubilées par le plafond gris…

Que faisait-il ici ? C'était la question qu'il se posait. Il ne comprenait rien de ce qu'il s'était passé, et ne parvenait à se souvenir. Tout était noir. Il n'avait ni repère sensoriels, ni visuels, ni tactiles, ni rien. C'était le brouillard épais. Le tour noir. La confusion la plus frustrante qu'il n'ait jamais eue… Si sa mémoire ne lui faisait pas défaut.

Il entendit alors une sonnerie retentir, puis des pas se précipiter, une porte s'ouvrir, et enfin un petit brouhaha. Il devait y avoir trois nouveaux arrivants, dont une excessivement agaçante… Se demandant toutefois où il avait bien pu atterrir, il écouta attentivement les voix pour tenter de les identifier…

A l'entrée, trois nouveaux arrivants venaient, effectivement, de passer la porte. Il y en avait un roux, un blond avec des vêtements « bizarres » et un bob, ainsi qu'une petite fille aux cheveux verts. Ne s'attardant pas après avoir salués ses invités, la rousse alla préparer quelques boissons à sa cuisine, les trois autres s'installant dans le salon.

- Tu vas mieux, apparemment, constata avec enthousiasme et soulagement le roux.

- C'est vrai que tu étais bien pâle à ton retour, Orihime, fit remarquer le blond.

- C'est vrai, acquiesça-t-elle. J'étais en permanence inquiète pour…

- Comment va-t-il ? s'empressèrent les deux hommes, l'air grave.

- Oh la la, vous en faites de ces têtes, formula la plus jeune avec une voix franchement étrange.

- Commences pas Nell…

- OH !! Itsigo regarde ! s'écria la dite Nell depuis le balcon qu'elle avait rejoint bien trop vite.

Paniqué à la seconde même où il vu sa cadette se pencher comme une suicidaire au rebord du balcon, le rouquin accouru derrière elle et le retint par la taille, histoire de ne pas se faire de fausses frayeurs… Néanmoins, il n'y avait rien à faire avec cette gamine : Il allait devoir rester en permanance à tout juste dix mini mètres d'elle pour ne pas qu'elle fasse de catastrophe chez Orihime.

De son côté d'ailleurs, celle-ci rigolait de bon cœur en apportant les boissons. Elle les déposa sur la table basse et finit par s'installer, enfin, sur un coussin en face du canapé. Le blond l'observa un certain temps avec sérieux avant de reprendre.

- Alors ? Comment va-t-il ?

- Ses blessures sont toutes guéries et il semble aller mieux.

- Et… ?

- Il ne s'est toujours pas réveillé.

- Tu vois, Kisuke ! hurla Ichigo depuis l'extérieur, je t'avais dis que s'il se réveillait, elle nous préviendrait !

- C'était pour m'en assurer ! se défendit l'autre.

- T'en assurer ? Mon œil ouais ! Tu voulais surtout profiter de sa gentillesse !

- Et toi alors ? Pourquoi es-tu venu ?

Coupé dans son élan, le plus jeune préféra faire comme s'il n'avait rien entendu et redoubla de vigilance vis-à-vis de Nell, comme si cette dernière faisait d'innombrables bêtises… Souriant à pleines dents, Kisuke, lui, était franchement fier d'avoir fait taire le rouquin. Face à cette scène, l'adolescente ne pouvait que rire.

Depuis leur retour du Hueco Mundo, rien n'avait énormément changé dans leurs vies. Tous avaient repris leur train train quotidien. Ichigo vagabondait entre shinigami et humain, ayant amené à sa famille une fille de plus, et hébergeant de temps à temps Rukia. Orihime, elle, n'avait hébergée aucun shinigami depuis son retour, et c'était tant mieux, sa chambre étant déjà occupée… En effet, avant de partir, elle avait prié à Ichigo d'épargner la vie d'un arrancar dont elle devait, à ce jour, s'occuper. Et cela risquait d'être long, en fait, car cet arrancar risquait à présent de ne plus pouvoir faire marche arrière. En épargnant sa vie, elle l'avait condamné à vivre auprès des humains, tel un humain.

