Titre : Martel en tête

Base : FMA, le manga.

Auteur : just Themys, Themys pour faire court.

Couple présent : Edvy ^^

Rating : T

Disclaimer : Les persos et l'univers de FMA sont à Hiromu Arakawa.

Note 1 : Voici ma première fic longue ! ^.^ Elle a été écrite au début de l'année, vers octobre, et je l'ai reprise récemment. Certains passages ont été laissés tels quels avec quelques modifications et corrections, tandis que d'autres, comme le dernier chapitre, ont été totalement réécris.

Quelques petites précisions maintenant ^^ : tout d'abord, c'est du edvy ! Donc, si vous n'aimez pas ce couple, ou l'un de ces personnages, vous n'êtes vraiment pas obligés de lire. Ensuite, cela se passe après le manga (ou l'anime Brotherhood), car j'ai toujours du mal à placer mes histoires pendant le manga, et que dans le cas présent, le cadre post-manga convient parfaitement. ^^ Bien sûr, se pose le problème d'Envy, que j'ai essayé d'éluder, avec mon manque flagrant d'imagination... Mais comme j'ai écrit cette petite explication surtout pour poser le cadre, même si elle est capillotractée, je vous supplie d'être indulgents avec l'auteur ! ^^'' sinon, pour la suite, la fic est déjà totalement écrite, et comporte 7 chapitres, que je posterai au rythme de 1 tous les deux jours.

Viennent ensuite les musiques ^^ ! Il n'y en a pas à tous les chapitres, mais dans tous les cas, elles seront nommées au début du chapitre, dans les notes, et vous trouverez ensuite dans le texte un (Musique), suivit du numéro si besoin est, qui vous indiquera qu'il faut lancer la musique sus-nommée à ce moment-là ! ^^ Dans le cas de plusieurs musiques à la suite, même si la première n'est pas finie et que vous voyez une indication, coupez la première et mettez la seconde, sinon, l'atmosphère musicale ne collera plus du tout ! ^^'' Autre remarque : presque toutes les musiques que je propose sont trouvables sur Youtube (sauf une, du studio Ghibli, qui protège beaucoup ses œuvres...), ainsi, les mots-clés à taper sur Youtube pour les trouver son inscrits après le titre, en gras. vous n'êtes pas obligés de les écouter, disons que ce sont des musiques qui m'ont soit inspirées, soit qui, de mon point de vue, collent parfaitement à la scène. C'est vous qui voyez. ^^ Sinon, je ne vois rien d'autre à dire... Si vous avez survécu à cette longue note, Bravo, et... bonne lecture ! ^^

Note 2 : Merci à Nathaniel Ofwood, qui a eu la gentillesse de me relire, de me conseiller, et de m'accompagner dans la réalisation et la publication de cette fic. ^^

Musiques : Narnia OST – Evacuating London (Narnia Evacuating London)


Chapitre 1

Je me nomme Edward Elric. J'ai 19 ans, bientôt 20.

Je suis ce que l'on appelle « heureux ». Et j'ai toutes les raisons de l'être.

Le pays se reconstruit lentement mais sûrement. Les relations internationales s'améliorent petit à petit, et les tensions des frontières s'apaisent. La restriction de l'utilisation de l'alchimie a permis le développement des sciences mécaniques, de la médecine, et de ce que l'on nomme maintenant « l'aéronautique ». Oui, aussi incroyable que cela puisse paraître, Amestris commence à fabriquer des machines volantes.

Mes amis vivent leur vie. Tous ont réussis à trouver l'équilibre qu'il leur fallait. Lin est devenu empereur et Xing se transforme. Winry a repris la boutique d'auto-mail de mamie Pinako. Alphonse, qui a enfin retrouvé son corps, parcourt l'Est accompagné de Gelso et Zampano. Mustang, bien que toujours pas généralissime, est tout de même passé au grade de Général, et occupe à présent une place de choix en tant que possible successeur du Généralissime Grumann. Bien qu'il ait toutefois comme adversaire la terrible Olivia Armstrong, prête à rendre obligatoire le port de la mini-jupe si ça pouvait lui faire accéder au pouvoir et renflouer les effectifs !

Quand à moi, j'ai une bonne situation professionnelle :je suis désormais professeur d'alchimie dans l'armée. En effet, depuis les événements du « jour promis », l'alchimie s'est vue encadrée par la loi. Le statut d'alchimiste est devenu une profession à part entière, nécessitant une formation et un diplôme d'État, ceci afin d'éviter des dérives telles qu'on a pu en constater. Heureux de pouvoir continuer à vivre ma passion même sans pouvoir la pratiquer, j'essaye de mon mieux d'utiliser mon expérience pour faire comprendre à mes élèves le danger que peut représenter l'alchimie. Et je n'hésite pas à briser les tabous en passant outre la loi du silence.

