Les personnages appartiennent à Victor Hugo, ou en tout cas à la personne qui à récupérer les droits pour Les Misérables. Mais l'histoire est de moi.
Je fixe ma bouteille. Depuis une bonne demie-heure. Mais je ne parviens pas à regretter. Je suis monstrueux. Je les ai laissés mourir sans rien faire. J'ai entendu leurs cris, les coups de feu, et le silence que font les morts.
Quand Enjolras était face aux soldats. J'ai failli me lever. Aller vers lui. Mourir avec lui. Ma lâcheté à pris le dessus. Comme toujours. J'aurais dû aller avec lui. Je l'ai regardé mourir seul, avec le courage qu'il à toujours eu. Pire, je l'ai laissé mourir seul, au lieu de le rejoindre.
Mais je n'arrive pas à regretter. Ma misérable vie comptait donc plus à mes yeux que celles de mes amis? Je suis seul à présent, seul avec un fond de bouteille.
Elle sera la dernière. Quand elle sera finie, j'irais sur ce pont qui enjambe la Seine. Et je ferais ce que j'ai de mieux à faire.
Ma bouteille est vide. Je me lève, et embrasse une dernière fois du regard cette salle du café où nous nous retrouvions. Par la fenêtre, une barricade déserte qui n'aura pas tenue. Celle qui vit mourir mes amis.
Je suis sans doute ivre, je suis arrivé à ce pont sans m'en rendre compte. Oui, finalement, le vin est mon sauveur. Il m'aide à passer par dessus la rambarde sans réfléchir. Il m'aide à lâcher prise, et à me laisser tomber dans l'eau glaçée. Sans aucun regret.
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