Note de la traductrice : Salut, tous le monde, c'est la première histoire que je poste et elle n'est pas à moi. Elle appartient à la formidable BrainySmurf6, qui a en tout deux histoires sur Bones, toutes les deux en cours d'écriture. Cette histoire est posté en Anglais ici : .net/s/5222767/1/The_Beauty_and_the_Tragedy , et pour voir son profil Ffnet c'est par là : .net/u/1866560/BrainySmurf6.

Je ne possède rien, que dalle, nada, ni l'histoire, ni la série, ni les personnages qui appartiennent tous respectivement à BrainySmurf6, la Fox, Kathy Reichs, Hart Hanson. Je ne suis pas payée pour avoir traduit cette histoire et l'intégralité des reviews seront remis à son auteur original.

Le titre de la chanson du début est : Just a dream par Carrie Underwood

Je m'excuse d'avance si certaines phrases semblent un peu lourdes, c'est ma première traduction. Mais je voulais vraiment que ceux qui ne lisent pas les fics en anglais profitent de cette superbe histoire.

Le résumé de l'histoire est simple : Souvenez-vous de l'épisode 3X14, quand Booth se fait tirer dessus par Pam alors que Bones chante. Si aux funérailles de Boorh, ce dernier n'était jamais venu. Et si pendant tout un moins, Bones et le reste des fouines sont convaincus que Booth n'a pas survécu.

Chapitre Un

Just A Dream

Then they handed her a folded up flag

And she held on to all she had left of him

Oh, and what could have been

And then the guns rang one last shot

And it felt like a bullet in her heart

Baby why'd you leave me

Why'd you have to go?

I was counting on forever, now I'll never know

I can't even breathe

It's like I'm looking from a distance

Standing in the background

Everybody's saying, he's not coming home now

This can't be happening to me

This is just a dream

Plus tard, elle pensera, que ça aurait été très bien si elle ne s'était pas laissé contraindre d' assister au funérailles. C'est stupide, vraiment de réduire tout ce qu'il s'était passé à un seul moment, alors que ça avait commencé depuis le moment où elle a découvert ...Mais l'enterrement était sans aucun doute, le moment où Temperance Brennan à vraiment commencer à se briser.

Quand ils sont arrivés au cimetière elle s'est dit qu'elle était là pour Angela. Mais ça ne lui a pas pris longtemps pour réaliser qu' Angela était celle prenant sa main et la serrant pour la rassurer alors qu'elle s'arrêta proche du cercueil. Et quand ils commencèrent à parler de lui, le prêtre, un ancien copain de l'armée, et ensuite Caroline Julian. Ils ont toujours mentionné le fait qu'il était mort pour sa partenaire, pour elle. Et ensuite c'était Angela qui continuait de lui lancer des regards de travers pour s'assurer qu'elle ne s'écroule pas, encore.

Parce que voilà autre chose. C'était Angela et seulement Angela qui savait à quel point tout ça l'affectait. Pas parce que Brennan avait décider de se confier, mais parce qu' Angela était là à son appartement, sur le point de la ramener à l'hôpital, quand le téléphone avait sonné, Angela était celle qui lui a dit.

Et quand Angela a regardé sa meilleure amie dans les yeux et a soufflé que Booth n'avait pas tenu, que l'assurance du docteur la nuit dernière( assez forte pour permettre Angela d'emmener Brennan loin de la chambre d'hôpital prendre une douche et se changer) était une erreur.... Temperance Brennan ne pouvait absolument rien faire pour s'empêcher de se briser.

Angela mit une main dans le dos de Brennan, traçant des cercles réconfortant avec sa paume.

Et Brennan su sans aucun doute qu'elle était en train de faire semblant.

Elle serra sa mâchoire et fixa droit devant elle, essayant d'ignorer la voix de Caroline, essayant d'ignorer où elle était. Les funérailles sont des démonstrations publiques de peine et Brennan ne voulait pas en faire part.

Elle s'est autorisée le premier jour à partir en morceau, pas qu'elle eut beaucoup le choix en fait. Mais après ça, elle s'est obligée à sortir du lit, sortir de son appartement, et aller au labo ignorant les regards concernés et remplis de sympathie des autres. Elle s'est forcée à faire face. Et si elle a craqué, et pleurer jusqu'à s'endormir dans son bureau et ensuite se réveiller en criant à cause d'un cauchemar, personne n'avait à le savoir.

