L'histoire n'est pas de moi mais de LoserLikeMe11 (permalink de l'histoire : /s/7032628/1/Somewhere_Only_We_Know) ; je me contente juste de la traduire.

Les personnages sont tous de la série TV Glee et appartiennent donc à Ian Brennan, Brad Falchuk et Ryan Murphy.


Un lieu connu de nous seuls.

-11h11 ! Fais un voeu.

Kurt et Blaine étaient allongés sur la pelouse des Hummel-Hudson, regardant les étoiles. Blaine pouvait être très superstitieux lorsqu'il s'agissait de ce genre de choses, de sorte que chaque soir Kurt recevait un avertissement, verbal ou par SMS s'ils n'étaient pas ensemble.

-Je ne sais pas quoi souhaiter ! J'ai tout ce que j'ai toujours voulu, juste ici.

Kurt répondit cela en fixant Blaine, ses yeux montrant de nouveau à quel point il pouvait être frappé par la magnifique créature qu'était son petit ami.
Blaine roula sur le côté et mit sa tête dans sa main.

-Comment puis-je être si chanceux?

Il regarda Kurt avec un regard rempli d'amour avant de se pencher pour l'embrasser rapidement sur la joue.
Les baisers de Blaine étaient comme des doses d'héroïne. Ils donnaient un sentiment de folie, mais dans un sens positif qui faisait que vous ne pouviez qu'en demander davantage. L'endroit touché par les lèvres de Blaine semblait picoter. Kurt y porta sa main en fixant son vis-à-vis, qui ne l'avait pas lâché du regard.

-Que regardes-tu ? questionna Kurt, suspicieux.

Blaine ne bougea pas, se contenta de hausser les épaules.

-Mon petit ami. Il est tellement séduisant. Tu devrais le rencontrer un jour.

Kurt aimait quand Blaine le complimentait de la sorte. Ca rendait ce dernier encore plus parfait qu'il ne l'était déjà.

-Vous êtes le plus tendre garçon au monde, Blaine Anderson.

-Je pense que vous gagnez ce titre, Hummel, répondit Blaine en rougissant. Je ne suis pas celui qui chérit les baisers de mon petit ami, compléta-t-il avec un clin d'oeil à Kurt, qu'il avait embarrassé.

-Je ne suis pas.. je veux dire.. Tu es.. tu as parfaitement raison.

Il n'avait pu trouver aucune bonne excuse et s'avouait vaincu. Blaine avait raison et il le savait. La première fois que Blaine l'avait embrassé avait été lorsqu'ils avaient commencé leur relation, et la sensation de ses lèvres ne pouvait être décrite avec des mots. Kurt s'était soudain senti voler et sa tête s'était mise à lui tourner. Il avait eut la chair de poule. Il avait pu réaliser à ce moment qu'ils s'appartenaient. Il avait attendu tellement longtemps pour Blaine, mais ce baiser avait vraiment valu le coup.
Blaine prit la main de Kurt et lui baisa les doigts.

-Oh Kurt. Mon cher, doux Kurt. Quand vas-tu comprendre que j'ai toujours raison? Je peux te lire comme dans un livre. Tu n'es pas très bon pour masquer tes émotions, plaisanta-t-il avant de se recoucher pour voir les étoiles.

Kurt, cependant, ne riait pas. Un livre ouvert ? Lui ? Ca n'avait pas de sens. Il avait fait croire à toute l'école qu'il était hétéro avant de sortir du placard. Il avait pu prétendre que David Karofsky ne l'avait jamais embrassé de force. Kurt était fort pour cacher des choses. Il devait savoir ce que Blaine voulait exactement dire.

-Hé.. um, Blaine, je peux te poser une question?

Kurt s'inquiéta de la réponse tandis que son ami s'asseyait, croisait les jambes et posait ses mains dessus.

-N'importe laquelle.

Que Blaine se souciait autant de ce qu'il voulait lui dire, réchauffa le coeur de Kurt. Il en perdait presque le cheminement de ses pensées et dû se focaliser à nouveau dessus.

-Bien, je me demandais ce que ça signifiait, que je sois comme un livre ouvert?

Blaine resta figé un moment avant de tomber en arrière en riant. Kurt demeura immobile à son côté, anticipant la réponse et se demandant ce qu'il y avait de si amusant. Blaine recouvrait son calme, et le fixant un grand sourire sur le visage :

-Kurt. Sérieusement, tu pourrais tout aussi bien t'écrire sur le front. Tu es tellement prévisible et évident. Si tu tentais de cacher tes sentiments pour épargner quelqu'un, tu n'y parviendrais pas.

Le coeur de Kurt coula. Etait-ce vraiment ce qu'il pensait de lui ? Que tout était si flagrant ?

