me voici avec un texte court, écrit pour le défi lancé par "Bibliothèque de fiction". le défi était d'écrire un texte court de min 100 mots, contenant le mot "rouge" et "ciel" avec le thème d'une prison. Merci à la bibliothèque de fiction d'avoir partagé mon texte sur leur page facebook et merci à hooraii encore et toujours !
– Alors, Black, elle est assez bien pour toi ta cellule ? Lança le gardien, un grand sourire faussement mielleux aux lèves.
Le gardien rit franchement en détaillant le prisonnier d'Azkaban. Le visage émacié, les cheveux sales et emmêlés, des loques lui servant de vêtements, une peau pâle, et un regard hanté. Voilà à quoi ressemblait L'ex-Auror Sirius Black après dix ans de prison.
Sirius ne prêta aucune attention au gardien. Après tout, il s'occupait comme il pouvait. Il se demanda distraitement s'il existait vraiment des études pour être gardien d'Azkaban.
Qui aurait envie de surveiller des prisonniers, rongé par la folie apportée par l'enfermement, par la terreur apporté par les dementors, et souffrant de ce froid constant ? Rongés par leurs plus sombres souvenirs, torturés par ces créatures inhumaines ? Enfermés dans ces cellules à peine plus grandes qu'un placard à balais, dans ces cellules humides et moisies; où le froid mordant passait à travers les barreaux d'acier, en même temps qu'une maigre lueur, constituant en tout et pour tout l'éclairage de la cellule.
– Tu as bien dû te faire plaisir en tuant tous ces gens ? Continua le gardien en haussant la voix, la colère déformant ses traits. C'est quoi qui t'attirais le plus ? Le sang, ou les cris de douleurs ? Ou d'avoir tué ton ami ? Ou plutôt tes amis ? Tu as aimé voir tout ce rouge, tout ce sang ?
Une fois de plus, le gardien éclata de rire, avant de partir continuer sa ronde. N'y avait-il que les prisonnier de fous ?
Sirius, tremblant de froid, continua à fixer un point invisible sur le mur devant lui, étranger au monde qu'il l'entourait, prisonnier de sa torpeur. Une larme traîtresse roula sur sa joue sale. James. Son ami. Son confident. Son compère. Tué par ce traître de Peter. James et Lily. Ils étaient si beaux ensemble, si heureux. Unis à la vie, à la mort. En ne laissant derrière eux qu'un petit garçon. Harry. Oh Harry. Son filleul. Sa raison de se battre. De se battre contre la folie. Il devait avoir dix ans maintenant. Ou peut-être onze. Cela faisait longtemps qu'il avait perdu la notion du temps. Irait-il à Gryffondor comme ses parents ? Jouerait-il au quidditch ? Est-il heureux ?
Une boule se forma dans sa gorge sèche. Quel sens à la vie ? Quel choix devrait-il faire ? La mort ou la vie ?
Un jour, il saura. Un jour, il aura les réponses. Car un jour, il reverra le ciel. Il reverra le jour. Il reverra le ciel, le soleil et les nuages. Il ne devait pas oublier Harry. Sa rage de vivre. Son combat. Sa lueur parmi les ténèbres.
– On se reverra Harry, on se reverra ! cria Sirius, avec la rage de vivre, en se levant brusquement.
– Je ne baisserais pas les bras, je te le promets… finit-il, la voix brisée par l'émotion, se laissant tomber à genoux.