Brennan avait survécu au fait d'être abandonnée par toute sa famille. Trois ans dans les familles d'accueil, négligée, seule, et abusée une fois. Elle a survécu aux escouades de la mort dans des pays en développement. Kidnappée. Enterrée vivante.

Elle survivrai à ça aussi.

Excepté.

Excepté qu' Angela l'a piégée pour l'emmener à l'enterrement, chose qu'elle avait juré ne pas faire. Et maintenant, tout le monde la fixait avec pitié et inquiétude. Quand ils lui parlaient, leur voix était basse et calme, de manière à ce que même une simple question telle que "Comment allez-vous?" paraissait profonde et pathétique. Ils traitaient Brennan comme si elle était sa femme ou sa petite amie, mais elle était juste sa partenaire.

Sa gorge se serra douloureusement. C'est ce qu'ils disaient en tout cas aux gens, de leurs amis et collègues, aux plus parfaits étrangers, qui tous semblaient vouloir impliquer le contraire.

Alors pourquoi Brennan commençait à penser qu'elle ne sentait pas ce qu'une simple partenaire sentirait? Ou même juste une amie?

Quelques personnes qu'elle ne connaissait pas sont venus la voir avant que les funérailles ne commencent. C'était des anciens amis de Booth. Des personnes qui le connaissaient depuis des années. Pourtant, ils sont tout de suite venus lui dire à quel point ils étaient désolés.

Une femme qui selon Brennan était l'épouse d'un Ranger lui a dit quelque chose comme : " Au moins vous saurez pour toujours à quel point il tenait à vous. Vous sauver la vie comme ça... "

Elle a à peine acquiescé. Mais elle a voulu frapper cette étrange femme au visage, crier jusqu'à ce que ses cordes vocales ne se brisent, craquer et sangloter qu'elle n'avait jamais voulu ça.

Caroline termina son discours. Ils commencèrent à plier le drapeau qui recouvrait son cercueil, et Brennan du fermer les yeux. C'était presque terminé. Et ensuite elle pourra retourner au labo, et prétendre oublier. Et peut-être ,qu'à un moment, il y aura une seconde, une seule seconde, ou elle y arrivera.

Mais ensuite Angela lui donna un coup de coude. Quand Brennan ouvrit les yeux, le capitaine était face à elle, lui tendant le drapeau plié. Elle fit prise d'un vague d'étourdissement, et elle fixa bêtement les mains tendu, ne bougeant pas pour le saisir.

Pourquoi elle? Où étaient ses parents? Brennan ne les avait pas vu ( ni Parker et Rebecca d'ailleurs), mais elle n'était pas sûre de savoir à quoi ils ressemblaient.

Elle ouvrit la bouche pour protester, pour leur dire qu'elle n'était pas sa femme, qu'en réalité, elle était la raison de son décès. Mais sa voix se bloqua soudainement. Les larmes lui montaient aux yeux. Rapidement, déterminée à les garder cachées, Brennan serra ses fines lèvres ensemble et prit le drapeau offert, empêchant le tremblement de ses mains en les croisant fort autour du tissus.

Clignant furieusement, elle se dit que c'était presque fini. Elle pouvait le faire.

Mais elle entendit le capitaine appeler la Garde d'honneur à saluer, le cœur fébrile elle réalisa ce qui était sur le point de se produire.

Elle voulait leur hurler d'arrêter. Leur expliquer que la dernière fois qu'elle avait vu Booth complètement et entièrement vivant, rayonnant pendant qu'elle chantait, tout c'était fini par un coup de feu.

Sauf qu'une fois, après l'enterrement militaire d'une de "leur" victime, Booth lui a expliquait l'origine des 21 coups de feu, lui racontant quel grand honneur c'était pour un soldat.

Bien que Brennan croyait fermement que les rites funéraires n'étaient que gâchis pour les décédés eux-mêmes, elle ne pu s'empêcher de penser, Booth le mérite.

Le premier coup de feu fit s'expulser l'air de ses poumons et sa vision commença à se rétrécir, les gens autours d'elle disparaissaient.

Le coup de feu suivant résonna. Elle était de retour au Checkerbox, le regardant bondir devant elle, reculant sous l'impact de la balle et s'écroulant... Tout ça avant qu'elle ne réalise que Pam était présente.

