Titre : Mission : G-Boys en Mordor
Auteur : Lady Balkys Source : Gundam Wing et Le Seigneur des Anneaux
Genre : Romance, fantasy, gros délire youp-la-boum...
Couples : 1+2; 3+4, 5+... Nan, vous verrez bien!
Disclaimer : Absolument personne n'est à moi dans cette histoire... Les G-Boys appartiennent à plein de gens au Japon, les autres à feu-Tolkien paix à son âme...
Note: L'abus de Mac Do est très dangereux pour les neuronnes... Ou voilà ce qui arrive quand deux cinglées de base vont voir la version longue de la Communauté de l'Anneau et finissent devant un hamburger après...! La co-maternité de cette hérésie notoire revient à Isilween Dae zut je crois qu'elle a un autre pseudo ici... '''' Désolée chère amie!
Détail technique: "blablabla" : dialogues en "français", "blablabla": dialogues en langues autres...
Mission : G-Boys en Mordor
Le repoussant petit gobelin trotta vivement jusqu'au trône noir de son maître, la grand sorcier Saroumane, et lui dit en s'inclinant servilement :
« Tout est prêt, ô mon maître…
-Parfait ! »
Saroumane se leva en se frottant les mains, satisfait.
« Nous allons unir la Mort à notre Seigneur ! » ricana-t-il.
Duo tomba à genoux sur le sol, à bout de souffle, et laissa son sac venir devant lui par dessous son bras, pour se mettre à la fouiller ardemment, pendant que Trowa et Quatre barricadaient la porte avec tout ce qu'ils trouvaient, et que Wufei et Heero faisaient rapidement le tour de la pièce pour s'assurer qu'aucun Ozzie ne s'y trouvait. Ceci fait, les deux Asiatiques revinrent vers l'Américain.
Ce dernier avait étalé sur le sol le plan de la base où ils se trouvaient, piégés comme des rats. Duo tentait de se rappeler tous les détours qu'ils avaient faits pour semer leurs poursuivants. Son doigt anxieux courait sur la feuille.
Wufei et Heero s'accroupirent près de lui, leurs fusils-mitrailleurs à la main. Trowa mit un chargeur neuf dans le sien, en regardant Quatre, qui, oreille collée à la paroi, près de la porte, écoutait si des ennemis arrivaient.
« Alors ? demanda impatiemment Wufei.
-Je sais pas… » avoua Duo, épuisé.
Il se gratta la tête, et reprit, pitoyable, en la secouant, faisant onduler sa natte :
« On a fait trop de détours. Je ne sais pas où on est. »
Wufei s'empara du plan, furieux. Il se mit à marmonner des injures en chinois. Duo poussa un gros soupir, abattu. Lui, capable de se retrouver n'importe où, ne pouvait rien faire… Il se sentait troublé. Il sentit la main d'Heero sur son épaule, et lui fit un petit sourire. Heero lui sourit avec les yeux, Duo comprit.
« C'est pas grave. » lui disait son compagnon.
Duo sourit un peu plus, mais son esprit s'embrouillait bizarrement.
A l'entrée, Quatre sursauta et, abandonnant son écoute, il se tourna vivement vers l'Américain :
« Duo ! » cria-t-il, juste comme ce dernier s'écroulait sur Wufei, secoué de convulsions.
Surpris, le Chinois le rattrapa comme il put, Heero eut presque un sursaut, et, inquiet, saisit à deux mains celle tremblante que levait Duo.
Quatre manqua de tous les écraser en arrivant, et saisit brusquement Duo par les épaules pour le secouer :
« Non, Duo, non ! Te laisse pas faire ! Résiste ! Duo ! »
Trowa avait suivit sans comprendre, et s'accroupit près d'Heero, qui lui jeta un œil cette fois vraiment inquiet. Duo avait fermé les yeux, au bord de l'inconscience, et gémissait dans une langue qu'aucun d'entre eux ne connaissait.
« Duo ! Bats-toi ! » criait toujours Quatre.
Trowa passa un bras rassurant autour des épaules du frêle Japonais :
« Ca va aller… »
Heero resserra son étreinte autour de la main de son ami, et opina. Méthode Quoué.
« NON ! » hurla Quatre, lorsqu'un halo de lumière sortit du sol pour les englober tous les cinq.
Lorsque, quelques minutes plus tard, les Ozzies parvinrent à défoncer la porte, ils avaient disparu. Ne restait sur le sol que le fusil de Duo.
