Type de fiction:Drama/Suspense(K+)
Titre : Mèche d'or
Auteur : Manon...Gray Gubler??/Crimin4l-f4nficti0n
Personnages : Spencer Reid, J.J, Jason Gideon, Derek Morgan, Aaron Hotchner, Elle Greenaway, Pénélope Garcia. (l'équipe quoi)
Résumé : Des jeunes filles blondes de tout mileu social confondu, disparaissent et sont retrouvées "scalpées" par un étrange tueur qui semble connaître personnellement Hotchner. De plus, la nièce de Gideon est au nombre des victimes ce qui va le pousser à prendre l'enquête en main. Pendant ce temps-là, Reid reçoit d'étranges messages qui pourrait bien avoir un rapport avec l'enquête...
Disclamer: Les personnages de cette fiction ne m'appartiennent pas, je suis restée la plus fidèle possible aux comportements que les producteurs de la série leur ont donné. Je n'ai pas faite cette fics pour l'argent, seulement pour m'amuser.
Note de l'auteur: Merci de ne pas copier ma fiction!

De mauvaise humeur, la jeune fille rentrait chez elle : elle revenait de son école. Les vieux immeubles autours d'elle semblait l'observer de leurs vieilles fenêtres crasseuses ; elle passait toujours par cette petite ruelle, trop sombre pour une journée d'été. Une fois de plus, elle avait une "pète" en math et une fois de plus, elle n'osait pas rentrer chez elle. Pour voir quoi de toute manière? Son père affalé dans le sofa, une bière en main et sa mère au téléphone ou en train de s'enfiler cigarette sur cigarette...Elle se sentait si seule chez elle, si mal, en faite. Selon son bulletin scolaire, la jeune fille blonde qui marchait dans la rue, les poings serrés, se prénommait Kelly Potter. Elle avait la démarche ferme et souple des jeunes filles de son âge. Elle était vraiment jolie, un peu dans la lune selon son carnet de note, mais tellement gentille que personne ne pouvait lui reprocher ce petit défaut. Toutes ses informations, il les connaissait par coeur, lui qui la suivait depuis maintenant une semaine, avait réussi à savoir presque tout sur elle : du nom de son animal en peluche à celui de son copain... Kelly était tellement préoccupé par la manière dont elle allait annoncé la nouvelle à ses parents, qu'elle ne sentit même pas la main qui l'attrapa par derrière, en lui tordant légèrement le cou, juste assez pour entendre un petit craquement sinistre, juste assez pour que ses jambes ne réponde plus... mais pas assez pour la tuer, ce qui, aurait été mieux vu la suite de son histoire...Le tueur tira le corps inerte de la jeune fille jusqu'à une camionnette blanche, couverte de taches de rouille et la déposa à l'intérieur. Le quartier dans lequel ils étaient était calme et désert, personne n'avait rien vu... L'homme se dirigea alors vers l'avant de la camionnette sous l'oeil attentif des vieux murs du quartier, mais les murs ne parleront jamais, au grand malheur de cette jeune fille qui mourut quelques heures plus tard...