Un autre faisant écho dans ses oreilles. Il était allongé sur le sol, sa main sur la sienne devenant lentement molle. C'était comme si elle pouvait sentir la vie le quitter au fur et à mesure. Son sang coulait entre ses doigts. La terreur dans ses yeux commençait par se retirer, remplacer par un vide encore plus effrayant.

"Chérie"? La voix d' Angela était lointaine et déformée. "Brennan?"

Son corps tremblait violemment, ses jambes molles sous elle, ses jointures blanche sur le drapeau de Booth.

Angela lança un regard alarmé à Hodgins. Elle n'avait pas vu cette expression sur le visage de Brennan depuis le premier jour, plusieurs heures après que la nouvelle arriva. Quand Brennan a arrêté de pleurer pour se transformer instantanément en une coquille vide. Elle ressemblait à cela maintenant : ses yeux écarquillés et horrifiés, ne voyant rien. Son corps tremblait, inconscient des larmes qui commençaient à couler le long de ses joues.

" Brennan."

Elle cligna des yeux. Ils étaient en train de descendre le cercueil dans la fosse.

Ses lèvres s'ouvrirent, et une syllabe s'échappa, désespérée. " Non."

Ses yeux se remplirent de larmes. Angela tenta d'enlacer Brennan. " Je sais chérie."

Mais Brennan la repoussa, fixant toujours, transpercée, le cercueil qui disparaissait. "Non, non..." La protestation changeait, d'un chuchotement à un gémissement. " Non, non, non... Non, non, non."

Le cercueil a disparu dans la fosse et simultanément devant ses amis, ses collègues et une douzaine d'étrangers, les jambes de Tempérance Brennan lâchèrent prise. Son contrôle qui n'était qu'une façade s'effrita enfin. Elle sombra jusqu'à sol, froid, humide, sale, trempant les genoux de son jean. Penchée sur le drapeau serré contre sa poitrine, elle était soudainement devenue une minuscule et larmoyante balle par terre.

~(B*B)~

"Booth! Téléphone!"

L'agent spécial Seeley Booth remua puis se leva. Il était assis à l'entrée d'un maison protégée du FBI en Virginie, penché sur d'anciens cas.

Cela faisait plus de deux semaines et il était de plus en plus inquiet. Les premiers jours depuis qu'il a repris de sa blessure par balle n'ont pas été si terribles. Mais dés qu'il a arrêté les médicaments, il a commencé à se sentir comme un lion en cage.

Immobile. Il était censé être mort, et peut importe à quel point les chances qu'il soit reconnu étaient minces, la sécurité nationale n'est pas le genre de chose qui permet la chance.

Ils lui avaient assuré qu'il serait capable de participer à l'arrestation de Reynolds, et l'enquête devait l'y mener. Pourtant, jusqu'à présent tout ce qu'on avait réussi à faire était de confirmer que la nouvelle de la mort de Booth était parvenue jusqu'à Reynolds. Maintenant ils devaient attendre, jusqu'à ce que la nouvelle du fait que l'agent qui l'a envoyé en prison n'est plus une menace le rende assez courageux pour reprendre ses vieilles affaires.

Pas besoin de dire que voir les autres agents aller et venir comme ils le voulaient, même ceux qui restaient à la maison commençaient à lui taper sur les nerfs.

Il vivait pour les appels qu'il recevait tous les jours des quelques personnes à Washington qui savaient qu'il était vivant. Le téléphone n'envoyait pas d'appels sauf vers une ligne directe jusqu'au directeur en personne., et Booth n'a pas été autorisé à prendre son téléphone portable, au cas où quelqu'un qui le croyait mort l'appel et qu'il réponde accidentellement

"Bonjour?" dit Booth tout excité.

"Salut frérot! C'est comment la mort?"

Booth grogna. Son frère n'était son contact préféré. Il espérait plutôt Parker ou Bones, la seule personne sur la petite liste des personnes à prévenir qui ne l'avait pas encore appelé. Il ne savait pas si ça voulait dire qu'elle était en colère contre lui pour prendre autant de temps libre et ne pas lui avoir dit directement (pas qu'il ait eu le choix), ou si elle avait juste décidé, avec la logique typique de Bones, qu'il n'y avait aucune raison qu'elle l'appelle pendant qu'il travaillait, sur un cas dont elle ne participait pas.

" Bon sang, je vais devenir cinglé."

" Il a toujours pas bougé, hein?"

Booth roula des yeux : "Je peux pas te parler de l'enquête Jared."

