Bonjour/Bonsoir
Les persos et HP ne m'appartiennent pas.
Merci de laisser des reviews (ouioui c'est un ordre) et bonne lecture.
A table !
Par les couilles de Merlin !
La respiration de Harry se bloqua dans sa gorge en découvrant la vision qui s'offrait à lui. Peut-être qu'il aurait dû frapper avant d'entrer, peut-être qu'il aurait dû faire plus attention au bruit de l'eau qui coule, peut-être que... Toujours est-il qu'il était pétrifié devant le petit ami de son amie, Ginny. Nu.
Par les saintes couilles de Merlin, pensa à nouveau Harry.
Ce con avait vraiment un corps parfait, et il ne semblait pas le moins du monde dérangé par le fait que Harry le matât ouvertement. La peau pâle, semblait presque transparente, les tétons roses étant la seule touche de couleur... Non, en fait, il y avait aussi la toison bouclée plus bas... Harry releva précipitamment les yeux pour croiser ceux, moqueurs, de Draco.
« Tu comptes me mater encore longtemps, Potter ? »
Ce dernier essaya de balbutier quelques excuses puis referma la porte sans avoir prononcé une seule phrase correcte. Par les couilles de Merlin, il venait de voir Draco Malfoy nu ! Adossé contre la porte, Harry reprenait ses esprits. Il fallait absolument qu'il parle à Malfoy de cet incident et qu'ils passent cela sous silence, c'était trop gênant
Depuis la fin de la guerre, Ginny l'avait plaqué pour son rival , Harry avait été surpris de ne pas avoir été plus triste, mais en fait il était plutôt jaloux : Malfoy n'était plus son entière propriété, il devait le partager avec Ginny et depuis que le blond arrogant sortait avec elle, leurs tensions n'avaient plus lieu d'être, elle s'étaient apaisées, et même Ron semblait bien aimer leur ancien ennemi. C'était assez cocasse. La rousse avait invité le Golden Trio et bien sûr, son petit ami, Draco Malfoy, au Terrier pour fêter leur un an de relation.
Harry voulait juste se laver avant d'aller se coucher et voilà qu'il était tombé sur Malfoy ! La poisse ! Puis il repensa au corps laiteux du Serpentard, à son corps fin et fragile, aux quelques cicatrices sur ses bras, à son torse à peine musclé, à la ligne de poil qui partait de son nombril, au duvet blond au niveau de... Stop !
Le brun fit quelques pas dans le couloir, se forçant à penser à tout sauf au corps de Malfoy. Tiens ! à Hagrid en tenue de bain par exemple. Harry grimaça en imaginant la vision cauchemardesque. Juste à ce moment-là, Malfoy sortit de la salle de bain, les cheveux encore humide, la serviette passée autour du cou et un pantalon qui ne semblait tenir que par la grâce de Saint Merlin. Harry ne préféra pas s'attarder sur le torse dégagé de son ancien ennemi.
« Toujours là, Potter ? ricana Malfoy, un sourire narquois aux lèvres.
- Euh, je... Non, c'est pour... Enfin faut qu'on parle.
- Et de quoi ? »
Harry rougit, il avait envie de se donner des claques... et de donner des claques à Malfoy pour lui faire perdre son air moqueur – et pour le punir d'avoir un corps aussi attrayant. Le blond se dirigea vers sa chambre, enfin la chambre de lui et Ginny, Harry le suivit. Il passa négligemment la serviette dans ses cheveux blonds, ignorant superbement ce dernier. C'est quand il commença à déboutonner son jean que le brun sortit de sa léthargie.
« Oh, tu me fais quoi là ?
- Je vais m'habiller Potter, tu restes ? demande le Serpentard, toujours un sourire ironique aux lèvres.
La première pensée de Harry fut « oui, absolument » avant qu'il ne reprenne le contrôle de ses pensées.
« T'es pas le centre du monde, Malfoy. Non, je voulais te dire que l'incident de la salle de bain, on...
- Oui, oui, dit l'intéressé en faisant un geste agacé de la main – la main qui n'était pas occupée à défaire la braguette du jean. On oublie, on zappe, on fait comme si rien ne s'était passé. Tu t'attendais à quoi Potter ? »
Celui-ci sentit un étrange chaleur envahir ses joues, ainsi qu'un pincement au cœur.
« Rien. R-rien du tout.