Spencer regardait la petite balle jaune, puis son regard glissa sur le corps de son adversaire : droitière, athlétique, jolie...Il ne put réprimé un petit sourire, mais s'il ne se concentrait pas, il n'y arriverais pas et pour faire une équation mentale, la beauté de la personne n'avait aucune importance... Elle était à plus ou moins 23,77 m de lui... Elle frappait toujours légèrement vers la droite, visant la moitié du terrain, vu l'angle menaçant que fit son bras quand elle lança la balle, prête à frapper dedans, Reid s'avança vers le point "x" où devait retomber la balle. Comme prévu la balle jaune atterri juste devant Spencer qui l'a réceptionna et frappa un bon coup dessus avec sa raquette : la balle partit à toute allure vers un des côtés du terrain, ne laissant à l'adversaire aucune chance pour la réceptionnée. Souriant, Spencer s'avança vers le filet où s'était déjà postée la jolie Jennifer Jareau qui lui répondit en mauvaise perdante:
-Le soleil me gênait...
-Mais oui, c'est sûr que le soleil tape toujours dans les yeux du perdant...
Avec un petit sourire de coin J.J se pencha au dessus du filet, sa bouche étant à quelques centimètres de celle de Spencer. Tous deux sentaient le souffle de l'autre caressant d'une brise aussi chaude que la braise le visage de celui en face. Spencer pencha légèrement la tête et leurs lèvres se frôlèrent, timidement, quand soudain une sonnerie les fit sursauter.
-Merde, fit J.J tandis que Reid s'éloignait de quelques centimètres.
Elle attrapa son portable et d'un geste furieux, l'ouvrit :
-Allo!
-Allo, J.J.?, lui répondit une voix qu'elle connaissait trop bien.
-Gideon? Que ce passe-t-il?
-C'est urgent, il va falloir que tu viennes tout de suite, ramène Reid avec toi... Il a fini son congé maladie maintenant.
-Expliquez-vous...
-Pas le temps, venez tout de suite, on prend l'avion dans 1h30...
-Mais...
Elle n'eut pas le temps de dire autre chose, son patron venait de raccrocher...
Elle se retourna vers Spencer qui se tenait à quelques mètres d'elle ; il faisait comme si de rien n'était et rangeait les raquettes dans leurs housses, sûrement croyait-il que cela ne le concernait pas. D'un air nostalgique, Jennifer se retourna et regarda le terrain de tennis sur lequel ils se trouvaient, elle et Reid.
En effet, Jennifer avait proposé, quelques semaines plus tôt de lui apprendre à jouer au tennis. Bien que Reid ne soit pas vraiment un sportif dans l'âme, il s'était donné à fond, pour prouver à J.J qu'il n'était pas qu'un intello coincé...Mais s'il venait s'était surtout pour la voir, pour faire partie de son emploi du temps, mais ça, elle n'en était pas sûre…ils se tournaient autour depuis longtemps et là, il y a à peine quelques secondes, ils s'étaient embrassés, mais il fallait l'oublier... La future enquête dabord, en plus, les autres ne devaient rien savoir...
-Spenc', dit alors la jolie blonde.
-Mmmh?, répondit Reid, déçu, pensant qu'elle allait lui dire qu'elle devait partir.
-On doit prendre l'avion dans 1h30, donc si tu pouvais te dépêcher...
-Quoi?, s'exclama Reid, la regardant avec suspicion, …l'avion… Mais comment ça l'avion?
-Gideon vient de m'appeler, on doit partir pour une mission...
-Dans le "on", tu parlais de moi, où tu as fait une erreur de conj...
-Je parlais de toi.
-Mais je suis en congé maladie, non?
-Et bien plus maintenant...
-Et on part où?
-Je ne sais pas, mais ça a l'air urgent... Gideon m'a semblé assez bouleversé...
Sans ajouter un mot, Reid et J.J se dirigèrent vers la sortie du cours... Reid était assez anxieux, cela faisait plus d'un mois qu'il n'avait plus travaillé et pour cause... on l'avait accusé d'avoir tué 3 jeunes filles, ensuite il avait appris que le tueur n'était autre que son propre père. Ce dernier lui avait tiré deux balles dans la poitrine... Le tueur, qui était donc accessoirement son père, n'avait été touché que par une balle de Spencer, mais lui n'était pas sur un terrain de tennis, mais plutôt dans un cimetière...

Les rayons du soleil tapaient tellement fort sur la route que cette dernière semblait vouloir s'évaporer. La voiture roulant à toute allure sur celle-ci avait les vitres grandes ouvertes, pour laisser entrer l'air bouillant. Dans cette voiture, Reid tentait de réfléchir au nombre de m3 d'air qui rentrait chaque minute dans la voiture, mais ses pensées étaient brouillées par des souvenirs… Sa mémoire jouait au « yo-yo » entre des coups de feu et le baiser échangé avec J.J, il y a à peine une heure de cela. Risquant un coup d'œil vers J.J, concentrée sur la route, il sentit une fois de plus monter en lui un sentiment inconnu mêlant joie et une envie. Préférant tourner les yeux de la jolie blonde, il se retourna vers la fenêtre : des enfants jouaient avec une bouche à incendie… Reid les regarda d'un air distrait, perdu dans ses pensées, quand soudain, un léger choc se fit ressentir : une bordure… Ils venaient d'arriver sur le termac du parking de l'aéroport, les autres de l'équipe étaient déjà à l'intérieur, prêts à embarquer. Reid sortit de la voiture et, en parfait gentleman, pris la valise de J.J, qui selon ses estimations, pesait environ 10 kg. Avec difficulté, Spencer avança péniblement vers l'entrée de l'aéroport. A l'intérieur de l'énorme bâtiment de verre, il pouvait d'hors et déjà apercevoir ses collègues. J.J et lui arrivèrent enfin dans le hall d'embarcation où l'air climatisé donnait à l'air une fraîcheur agréable. Ils se trouvaient à quelques mètres des autres quand Elle les aperçut. La jolie brune aux yeux noisettes ne put, malgré la gravité de la situation, réprimé un sourire et s'avança vers eux. Affectivement, elle prit Spencer dans ses bras, sous les yeux, légèrement exaspérés de J.J. Derek qui assistait à la scène d'un peu plus loin, vint aussi à leur rencontre.
-Hey, Einstein, ça va mieux ?
-Oui, ça va relativement bien… Mais quelqu'un pourrait nous mettre au courant de l'enquète ?s'enquit Reid, d'un air impassible.
Derek et Elle se retournèrent en même temps et regardèrent intensément Gideon qui n'avait pas encore aperçu Reid et J.J. Enfin Elle prit la parole :
-A Richmond, sévit un tueur en série.
-Son mode opératoire est assez simple, reprit Derek, il suit pendant quelques temps une jeune fille, puis il finit par l'enlever et la tuer.
-Sa particularité est qu'il ne prend que des jeunes filles blondes ; il leur tord le cou pour les paralyser, ensuite il les scalpe avant de les tuer, ajouta l'agent Greenaway.
-Malheureusement, la nièce de Gideon habitait à Richmond…, fit Morgan, l'air dépité.
Il n'en fallait pas plus à Reid, il avait compris le gros de l'histoire et aussi pourquoi Jason était autant bouleversé…
-Vous avez fini votre petit « pitch » ? Demanda une voix bourrue, juste derrière eux.
Cette voix, c'était celle de Aaron Hotchner, un homme assez mystérieux dont personne ne connaissait les sentiments… On se demandait même parfois s'il en avait.
-Bon retour parmi nous, Reid, fit-il d'un ton autoritaire.
J.J observa Gideon qui, à son tour, s'approcha d'eux : bien que sa démarche soit assez assurée et son regard déterminé, il ne pouvait nier n'avoir pleurer, ses yeux rougis et son visage légèrement bouffi parlait pour lui.
-Salut Spencer, heureux de te revoir, fit Jason à l'égard de Reid, sans pour autant avoir l'air convaincu de ses paroles.
Sans un mot, Reid fit un petit signe de tête en guise de remerciement.
-Notre avion va décoller, alors dépêchez-vous, continua Gideon avec une étrange lassitude.
Hotchner regardait Jason qui avait déjà tourné les talons, se dirigeant vers l'entrée d'une piste de décollage, il se demanda alors si Gideon leur serait vraiment utile : il était personnellement impliqué… N'allait-il pas faire « foirer » toute l'enquête ? Evidemment, Gideon avait toujours sut faire abstraction de ses propre sentiments lors des enquêtes…mais combien de temps cela allait-il durer? Décidant d'arrêter de se poser des questions l'homme aux yeux sombres, rejoignit le petit groupe qui se trouvait déjà sur le termac.