Deux bonnes heures durent s'écouler entre l'arrivée et le départ de ses trois amis. Enfin, Orihime était de nouveau seule. Elle n'avait jamais aimée la solitude, mais depuis son retour, celle-ci était différente, et donc appréciable. Elle avait l'impression d'être serviable, d'être utile, et l'idée de s'occuper de quelqu'un ne la dérangeait en rien. Elle trouvait cela reposant même. C'était vraiment un sentiment apaisant qu'elle ressentait depuis son retour. Depuis qu'il était là…

Attrapant un rouleau de bandage et une bassine, la rousse s'en alla jusqu'à la fameuse chambre où était éveillé depuis un moment déjà le brun qu'elle avait secouru. Ouvrant et refermant la porte sans regarder le jeune homme, elle manqua de lâcher ce qu'elle avait entre les mains en remarquant les deux émeraudes vives et désertes la scrutant. Ses yeux grands ouverts, et un sourire s'insinuant à ses lèvres, elle s'avança d'un pas quelque peu hésitant jusqu'au bord du lit. Cela fait, elle s'abaissa et déposa ses affaires, avant de regarder un peu mieux l'homme lui faisant face, laissant librement place à son sourire lorsqu'elle découvrit à nouveau les émeraudes rivées sur elle. Il était bel et bien revenu à lui.

- Comment te sens-tu ? s'enquit-elle.

Glissant son regard sur le côté opposé à l'adolescente, il ne répondit rien, son visage toujours aussi inexpressif. Apparemment, il allait bien.

Se redressant sur ses genoux posés au sol, elle tendit les bras vers le crâne de son vis-à-vis. Toutefois, celui-ci remarquant sa présence probablement trop proche, il se redressa dans un mouvement vif et plongea son regard glacial dans les yeux inoffensifs.

Orihime ne souriait plus et se contentait de le regarder, ayant complètement oublié de ranger ses bras. Cet échange aurait pu durer bien longtemps si personne n'avait rompu le silence…

- Que fais-je ici ?

- Tu étais blessé alors…

- Ne me mens pas, femme, la coupa-t-il. Je me souviens parfaitement de mon combat et de mon agonie. Il n'y a aucune raison pour que je sois encore en vie et, qui plus est, en compagnie d'une humaine.

Se rasseyant tout en déposant ses mains sur ses cuisses, la rousse baissa les yeux, visiblement embarrassée. Le regard qui la scrutait dans les moindres détails était dénué de vie, et pourtant, il était clairement pesant, glacial, insupportable. Elle aimait beaucoup ses yeux. Ils étaient beaux. Mais en cet instant, elle ne pouvait leur faire face…

Cherchant ses mots, elle resta un moment en silence sans que son vis-à-vis ne la presse. Enfin, elle prit une inspiration et tenta d'endosser ce lourd regard.

- J'ai empêché Kurosaki de te tuer.

Insistant pour qu'elle poursuive avec son regard, il ne prononça rien, toujours aussi muet…

- Je sais bien que tu es un ennemi, enchaîna-t-elle précipitamment, mais tu m'as… Enfin tu… étais gentil avec moi… Je ne pouvais pas te laisser mourir pour une si bête raison alors que…

- J'en ai assez entendu, la coupa-t-il une nouvelle fois.

Tirant les draps d'un mouvement vif et doux à la fois, il se retira du lit, s'avançant jusqu'à la porte. Orihime le regarda et s'étonna de sa maigreur… Enfin, c'était assez normal : Elle n'avait trouvé aucun moyen pour le nourrir pendant son sommeil, à savoir, une semaine…

Il s'avança dans le noir, avec pour seul vêtement un caleçon qui ne lui appartenait même pas. D'un coup, la rousse se rappela de se pourquoi elle était venue et, sans plus attendre, rattrapa le brun.

- Attends ! Je dois te changer tes bandages.

- Mes bandages ? lâcha-t-il d'une voix impassible et pourtant étonnée.

- Tu n'as pas remarqué ?

Arquant ses sourcils face au hochement négatif du visage du brun, l'adolescente se dirigea jusqu'à sa fenêtre. Elle tira les velux, inondant la pièce des rayons du soleil de l'après-midi. Le jeune homme découvrit alors un peu mieux la pièce : Elle était plutôt grande, au parquet beige clair, si ce n'était même blanc cassé, et les murs et le plafond blancs. Les meubles, en partit bas, étaient en bois beige, tandis que les tissus, les portes, la fenêtre, et quelques objets étaient blancs.