- Bien. Tu permets que je m'habille maintenant ? »
Sans attendre une réponse, Malfoy réussit à défaire les boutons de son jean ainsi que la braguette et le pantalon glissa sur ses jambes blanches, dévoilant une paire de fesses. L'émoi de Harry se réveilla à nouveau, à son grand désespoir et à la grande honte de ce dernier, et il préféra sortir de la chambre avant d'avoir des pensées indécentes. L'entrevue lui avait laissé un sentiment bizarre.
Et Malfoy faisait vraiment comme si rien ne s'était passé, pourtant depuis l'indicent, Harry avait commencé à faire des rêves bizarres. Des rêves avec lui et le blond imbuvable, qui devenait subitement plus docile une fois que Harry posait ses mains à certains endroits de son corps.
Merlin ! il était en couple avec une fille qu'il considérait comme sa sœur, et puis Harry n'était pas gay. Enfin, il ne pensait pas l'être... c'est assez flou de ce côté. Son début de relation avec Cho avait été d'un échec cuisant et à la fin de la guerre, Ginny l'avait quitté pour Malfoy. Et depuis, c'était le calme plat. Ça l'intéressait pas, et faire du sexe avec quelqu'un encore moins.
Il entendit Ron l'appeler pour aller à table. Les parents Weasley leur avaient laissés la maison pour deux semaines, du coup ils passaient tous leurs journées devant le soleil d'août , les doigts de pieds en éventail devant la piscine qu'ils chauffaient à l'aide de sortilèges. Ron appela une nouvelle fois les habitants du Terrier. Le meilleur ami s'était découvert une passion pour la cuisine à la moldue, cependant il n'était pas très doué et ses plats avaient parfois des goûts douteux. Néanmoins, il y avait eu de l'évolution : ce que cuisinait Ron n'était plus carbonisé, contrairement en début de semaine.
L'estomac de Harry se noua, il n'avait plus faim, en fait il avait peur de le voir (il avait encore fait un rêve bizarre cette nuit). Péniblement, il ramassa les miettes de son courage Gryffondesque et descendit les escaliers, la tête haute. Affichant une assurance feinte, il eut un sourire princier pour les occupants du salon... et puis sa superbe dégringola aussitôt quand il vit Malfoy, assis nonchalamment sur sa chaise, la chemise blanche qui laissait apercevoir la naissance de son torse pâle et les cheveux blonds encore mouillés de la douche qu'il venait de prendre. Des brides d'un rêve que Harry avait fait la nuit dernière lui revinrent en mémoire et se superposèrent aux images du présent. Un Malfoy se tortillant sous des doigts, haletant...
Hagrid en tutu, Hagrid en tutu, Hagrid en tutu, se répéta Harry pour se calmer.
Les cheveux de Ginny goûtaient sur ses épaules, Harry déduit qu'elle avait pris sa douche avec Malfoy et il retient une grimace.
Harry s'assit à sa place habituelle : en bout de table, il avait l'impression de présider le repas, ce qui l'amusait fortement. Malfoy était à sa gauche et il était vraiment incroyablement beau pour ses pauvres yeux. Attendez, Malfoy et beau dans la même phrase ? Misère ! Harry passa sa main dans ses cheveux de jais, essayant par ce biais de remettre mes idées en place et de chasser le blond de mes pensées mais réussit juste à les ébouriffer encore plus.
« T'essaie de te coiffer, Potter ? » lâcha Malfoy dans un rictus amusé.
Mauvaise idée que de se tourner vers l'énergumène. Harry capta un sourire goguenard de Draco. Maudit soit-il, lui et son sourire indécent. Le brun inspira brusquement, s'ordonnant à lui-même d'arrêter de se pâmer et d'ignorer l'ennemi que représentait son beau-frère de cœur. Ennemi ? quoi ? c'était fini leur petite guéguérre.
Je perds le contrôle de mes pensées, je divague. Je te hais Malfoy.
Le repas se passa dans le calme, il y avait juste cette chose contre son genou... Harry ne savait pas si c'est le pied de la table ou le genou de Malfoy et son courage légendaire l'avait abandonné pour qu'il vérifie à vrai dire, à sa grande honte, il préférait imaginer que c'était la jambe de son beau-frère.
Merlin, il faut que je trouve un moyen d'arrêter ces rêves et ces pensées inconvenantes, soupira Harry intérieurement.