Saroumane fut un peu surpris, lorsque son invocation se matérialisa dans le grand cercle de bougies noires. Il avait appelé la Mort, et il se retrouvait avec cinq adolescents, un inconscient, et quatre autres debout dos à dos en deux secondes, encadrant leur ami couché au sol, et tenant de drôles d'objets métalliques pointés devant eux. Ainsi, la Mort s'était incarnée… C'était plus qu'il ne souhaitait, mais que faire des quatre autres ?... Rien à part les tuer, décida le vieux sorcier.
Saroumane appela les Uruk-Haï qui gardaient les trois entrées de la salle. Ils furent une vingtaine à faire irruption. Le sorcier ricana.
Heero regarda les grandes créatures vertes et menaçantes s'approcher d'eux. Wufei résuma assez bien leur état d'esprit à tous quatre :
« Quelqu'un peut m'expliquer ce qui se passe ?... »
Quatre tremblait, ce qui ne l'empêcha pas d'armer fermement son arme :
« Il n'y a que du mal ici… Ils en veulent à Duo !... Il faut qu'on foute le camp !
-Ok, couvrez-moi… ! » dit Heero.
Il s'accroupit près de Duo toujours inconscient, comme les trois autres se resserraient autour d'eux deux. Heero passa la bandouillère de son fusil son épaule pour avoir ses deux mains libres, et secoua son ami :
« Duo !... »
Rien.
Il posa un doigt anxieux sur sa carotide. Le cœur battait.
Alors Saroumane prononça une formule en tendant le bras, et le corps mou décolla du sol. Heero suivit le mouvement, et, comprenant, le saisit à deux mains par un bras.
« Non ! »
Mais le corps tirait, attiré vers Saroumane comme un clou par un aimant. Trowa dit :
« On se casse… Vite… Ils sont moins nombreux de ton côté, Wufei… Abattez-les, toi et Quatre, et on s'arrache, on vous couvre… Heero ? »
Le Japonais essayait désespérément de retenir Duo.
Saroumane, énervé, cria quelque chose et le bras de Duo fut brutalement arraché à Heero, qui jura, et se serrait précipité si les monstres ne lui avaient pas barré la route. Il braqua son fusil vers eux.
Duo se re-posa doucement au sol, devant Saroumane, toujours inconscient. Trowa cria :
« Heero ! 'Faut qu'on se barre, vite !... »
Heero lui jeta un œil déconcerté. Le voyant, Trowa décida de prendre les choses en main :
« Wufei, Quatre, FEU ! »
Wufei et Quatre obéirent comme un seul homme, tirant sur les Uruk-Haï qui bloquaient la porte face à eux. Trowa, lui, lâcha une rafale en demi cercle, un peu au hasard, et cria à Heero :
« On reviendra, Heero !... Mais là 'faut qu'on se casse ! Vite ! »
Heero obéit. Pas le choix. Il ramassa le sac de Duo au sol, puis vint en renfort à Trowa.
Abasourdis par ces armes inconnues, les monstres verts avaient reculé, sans toutefois fuir. Furieux que ses chers Uruk-Haï aient été pris au dépourvu, Saroumane hurla :
« TUEZ-LES ! »
Aussitôt, les monstres se précipitèrent sur les garçons. Enfin, essayèrent. Les quatre fusils mitrailleurs eurent vite fait de les faire changer d'avis. Et les adolescents de parvenir à sortir. Ils suivirent Quatre qui ouvrait la voix, et semblait bizarrement savoir où il allait. Ils se retrouvèrent rapidement dehors, au pied d'une immense tour noire. Ils regardèrent tout autour d'eux, aussi stupéfaits que les divers gobelins, Uruk-Haï et orcs qui les regardaient.
Ils étaient au centre d'un immense espace déboisé, où de grandes fosses creusées dans le sol fumaient.
« Bon sang mais où on est… » murmura Heero.
Ils n'eurent pas le temps de plus s'interroger. Les Uruk-Haï à leur poursuite jaillirent dans leur dos, et Trowa se tourna, vif comme le parfait mercenaire qu'il était, et se mit à leur tirer dessus, rapidement imité par Heero, comme Wufei et Quatre, en joue, cherchaient désespérément des yeux où fuir, car si les gobelins s'étaient enfuis, terrifiés, d'autres Uruk-Haï s'approchaient, menaçants.