"Tu as absoluement raison Seeley. Tu ne voudrais pas compromettre la sécurité nationale." Il y a eu un court silence puis Jared l'informa. " Philadelphie a gagné à domicile hier."

" Ouais je sais, Jared. J'ai la télé. Je suis dans une maison de protection, pas une tente au milieu de nul part."

Jared soupira brillamment au téléphone : " Comment je pourrai le savoir Seel'? Tu ne me dira rien. Tu sais la sécurité nationale etc."

" C'est sérieux."

" Ca l'est toujours avec toi. J'ai entendu dire que c'était ton enterrement à Washington hier."

Se redressant à cette infime nouvelle de la maison, il dit : " Donc j'en déduis que tu n'y es pas allé."

" Tu plaisante? Je ne suis pas un acteur. Les gens m'auraient dit à quel point ils étaient désolés pour ma perte.. J'aurai commencé à rigoler. Les gens auraient pensés que j'était un salaud insensible."

" Je suppose."

" Les parents ne sont pas venus non plus. L'histoire c'est qu'on fait un petite cérémonie privée à la maison. Oh et Rebecca n'a forcément pas pris Parker. Elle ne voulait pas traumatiser le petit."

" Oui je sais, on en a discuté."

" Donc en fait, tes amis pensent probablement que tu as une famille complètement indifférente."

Booth ne pu s'empêcher de sourire légèrement à ça. " Balance, je veux juste en savoir un peu plus à propos de l'enterrement."

" Ca égratigne un peu ton égo? Ne t'en veux pas, peu de chance on cette chance. Mais tu vois ta partenaire canon dont tu me parle tout le temps? Je suis sûr qu'elle y était."

Booth se hérissa instantanément quand Jared a appelé Bones "canon". Ils ne s'étaient jamais rencontré mais il a vu des photos et a titillé Booth sur pourquoi il n'a pas encore "sauter" sa "partenaire canon" depuis que lui et Bones travaillent encore.

Il a remué la tête pour faire disparaître les mots de Jared et essaya de visualiser Bones à ses funérailles. Comme ça a du être bizarre pour elle. En fait tout ça devait être extrêmement étrange, avec les fouines qui ne savent pas la vérité. Elle devait passé un moment difficile à gérer tout ça.

Peut-être que c'est pour ça qu'elle a pas appelé. Elle m'en veux pour l'avoir mise dans une telle situation.

" La Terre appelle Seeley."

" Hum, ouais je suppose."

" Quoi tu ne pense pas qu'elle sera prête à t'en parler?"

" Nan, je suis sûre qu'elle le sera." Si elle veut de nouveau me parler un jour. " Écoute Jare, merci d'avoir appelé mais je dois y aller. On a une réunion dans 5 minutes," mentit-il.

" Hum Hum, tu es un très mauvais menteur Seeley. C'est une bonne chose que tu ne sois pas celui qui doit faire semblant. Je dois partir de toute façon. J'ai un rencard avec une super nana. J'ai essayé de l'avoir depuis des mois. Elle veut me réconforter... Mon frère vient de mourir."

Booth roula des yeux pour ce qui devait être la dixième fois dans cette courte discusion. " Heureux de savoir que tu profite des avantages de cette organisation gouvernementale."

" Hey, quand la vie t'apporte des citrons, je te laisse continuer."

" Épargne-moi. Salut Jared."

" A plus Seeley. Bonne chance avec ta sécurité nationale."

Booth raccrocha le téléphone et souffla. Son frère pouvait être vraiment irritant, mais il savait que dans dix minutes il allait regretter d'avoir raccourci le temps de conversation.

Il retourna devant l'entrée de la maison, frappant la porte avant qu'elle ne se ferme. Il commençait à vraiment en vouloir à Cullen de lui avoir balancer ça quand il se réveilla la première fois , tellement engroguis de l'anesthésie qu'il aurait été incapable de dire non si ça avait fait partie des options.

Parker lui manquait. Mais au moins il l'appelait au moins tous les jours. Que Parker lui manque était une chose dont malheureusement il avait l'habitude.

Bones cependant ... Il l'a vu pratiquement quotidiennement pendant 3 ans, avec quelques semaines de vacances par ci par là. Il n'avait jamais été séparés aussi longtemps depuis leur début. Il se sentait bizarrement déséquilibré sans elle, et il détestait la savoir seule à Washington, passer par tous ces changements et faire comme s'il était mort.