Sous un soleil de plomb, Hotch, toujours tiré à quatre épingles dans son costume sombre, marchait vers les autres : c'était la 5ième scène de crime qu'ils visitaient depuis ce matin. Il était presque 6h du soir et malgré cela, les rayons imperturbables de l'astre lumineux les faisait toujours transpirer à grosses gouttes. Aaron, fatigué par cette longue journée, resta à l'écart et observa l'équipe : tandis que Gideon gardait le silence et scrutait l'endroit sous tous ses angles, Derek et Elle se tenaient côte à côte sortant de temps à autre leurs appareils photos pour prendre quelques clichés et Reid, fidèle à lui-même, regardait d'un œil distrait tout ce petit monde… Distrait n'était pas le mot, car en fait, il analysait chaque mouvement de l'équipe, chaque bâtiment, le tout avec une rigueur mathématique et scientifique : il avait une mémoire photographique et savait s'en servir.
-Voila, dit enfin Gideon, ça fera l'affaire, les photos des autres scènes de crime suffiront… Il est temps de faire le profil de notre homme.
Tout le monde s'était retourné vers lui, s'attendant à voir un homme brisé, un homme venant de perdre un membre cher, un membre de sa famille… mais pas du tout : il se tenait normalement, toujours avec un regard à la fois chaleureux et glacial, un regard de professionnel. Cette réaction faisait un peu peur, on aurait pu se demander si Gideon était vraiment humain… mais il avait raison, rien ne servait de rester ici, autant rentrer pour faire le profil. Le silence qui rythma le retour vers le poste de police fut lourd et assez insupportable. Arrivé au poste, ils eurent, comme pour chaque enquête, la joie de voir tous les policiers rassemblés dans la salle de conférence, grâce à J.J. Comme d'habitude, tous prirent leurs places habituelles : Reid s'assit sur un bureau, Derek se mit debout près du tableau, Elle vers un coin de la pièce, Gideon dans l'autre et Hotch au milieu. Hotch commença à décrire le profil avec sa voix dure et ténébreuse :
-Notre homme doit avoir entre 25 et 35 ans, il a depuis toujours eu une haine pour les femmes et en particulier contre les blondes.
-Cette haine ne remonte sûrement pas à longtemps, car sinon, nous aurions déjà eu d'autres cas isolés du même type que ceux perpétrés pour le moment et un contre la personne concernée…à moins qu'elle ne soit morte, continua Reid, mais le fait qu'il garde les cheveux de ses victimes prouvent qu'il veut peut-être les lui envoyer par la suite.
-Donc, fit Derek, si un jour une femme blonde reçoit des mèches de cheveux il faut qu'elle nous avertisse immédiatement, cet homme est très dangereux et nous pensons qu'il finira sa sanglante aventure avec elle : « la cause de tous ces maux ».
-Le plus important est que toutes les femmes dont l'âge se situe entre 14 et 40 ans ne sortent pas seules, enchaîna Elle, sinon elles risquent de finir entre ses mains…
-Mais il me semblait que le tueur les suivait avant de les enlever pour les tuer et ramener ensuite leurs corps à l'endroit de l'enlèvement, objecta un policier, l'air perplexe.
-Effectivement, répondit Hotch, mais les tueurs en série deviennent de moins en moins prudents avec le temps : ils se croient plus puissants et invincibles, ils suivent moins leurs proies avant de passer à l'attaque et c'est à ce moment qu'ils commettent des erreurs. D'ailleurs nous avons déjà pu observer que le délai entre chaque victime n'est plus de 3 mois, comme au départ, mais d'une semaine… Cet homme est méticuleux et a sûrement déjà fait des arts martiaux, vu la manière avec laquelle il paralyse ses victimes, à moins qu'il aie de grandes connaissances sur l'anatomie humaine : un médecin, peut –être…
-Mais malgré tout, si une femme se sent suivie ou observée, qu'elle vienne tout de suite trouver la police, dit Gideon, c'est tout ce qu'on peut dire sur le tueur pour le moment…Des questions ?
Aucun policier ne prit la parole, tout semblait assez clair. Soudain, un homme de petite taille fit irruption dans la pièce. Les yeux légèrement fuyant et un nez long et crochu lui donnaient l'air d'un gobelin tout droit sortit d'un roman de J.K Rowling. Il portait sous son bras droit une enveloppe qu'il serrait de toutes ses forces contre son corps trop maigre. Alors que tout le monde l'observait comme s'il était un cheveu dans la soupe, il prit la parole :
-Bonsoir, je suis là pour remettre une enveloppe à M. Spencer Reid…
D'un petit signe de la main, Spencer salua l'homme, ce dernier se dirigea vers Reid et lui donna l'enveloppe. Sans en dire plus, le petit homme sortit de la pièce remplie de policiers sous les yeux perplexes de ces derniers. Gêné par l'attention que tout le monde lui procurait à cause de cette intrusion, Reid s'excusa et sortit de la pièce, bientôt suivi par le reste de l'équipe. Spencer ouvrit l'enveloppe et en sortit une lettre écrite par une personne qu'il ne connaissait pas :