Roula ses yeux de parts et d'autres de la pièce, en découvrant les moindres recoins de son regard expert, il remarqua alors son propre reflet depuis un miroir. Son visage n'exprimant d'ordinaire rien, et ses yeux regorgeant de vides, le tout se dissipa en une fraction de seconde pour laisser place à un véritable effroi visible dans chacun de ses traits. S'approchant de son reflet, il encadra le verre de ses bras et s'observa avec des émeraudes bien plus grandes encore que d'ordinaire.

- Que m'est-il arrivé ? formula-t-il d'une voix tout aussi posé que d'ordinaire, contraste franc avec son visage.

- Ton masque s'est effrité pendant le retour…

Marquant une pause en observant avec hésitation son vis-à-vis, la rousse poursuivit.

- Lorsqu'un arrancar perd son masque, il est censé mourir. Le tien s'effritait de plus en plus à chaque instant, et il était clair que tu allais le perdre…

- Je ne l'ai plus et suis encore en vie, souffla-t-il. Qui en est l'auteur ? ajouta-t-il en roulant ses yeux vers la rousse.

Baissant les yeux, l'adolescente n'ajouta rien. Le brun avait compris. Il était loin d'être idiot après tout.

Soupirant en fermant les yeux, il reprit son visage le plus commun possible, à savoir sans aucune expression, puis se redressa. Il passa à côté de la demoiselle et se rassit au bord du lit, la dévisageant sans gêne. Elle, après quelques minutes, se décida à le regarder de nouveau. Il attendait, simplement, en la fixant.

Quelque peu embarrassée, elle se pressa face à lui et s'osa, avec hésitation, à toucher ses bandages entourant son crâne. Ne bougeant pas d'un micro mètre, il se laissa faire, redonnant un peu d'assurance à la rousse qui changea ses bandages dans un silence religieux.

Cela fait, elle s'empara de la bassine, dans laquelle gisaient les tissus sales, et s'en alla en direction de la cuisine. La suivant, le brun resta silencieux, découvrant une nouvelle pièce.

- Si tu veux te doucher, la salle de bain est juste à ta droite ! sourit-elle.

Sans rien répondre, il se dirigea vers la fameuse salle. Toutefois, il n'y entra pas et dévisagea d'un regard tout à fait significatif l'adolescente qui, au quart de tour, se pressa dans la chambre pour en ressortir avec de nouveaux vêtements, et sous vêtements bien entendu.

Les attrapant d'un geste simple, il se tourna et s'en alla dans la salle d'eau, offrant à la jeune femme un superbe strip tease si elle n'avait pas eut le reflexe de fermer la porter derrière lui. Cela promettait comme cohabitation !

Ayant remplie sa bassine d'eau de javel et y faisant tremper les tissus tâchés, Orihime s'empara de son portable et envoya un message à son ami le shinigami roux. Elle le prévint de la bonne santé de son nouveau compagnon, son éveil et, surtout, de son presque calme en constatant la disparition de son masque. Elle s'attendait déjà à une visite précipitée de bien des individus, ainsi, elle lui précisa qu'il était préférable d'attendre avec de le harceler.

Malgré qu'elle est été prisonnière, elle avait apprit à connaitre sa « nounou ». C'était un garçon un peu particulier, certes, notamment à cause de son manque permanant de vie, mais il restait quelqu'un avec un bon fond. Du moins, c'est ce qu'elle avait ressenti en lui. C'était aussi pour cela qu'elle n'avait pas voulue sa mort. Dans un sens, elle s'était attaché à cet arrancar, seule « compagnie » qu'elle avait dans cet endroit lugubre. A ses yeux, son impassibilité et sa froideur étaient due à un masque qu'il s'était forgé, peut être inconsciemment. Elle savait pertinemment qu'il n'était pas si insensible qu'il n'en paraissait, en ayant eu la preuve à plusieurs reprises…

Elle se souvenait parfaitement de cette fois où elle s'était endormie et où, à son réveil, elle avait découvert un drap la couvrant. Or, appart cet espada et le fraccion lui apportant sa nourriture, aucun autre individu ne pénétrait dans sa chambre… Ou du moins, n'en avait véritablement le droit…

Et il y avait aussi cette fois où il avait accepté de la sortir. Certes, il avait dû la prendre pour un chien plutôt qu'une humaine en cet instant, mais le fond y était. Elle ne s'était pas sentit rabaisser. Au contraire, elle avait sentit comme une estime lui étant accordé dans le regard si vide du brun.