Si seulement elle m'appelait, je pourrai au moins me sentir mieux.

~(B*B)~

Les yeux de Brennan papillonnaient et rencontrèrent un plafond inconnu. Sa tête était lourde de sommeil, et il lui fallut un moment pour s'assoir et observer les alentours.

Elle était dans une chambre totalement inconnue. Seule, ce qui était probablement une bonne chose, mais l'étrange situation provoqua assez d'anxiété pendant qu'elle se torturait les méninges pour se rappeler la nuit précédente.

Les événements d'hier l'assaillirent d'un seul coup. Les funérailles de Booth... parce que Booth était mort. Ca faisait deux semaines et pourtant, tous les matins, il y avait quelques secondes de réalisation. La seconde la fatigue disparue, la terrible réalité réapparue.

Mais encore. C'était la première fois depuis que C'est arrivé qu'elle se réveillé naturellement, au lieu de se réveiller, trempée par la sueur, son nom lui déchirant la gorge, après seulement quelques heures de sommeil.

L'enterrement. Brennan grimaça. Elle avait craqué. Devant ... tout le monde. Elle supposa qu'elle n'avait aucun droit de se plaindre à propos du fait qu'il la traite comme une veuve éploré si elle a insisté pour se comporter comme telle.

Ils n'étaient pas allés à la veillée. Elle avait sombré, sanglotant au milieu du recueillement jusqu'à ce que tout le monde à part Angela et Hodgins quitte le cimetière. Ca a pris à Angela une bonne demi-heure pour remettre Brennan sur ses pieds et la mener à la voiture d'Hodgins.

La porte de la chambre s'entrouvrit et Angela jeta un coup d'œil à l'intérieur. Voyant Brennan réveillée elle lui fit un léger sourire et rentra. Prenant une voix appropriée pour les proches des mourants, Angela chuchota, "Bonjour chérie."

Brennan s'assit, passant ses doigts dans ses cheveux alors qu'elle fixait méchamment son amie. " Angela qu'est-ce que tu m'as fait?"

" Je t'ai kidnappée, emmenée chez Hodgins et donnée un sédatif." Dit Angela d'un bloc. " Tu en avais besoin. Considère ça comme une aimable attention."

Brennan ferma les yeux et marmonna calmement, le jour d'avant maintenant totalement clair. Après une heure environ, recroquevillée dans le canapé d'Hodgins à côté d'Angela, pleurant comme une enfant de 4 ans, elle insista faiblement sur le fait qu'elle devait retourner au labo. Elle se parlait d'une voix rauque, ne cherchant même pas à faire semblant, elle voulait seulement se rappeler.

Elles n'avaient pas encore mentionné l'enterrement. Angela lui tenait juste la main et écouta jusqu'à ce qu' apparemment, elle traîna Brennan jusqu'à une des multiples chambres d'amis et lui donna un sédatif, n'acceptant aucun argument.

Maintenant Angela était assise au bout du lit de Brennan, " C'est agréable une bonne nuit de sommeil n'est-ce pas?"

Brennan haussa les épaules puis baissant la tête murmura, " Tout le monde doit penser que je suis cliniquement folle."

Angela roula des yeux, mais sa voix avait toujours son ton de "famille de mourant". " Chérie, personne ne pense ça. Tu as simplement agis comme n'importe qui."

" Petite correction, je n'ai vu personne ... s'effondrer dans un tas de terre au cimetière."

Le visage d'Angela s'adoucit, " Eh bien personne n'était... personne n'avait ce que tu partageait avec lui."

Brennan réprima l'envie instinctive de réfuter ce qu'impliquait Angela. A la place elle croisa ses jambes sous sa taille et resta silencieuse pendant quelques instants. Quand elle parla de nouveau sa voix était inhabituellement fragile, " Je ne sais pas comment faire ça Ange." Le poitrine d'Angela se serra, et avant qu'elle ne trouve les mots pour rassurer sa meilleure amie, Brennan ajouta, "Je ... Je ne sais pas si je peux le faire."

" Je sais." lui dit Angela se sentant terriblement inutile. " Je sais que c'est ce que tu ressens maintenant mais ... mais tu peux le faire, Bren. Tu es une survivante."

Brennan haussa les épaules distraitement. Elle n'avait pas la sensation qu'elle allait survivre. Elle se sentait incroyablement faible en fait. Elle avait perdu tout semblant de contrôle sur ses émotions et ça la terrifiait.

