Bleu Glace
Je n'oublierai jamais le regard qu'il a posé sur moi la première fois. Un regard de fauve devant une proie de premier choix, une de celles que l'on a envie de savourer des heures entières chaque jours de notre vie. Dans ses yeux bleus je crus voir une flamme sauvage qui brûla la glace de son être. J'ai une impression de beauté, j'ai l'impression d'être exceptionnelle à ses yeux qui jugent.
Je suis engagée, et alors que je quitte la salle de diagnostique, je sens toujours ses yeux féroces sur moi.
Mon cœur s'est comme emballé pendant que sa voix m'ensorcelait, quand je pense que demain je commence à travailler avec lui comme patron, motives-toi petite Cameron, demain sera un marathon.
Pour mon arrivée, j'ai la chance de n'avoir encore aucun cas à traiter, ce qui me permet de commencer à m'intégrer. Déjà j'ai due remettre à sa place mon collègue, le docteur Chase, qui me faisait de l'œil. J'ai rencontré la directrice qui m'a été fortement sympathique.
Le plus étrange, furent les mises en garde du docteur Wilson, dit aussi meilleur ami de mon patron.
On aurait dis qu'il cherchait à me protéger d'une quelconque personne.
Mais je sentais toujours ce regard couleur de glace, posé sur moi dans chacun de mes faits et gestes.
Je ne savais rien de mon patron, si ce n'est sa réputation et son expérience. Nous n'avons échangé aucun mot, restant muet pour lui et parlant avec mon collègue pour moi.
Je commençais à avoir des frissons de cette sensation qu'est ce regard sur moi. Des frissons de peur ou d'excitation?
C'était la fin de ma première journée et je me trouvais dans le parking, à côté de ma voiture. Une fois entrée, j'essayai de mettre la voiture en route. Mais rien. En panne. Un juron sortit de mes lèvres alors que je me dirigeais vers la route, espérant voir un taxi passer. Des taxis il y en eut, mais aucun ne daigna s'arrêter.
Ce fut une moto qui s'arrêta, dont le conducteur enlevât son casque pour me faire voir ses yeux de glace, toujours. Il me propose de me ramener, et je ne vois pas l'intérêt de refuser alors que cela me rendrait service.
J'enfile son casque qu'il me proposa, me demandant ce qui lui arriverait si nous avions un accident.
Il roulai drôlement vite à mon goût, mais l'heure n'était pas aux caprices sachant qu'en 10 minutes nous fûmes arrivés.
Je descendis de l'engin puis enlevais le casque avant de croiser le regard de House à nouveau. Il ne cessait de me fixer, et c'en était troublant. Il me souhaita bonne nuit de sa voix chaude, enfila son casque à nouveau et partit sans un mot de plus.
Mais son regard, plus de glace, était braise incandescente.