« Cher Spencer,

Je te connais très bien grâce à Aaron, mon vieil ami. Je veux te protéger et te prévenir qu'elle ne t'aime pas, qu'elle ne veut rien de toi et qu'elle te brisera… C'est pourquoi, je suis sûr que si elle disparaissait, tu ne m'en voudrais pas. Tu sais, elles ne sont pas toutes comme ça, pourquoi n'en as-tu pas choisi une autre ? C'est vraiment bête. Enfin, je te souhaite une bonne journée et une bonne enquête. Remets mon bonjour à Aaron et, j'oubliais, toutes mes condoléances pour ton père. »

Cette lettre n'était pas signée. Un peu surpris par le contenu et ne voyant pas vraiment de quoi parlait la lettre, Reid ne savait que dire aux autres qui l'entouraient, avides de savoir ce que racontait cette fameuse lettre.
-C'est un vieil ami, répondit-il enfin après avoir relu en quelques secondes une bonne dizaine de fois la lettre, il veut simplement dire qu'il ne va pas très bien… Enfin je lui répondrais plus tard…
Sans savoir pourquoi, Spencer venait de mentir… Gideon le regarda avec un regard perçant et Reid crut un moment qu'il arrivait à voir son mensonge, mais quand son patron décréta qu'il valait mieux qu'ils aient dormir pour le moment et qu'ils reprendraient tous ça demain, il sut qu'il était « sauvé ». Mais pourquoi venait-il de mentir ? C'était une question qu'il n'arrêtait pas de se poser, car il avait répondu presque naturellement... en plus, il aurait pu demander à Hotch qui était cet étrange inconnu, mais il ne l'avait pas fait… Car le fait que l'homme sache pour son père voulait dire qu'il connaissait bien la vie de Spencer…peut-être même mieux que lui-même… Enfin cela l'exaspéra de n'avoir réponse à tout, couché dans le lit moelleux du motel, Spencer ne trouvait pas le sommeil à cause de cette lettre...Soudain il entendit un léger bruissement sur sa porte. Décontenancé, il se leva, attrapa son revolver et s'avança vers la porte. Le souffle court, il ouvrit la porte à la volée, prêt à tirer sur « l'intrus »…Un léger sursaut le prit quand il se rendit compte que c'était J.J qui était derrière la porte. Elle écarquilla les yeux d'effrois devant l'arme que Reid pointait juste devant son nez.
-J.J, murmura-t-il, qu'est-ce que tu fiche devant ma porte, j'aurais pu te tuer !
-J'avais besoin de te voir, répondit-elle sur le même ton, visiblement remise de la frayeur qu'elle venait de subir.
-Me voir, mais pourquoi ? Demanda Reid perplexe.
Après quelques secondes de réflexion Reid dit enfin :
-Ah, c'est pour le bic que je t'ai emprunté tout à l'heure… tu sais j'aurais pu te le rendre demain.
-Mauvaise réponse, Docteur Reid fit J.J en entraînant Reid dans la chambre.
Bien que Reid soit extrêmement intelligent, il manquait de spontanéité, il lui fallut encore attendre que J.J laisse tomber sa robe de nuit le long de ses épaules nues pour qu'il comprenne se qu'il se passait. Pour la première fois, Reid se lâcha, pour la première fois Reid avait une véritable aventure, pour la première fois, il ne réfléchit plus et se laissa entraîner. Ils furent les derniers à s'endormir dans le motel, cette nuit-là…