Énormément de choses la terrifiaient en fait. En commençant par à quel point c'était douloureux.

Brennan ne comprenait pas, la peine était sensée être seulement du domaine psychologique, mais elle ne pouvait ignoré une observation directe : la douleur physique était en réalité impliquée. Elle aurait été la première à dire qu'avoir le "cœur brisé" était une métaphore ridicule; et que peut-être il ne pouvait se briser, se fendre ou se casser... mais elle savait maintenant que son cœur pouvait être lourd et douloureux poids, pendant tel du plomb dans sa poitrine, comprimant ses poumons et l'empêchant de respirer.

Angela prit la main de Brennan dans la sienne, et la serra doucement. " C'est normal de ressentir ça. Vraiment. Prends autant de temps nécessaire. Mais juste souviens toi de ça il voudrait que tu aille bien. Il t'a sauvé la vie ... il voudrait que tu avance."

La tendresse dans la voix de sa meilleure amie était aussi tranchante qu'un couteau, et les yeux de Brennan se remplirent de larmes pour ce qui lui semblait être la centième fois en deux semaines. Elle retira sa main de celle d'Angela pour se couvrir le visage et après un moment , prononça d'une voix cassée, " Mais ... il ne m'a pas demandé."

Ce commentaire apparemment inexplicable décontenança Angela pendant un instant, mais ensuite Brennan continua, " Je n'ai pas eu le choix, il a ... il a juste décidé. Mais je n'ai pas voulu ça." Elle bougea sa main de son visage, fixant Angela, ses yeux reflétant l'angoisse. " Je n'ai pas voulu qu'il me sauve."

Angela prit sa lèvre inférieure entre ses dents, disposée à ne pas pleurer. Brennan n'était pas souvent celle qui était vulnérable et laissé parlé ses sentiments dans leur amitié. Maintenant elle pouvait se contenir pour sa meilleure amie. "Je sais chérie. Mai il n'avait pas d'autres choix. Et tu aurais fait pareil pour lui."

Brennan ne pouvait pas refuser cette affirmation mais à la place protesta : "Mais il avait un fils. Il avait une famille. Ca aurait été un choix logique si la situation avait été inversée."

Angela ferma les yeux. Sincèrement Brennan pouvait lui briser le cœur parfois. " Tu as une famille aussi, Bren."

Elle secoua la tête avec véhémence, ses larmes maintenant en train de couler. Brennan se demanda brièvement quand a-t-elle perdu cette habitude de toute une vie à se retenir de pleurer. " A peine. Ils m'ont laissé. Plusieurs fois, techniquement, et ils peuvent partir de nouveau, n'importe quand, sans prévenir." Son visage s'affaissa. " Booth n'était pas... il n'était pas supposé allé où que ce soit."

Laisse-tomber. Les larmes d'Angela coulèrent et elle s'étendit sur le lit, elle était donc à moitié allongée, à moitié assise à côté de Brennan. Elle plaça un bras autours de sa meilleure amie et fut surprise quand Brennan posa sa tête sur son épaule. " Il ne serait jamais parti de son plein grès, chérie. Je pense que tu le sais."

" Ce qu'il a fait était stupide. C'était typique du comportement du mâle alpha, irresponsable et injuste." Si Brennan y pensait assez, elle pouvait pratiquement provoquer une colère assez important pour recouvrir la peine. C'était juste tellement Booth, avec cette notion ancienne et sexiste de chevalerie. Qui était-il pour prendre ce genre de décision?"

" C'était l'instinct, chérie. Tu sais à quel point il est protecteur avec toi." Brennan haussa légèrement les épaules et Angela grimaça instantanément quand elle reconnu son utilisation erronée du présent. Malgré tout, elle ne se corrigea pas, pensant que ça empirerait les choses.

Brennan souffla calmement, se battant pour récupérer son contrôle. Elle n'agissait pas comme elle. Après tout elle comprenait, intellectuellement, que s'enfoncer dans la tristesse, n'allait pas améliorer les choses. Booth n'était plus, elle devait l'accepter. Espérer que les choses soient différentes, revivre ça mentalement, même être en colère contre lui... rien de tout ça allait changer quoique ce soit. Le seul plan d'action logique était de progresser dans sa vie.

Remplie d'une nouvelle détermination, Brennan passa rapidement un coin du drap sur les dernière traces de larmes sur ses joues et se redressa, surprenant Angela.