« Là-bas, des chevaux ! cria Wufei.
-Vu ! » répondit Quatre.
Le petit blond sortit une grenade de sa poche, et la jeta sur les créatures. Pendant qu'il en jetait d'autres, ses amis et lui profitèrent de l'effet de surprise pour courir aux chevaux. Ceux-ci étaient miraculeusement équipés, de grands chevaux noirs, qui mirent beaucoup de mauvaise volonté à les laisser grimper sur leurs dos. Les adolescents parvinrent à les enfourcher cependant. Quatre cria :
« Vite, vers les bois, là-bas ! »
Après que Trowa ait encore lancé quelques grenades sur les créatures qui s'approchaient en nombre, ils déguerpirent au galop, suivant le petit blond qui ouvrait toujours la voie. Profitant de la surprise des autres créatures qui ne les connaissaient pas, et ne comprirent que trop tard qu'elles devaient les poursuivre, et poussant les grands chevaux au maximum de leur vitesse, les quatre jeunes gens furent vite dans les bois, où ils continuèrent en ralentissant au minimum l'allure. Ils ne s'arrêtèrent que lorsqu'ils ressortirent, de l'autre côté des arbres, un long moment après. Devant eux, des collines vertes, d'immenses prés. Ils se regardèrent, et le paysage autour d'eux.
« On les a semés, dit Quatre. Je ne les sens plus. »
Silence.
« Qu'est-ce qui c'est passé ? s'exclama Wufei. Où on est ? »
Silence.
Ils ne comprenaient rien. Ils étaient perdus au milieu d'une base d'Oz, et ils se retrouvaient dans une grande tour noire, au milieu de rien, avec des monstres verts et un vieux barbu qui leur avait pris Duo. Un univers très peu évolué au niveau armement… Heero s'écria :
« On ne peut pas laisser Duo là-bas ! »
Les trois autres le regardèrent, comprenant sans mal. Il y avait à peine quelques semaines qu'Heero était parvenu à devenir humain, à accepter ses sentiments envers Duo, et de partager son amour et sa vie.
« Oui, Heero, ne t'inquiète pas, lui dit doucement Quatre. On va s'organiser et on va aller le chercher. Mais pour le moment, il faut qu'on se repose un peu, et qu'on regarde ce qu'il nous reste comme munitions… Ne t'en fais pas, ce type, quel qu'il soit, ne voulait pas de mal à Duo. Je le sens, il ne souffre pas. »
Une bolinette rassuré, Heero soupira et opina.
« En attendant, dit Trowa, il vaut mieux nous éloigner encore… Ils se sont sûrement lancés à notre poursuite. »
Wufei approuva :
« Oui, continuons au sud… Ca nous évitera de nous perdre… On s'arrêtera à la tombée de la nuit, on avisera là… »
Ils opinèrent. D'après le soleil, la nuit n'était pas très loin.
Lorsqu'elle tomba, ils s'étaient installés dans un bosquet. Les quatre chevaux, attachés à un arbre, piaffaient. Heero et Trowa, se souvenant de ce qu'il fallait faire dans de semblables situations, organisèrent le camp.
Ils creusèrent un trou dans le sol pour pouvoir faire du feu sans être vus, et firent l'inventaire de tout ce qu'ils avaient. Ils vidèrent donc les cinq sacs et chacun énuméra le contenu du sien, et pour Heero celui du bagage de Duo en plus.
Pour ce qui était de l'armement, ils avaient largement de quoi faire : chargeurs, grenades, quelques bombes fumigènes, les couteaux de Duo, le sabre de Wufei, le revolver d'Heero… L'infiltration de la base d'Oz étant une mission très longue, Quatre avait également glissé dans chacun de leur sac une gourde, des barres de céréales, et une bonne quantité de pilules nutritives. Sa légendaire prévoyance allait les sauver d'une nuit de faim. Pour le reste, ils n'avaient ni couvertures, ni tentes.
Heero secoua un peu le feu.
« Bon, dit-il. Je crois que pour le moment, il faut nous reposer. Je fais le premier quart.
-J'espère que la nuit nous portera conseil… » soupira Quatre.
Il frissonna. Trowa enleva son pull et le lui mit sur les épaules d'autorité, sans un mot. Quatre lui sourit, tout rose. Wufei s'allongea sur le sol, la tête callée sur son sac, et soupira. Il regarda le ciel.