Doucement et sans bruit, elle referma la porte derrière elle, comme si elle était en porcelaine. Il ne fallait ni LE réveiller, lui, ni les réveiller, eux… Personne ne devait savoir. Soudain, une main s'abattit sur elle, la planquant violemment contre le mur. Prise de panique, la jolie blonde tenta d'esquivé la main qui voulait plaquer sa bouche : mais sans résultat. Dans l'incapacité de crier, elle se mit à pleurer de désespoir, les larmes qui coulaient sur ses joues formaient des sillages humides derrière elles. Malgré le désespoir naissant, elle tenta encore de se dégager, mais l'homme qui la plaquait contre le mur ne semblait pas vouloir la lâcher : il était trop fort pour elle. Brusquement, une vive lumière blanche l'éblouit. Cette clarté inattendue l'empêchait de voir son agresseur, mais cette lumière signifiait peut-être qu'on la sauverait… Elle se raccrochait à cette pensée quand une voix s'éleva de l'autre côté de cette lumière aveuglante :
-J.J., mais t'es folle de sortir aussi tôt !…Ou aussi tard, tout dépend de la façon de voir les choses…
-Derek… ? Répondit-elle, entre deux sanglots.
-Mais qu'est-ce tu foutais dans la chambre de Reid, demanda-t-il tout en baissant sa lampe de poche.
-Je… J'avais… heuuu… Oublié un bic et…
-C'est bon, fit-il, un sourire malicieux perçant sur ses lèvres, j'ai pas besoin des détails !
-Tu vas le dire à Gideon ou à Hotch… ?
-Non, ne t'inquiète pas…Mais rentre vite dans ta chambre avant qu'il ne t'arrive réellement quelque chose !
-Merci…
-Ne me remercie pas.
Sans en dire plus, Morgan s'éloigna de J.J.. Cette dernière, tremblant de tous ses membres, tentait de rester debout sur ses jambes qui vacillaient encore. S'aidant du mur, elle s'approcha de sa chambre quand une question la turlupina : « Mais d'où venait Derek ? ». Furtivement, elle regarda la porte d'Elle… S'en approcha pour regarder dans la serrure, puis se ravisa : elle se trompait sûrement… Sans un bruit, elle rentra dans sa chambre sombre. C'était la dernière image qu'il avait d'elle pour cette nuit, celle d'une créature magnifique, aux cheveux d'or, qui disparaissait dans l'obscurité et le froid. NON!… c'était, pour lui, une proie à suivre, une créature manipulatrice à exterminer comme les autres! Silencieusement, il s'éloigna du motel. L'air tiède de la nuit s'engouffrant dans ses cheveux lui faisait ressentir une impression de liberté qui s'évanouit quand il pensa à toutes ses manipulatrices… Il sentait qu'il devait les exterminer s'il voulait ressentir encore une fois cette liberté.

La chaleur avait atteint son paroxysme, chaque bouffée d'air inspirée faisait mal et pourtant, s'ils s'arrêtaient de respirer c'était la fin pour eux : c'était à la limite de la torture. Les poumons en feu, Hotch regardait la rue dans laquelle ils se trouvaient : on pouvait apercevoir une espèce de brouillard au niveau du sol qui faisait onduler le paysage environnent. En avant, Gideon marchait sans avoir l'air de se rendre compte de la chaleur qui les entourait. Ils devaient se rendre sur les lieux d'un nouveau crime. Une jeune femme de 21 ans… Même mode opératoire : il l'avait enlevé, scalpée et tuée par strangulation. Pourtant pour une fois, il avait laissé un message sur le corps de la victime : « Manipulators ». Perdu dans ses pensées, Hotch passa sous le ruban délimitant la scène de crime. Une bouffée de haine monta en lui devant le corps de la jeune femme : elle était beaucoup trop jeune pour mourir… Elle était morte peu après minuit, selon le médecin légiste qui faisait emballer le corps pour l'emmener à la morgue. Sur les bras nus de la jeune femme, nommée Angela Stilmand, on pouvait lire le message du tueur. L'odeur environnante était à la limite du supportable : la chaleur était une vraie poisse pour les cadavres. Il se détourna de cette affreuse scène et s'éloigna pour rentrer au poste de police : ils devaient arrêter ce psychopathe le plus vite possible.

La vieille télévision qui trônait dans le salon crachait le journal télévisé, toujours la même chose depuis un certain temps : « Un tueur en série sévit à Richmond… ».
L'homme regardait les images, n'écoutant jamais les commentaires, car ce qu'il voulait voir c'est une prochaine victime, une femme blonde filmée par ses journalistes. Contre tout attente, le visage de J.J. apparut sur l'écran, laissant apparaître un sourire sur le visage tendu de l'homme. La jeune femme donnait des conseils aux femmes… mais était-elle sûre que ses méthodes seraient efficaces ? Quand le journal fut finit, il se leva, s'installa à son bureau usé et se mit à écrire une lettre qui disait :
« Cher ami,
Tu as succombé, honte à toi ! Comme moi, tu t'es fait manipuler… mais Aaron l'a aidée à m'avoir… Toi tu t'es jeté dans le gouffre ! Tu es pourtant intelligent! Mais comment pourrais-tu t'en sortir s'en moi ? Il faut que je te délivre de ce mal ! Il faut la faire souffrir comme elle aurait voulu te faire souffrir !