" Merci pour tout Angela. Tu étais géniale hier, et ce matin... mais je dois vraiment aller travailler."

Quelque peu bouleversé par le brusque changement d'attitude de son amie, Angela pris du temps avant de contredire, " Cam a dit de prendre le temps qu'il te faut. Elle a dit ça il y a deux semaines en fait, et tu n'as pas écouté."

" J'ai écouté. Elle a dit de prendre le temps qu'il me faut... Et je n'ai pas besoin de plus de temps. En fait, ce dont j'ai besoin c'est travailler."

" Un nombre d'heure de travail raisonnable? Ou as-tu décidé de resté encore travailler la nuit?" Vu que Brennan ne répondit pas, Angela grogna. " Bren tu ne peux pas... faire comme si ça n'existait pas, d'accord? Tu t'es enterrée sous le travail, essayant d'oublier le monde extérieur ces deux dernières semaines et ça n'a pas fonctionné. Ca a été prouvé hier." Brennan rougit, visiblement toujours embarrassée à propos de sa crise à l'enterrement. Calmement Angela continua, " Tu as le droit de ramer de temps en temps chérie."

Les yeux de Brennan se durcirent : "Je ne rame pas Angela. Ce n'est pas ce que je fais , ce n'est pas, ce n'est pas logique. " Elle se leva brutalement. " J'ai juste besoin de retourner au labo..."

" Pour travailler, c'est bon. Mais ce que tu as fait... ce n'est pas sain. Travailler pendant des heures, et dormir dans ton bureau."

" Ca fonctionnait Angela." la coupa-t-elle.

" Pendant un temps. Mais qu'est-ce que tu vas faire, avoir une crise de nerfs après quelques semaines?"

Brennan était toujours dos à son amie, ses mains tremblaient alors qu'elle prenait ses vêtements.

Quelques minutes de silence passèrent, et ensuite Angela prononça soudainement : " Reste ici pour quelques jours, avec moi et Jack. Ou juste moi et tu pourra rester dans mon appartement."

" Pourquoi? Pour quelle raison?"

Angela soupira, " Parce que je ne pense pas que tu devrais rester seule en ce moment. Et oui, je me sentirai mieux, si j'avais la preuve que tu dors vraiment la nuit. Dans un vrai lit, dans une vraie maison; pas dans ton bureau."

Se retournant finalement, Brennan lança un regard suppliant vers Angela, " J'ai besoin de revenir à une routine normale, Ange. Je besoin de ... prendre le pas nécessaire pour atteindre ça."

Angela étudia Brennan. Elle pouvait lire le désespoir gravée sur son visage. Personnellement, Angela était sûre que cela prendrait un long moment pour Brennan de ne serait-ce que commencer à surmonter la mort de Booth. Mais elle savait à quel point l'assaut de sentiment pouvait être terrifiant pour son amie. " D'accord. Mais s'il te plaît, promets-moi que tu ne restera pas au labo la nuit."

"Ange... "

" Je suis sérieuse Brennan. Et puis, tu as dit une routine normale, et habiter sur son lieu de travail n'en est pas une, même pour toi." Brennan ne répondit pas et dans un ton encore plus suppliant, Angela ajouta, " S'il te plaît promets-moi."

Finalement Brennan fléchit. " Je promets."

"Bien. Si tu peux attendre une demi-heure, je vais prendre une douche et on pourra aller travailler ensemble."

" Je peux faire ça."

Angela se leva du lit, et alors qu'elle sortait de la chambre elle prit instinctivement Brennan dans ses bras.

" Juste pour que tu sache, tu avais tord à propos de la famille. Nous sommes ta famille aussi. Et on ne va nul part. Surtout moi." Elle s'arrêta puis ajoute calmement, " Ne me repousse pas Bren. Je t'aime, et je suis là pour toi d'accord?"

La gorge de Brennan se serra, une nouvelle vague de larme noya ses yeux. " Merci Ange." chuchota-t-elle doucement

Angela s'éloigna, honnêtement légèrement désolée d'avoir fait pleurer sa meilleure amie. Brennan a beaucoup pleuré dernièrement, et Angela savait à quel point elle détestait ça, " Pas la peine de devenir larmoyante avec moi chérie." la taquina-t-elle doucement, ignorant la boule dans sa gorge qui apparut à la vue de la peine et la douleur dans les yeux de Brennan.