Bonjour à tous !
Il m'a été récemment demandé si je pouvais écrire un One shot sur du Emison, du coup, me voici :) J'ai posté cette histoire en anglais il y a quelques jours pour m'entrainer et améliorer mon anglais écrit, enfin bon, forcement la version française sera plus travaillée et plus agréable à lire. L'histoire prend place la nuit où Alison retourne à Rosewood, aucune des filles n'est encore au courant que leur amie est en vie.
Guest73 : Chose promise, chose dû. Je crois que t'ai aperçût dans les commentaires sur la version anglaise d'ailleurs, enfin j'espère que t'apprécieras le one-shot. Je vais faire une version courte en anglais et si la version française marche bien, y'a moyen que ce one-shot voit une suite plus tard, une fois que j'aurais terminé celle qui est actuellement en cours. C'est un one-shot avec possiblement une suite à venir, en gros…
Nouveau départ
Vous n'étiez pas censé croiser à nouveau son visage ou son sourire. Ni rien ne lui appartenant, d'ailleurs. Ce regard, parfois dure, mais si tendre à ces heures où personne n'écoute, était devenu inaccessible. Vous entendiez encore la chaleur de ses mots, la vulnérabilité dans sa voix. Mais ce n'était pas réel. Vous en aviez la preuve jours après jours, lorsque vous voyiez tous ces gens tenter de la remplacer au lycée.
Sans savoir qu'elle était irremplaçable.
Ils affichaient peut-être son sourire, oui, mais aucuns d'eux ne trouvaient valeurs à vos yeux.
Vous l'avez l'attendu. Longtemps. Peut-être des mois, des années. Nulle ne savait mieux que vous à quand remontait son absence. Chaque seconde qui vous séparait d'elle était gravée dans votre mémoire, et vous les comptiez comme le captif compte des barreaux d'une prison.
Mais un jour, autour de vous, on a décrété que tout ça devait prendre fin. L'espoir. Il fallait tourner la page, alors vous l'avez fait. Ce cœur brisé a donné de son amour à d'autres. Plusieurs fois. Ça ne durait pourtant jamais très longtemps. Leur présence, toute l'attention du monde, ne suffisait pas à combler ce manque. Ils n'auraient jamais pu.
Car sans le savoir, à travers eux, c'était elle que vous cherchiez.
Vous ne savez plus vraiment quand est-ce que vous arrêté d'y croire. De vous mentir. Pour être honnête, vous n'avez jamais vraiment cessé de vous accrocher à son souvenir, aussi cher cela vous a coûté.
Devant vos amis, votre famille, vous prétendiez surmonter cette épreuve. Ils voulaient l'image d'une fille forte. Ainsi soit-il. C'est ce que vous leur avez donné.
Mais la réalité était toute autre.
Elle a longtemps partagé vos rêves, marchant à l'heure où le soleil se lève, cette heure même où les rayons parsemaient leur beauté à travers sa chevelure blonde, aux reflets doux. Et puis vous avez gardé un de ses T-shirt. Vous saviez que c'était mal, que vous ne faisiez qu'alimentiez votre chagrin, mais c'était plus fort que vous : impossible de s'en séparer.
Parfois, vous humiez son odeur. Ça au moins, le temps n'en était pas venu à bout. D'une certaine manière, vous vous sentiez proche d'elle. Tant de souvenirs y étaient liées. De beaux souvenirs.
Le problème avec les moments heureux, c'est que lorsque qu'on souffre, on éprouve soudain de la haine envers eux. Plus rien n'a de sens, y compris ce bonheur fragile qui vous satisfaisiez jusqu'à présent. A quoi bon garder toutes ces photos, ces lettres, ces vidéos qui ne la feront pas revenir ?
Alison avait disparu et si Emily n'arrivait toujours pas à y croire, la preuve était le gout amer que son absence laissait sur ses lèvres.
Oui, Alison DiLaurentis était supposée rester à jamais le fantôme de ses nuits.
"Emily ?"
… Alors comment expliquer que ce fantôme soit si réel ?
La nageuse cligna des yeux un instant. Une voix familière l'avait ramené vers la réalité. Emily dévia son regard, une jeune fille blonde l'observait avec attention.