Une fois le repas fini, Harry sortit fumer sa cigarette. Il fit quelques pas dans le jardin, puis renversa la tête en arrière, admirant le ciel bas et lourd, chargé de nuages, pesant sur le Terrier. Il n'y avait aucun bruit, mis à par les bruissements des roseaux et quelques cris d'oiseaux, tout était si calme. Harry se sentit apaisé. Il fallait qu'il trouve un moyen de stopper ses rêves, de stopper toutes ses pensées un peu trop audacieuses concernant le blond, de stopper son cœur qui battait trop fort en sa présence.
Je croyais que les hommes avaient la capacité émotionnelle d'une petite cuillère, je dois être l'exception qui confirme la règle, ricana l'ex Gryffondor, un sourire désabusé au lèvres.
Pattenrond vint s'enrouler autour de ses chevilles, Harry se baissa pour le caresser d'une main distraite tandis que le chat ronronnait contre sa jambe.
« Tu me l'allumes ? »
Harry se redresse vivement et son cœur rata un battement en découvrant Malfoy, la chemise encore plus grand ouverte. Le brun sentit ses joues prendre une couleur pivoine.
Pour le feu, Harry supposa qu'il parlait d'un briquet s'il voulait faire ça à la manière Moldu, ou d'un sort et pas du brasier qui s'amusait à enflammer son visage.
« Euh..., » réussit à dire Harry.
Malfoy, magnifique, s'approcha de Harry. Sa proximité l'électrisait, il se maudit une nouvelle fois de ressentir ce genre de sentiment. Le Serpentard posa sa main à la base du coup du brun au commencement de son épaule, et la cigarette coincée entre ses lèvres fines, il l'appuya contre sa consœur, incandescente, pour l'allumer. Les yeux du blond rivés sur son opération permettaient à Harry s'abreuver de son image de tout son saoul. Il n'avait pas changé depuis la guerre, à par les cheveux légèrement plus long et quelques centimètres en plus. Sa paume était brûlante contre Harry, ce dernier se découvrit des envies de l'enlacer et de se laisser bercer par ses bras, de s'enivrer de son odeur et il se demanda quel goût pouvaient avoir ses lèvres...
Harry inspira brusquement, se forçant à regarder ailleurs. La main du blond glissa lentement le long de son torse avant de rejoindre mollement son flanc, il tira une taffe sur sa cigarette, complètement allumée à présent ; Harry se surprit à être dépité que sa caresse ne soit pas volontaire puis il fut désespéré d'avoir de telles pensées. Il se mettrait volontiers des baffes mentales pour oublier cette sensation étrange qu'il ressentait au creux de son ventre. Gêné, il se détourna pour revenir à la contemplation du jardin, des roseaux, et des étoiles.
« Notre relation se dégrade, » annonça Malfoy après un moment de silence.
Notre relation ? Lui et moi ? Quelle relation?!
« On s'est encore disputé avec Ginny... Ça se passe mal depuis le début de la semaine à vrai dire. Je sais pas comment arranger ça. »
Tout devient plus lumineux. En parlant de lumière, des rayons de soleil s'accrochent aux cheveux de Draco, leur conférant des reflets argentés. Harry lui répondit qu'il était désolé pour lui, pour eux, alors qu'il n'en pensait pas un traître mot. En fait, il jubilait et il se fustigeait de jubiler. Cercle vicieux. Sa cigarette était finie, le moment de complicité aussi. Harry lui souhaita une bonne nuit, et il essaya de ranger ses yeux baladeurs par la même occasion. On a pas idée d'être aussi canon, aussi !
Harry se réveilla en pleine nuit, haletant. Il rejeta le drap à ses pieds et se tortilla pour trouver une position confortable. La chaleur dans la pièce était intenable, à moins que ce ne soit son corps qui était un brasier incandescent. Il avait encore rêvé de Malfoy, de son corps, de ses mains qui étaient partout sur le corps de Harry... Le brun soupira et tenta d'arrêter le flot de pensées qui montait dans sa tête. Merde merde merde.
Harry décida de ne plus manger, ainsi il ne verrait plus son beau-frère à table et peut-être qu'il arrêterait de faire des rêves bizarres. Il décida aussi de ne plus sortir de sa chambre jusqu'à ce que l'ennemi ait fichu le camp, dans une semaine et demie donc. Il ne céderait pas, il faudrait le déloger de force. Pourtant Hermione le menaçant depuis sa porte fermée à double tour suffit à ce qu'il concède à aller manger, abandonnant ses nouvelles convictions. Elle était comme un dragon en pleine fureur quand on ne obéissait pas.
