Bonjour tout le monde !

Me revoici avec une nouvelle histoire ! Celle-ci se déroule pendant la deuxième partie de la saison 3, elle contiendra donc quelques spoilers, surtout sur la fin.

Mais le début se passe en dehors de Storybrooke et ne spoil absolument rien ^^

Comme pour mes précédentes histoires, celle-ci n'a pas de lien avec les autres histoires, elles sont toutes indépendantes les unes des autres, même si elles reprennent les mêmes personnages.

J'espère que celle-ci vous plaira, n'hésitez pas à me donner votre avis !

Bonne lecture !


Flora se leva et s'étira le dos avec plaisir. Elle avait passé les dernières heures penchée sur le nouveau livre d'histoire de la magie qu'elle venait de recevoir, elle avait bien mérité une petite pause.

Profitant du temps superbe, elle décida d'aller se promener sur la plage.

– Qu'est-ce qu'un bateau pirate fait là ? s'exclama-t-elle à haute voix quand elle découvrit le-dit bateau échoué sur la plage.

C'était la première fois qu'elle en voyait un en vrai. Elle en fit le tour pour mieux l'examiner.

Penché sur le côté, la moitié avant du navire reposait sur le sable alors que l'arrière raclait contre le fond rocheux du bord de l'océan. Pour s'être enfoncé aussi loin sur la plage, son propriétaire avait dû foncé droit sur l'île, sans même ralentir.

Il était magnifique et semblait tout droit sortie d'un film. La seule fois qu'elle en avait vu un aussi beau, c'était lors d'une visite dans un musée, où elle avait pu admirer une maquette grandeur nature.

Mais elle continua à se demander comment un navire, un bateau pirate de surcroît, avait-il pu s'échouer sur son île. Étant loin des lignes de navigation habituelles, elle voyait très peu de navire dans le coin, même de loin.

Reléguant cette question à plus tard et dévorée par la curiosité, elle décida de grimper à bord.

– Évidemment, son propriétaire ne pouvait être qu'un pirate ! constata-t-elle en découvrant un homme, effectivement habillé en pirate, allongé sur le pont. Je nage en plein délire ! soupira-t-elle.

Elle s'approcha de lui avec précaution, s'attendant à tomber sur un adepte du déguisement bourré qui se serait endormi à bord de son navire et l'aurai laissé s'échouer.

Mais elle remarqua rapidement qu'il avait la tête en sang.

– C'est un GN qui s'est mal terminé ou quoi ? s'écria-t-elle à la vue du sang.

Elle s'empressa de lui prendre le pouls puis soupira de soulagement : il était toujours en vie.

Mais sa blessure à la tête l'inquiétait. Bien que la plus grande partie avait coagulé, empoissant la veste en cuir et les cheveux du "pirate", elle continuait de saigner lentement.

Elle se mordilla l'ongle du pouce, ne sachant que faire. Elle ne pouvait pas le laisser là, à se vider de son sang. Et elle ne pouvait demander de l'aide à personne d'autre, Jack ne viendrait pas avant plusieurs jours.

Elle regarda autour d'elle en cherchant une solution et avisa les cordages, une voile de rechange sortant d'une caisse à demie ouverte et quelques planches éparses. Elle pouvait confectionner un brancard de fortune pour le ramener jusque chez elle et pouvoir ainsi le soigner.

Espérant que ce soit une vraie et non un simple accessoire, elle emprunta l'épée du blessé afin de pouvoir découper la voile et les cordes. A son grand soulagement, c'était bien une vraie, au tranchant redoutable, qui lui permit de confectionner le brancard.

Le plus compliqué fut de le hisser hors du navire et de l'amener sur la terre ferme.

S'approchant de nouveau de lui afin de lui passer une corde autour de la taille, elle remarqua alors le crochet qu'il portait à la main gauche, admirant malgré elle le soucis du détail.

Attachant fermement le pirate, Flora s'aida ensuite d'une poulie accrochée au mât pour le descendre du navire. Bien que la poulie diminuait le poids de la charge, l'opération s'avéra néanmoins périlleuse et elle dû s'y reprendre à plusieurs fois avant de réussir à le faire descendre sans incident.

Descendant à son tour, elle l'installa sur le brancard et reprit son souffle : le plus dur restait à venir.

Elle prit son courage à deux mains, attrapa le brancard et le traîna jusqu'à sa maison. Après plusieurs minutes, ses bras et ses cuisses commencèrent à la brûler sous l'effort fourni et la transpiration lui ruisselait le long du dos.