« Je ne connais pas ces étoiles, dit-il. Je ne suis même pas sûr que nous soyons sur Terre… Dans notre monde.
-La situation dépasse l'entendement. » approuva Trowa.
Un « oui » étouffé sortit du pull que Quatre enfilait. Trowa eut un sourire en voyant comme son petit blond nageait dedans. Ce dernier reprit :
« Cette terre est tourmentée… Je le sens… Un Mal très puissant est en pleine effervescence, ici… Mais c'est irrationnel, surnaturel… Ce sont des esprits qui s'affrontent… Je sens des puissances en lutte… Et je n'y comprends rien ! »
Trowa passa un bras protecteur autour des épaules de Quatre qui rosit à nouveau, en callant sa tête dans son cou.
Heero eut un petit pincement au coeur en les voyant. Trowa le sentit et adressa à son ami japonais un discret sourire de compassion. Heero hocha imperceptiblement la tête en remerciement. Ces deux-là n'avaient jamais réellement eu besoin de mots pour se comprendre. Et Trowa, après les mois d'interrogation qu'il avait passés, à se demander si oui ou non il aimait Quatre, s'il était aimé de lui, s'il le méritait, si la guerre le leur permettrait etc., …, ne comprenait que trop ce que ressentait Heero en cet instant, privé de Duo et devant supporter l'image de ses deux amis heureux d'être ensemble.
Un peu plus tard, Trowa et Quatre, blottis l'un contre l'autre, et Wufei, en boule sur le sol, dormaient. Assis contre un arbre, son revolver à la main, Heero veillait, tous les sens en alerte. Les bruits de la forêt, autour de lui, lui paraissaient étranges, sans être réellement inquiétants. Les chants des oiseaux nocturnes lui étaient déjà très peu familiers (il n'y en avait évidemment pas sur L1), mais d'autres bruits lui étaient carrément inconnus. Des espèces de longues plaintes, venant de partout et de nulle part, pas animales, pas humaines… Plus tristes qu'autre chose. Heero soupira, et laissa son esprit vagabonder un peu. Il revint évidemment vite à Duo. Où es-tu, baka ? Qu'est-ce que tu fais, en ce moment ?... Est-ce qu'au moins tu vas bien ?...
Fichu baka natté.
Tu me manques.
Je n'aurais sûrement que l'envie de t'étrangler si tu étais là, mais tu me manques.
Soudain, sans bouger d'un millimètre, Heero se figea et dressa l'oreille. Il avait entendu un cliquetis métallique, bruit assurément pas naturel. Il se concentra, sa main se resserrant sur la crosse de son revolver. Les chevaux, calmés depuis un moment, remuèrent un peu. Dans la pénombre, Heero vit Trowa ouvrir les yeux et les tourner vers lui sans bouger la tête. Heero lui fit un signe de tête plus que discret, et le bras de son ami alla lentement se poser sur son fusil-mitrailleur, posé tout près de lui. Wufei et Quatre n'avaient pas bronché.
Heero écoutait toujours. Malgré leur discrétion, ceux qui approchaient ne pouvaient rien contre son ouie exercée. Il dénombra au moins une dizaine d'individus, tous des hommes, tous armés. Le feu n'était plus que braise. Les hommes approchaient. Heero respirait profondément. Puis, des murmures, dans une langue inconnue. Puis, les bruits lui indiquèrent que le gros de la troupe partait, alors que deux ou trois restaient.
Silence.
Trowa se leva un peu plus tard, pour prendre son tour de garde. Quatre dormait si profondément qu'il ne broncha pas lorsque son compagnon se redressa lentement. Trowa prit son fusil-mitrailleur et vint vers Heero. Il s'accroupit près de lui et chuchota :
« Qu'est-ce qu'on fait ?... On les tue et on se casse ?... »
Heero y avait pensé, bien sûr. Il répondit :
« Il vaut mieux pas… Les autres ne sont peut-être pas loin, et on ferait trop de bruits en partant. Ils n'ont pas l'air agressifs… Attendons.
-Ok. »
Trowa opina du chef, puis reprit :
« Vas dormir un peu, je prends la garde.
-D'accord, merci.
-De rien, repose-toi. »
Heero alla s'allonger et s'endormit avec facilité. Il contrôlait parfaitement son organisme pour ça.