Cependant, il n'était pas là – et Ginny non plus d'ailleurs –, Harry apprit qu'ils étaient partis faire un tour à Londres, en amoureux, et la journée se passa sans qu'ils ne réapparaissent. Harry aurait dû être content et pourtant, une sensation désagréable lui pesa toute la journée et il attendit impatiemment l'heure de repas du soir pour le voir. Dommage que les baffes mentales ne fassent pas mal.
Draco et Ginny transplanèrent au Terrier en fin de journée. A peine eussent-ils pénétré dans le salon que Harry sentit la tension électrique entre eux et c'est un sourire furtif qui étira ses lèvres. Entre deux baffes mentales, son esprit divaguait, était attiré par un certain beau blond.
Le repas se déroula dans une ambiance glaciale, même Hermione n'osait pas parler. Harry préféra s'isoler dans la jardin avec sa cigarette une fois qu'il fut terminé. Se laissant tomber au sol, il finit par poser son front contre ses genoux, sa tête était trop lourde sous le poids de ses pensées, sous les diverses images de Malfoy.
Il n'était pas gay : juste attiré par Malfoy, qui était en couple avec Ginny. Sublime.
Le bon Merlin exauça son souhait et comme par magie, l'objet de son désir se glissa à côté de lui. Son air las fit de la peine à Harry. Il s'excusa pour l'ambiance mortuaire du repas puis finit par lâcher qu'il s'était encore disputé avec Ginny. Elle le trouvait trop distant, la tête dans la lune, blâmait son absence de désir et son humeur bougonne.
« Je crois qu'elle est tombée amoureuse de mon image, pas de moi-même. Je suis pas attiré par elle... En fait, je le suis par quelqu'un d'autre. Genre, quelqu'un que je ne devrais pas aimer, parce que c'est chauuud. Et il m'attire comme un forcené et je ne devrais pas ressentir cela, ricana Malfoy en allumant sa cigarette d'un sort informulé. Drôle, non ? » demanda t-il à Harry en soufflant sa fumée vers le ciel.
Bof, c'était pas tellement drôle, mais le cœur de Harry accéléra, Draco lui faisait des confidences, Draco n'était pas moqueur, Draco aimait quelqu'un qu'il ne devrait pas aimer, selon ses dires. Se pourrait-il que...
Harry se releva, s'approcha du blond et le prit doucement dans ses bras. La sensation était extraordinaire, il se sentait apaisé et bienheureux. Il lui tapota doucement le dos et son autre main remonta vers la joue de son ancienne Némésis, qu'il effleura avec tendresse. Surpris, Malfoy le regarda cependant, il le laissa faire.
« Draco...,» murmura doucement Harry.
Il fut saisit d'un doute terrible et eut peur que Malfoy le repousse, pourtant il l'attira plus près contre lui.
« Ah ouais, t'es de ce bord là ? »
Le ton moqueur affola Harry, les lèvres de Malfoy contre son oreille, son corps pressé contre le sien le rendait dingue. Malfoy appuya plus fortement dans le dos de Harry, le collant contre lui, le brun s'empêche tout soupir de contentement, il pressa Harry tout contre lui, comme s'il voulait ne faire qu'un.
Merlin, Merlin, Merlin, fut sa dernière pensée cohérente avant que le blond ne l'embrasse.
La sensation était extraordinaire, le parfum de l'autre l'enivrait, les lèvres de Malfoy étaient divines. Il glissa ses mains sous la chemise...
« Draco ! Harry ! Vous êtes dans le jardin ? » appela Ron.
A regret, ils se détachèrent l'un de l'autre. L'obscurité masquait la rougeur de leurs joues, heureusement qu'il faisait assez sombre pour que Ron n'ait rien vu de leur activité.
« On est là, Ron, grogna Harry, irrité d'avoir été dérangé dans un moment aussi plaisant. »
Enfonçant rageusement ses mains dans ses poches, Harry commença à marcher vers l'entrée du Terrier. Malfoy le rattrapa et le stoppa. La nuit les enveloppait encore, ils étaient invisible depuis le salon d'où se tenait Ron. Sans douceur, Malfoy posa ses lèvres sur celles de Harry et rapprocha son corps du sien. Il mordilla les lèvres du blond, et s'empêcha de toutes ses forces de soupirer de contentement et d'arrêter les images douteuses qui déferlaient dans sa tête.
« Rejoins-moi au grenier, à 2 heures. C'est pas un rendez-vous, c'est une obligation, Potter. »
TBC
Merci d'avoir lu