- Tu n'as pas de poisson ?

Manquant de peu un arrêt cardiaque, Orihime détourna les yeux vers sa cuisine. Le brun y était. Le frigo ouvert face à lui, il regardait avec un soupçon de déception la demoiselle qui, le sourire aux lèvres, alla à sa rencontre. Il se décala pour lui laisser place. Elle ferma le frigo et se baissa pour ouvrir un autre placard glacé, comme le qualifiait son compagnon. De là, elle tira un tiroir et offrit aux émeraudes une multitudes de poissons gelés.

- Tu as une envie particulière ? s'enquit-elle.

- Filet de sole à la crème ?

Ecarquillant les yeux, la rousse resta bouche bée face au brun. Dans un sens, elle n'était pas surprise, mais dans un autre, elle l'était… Il savait cuisiner ?! Et des plats pour humains, qui plus est ? Encore, qu'il cuisine des hollows ou des hommes, cela ne l'aurait pas tant surprise. Mais cuisiner du poisson et, très probablement, d'innombrables autres plats typiquement humains ? Là, oui, elle était surprise.

- Ulquiorra, tu sais cuisiner ?

- Est-ce si étonnant ?

- Un peu. Je pensais que vous ne mangiez que des hollows ou des humains, ria-t-elle.

- Aizen n'en mange pas, déclara-t-il en s'emparant du poisson. Tout comme nous pouvons manger de tout.

- Aizen ?

- Aurais-tu la mémoire courte ?

- Non… Je suis juste surprise que tu n'es pas ajouté de « sama »…

Amenant avec ses propos un lourd silence, Orihime se maudit d'avoir fait cette remarque. Elle referma le congélateur et s'avança aux côtés du brun, celui-ci déjà en pleine préparation. A l'étonnement de la rousse, il savait utiliser un micro onde pour décongeler… Mais bon, elle n'était pas au bout de ses surprises se disait-elle !

L'observant faire avec ses mains expertes, elle lui apporta tout ce qu'il souhaitait. Appart ses quelques demandes, le brun ne parlait pas. De même, sa compagne ne faisait que le regarder, sans rien dire. Après un certain temps, du moins.

- Tu me déteste ? osa-t-elle enfin.

Stoppant net ses activités, Ulquiorra la dévisagea du coin de l'œil avant de soupirer. Ne s'attardant pas plus, il continua de surveiller sa cuisson qui devait durer trente minutes…

Fronçant les sourcils, la rousse baissa les yeux et n'ajouta rien, se trouvant bête en croyant qu'il allait changer ses habitudes et être bavard.

Le reste de la préparation fut bien silencieux. Le brun resta aux fourneaux tandis que l'adolescente mettait la table, finissant dans le canapé à regarder la télévision. Elle ne vit d'ailleurs pas le temps passé, s'endormant comme un bébé jusqu'à ce que le jeune homme ne la réveille avec la délicieuse odeur du plat.

A table, le silence était toujours aussi plombant. L'arrancar n'avait d'œil que sur son repas, alors que les ambres l'observaient régulièrement et timidement.

- Ulquiorra… ?

Levant enfin ses émeraudes vers la jeune femme, il attendit qu'elle poursuive, attentif. Souriante, la rousse s'avança quelque peu au dessus de la table.

- Ca te dirait d'aller visiter la ville tout à l'heure ?

- … Je n'ai de toute manière rien à faire, répondit-il après un silence et avant de reprendre sa dégustation.

Souriant un peu plus, Orihime reprit elle aussi son plat. Elle était responsable de la situation d'Ulquiorra, et elle ne voulait pas qu'il regrette d'être encore en vie. Elle ne savait pas vraiment comment, mais elle voulait qu'il apprécie ce monde. Elle voulait qu'il soit satisfait, qu'il soit heureux même. Elle espérait sincèrement qu'un jour, il sourirait, serait un peu plus expressif et, finalement, soit « humain », en quelque sorte. Pour elle, il n'était plus question de guerre entre humain, shinigami, et hollows. Non. Ce qu'elle voulait, c'était épargné au brun d'être à nouveau obligé d'obéir à un être dénué de raison. Elle lui avait trouvé sa part d'humanité, et elle voulait plus que tout le remercier pour l'avoir soutenu, en quelque sorte, alors qu'elle était prisonnière… C'était la moindre des choses.