Résumé: London Trip pour nos deux médecins
Bêta: Un grand merci à Manon et Nilla.

Je sais que j'avais promis de poster la suite de Highway to Hell mais en m'y remettant j'ai trouvé ceci au fond de mon disque dur et j'ai vu que je ne l'avais pas encore posté ici. so...

CHAPITRE I

« House, dans mon bureau ! » Hurla-t-elle en le voyant se faufiler vers l'ascenseur. Elle regagna son antre, se préparant mentalement à la joute qui allait suivre. « Fermez la porte derrière vous. » Ordonna-t-elle quand elle perçut le cliquetis de sa canne dans son dos.

« Envie du matin... » Commença-t-il avec entrain.

« Tintin ! » Lui répondit-elle en lui passant l'index sous le nez. « Je ne sais pas trop comment vous annoncer cela... » Reprit-elle avec sérieux.

« Que vous avez une envie folle de mon corps ? Là, de suite, sur votre bureau ? »

« Oh, je préférerais, croyez-moi ! » Là, au moins, elle avait son attention la plus totale. « Comme vous le savez, représenter notre hôpital à travers le pays, le monde est une tâche assez difficile... »

« Je sens que ça ne va pas me plaire. » La coupa-t-il en se laissant choir sur l'une des chaises faisant face à son bureau.

« Non, ça, c'est certain. » Marmonna-t-elle. Elle essaya de reprendre avec entrain et conviction. « Le conseil d'administration a pensé que... »

« Laissez ses vieux croutons penser ce qu'ils veulent, vous êtes une femme libre, Cuddy. »

« Arrêtez de me couper ! » S'énerva-t-elle. « Bon, ils ont pensé, à raison, que vous pourriez participer au prochain colloque mondial sur les maladies infectieuses... »

« Hors de question ! » Rugit-il, en bondissant de son siège.

« À Londres... »

« À Londres ? » Il se rassit.

« Et que je serais votre chaperon. » Ajouta-t-elle en faisant une grimace. Quelques secondes s'écoulèrent, lui faisant redouter le pire.

« Ça veut dire qu'on irait à Londres tous les deux ? »

« Mmh mhh. » Pour un génie, il ne percutait pas vraiment vite.

« Juste tous les deux ? » S'enquit-il de nouveau, une lueur d'excitation dans le regard.

« Malheureusement. » Grimaça-t-elle de nouveau.

« Cool ! » Avec cela, il déposa les pieds sur le bureau de la doyenne. « Y'a quoi au programme ? »

« Comment ça, cool ? » Houspilla-t-elle. « Vous... Vous n'allez pas aller hurler votre mécontentement ? Me menacer de toutes sortes d'inepties pour échapper à cette corvée ? »

« Non. » Répondit-il très calmement.
« House... » Supplia-t-elle.

« Pas envie d'aller chez les British avec moi ? Dr Cuddy, je suis vexé ! » Railla-t-il en se dirigeant vers la porte. « Au fait, on part quand ? »

« Demain matin. » Elle prit sa tête dans ses mains.

« Génial ! » Elle ne résista pas et laissa son front entrer en contact avec le bois. Qu'avait-elle fait pour mériter cela ?!

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Elle avait passé une nuit atroce, il n'y avait pas d'autres mots. Elle avait tellement espéré qu'il refuse de venir qu'elle n'avait rien préparé. Rien préparé du tout. Ni ses affaires, ce qui était déjà une chose. Ni ses dossiers, pas plus que son remplacement. C'est donc vers 22 h qu'elle finit par appeler James Wilson. Elle n'eut pas trop à insister, heureusement. Brave patte, il lui proposa même de passer chez elle pour qu'elle le briffe, tout en faisant ses bagages.

Elle aurait cependant dû se douter qu'il ne venait pas totalement désintéressé. Non, loin de là. Elle aurait dû faire un petit bâton à chaque fois qu'il avait prononcé le nom de son meilleur ami... Parmi les oncologues, il était l'un des meilleurs. Comme administrateur, il se défendait plutôt bien. Mais comme entremetteur... Il était touchant à vouloir amener l'amour autour de lui. Aussi le laissa-t-elle dire, se montrant tantôt amusée, tantôt agacée.