J'espère que nous sommes amis et que nous nous rencontrerons d'ici peu !
A bientôt! »

Il cacheta soigneusement la lettre et alla la poster : dés que Spencer l'aurait, il mettrait son plan en action… Pour faire taire cette manipulatrice…

Une sonnerie reprenant un titre connu de Michael Jackson résonna dans le poste de police. L'air lourd rendait les lieux encore plus pitoyables : les bureaux, écrasés par les trop nombreux dossiers en cours, semblaient plier sous ces derniers ; les murs étaient lézardés par de longues fissures qui prédisait l'effondrement précoce du bâtiment et les policiers se mouvaient au ralentit à cause de la chaleur. La musique se répercutait à travers la pièce. Enfin, Derek décrocha le portable et sortit de la pièce, sous les regards hagards des policiers.
Voyant le nom de son interlocutrice, il dit :

-Bonjour, toi, mon âme sœur, soleil de mes nuits, princesse de mon cœur, boucle d'or aux yeux de biches…
-C'est bon mon chou, merci pour les flatteries, mais tu me diras encore de plus belles choses quand je t'aurais dit ce que je viens de trouver…
-Quoi ?
-Tu connais le site eBay ?
-Oui, mais c'est quoi le rapport entre eBay et nos meurtres ?
-J'y arrive, sois patient mon cœur ! Enfin, grâce à mon génie et accessoirement de mon ordinateur, j'ai trouvé un site ressemblant à eBay !
-Bon, j'espère que tu ne me téléphones pas pour m'annoncer que tu as trouvé un lot de petites culottes pas cher…
-Musclor ! Tu sais très bien que je suis plus pour les strings !
-On s'en fou de tes strings !
A peine eut-il dit cette phrase, qu'il sentit une présence dans son dos, se retournant, il se rendit compte que Hotch était assis derrière lui. Derek sentit son estomac se nouer et il ne put dire quoi que se soit.
-Hé ! Mon chou, t'es toujours là ?
Après une longue inspiration et ne voyant pas Hotch réagir il répondit enfin :
-Heuu…oui…
-Bon, j'ai trouvé un site qui se nomme eFray et une personne y vend des scalps humains ! Ce type a écrit au sujet de la vente qu'il allait commencer une nouvelle technique de « chasse » et qu'il n'avait plus besoins de ses « souvenirs » et que bientôt la vengeance se rapprocherait de quelqu'un … Je t'envoie l'adresse du site…et je vais essayer de localiser ce type !
-D'accord, merci Garcia !
-Tu me fais un petit smack par téléphone ??
-Il y a Hotch juste derrière moi… Salut et encore merci !

Il se retourna et fit face à son patron qui ne fit aucun commentaire sur « les strings de Garcia ».
-Il semblerait que quelqu'un aie mis des scalps en vente sur un site appelé eFray, c'est un site du genre eBay…Garcia tente de localiser le type qui fait ça…
-Allons prévenir le reste de l'équipe…

« Tout était prêt pour l'accueillir…pourquoi pas les deux ? Il aimerait sûrement la voir souffrir… ». Un homme devant son vieux poste de télévision réfléchissait... Il allait bientôt venir la chercher… L'emporter au plus profond de son délire… Elle voulait le manipuler… Il fallait qu'il agisse ! Mais d'abord, il devait prendre un cobaye : son plan devait être parfait… sinon cette créature allait survivre et le hanter…

Un appel résonna dans le poste. Un policier ce leva et parla quelques secondes à son interlocuteur. Quand il raccrocha sa mine déconfite laissa penser le pire. Enfin, devant le regard interrogateur de l'équipe de profileur, l'homme dit enfin :
-Une femme blonde de 23 ans a disparu avec son fiancé…Une certaine Grace Jens et Henri Miller.
-Ce n'est pas obligatoirement notre homme, fit remarquer Reid, il ne s'embarrasse jamais de quelqu'un d'autre que sa victime…
-C'est lui… il a juste changé son mode opératoire…comme il l'a promit, dit enfin Gideon.
-Où en est Garcia avec la localisation?, fit enfin Elle.
-Elle dit qu'elle a dur et que le type sais utiliser un ordinateur... elle dit qu'elle l'aura coincé dans environ deux heures, répondit Derek.
-Deux heures de trop : ils seront morts avant, finit par conclure Gideon.