Il se réveilla frais et dispo au petit matin. Trowa ravivait le feu, et Wufei montait la garde, faisant le tour de leur petite clairière. Quatre, roulé en boule comme un chaton, dormait encore. Trowa dit, voyant Heero s'étirer et se lever :
« Ils sont toujours là. Et ce sont bien des humains... Je les ai vus en allant chercher du bois. »
Heero opina et se gratta la tête.
« Espérons qu'ils ne nous veuillent pas de mal… »
Wufei s'approcha de ses deux compagnons :
« Il faut qu'on mette un plan au point pour récupérer Duo. » dit-il.
Trowa et Heero opinèrent. La situation était invraisemblable, et bizarrement, la vraie question, comment rentrer chez eux, ils ne voulaient pas se la poser. Ca les taraudait tous, mais ils préféraient se concentrer sur un but plus simple et à peu près réalisable : délivrer Duo.
Trowa alla aux sacs, et en sortit des barres de céréales et une gourde. Il jeta deux barres à Heero et Wufei, qui les attrapèrent au vol et le remercièrent d'un signe de tête, et dit :
« Il faut trouver une source. L'eau va vite nous manquer, et aux chevaux aussi…
-Hn. »
C'était vrai, il fallait s'occuper de ces grands chevaux noirs aussi. Trowa revint vers ses deux compagnons, et reprit :
« Il doit y avoir beaucoup d'eau, ici, les plantes sont toutes très vertes. »
Ces intéressantes analyses arboricoles furent interrompues par du bruit et Wufei se tourna vivement vers lui. Trowa et Heero se précipitèrent vers leurs armes, et tous trois formèrent un petit cercle autour de Quatre, qui n'avait pas bougé, bizarrement TRES profondément endormi, et c'est tout ce qu'ils eurent le temps de faire avant d'être encerclés par une vingtaine d'hommes qui avaient tous des arcs braqués sur eux.
« Je le sens mal… » murmura Wufei.
Un des hommes s'avança vers eux, et leur demanda d'un ton fort peu aimable quelque chose, dans une langue qu'ils ne comprirent pas.
Heero jura :
« K'so… !
-Là, on est dans la merde… » dit Trowa.
L'homme répéta sa question, toujours aussi peu aimable. Wufei prit le parti de répondre :
« On comprend pas, désolés. »
Son ton n'était pas particulièrement agressif, mais la nervosité de ceux qui les entouraient était quasi-palpable.
C'est alors que Quatre se réveilla. Son bâillement fit sursauter ses trois amis, qui le regardèrent se lever, nageant toujours dans le pull de Trowa, tout sourire.
« Ne craignez rien, dit-il à ses amis, je m'en occupe.
-Quatre …?... » balbutia Trowa.
Le petit blond lui sourit et s'avança vers l'homme, mains levées à la hauteur de sa poitrine en signe universelle de paix et de confiance. L'homme le regardait avec suspicion. Quatre se mit alors à parler dans sa langue, à la stupéfaction de ses trois amis :
« Seigneur, nous ne sommes pas vos ennemis. N'ayez rien à craindre de nous. »
La surprise passée, l'homme reprit, un peu plus aimable :
« Qui êtes-vous ?
-Des amis de votre allié, Gandalf le Blanc, répondit sans hésitation Quatre, se souvenant du vieil homme qui lui avait parlé dans ses rêves.Nous venons de très loin, et un de nos amis s'est fait faire prisonnier lors de notre passage en Isengard… Nous souhaiterions votre aide… Pouvez-vous nous conduire à Gandalf ?... »
Bien que méfiant, l'homme opina. Quatre lui sourit et le remercia, avant de se tourner vers ses amis :
« Baissez vos fusils, les gars, c'est bon.
-Tu parles leur langue ? demanda Heero, stupéfait.
-Oui, euh… Je vais vous expliquer en chemin… Venez, il faut les suivre… Ce ne sont pas nos ennemis. »
Bien que les arcs se soient abaissés, les trois garçons restaient inquiets.
Quatre alla ramasser les sacs, et les leur apporta :
« J'ai eu une visite en rêve, cette nuit… Un vieil homme qui m'a tout expliqué… Ils vont nous conduire à lui, il pourra nous aider. »
Heero opina, plus à une invraisemblance près, et déclara :
« Ok, on te fait confiance. »
Il passa la bandouillère de son fusil à ses épaules et prit son sac. Wufei et Trowa firent de même, et ils allèrent détacher les chevaux, qu'ils tirent par la bride, malgré leur mauvaise volonté, jusqu'en dehors du bosquet. Là attendait un soldat tenant la monture du chef de la troupe, qui l'enfourcha. Les quatre adolescents firent de même. La troupe les encercla et ils se mirent en route.