J'ai également réussi à m'épanouir sur le plan sentimental. Bien que ma relation avec Winry se soit soldée par un échec. Elle est pour moi une sœur. Et une fille. Et j'ai soudainement compris que ces deux choses, dans mon cas, étaient incompatibles avec une relation sentimentale. Elle a été compréhensive. Heureusement. J'ai finalement réussi à trouver un équilibre auprès d'une personne que jamais je n'aurais soupçonnée de pouvoir tenir ce rôle d'amant. Resurgi du passé par le biais d'une expérience de l'armée, intégré avec 2 de ses frères et sœurs dans le projet de Grumann d'insertion des homonculus parmi les humains, obligé sous la menace de poursuites judiciaires à la vie humaine, j'ai d'abord tenté de le connaître mieux. Petit à petit, mot après mot, nous nous sommes rapprochés. De plus en plus. Envy. Qui aurait cru que tu était la personne dont j'avais besoin pour être heureux ? Bien sûr, notre relation n'est pour l'instant connue de personne. Officiellement, nous ne sommes que des bons amis. Officieusement, mon appartement prend la poussière. Je vis chez lui. Et cette clandestinité, loin de me gêner, brise la monotonie dans laquelle j'aurais pu m'enliser.

Oui, j'étais heureux. Et c'est pour cela que quand les douleurs et les nausées se sont manifestées, je ne pouvais pas croire que mon bonheur prenait fin. Et jusqu'au dernier instant, même après plusieurs tribulations médicales, je n'ai pas voulu croire à ce qu'on me répétait. Jusqu'à ce que le constat tombe, avec cette effroyable rigueur scientifique dont j'étais pourtant un habitué.


« Il n'y a plus de doutes à avoir : vous avez une tumeur au cerveau »

Le médecin avait l'air fatigué et désolé en me tendant les résultats des dernières analyses effectuées. Rapidement, je parcourus des yeux les lignes qui se présentaient à moi, cherchant une preuve du contraire. Vainement.

« Bien entendu, c'est inopérable. Il est impossible d'intervenir au niveau du cerveau. Toutefois, on commence à développer quelques médicaments, et... même si notre technique n'est pas encore tout à fait au point, certains traitements de radiothérapie font des miracles... » commença à m'expliquer le médecin, comme il avait déjà dû le faire de nombreuses fois à d'autres patients. Je le coupai :

« Combien de temps ?

– Hé bien... c'est encore difficile à dire... Vous savez, nous sommes encore tâtonnants dans ce domaine, et selon l'efficacité des traitements... une régression peut toujours être possible...

– Combien? le coupai-je de nouveau.

– ... 2 mois. Pas plus. » finit-il par m'avouer.

2 mois. Dans 2 mois, j'aurais 20 ans. Dans 2 mois, cela fera 2 ans qu'Envy et moi sommes en couple. Dans 2 mois, je serais mort. Mort. Mort.

J'eus l'impression d'être soudainement déconnecté de tout. Tout ce qui m'entourait semblait être fait de brouillard, détaché, lointain. Le sol se dérobait sous moi. N'était plus clair que ce que je venais d'apprendre : j'allais mourir dans 2 mois. Moins peut-être. Et on ne pouvait rien y faire. Rien.

Depuis ma naissance, j'avais souvent été confronté à la mort. Mais j'avais toujours essayé de faire quelque chose. J'avais lutté jusqu'au bout. Et parfois, ça avait été fructueux. Face au danger, j'avais pu me battre. Mais là, je me retrouvait face à mon impuissance, et à celle de tout le monde. J'allais mourir, c'était comme ça, et on ne pouvait rien y faire. Je ne vivrais plus, je ne verrais plus mes amis, Envy. Envy... Il ne l'accepterait jamais. Il en souffrirait trop. Il ferait n'importe quoi pour me sauver. Je ne voulais pas de ça.

Ce fut cette pensée qui me donna la force de me lever. Ma décision était prise, et il fallait que j'agisse ce soir. Mais surtout, il ne fallait inquiéter personne. Ils sauraient bien assez tôt, inutile de les faire tous souffrir par ma faute.

Ce fut pourquoi je saluai poliment le docteur, acceptai son rendez-vous pour dans deux jours afin de fixer les séances de radiothérapie et de discuter du traitement qui me conviendrait le mieux. Ce fut pourquoi je rentrai normalement, évoluant toujours dans un monde de brouillard, l'idée fixe de ma mort proche remplacée par celle de ce que je devais faire, nouveau moteur du peu de vie qu'il me restait. Ce pourquoi, en rentrant, j'embrassai Envy, lui racontant ma journée en omettant certains détails, tandis qu'il me faisait tourner en bourrique. Ce pourquoi, après manger, nous fîmes l'amour comme à l'accoutumée, passionnément, et ce pourquoi je le laissai s'endormir paisiblement dans le lit, inconscient de la réalité qui m'oppressait.