Un hurlement retentit, s'évanouissant dans la forêt, il fallut encore un peu de temps à Grace avant de s'apercevoir que ce hurlement venait d'elle… Elle avait tellement mal à la tête… Un homme qu'elle n'avait jamais vu auparavant se tenait devant elle : il la frappait sans cesse, partout… Il vociférait des insultes à son égard, mais elle ne les entendait plus, elle tentait juste de survivre. Pour ce, elle regardait son fiancé, assit en face d'elle qui entre quelques larmes tentait de la soutenir du regard. L'homme n'avait pas l'air intéressé par Henri : juste par Grace. Elle vit l'inconnu aller chercher un fusil de chasse et un grand couteau qui servait s'en doute à dépecer les animaux tués lors des parties de chasse. A tout moment, elle s'attendait à recevoir un morceau de plomb dans la tête… Quand soudain, à son grand étonnement, l'homme qui les maintenait captifs la détacha, ouvrit la porte de la cabane et lui dit d'une voix rogue :
-Tu choisis : soit tu restes et je te tue, soit tu pars et je le tue… Donc, soit tu sauves ta peau soit la sienne.
La jeune femme regarda l'homme qu'elle aimait et ses lèvres formèrent un mot : « Désolée »…Henri la regarda, l'air paniqué : elle l'abandonnait…Ne pouvant pas supporter le regard suppliant de son fiancé, Grace se leva difficilement, sortit de la cabane sous les yeux perçants de l'inconnu et s'enfuit le plus vite possible. Elle devait avoir la jambe droite cassée car elle lui faisait horriblement mal…cela l'empêchait de courir…Mais l'homme n'allait pas la tuer elle, vu qu'elle était partie, elle n'avait donc presque plus rien à craindre… Elle se croyait sauvée…Soudain, elle entendit une voix émanant de la cabane qui énumérait des chiffres :
-29, 28, 27, 26, 25…
Tremblant de désespoir, la jeune femme se remit à tenter de courir, malgré la douleur que lui procurait sa jambe, dans la forêt noire qui se tenait autour d'elle… Elle espérait que c'était pour tuer son fiancée que l'homme décomptait, mais quand elle vit Henri accourir vers elle, elle comprit que la fin de ce décompte annoncerait la traque…leur traque…

Il se concentrait… Sur quoi? Sur lui, sur sa vie... Tout ce qu'il avait vécu jusqu'à aujourd'hui. Analysant ses impressions, il se résolut à penser qu'il l'avait gâchée, cette vie, qu'il ne pourrait rien rattraper… Elle lui coulait entre les doigts, si insipide, si insaisissable, et lui, il continuait à sombrer et à glisser derrière elle. D'ailleurs en parlant de glisser, il remarqua avec calme qu'il était couché dans le fond de la baignoire, la tête sous l'eau. Même sous l'eau, malgré ce monde flou et énigmatique, il arrivait encore à distinguer les cicatrices qu'il portait sur le torse. Tournant légèrement la tête, il aperçut sur son bras des petits points pourpres… Il savait que c'était à cause de cela que Prentiss était partie, à cause de la drogue…mais elle le libérait pendant quelques heures, elle le laissait s'enfuir de ce corps qu'il n'aimait plus, de cette vie déchue qui était sienne. Pourquoi était-il dégoûté devant lui-même ? Pourquoi avait-il été si méchant avec Prentiss, au point de la faire partir ? Pourquoi n'arrivait-il pas à s'en remettre comme Elle, revenue depuis peu dans l'équipe ? Pourquoi n'arrivait-il plus à respirer ? A peine se posa-t-il cette dernière question qu'il se rendit compte qu'il étouffait réellement, dans cette baignoire…Il devrait relever la tête, oui, il devrait…mais c'était si bon de se laisser partir et la drogue qu'il venait de prendre lui offrait une échappée sans douleur. Quand retrouverait-on son corps ? Que dirait les autres en voyant les traces de piqûres ? Spencer ne voulait pas le savoir, la seule chose qu'il voulait savoir et qu'il n'aurait su apprendre dans les livres, c'est de savoir ce qu'il y a après la vie…Etant petit, Reid avait souvent supplié la mort de ne pas venir le chercher, mais il était maintenant trop usé pour faire quoi que se soit pour relever la tête : il avait baissé les bras. Quand ? Peut-être quand il avait vu son père partir, non il lui restait encore assez d'espérance…Peut-être quand il a tué pour la première fois quelqu'un, non plus, il avait encore été heureux après… Sans même s'en rendre compte, son subconscient, son instinct, tentaient de lui faire oublier les vraies raisons : il s'était fait torturer et avait tué son père. Sa tête lui tournait : selon son expérience, Reid sut que son cerveau manquait d'oxygène, mais pourquoi se relever, qui pleurerait sa mort ? Il était un raté de première, ne savait pas tirer, avait été puceau jusqu'à hier, avait poussé à la dépression une de ces collègues, avait tué son père… Des taches de couleurs se mouvaient devant lui : son cerveau était vraiment en manque. Ses poumons était en feu, mais il ne les sentait plus, il était engourdi : un effet de la drogue ou du manque d'oxygène ?
« La cause la plus fréquente d'étouffement est l'absorption d'un corps étranger volumineux qui se coince dans la gorge, le larynx ou dans les grosses bronches, gênant ainsi le passage de l'air. », pensa Reid au bord de l'évanouissement, « Je ne fais jamais rien comme les autres… » Tombant dans un profond sommeil, d'où il ne reviendrait sûrement jamais, il entendit des voix l'appeler, de si loin. Quelqu'un tambourinait à la porte de la salle de bain : Reid de nature suspicieuse l'avait fermée à clé. Préférant ne pas faire attention à ce vacarme Spencer continua de sombrer dans des eaux plus profondes et plus lointaines que cette baignoire.
« La noyade est une intoxication due à l'entrée d'eau dans les voies respiratoires. Au sens strict, la noyade entraîne le décès, mais le terme est dans les faits aussi utilisé pour des cas non mortels, de manière générale lorsqu'il y a une asphyxie aiguë (manque d'air) d'une personne se retrouvant immergée. »
Il était déjà loin lorsqu'il reconnu la voix de J.J qui venait de derrière la porte... son sourire rayonnant, ce match qu'ils avaient disputé il n'y a même pas 3 jours… Dans un élan de désespoir Reid battit des pieds pour remonter à la surface, puis se rendit compte qu'il lui suffisait de lever sa tête. Ses poumons se remplir instantanément d'air, encore haletant, il entendit la voix de Morgan lui crier des choses qu'il ne comprenait pas et qu'il ne voulait pas comprendre. Il était encore vivant, il ne comprenait pas pourquoi il avait sortit sa tête de l'eau, pourquoi ne s'était-il pas laissé mourir. Tremblant dans l'eau devenue froide, il ne comprenait pas ce sentiment de chaleur ressentit quand J.J avait parlé... « un génie à des liens sociaux extrêmement restreints, il n'arrive pas à avoir de vraies relations ».
-Reid je vais enfoncer la porte !
Sortant de sa torpeur, Spencer se hâta de répondre à Derek :
-Non !
-Qu'est-ce que tu faisais, ça fait 3 jours qu'on campe devant cette porte ! Garcia à des infos pour nous… ! Dépêche-toi !, enchaîna Morgan.
-Viens nous rejoindre au poste de police, continua J.J
Sans leur répondre, Reid sortit de son bain, prit une serviette et se regarda dans la glace : il avait la tête d'un zombie avec ses cernes, son teint pâle et ses cheveux devenus foncés à cause l'eau qui lui collaient sur le front et tombaient sur ses yeux… Un véritable junkie… C'était son expression favorite quand il se voyait le matin avec une tête de déterré, mais maintenant il se rendait compte de l'incongruité de cette expression. Mieux valait oublier ce qu'il venait de se passer… Il n'était pas suicidaire, il s'était juste endormi, oui juste endormi… Jamais il ne se serait laissé couler dans le fond…jamais. Malgré toute l'intelligence qu'il avait en lui, Reid préféra encore se mentir, malgré son diplôme en psychologie, même s'il savait qu'il se faisait du mal, il fit l'autruche. Pour se remettre d'aplomb, Spencer prit le petit flacon qui était posé sur l'évier… Mais non il ne se droguait pas… Lui ? Jamais…