Elle n'avait pourtant que deux kilomètres à parcourir mais avec un homme d'au moins une fois et demie son poids sur les bras, sa maison lui paru terriblement loin.

Quand elle arriva enfin, elle était épuisée et à bout de souffle. La tête lui tournant un peu, elle s'assit quelques instants sous le porche afin de reprendre des forces.

– C'est la dernière fois que j'aide quelqu'un, c'est trop épuisant ! se plaignit-elle en haletant, les muscles tétanisés.

Elle se força néanmoins à se relever pour emmener le blessé à l'intérieur.

Incapable d'aller plus loin, elle l'installa sur le canapé en titubant. Elle alla ensuite chercher de quoi le soigner dans la salle de bain et entreprit de nettoyer sa blessure.

Le sang coagulé, très tenace, principalement dans les cheveux, lui donna du fil à retordre. Mais elle s'arma de patience et réussi à nettoyer la plaie. Elle la désinfecta puis la pansa, arrêtant ainsi l'hémorragie.

Satisfaite de son œuvre, elle espéra néanmoins qu'il s'en sortirai sans trop de dommages. N'ayant plus à se préoccuper de cette blessure, elle remarqua alors une chose : sa respiration était sifflante, laborieuse.

Alertée par ce bruit, elle lui retira précautionneusement sa veste, son gilet et sa chemise et ne put retenir un cri de surprise en découvrant son torse : il était marbré de bleus de toutes les couleurs possibles. Et au bruit que faisait sa respiration, il devait avoir plusieurs côtes cassées.

Elle appliqua une pommade antalgique en espérant calmer la douleur qu'il ressentirait en se réveillant et lui enserra les côtes dans un bandage, les empêchant ainsi de trop bouger.

Elle entendit alors avec satisfaction sa respiration s'améliorer et se faire plus profonde.

Elle le laissa se reposer et nettoya les vestiges de ses soins. Son regard tomba sur les vêtements du pirate, gisant au sol en aussi mauvais état que leur propriétaire. Elle soupira de désespoir en les ramassant : le col et une partie du dos de sa veste en cuir étaient encroûtés de sang, sans parler de sa chemise. Elle espérait pouvoir les récupérer mais sans trop y croire.

Elle balança le tout dans sa machine à laver, la rempli de lessive accompagnée d'une bonne dose de vinaigre blanc, espérant ainsi détacher les taches de sang sans abîmer les habits.

Puis elle alla prendre son nouveau livre dans sa bibliothèque et s'installa confortablement dans un fauteuil du salon en attendant le réveil de son patient.

Plusieurs heures passèrent avant que le pirate ne se réveille. Flora posa alors son livre et vint à son chevet.

– Où suis-je ? Et qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda-t-il en regardant autour de lui, l'air un peu perdu.

Il se redressa sur le canapé et se tint la tête en gémissant.

– Sur mon île. Apparemment ton bateau s'est échoué dessus, je t'ai trouvé à son bord, blessé et inconscient, lui expliqua-t-elle. Mais je ne sais pas ce qui t'a mis dans cet état ni comment tu es arrivé ici.

– Mon bateau, dans quel état est-il ? s'inquiéta-t-il, paniqué.

– En bon état d'après ce que j'ai pu voir. La coque est peut-être un peu éraflée mais rien de dramatique. Eh, qu'est-ce que tu fais ? s'exclama-t-elle en le voyant se lever.

– Il faut que j'aille voir, je ne peux pas le laisser comme ça ! lui dit-il en se dirigeant vers la porte d'un pas hésitant.

– Tu es blessé, tu as perdu beaucoup de sang et tu t'inquiètes pour un bateau ?

– Pas un bateau, mon bateau. Il est tout ce que j'ai, lui répondit-il d'un ton las, en serrant les dents sous la douleur.

Ses jambes cédèrent avant qu'il n'ai atteint la porte. Flora le rattrapa et passa son bras autour de son torse.

– Tu dois surtout te reposer, tu tiens à peine sur tes jambes ! Ton bateau ne va pas s'envoler, il sera toujours au même endroit quand tu te réveilleras ! le sermonna-t-elle.

Il dû admettre qu'elle avait raison et se laissa guider vers le canapé. Mais sous le coup de la douleur et de l'épuisement, il s'évanouit à quelques mètres à peine.

Le sentant s'appuyer de tout son poids sur elle, la jeune femme grimaça et le traîna péniblement jusqu'au canapé pour l'y réinstaller. Puis elle se rassit sur son fauteuil en soupirant. Elle espérait que son prochain réveil serait moins mouvementé.