(Musique)

Resté seul éveillé, je me levai en silence, et me préparai tout aussi silencieusement. Il me fallait faire mes bagages, et ce fut avec une infinie précaution que je me mis à farfouiller mes placards afin d'en extraire les vêtements dont j'avais besoin. Toutefois, tant absorbé que je l'était, je ne pris pas garde à l'étagère supérieur que je heurtai de mon coude, faisait s'écrouler une pile de linge. Fort heureusement, le bruit ne fit que remuer mon amant, qui ne se réveilla pas. J'entrepris de replacer les vêtements à leur place, lorsque j'aperçus un emballage, auparavant caché par cette même pile que je venais de faire tomber. Mon nom était inscrit dessus, et je devinai sans peine que c'était le cadeau qu'Envy avait l'intention de me faire pour mon anniversaire. Sachant pertinemment que ce jour-là, je ne serais plus de ce monde, j'entrepris de le déballer silencieusement. Avec surprise, je découvris une casquette large de travailleur en cuir doux marron. Je me souvint en effet avoir raconté à Envy l'histoire de la casquette que je possédais étant enfant, et qui avait tragiquement fini dévorée par Den, qui n'était alors qu'un jeune chiot. Me relevant, j'entrai dans la salle de bain, et me coiffai du couvre-chef, ramenant ma natte dessous. Je ne pu retenir un pâle sourire. Elle était exactement comme celle que je possédais, et elle m'allait parfaitement bien.

Je me retournai, et posai mes yeux sur mon amant, toujours endormi. Il y avait des moments comme celui-ci où il pouvait être si merveilleux, attentionné... Comme j'aurais aimé avoir cette surprise le jour de mon anniversaire, et pouvoir lui sauter au cou pour le remercier. Malheureusement, les choses ne pouvaient en être ainsi.

Finissant de préparer mes affaires, en prenant bien soin de laisser là ma cape rouge, et tout autre vêtement trop voyant, je finis de me préparer. Vêtu d'un pantalon en toile noir et d'un pull de la même couleur, chaussé de bottes vernies noires simples, j'enfilai un blouson marron et ma casquette, empoignai mon sac d'affaires que je posai en bandoulière sur mon épaule, et jetai un dernier regard vers Envy. Je ne pu retenir une larme de couler sur ma joue. J'aurais tant aimé lui parler. Le serrer dans mes bras encore et encore. Me laisser consoler, bercer, par lui. L'entendre dire qu'il m'aimait, qu'il ferait tout pour moi. Il allait souffrir, c'était sûr, mais moins que si je restais. Il serait capable de faire des folies, il ne supporterait pas de me voir mourir. Je ne voulais pas voir tous mes proches impuissants à me regarder m'éteindre, emplis de rage et de frustration. Je ne voulais pas qu'ils aient pitié de moi. C'était trop dur. Il valait mieux que je disparaisse.

Sans me retourner, je quittai donc l'appartement. La gare n'était pas loin, et je l'atteignis en très peu de temps. Avant, j'étais passé à la banque retirer une somme assez importante d'argent. Il valait mieux prévoir : si je retirais ailleurs, je risquais de me faire repérer. À la gare, j'achetai un ticket, choisissant un train au hasard. Des destinations comme Dublith, Resembool, East City, Briggs, et Lior, étaient à proscrire. Trop prévisibles.

Je m'assis dans le train, toujours dans le brouillard. Quand il se mit en branle, il faisait toujours nuit. Je voyais les lumières de la ville défiler par la fenêtre, puis, petit à petit, la lueur du soleil pointer à l'horizon, les arbres de la campagne se faire plus nets, le paysage devenir plus riche. Plus tard, ce furent des collines, des habitations, qui s'offrirent furtivement à mes yeux avant de disparaître dans la course effrénée du train. Elle me rappelait désagréablement celle du temps. J'avais couru longtemps, moi aussi. Mais à partir trop tôt et trop vite, on s'essouffle plus rapidement. Le temps m'avait rattrapé. Les nausées se permirent de me le rappeler désagréablement. « Pression dans la boîte crânienne » qu'il m'avait dit. Saloperie.

Je n'avais pas fini de souffrir. Le roulement du train me permettait de garder pied avec la réalité. Je laissais défiler les gares. Il fallait que j'aille le plus loin possible. Où ? Aucune idée. Qu'elle importance ? Du moment que je disparaissais...


Merci d'avoir lu jusqu'ici ^^ J'espère que ce premier chapitre très introductif vous aura plu, et ne vous aura pas dégoûté à jamais de lire une seule de mes fics ! ^^'' Dans tous les cas, n'hésitez pas à me laisser un review, afin de me faire part de ce qui vous a plu ou déplu, et de m'aider à m'améliorer ! ^^