Puis il était parti, et les questions n'avaient cessé de se bousculer dans sa tête. Et si... Il y avait une chance pour un « eux » ? Serait-elle prête à s'engager dans une relation avec son employé ? Pouvait-elle compromettre leur relation, déjà défectueuse, pour...? Pour quoi, au juste? Une nuit de sexe ? Une semaine d'amourette ? Ou... Elle se rendit alors compte qu'elle avait rempli sa valise sans même réfléchir à ce qu'elle y avait mis. Tant pis. Il se faisait tard. Et ce serait l'occasion d'aller visiter Oxford Street !

À 4 h, quand son réveil sonna, elle n'eut aucun mal à se lever. Non, elle n'était pas encore couchée. Après avoir bouclé ses derniers dossiers en cours et les avoir envoyés à son remplaçant, elle avait bien essayé de trouver le sommeil. Mais la perspective de n'avoir que 2 h devant elle, ajouté au stress du voyage, l'en avait empêchée. Pire, elle avait été prise d'une frénésie nettoyante. Poussière, aspirateur, serpillère, rangement des armoires... Il n'y avait que les carreaux qu'elle n'avait pas faits, la nuit n'étant pas propice à cette tache.

C'est donc éreintée, et fraichement douchée, qu'elle monta à bord du taxi. Le diagnosticien était déjà là. Il s'approcha dangereusement d'elle, la coinçant entre la banquette et la portière, et renifla ses cheveux. « Pouah, vous empestez la javel ! » Il se rassit plus convenablement. « On est stressée ? On flippe à l'idée de passer toute une semaine avec son employé préféré ?! »

Elle baissa la tête. Et zut, elle aurait dû se laver les cheveux...

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L'embarquement s'était déroulé sans le moindre problème. Il n'en était malheureusement pas la même chose pour le décollage. Affolée, angoissée, elle lui prit la main et la serra de toutes ses forces. Ce qui ne manqua pas de faire naitre moqueries et rire chez le diagnosticien. Elle n'y pouvait rien si associer House et avion faisait remonter une foule de souvenirs pas forcément des plus plaisants.

Une fois que l'avion eut atteint sa vitesse de croisière, elle sortit son PC portable. Jetant un coup d'œil à sa droite, elle s'aperçut qu'il était plongé dans une partie endiablée de Mario kart. Parfait. L'accalmie fut cependant de courte durée. Au bout d'une petite heure, la partie était finie. Il commença alors à s'agiter, lisant un livre pour le poser même pas une demi-heure plus tard. Rallumant sa Gameboy, pour l'éteindre aussitôt. Sortant un magasine, le feuilletant à vitesse grand V. Mettant son MP3 sur les oreilles, faisant mine de vouloir dormir. Puis attrapant de nouveau son livre...

Elle avait essayé de ne pas trop porter attention à son manège, de peur que cela ne lui retombe dessus. Un House qui s'ennuie est à prendre avec des pincettes ! Seulement, là, elle n'avait plus le choix ! Ça devait faire cinq bonnes minutes qu'il la fixait. Résignée, elle se décida à lui faire face.

Les négociations furent serrées ! Billy Elliot face à Godzilla... Chacun défendait ses idées avec véhémence. Si bien que l'hôtesse fut obligée d'intervenir pour les faire taire. Leur imposer un choix : Kung Fu Panda. Du rire et de la douceur pour la jeune femme. De l'action et de l'humour pour monsieur.

Le film fut un enchantement, permettant à chacun de se détendre. Montrant chacun une facette de sa personnalité oubliée à l'autre. Lisa redevenait la jeune fille qu'elle avait pu être. Belle et insouciante. Douce et charmante. Si loin de la femme autoritaire qu'elle était devenue. Greg avait retrouvé son sourire charmeur, son rire communicatif. Qu'il était bon de le voir aussi libre et heureux.

La parenthèse fut de courte durée. Déjà, le film était fini. Même pas la moitié du trajet de parcouru. Mais la gaieté avait frappé les médecins. Ils se chamaillèrent un peu pour le film suivant, mais le compromis fut plus facile à trouver. Et ce fut tout naturellement qu'après un énième éclat de rire, la doyenne se laissa glisser contre la forme solide à ses côtés. Ce fut tout aussi naturellement qu'il passa son bras derrière ses épaules, l'attirant davantage vers lui, avant de déplier la couverture sur leurs jambes.

Entourée, choyée, elle se laissa aller au sommeil. Sa tête glissa petit à petit, jusqu'à venir reposer sur l'épaule du diagnosticien. D'abord gêné, il resta de marbre. Puis la fatigue le gagnant, il s'accommoda de la position. Posant lui-même sa tête contre les boucles brunes de la jeune femme.