-Je peux voir que quelque chose ne va pas. Mes paroles t'ont-elles blessé? demanda Blaine en se glissant à côté de son petit ami apparemment en détresse, passant un bras autour de lui. Je te taquinais juste, Kurt. D'accord, on voit bien ce que tu éprouves mais ce n'est pas une mauvaise chose. Tu es bon avec les gens, sincère quand tu leur parles. Plutôt que de me laisser deviner, tu fais mon travail et te rendre heureux devient chose facile. Je n'ai pas voulu te blesser, Kurt. Je voulais le dire comme un compliment, mais je devine que ma dernière phrase comme quoi tu ne saurais pas épargner les sentiments des autres était en trop, non ? Kurt, s'il te plait, dis quelque chose.

Celui-ci était totalement abasourdi. Blaine était le seul qui avait les bons mots pour le faire se sentir bien. Il venait juste de lui dire ce qu'il pensait être l'une des pires insultes possibles et maintenant, il arrivait à tout rendre parfait à nouveau, en seulement quelques minutes. Blaine Anderson, quel mec..

-Kurt, quitte ce silence. J'ai dit que j'étais désolé. Dis-moi au moins que tu veux rompre, si c'est pour cela que tu évites de répondre.

Kurt leva son regard jusqu'à Blaine. Il n'avait jamais vu une telle inquiétude sur son visage. Il semblait dégouté de lui-même et suppliait pratiquement Kurt de lui pardonner ce qui n'avait été qu'un lapsus. Il fut touché de le voir si désolé et désireux de ravaler les paroles qu'il croyait l'avaient blessé.

-Blaine, je ne casserai jamais avec toi. Je suis complétement fou de toi. Soit, tu as dit quelque chose que je n'ai pas aimé. Je suis sûr que j'ai déjà dû dire des choses qui t'ont déplu. Je veux dire, quand tu as vu que j'étais vexé après que j'ai essayé de le cacher, ça m'a fait réaliser une chose. Pour toi, je peux être la personne la plus simple à déchiffrer au niveau émotionnel, mais c'est seulement car nous sommes une unité, Blaine. Je ne sais pas pour toi, mais je sens une connexion entre nous et c'est le genre de lien qui ne peut exister qu'entre deux personnes qui s'aiment réellement plus que n'importe quoi d'autre. On est plus que ces couples d'adolescents typique, on est une force inébranlable, que rien ne peut briser. Nous avons traversé bien pire, et nous continuerons ainsi dans le futur. Je t'aime, Blaine Anderson, et je me battrai pour toi peu importe la raison, car on est fait pour être ensemble, pour toujours.

Kurt était choqué. Ca venait bien de sortir de sa bouche? Il souffla. Blaine avait la tête ailleurs. Que ferait-il s'il n'était pas prêt à une relation à long-terme comme Kurt l'était ?

-Je suis désolée, Blaine. Je ne sais pas ce qui m'a prit.

Il se détourna de Blaine et était sur le point de se lever quand il sentit une main l'attraper par l'épaule. Il tourna la tête pour voir Blaine le regarder, les larmes aux yeux.

-Tu ressens vraiment tout ça à mon propos, Kurt?

Celui-ci fut soulagé de voir que son ami avait si bien pris son monologue.

-Oui, Blaine. Oui.

Le brun lui prit le visage en coupe.

-Alors il n'y a pas besoin d'être excusé.

La seule chose dont Kurt se rendit compte ensuite est qu'il fut ravi par un autre baiser de Blaine. Celui-ci rendait leur premier baiser honteux. Celui-ci contenait tant de passion et d'amour. Il ne voulait pas que ça s'arrête.

Soudain, un vague bruit de sirènes se fit entendre, se rapprochant à chaque seconde. Les deux garçons se lâchèrent et commencèrent à être inquiets. La sirène était très proche désormais. Enfin, une ambulance apparut dans la rue puis tourna dans l'allée des Hummel-Hudson. Trois hommes se précipitèrent alors dehors, emmenant une civière avec eux. Carole les attendait déjà dehors pour les laisser rentrer. L'unique chose dont les deux garçons eurent alors conscience fut Burt sortit de la maison, Carole suivant la civière. Les hommes mirent Burt dans l'ambulance, Carole monta et presque aussi vite qu'il était arrivé, le véhicule repartit.
Kurt était figé, la bouche béante, regardant au loin la direction que l'ambulance avait prit. Que venait-il de se passer ? Il se sentait étourdi et désorienté. Tout devenait flou et les cris inquiets de Blaine lui parvenaient faiblement, comme s'il était au loin. Kurt se sentit tomber, puis le noir l'enveloppa.