-Où est Reid ? demanda Gideon, étonné de voir l'absence de Spencer.
-Et bien je présume qu'il va arriver, fit Morgan avec un regard en coin vers J.J, je crois qu'il ne va pas bien du tout…
-Mais si, il va bien, il est plus fort que ce qu'on croit, répondit Gideon, il s'en sortira tout seul.
-Moi j'ai eu une aide, je ne m'en suis pas sortie comme une fleur, je crois que vous devriez lui parler, c'est important, fit remarquer Elle.
Elle ne continua pas sa phrase : Reid venait d'entrer. Depuis le départ de Prentiss, Reid était redevenu « comme avant », tout le monde avait pensé que c'était juste Emily qu'il ne supportait pas, mais depuis qu'il s'était fait tirer dessus, son regard avait de nouveau changé, il n'était pas violent, mais abattu, résigné.
-Je…Je suis désolée d'être en retard, vous savez, enfin non, vous savez pas mais…
-C'est bon Reid, calme, ce n'est pas grave, fit Hotch qui n'avait pas encore prit la parole.
Soudain, une voix légèrement robotisée sortit de l'ordinateur, celle de Garcia :
-Hey ! J'ai presque réussi à localiser l'endroit où se trouve le type, ça va être bon dans … et bien c'est bon ! Je vous envoie l'adresse tout de suite !
Hotchner sentit un choc violent éclater dans son estomac, cette adresse…c'était la sienne. Tout le monde le fixait hébété, même Garcia qui était fort maquillée devint blanche comme un linge.
-Ce… ce n'est pas possible, murmura Aaron.
-Il utilise peut-être votre ordinateur à distance, objecta Reid.
-Mais le plus effrayant, c'est qu'il s'attaque à nous tous, remarqua Gideon, d'abord ma nièce…
Pendant un instant, sa voix se brisa, puis balayant la moindre émotion, il continua :
-Ensuite il utilise l'ordinateur d'Hotch…
-A qui s'en prendra-t-il ensuite ? demanda Elle avec une pointe de terreur dans la voix.
Une voix impersonnelle et froide s'éleva :
-A moi, il me tuera...
La voix se tut un moment puis elle reprit d'un air presque suppliant :
-Viens me chercher, j'ai baissé les bras et ma garde…
Il fallut un moment à l'équipe avant de s'apercevoir que cette voix venait de Spencer… Lui-même ne s'en était pas rendu compte…