« Ils se méfient, dit Wufei.
-Oui, répondit Quatre.
-Pas autant que moi, fit Heero.
-Tu fais bien, tant que nous n'avons pas rencontré Gandalf, opina Quatre.
-Gandalf ? » s'enquit Trowa.
Quatre lui sourit :
« Le vieil homme de mon rêve.
-Que t'a-t-il expliqué, au juste ? demanda le Français.
-Nous sommes dans un pays en guerre… commença Quatre.
-Ca, ça nous change pas, rigola presque Wufei.
-… Il y a deux camps. Celui de Gandalf, qui risque d'être le nôtre, et celui du type qui a gardé Duo… Gandalf se bat pour les hommes, et l'autre, Saroumane, je crois, est au service d'un dénommé Sauron, qui veut massacrer les hommes, et prendre le pouvoir absolu…
-La routine, quoi… » soupira Trowa.
Heero hocha la tête. Rien de très original, effectivement.
« Et qu'est-ce qu'on vient faire là, nous ? demanda Wufei, résumant la pensée générale.
-C'est ça qu'il ne comprend pas. Et c'est pour ça qu'il voulait nous voir. Tout ce qu'il sait, c'est que Saroumane a invoqué hier un esprit très vieux et très puissant… Et euh… continua-t-il timidement, face aux mines estomaqués de ses amis, il pense que cet esprit, c'est Duo… !
-QUOI ! s'exclamèrent ensemble Wufei, Heero et Trowa.
-Enfin, euh… Il nous en dira plus tout à l'heure… »
Quatre était très gêné. Il savait que, malgré tout ce qu'ils venaient de vivre, et qui était loin d'être rationnel, c'était l'idée que Duo puisse être l'incarnation d'un vieil esprit puissant qui paraîtrait la plus folle de toutes.
Mais le sursaut de surprise qu'eut Heero, apercevant le premier l'immense campement militaire qui s'étalait soudain sous leurs yeux, précédemment caché par le relief, fit se détourner leur attention de Quatre. Trowa haussa les sourcils, signe d'un immense étonnement chez lui. Wufei fit les yeux ronds, et Quatre s'écria :
« Wa-ouh ! »
Et il sourit.
Ils descendirent de la butte, suivant docilement leurs guides, qui les encadrèrent farouchement, dans le camp même, jusqu'à une grande tente approximativement centrale. Les troupes semblaient de diverses nationalités et les armements bien de type médiéval. On regardait les jeunes gens avec une méfiance teintée de curiosité.
Le « capitaine » descendit de son cheval et se fit introduire dans la tente. Les quatre jeunes gens ne bougèrent pas, sur leurs gardes, et Heero dit :
« Préparez-vous à filer, on sait jamais.
-On est prêts, confirma Trowa.
-Il n'y en aura pas besoin, leur sourit Quatre. Ah, le voilà ! »
Leur guide revenait avec un vieil homme dont les yeux brillaient de malice, aux longs cheveux et barbe blanche, tout de blanc vêtu, et appuyé sur un long bâton qui évoqua de l'ivoire à nos jeunes terriens. Il leur sourit, et Quatre sauta joyeusement de son cheval pour aller à sa rencontre :
« Gandalf !
-Bonjour, jeune Quatre. Quel plaisir de vous voir … Vous êtes aussi avenant dans la vie qu'en rêve, on dirait.
-Je suis très heureux de vous rencontrer.
-Vos amis n'ont pas l'air de pouvoir en dire autant…
-Oh, ils sont méfiants… Ce sont de vrais soldats… Je vais vous les présenter.Vous pouvez venir, que je vous présente ? » reprit-il pour ses trois compagnons.
Ils descendirent à terre, Heero le premier, suivi de ses deux amis, et ils s'approchèrent.
« Je vous présente Gandalf le Blanc…
-Sponsorisé par Bonux ?...
-Wufei ! soupirèrent ensemble Heero et Trowa.
-Désolé !
-Gandalf,continua Quatre sans sourciller, je vous présente mes amis Heero Yuy, Trowa Barton et Wufei Chang.