"Emily" répéta-t-elle d'une voix douce, pourtant la métisse percevait de l'angoisse, de l'inquiétude même. 'Tu es blessé' nota Alison, la peur grandissant un peu plus dans son regard.
Emily voulut répondre mais son amie avança jusqu'à elle, et si proche, sa volonté faiblit. Il avait simplement fallu qu'Alison plonge ses yeux dans les siens pour lui faire perdre le contrôle de ses mots.
"Je… Non" articula la nageuse maladroitement, mais sa voix sortit si faible que c'est à peine si elle-même l'entendit.
Son comportement sembla renforcer l'angoisse d'Alison. Emily savait qu'elle n'aurait pas dû, pourtant, l'idée que la blonde puisse se faire du souci pour elle, était inespérée et ça a réchauffé son cœur.
"Ce n'était pas une question" murmura-t-elle en soutenant son regard. "Il faut qu'on s'occupe de cette épaule". La blonde désigna son bras. Un filet de sang avait taché sa chemise, et ce n'est qu'à cet instant précis qu'Emily réalisa l'entaille sur sa peau.
La lueur bleue glace qui foudroyait le regard de son amie était fascinante, à tel point qu'elle en anesthésiait la douleur. La brune se sentit tomber sous sa gravité, comme on tombe amoureux.
"Où est-ce que je peux trouver de quoi te soigner?"
Emily resta silencieuse. Pour être exact, Alison n'était pas certaine que la jeune fille percevait sa présence à ses côtés. Devinant que son amie était en état de choc, la blonde fit le tour de la maison à la recherche de désinfectant. Depuis sa disparition, la demeure avait peu changé, mise à part quelques décorations rajoutées entre temps. Prendre à nouveau le chemin si familier de la salle de bain des Fields rendit l'enfant des DiLaurentis nostalgique. Combien de nuits blanches et d'éclats de rire avait-elle partagé ici ?
Mais cela appartenait au passé, désormais.
Les meilleures choses ont une fin, et la sienne avait commencé avec 'A'. Cela voulait-il dire que le bonheur ne durerait jamais ?
Alison poussa la porte qui lui faisait face et ouvrit instinctivement le placard sous la vasque.
Te voilà
"J'ai trouvé du désinfectant" annonça Alison à l'autre bout, fière de se sentir utile, même de manière infime.
Et l'adolescente fit demi-tour en direction de l'entrée. Lorsque celle-ci pénétra de nouveau dans la cuisine, elle trouva Emily dans l'exacte position où elle l'avait laissé. La précision en était quasi effrayante, ses membres ne semblaient pas avoir bougé d'un pouce. Un peu comme si le temps s'était arrêté. D'une certaine manière, quelque chose dans l'expression bouleversée d'Emily lui intima la conviction qu'elle était proche de la vérité.
Alison remonta prudemment la manche de la chemise et nettoya en douceur la plaie jusqu'à ce que les gouttes de sangs accumulées, disparaissent.
La blonde posa un pansement propre sa peau et la brune sursauta. Elle baissa les yeux.
J'ai beau savoir que ce n'ai encore que le fruit de mon imagination, que mes rêves prennent le dessus, c'est pourtant si réel…
Alison s'approcha et, l'espace d'un instant, son parfum se fraya un chemin jusqu'à ses narines. La même odeur que sur le T-shirt qu'elle gardait d'elle. Emily en était ivre.
Je vais bientôt me réveiller.
Une brise fit frissonner la nageuse et Alison posa sa veste contre ses épaules, d'un geste protecteur.
Tout ça est de ma faute, pensa la blonde rongé par la culpabilité.