-Soyez les bienvenus, tous les quatre. J'ignore quelle magie vous a conduits ici, mais soyez les bienvenus ! »
Quatre traduisit. Heero hocha la tête en signe de salut, Wufei inclina le buste, et Trowa, bras croisés, eut un sourire presque visible.
Deux hommes sortirent de la tente et vinrent vers eux. Le plus jeune, la quarantaine à vue d'œil, brun et bien fait de sa personne, le second, plus vieux, blond plus trapu, plus las aussi, regardèrent les nouveaux venus, le premier avec une aimable curiosité, l'autre avec scepticisme devant leur allure.
« Gandalf ? s'enquit le plus jeune. Voilà donc ceux que vous attendiez ?
-Oui, Aragorn, je pense qu'ils peuvent beaucoup pour nous. »
Quatre eut un sourire gêné.
« J'espère que nous ne vous décevrons pas…
-Il n'y a pas de raison à ça, si Gandalf le dit, jeune homme, répondit avec un sourire gentil celui que Gandalf avait appelé Aragorn.
-D'où venez-vous ? s'enquit l'autre homme. Vous ne m'évoquez rien de ce que je connais…
-Ils viennent pour ainsi dire d'un autre monde, Theodem, répondit Gandalf, au grand soulagement de Quatre. Jeunes gens, voici Aragorn, roi du Gondor, et Theodem, roi du Rohan.
-Enchanté. » leur sourit Quatre.
Il se présenta et représenta ses amis, et traduisit à ces derniers ce qui c'était dit.
Heero observait les deux rois avec sérieux. A priori, leur armement les désignait comme des guerriers valables. Le Japonais déclara :
« Quatre, peux-tu me traduire ?
-Bien sûr, Heero !
-Alors, dis-leur que je suis très honoré de faire leur connaissance, et que mon aide leur est toute acquise, s'ils peuvent nous aider à sauver Duo.
-Pareil. » dit Wufei.
Et Trowa opina.
Quatre traduisit et Gandalf opina vivement :
« Votre ami, retenu en Isengard, oui, oui, c'est une priorité !... Il faut que nous en parlions. Venez, rentrons. Nous serons plus à l'aise à l'intérieur.»
Les quatre garçons suivirent Gandalf et les deux rois dans la tente. Autour d'une carte posée sur une table, un petit homme trapu et barbu et un fin jeune homme blond et racé discutaient plutôt vivement, sous les yeux las de deux tous petits hommes assis sur une banquette, non loin d'eux. Les voyant, Aragorn rigola. Gandalf soupira, avec un sourire amusé, et dit à Quatre :
« Voici le Nain Gimli, et Légolas, l'Elfe… Ils passent leur temps à se chipoter, mais c'est pour le principe… Et je vous présente aussi Merry et Pippin, deux Hobbits, des « Semis Hommes »…
-Ah, enchanté… »
Ils s'installèrent et entreprirent de s'expliquer.
A suivre...
Les G-Boyx: ...
Lady Balkys: Voilà! La suite dès que je sais comment poster en chapitre!... Ca va pas, les garçons? Vous êtes très pâles...
Duo : Allez on se motive, les mecs, on a connu bien pire que ça!
Quatre: C'est vrai!... Cet univers est plutot sympa après tout... Et puis, ça va nous faire des vacances!
Trowa: ...
Heero: Vu comme ça... C'est vrai qu'on ne nous a pas épargné grand chose... Je préfère ça à me retrouver à coucher avec Zechs...
Duo: Tu veux vraiment qu'on fasse le compte de nos amants de fics? Tu t'es même fait Harry Potter!
Heero (frémit): Ah merde je l'avais oublié celle-là!...
Wufei: Il n'a jamais eu autant d'amants que toi, Duo!
Duo: M'en parle pas!... Je crois que tous les persos de notre histoire sont passés dans mon lit, à part Noin et Dorothy et encore!... J'ai même fini avec Réléna plusieurs fois!... Et dans les cross-over je t'en parle même pas!...
Quatre: Dur, dur, d'être le chouchou des fans...
Duo (tout blanc): Euh, je vais pas finir avec Saroumane là quand même!
Lady Balkys: Mais non! Y a des limites au hérésie, relis la note "couples" en haut de la page!
Duo (va lire): "1+2"... Ah ouf!... Et qu'est-ce qui va m'arriver?
Lady Balkys: Tu verras bien!