Jamais elle n'aurait revenir à Rosewood. Tout le monde la croyait morte depuis des années, et c'était mieux ainsi. Mais cela faisait pratiquement un mois que la jeune n'avait pas eu de nouvelle de 'A'. Après trois ans de cavale et de solitude, Alison avait cru possible que son maître-chanteur ait abandonné. Quel stupide espoir! Comment avait-elle pu s'imaginer une seule seconde que 'A' abandonnerait la partie si facilement et la laisserait reprendre sa vie d'avant ? Au lieu de ça, il l'avait attaqué par surprise alors qu'elle rentrait chez elle en secret. Emily, qui avait perçu de l'agitation, était venue la secourir sans savoir qu'elle ferait une découverte bouleversante. Elle n'était pas morte. La fille qu'elle avait pleurée pendant des années n'était pas morte. Alison sentit son cœur se serrer à l'idée d'avoir fait souffrir son amie. Si cela avait été possible, la blonde serait restée à ses côtés pour toujours. Il n'y a rien qu'elle n'avait désiré plus au monde. Mais c'était impossible. Pas si 'A' Emily devait être la être la cible de 'A' à cause souhaits égoïstes. Pourtant, Alison nota avec regret qu'elle avait failli à sa mission. Son amie était blessée, en dépit de ses efforts pour la protéger. L'enfant des Dilaurentis remonta la manche de la chemise.
Je vais me réveiller, c'est certain, pensa Emily.
Alison l'interrogeait des yeux, comme si elle cherchait désespérément à lire ses pensées.
Tout ce que tu vois n'est pas réel. Évite d'y croire ou tu vas souffrir.
La blonde posa une main sur la sienne. Son cœur commit un raté.
Je la sens. Je sens sa main comme j'ai senti m'on cœur s'arrêter. Comment s'est possible. Est-ce que je deviens dingue ?
Pouvait-elle avoir perdu l'esprit sans s'en rendre compte ? L'idée l'effraya à tel point qu'elle recula brutalement.
"Hey, tout va bien Em ?" Demanda la blonde en constant que le visage d'Emily était devenu soudainement pâle.
"Alors c'est vrai ?"
C'était les premiers mots qu'Emily avait pu prononcer. Alison fronça les sourcils, confuse.
"Tu me manque tellement que j'en suis devenue folle, c'est ça ?" murmura Emily d'une voix tremblante, toujours secouée.
Alison sourit un peu. Emily était tellement adorable perdue ainsi. Son sourire s'assombrit néanmoins lorsqu'elle comprit que la brune pensait sincèrement ses mots.
"Je sais que c'est difficile d'y croire après trois ans absence, mais… je suis là. C'est bien moi, Emily.
Elle secoua la tête, refusant d'y croire.
"Non, ça ne peut pas être toi" répliqua la nageuse en refoulant un sanglot.
"Pourtant il n'y a rien de plus vrai. Je suis de retour." Lui assura Alison, émue elle-aussi.
"Je vais me réveiller. Je vais me réveiller dans quelques secondes et me retrouver dans mon lit. Et…"
"Je t'en supplie, regarde-moi Emily." Supplia Alison en l'obligeant à se concentrer sur son visage. "Ce que tu as devant les yeux est réel. Ce n'est pas encore un tours de ton imagination, je t'en fais la promesse"
"C'est impossible" affirma la première d'un ton ferme, les larmes coulant davantage contre sa joue.
"Pourquoi" souffla simplement la blonde, déchirée de l'intérieur en voyant à quel point cette guerre du déni auquel Emily se livrait, était en train de la détruire.
"Parce que cette fille… cette fille…"
Alison pleura silencieusement à son tour. Elle l'aimait tellement. C'était dur de la regarder souffrir.
"… est morte il y a des années." Conclut la nageuse et ses mots se brisèrent sur la fin.
Il existe un moment, juste après la tempête, ou le silence retombe. Vous tournez la tête et la seule que vous êtes capable de faire, c'est constater les dégâts.
Aucun son ne peut franchir vos lèvres.
Tout ce vous preniez pour acquis n'est plus que ruine et déjà, il vous faut tout reconstruire.
Alors, doucement, Alison a comblée l'espace qui la séparait d'Emily puis déposa un baiser tendre sur ses lèvres. Ce baiser-là était infiniment sincère et aussi réconfortant que la chaleur d'un chocolat en plein hivers.
Alison se recula.
"Est-ce que ça sonne faux ? penses-tu réellement avoir inventé ce sentiment ?"
Merci à vous d'avoir pris le temps de lire. Qu'avez-vous pensez de ce one-shot ? Si vous avez le temps de me laisser un avis entre une part de gâteau et le passage du père noël, je serais plus que contente de les lire ! Sachez également que si l'histoire emballe pas mal de gens, y'a possibilité que je fasse une suite dans quelques temps. En attendant, Joyeux noël à tous :)
