Bonjour à tous et merci d'avoir voulu lire cette fanfiction. Petites infos avant de commencer l'intro, je précise encore une fois que le seul personnage qui m'appartient est Thalia Bellamy et que le monde de Narnia ainsi que ses personnages ne sont absolument pas à moi et que je ne touche pas d'argent dessus. Fiction écrite avec le film. Merci à ma beta-readeuse Aiedail Choupette pour ses conseils.
Bonne lecture à tous !
-Bonnes vacances, Bells !
-À toi aussi, Haley !, criai-je.
Dans le tumulte des voix, celle d'Haley se détacha avec peine, comme étouffée, tandis qu'elle rejoignait ses parents. J'aperçus pendant une fraction de seconde une boucle de cheveux châtains avant que ma vision ne fût brouillée par les autres élèves qui sortaient avec hâte de mon lycée. Je me dégageai à l'aide de mes coudes de la foule d'élèves qui allaient rejoindre des amis ou des parents en petits groupes étroitement serrés. Une fois à l'abri des piétinements, je cherchai mon propre paternel sûrement garé quelque part plus loin, éloigné de la masse compacte des élèves en vacances depuis les cinq dernières minutes.
Lorsque je le vis enfin, il m'adressa un grand sourire dont lui seul avait le secret. Avec le recul, nous devions avoir l'air tous les deux un peu idiots, lui planté devant la voiture avec son grand sourire et moi, avec mon uniforme de lycéenne irlandaise, telle la jeune fille fraîchement diplômée que j'étais. La seule chose qui nous différenciait des autres, c'était que j'avais laissé tombé mon sac par terre pour le tenir dans mes bras, déversant mes affaires sur le sol.
J'allais partir m'installer en ville, pas très loin de sa boutique de fleuriste, là où je pourrais exercer un métier dans la banalité qui s'imposait. En effet, ma vie était banale. J'avais eu une enfance normale,faite de moments tristes et joyeux, de jours ratés et d'autres pas. Je n'avais aucun moyen de me discerner des autres, ma maladresse mise à part. Je n'avais ni le caractère extraverti d'Haley ni le charisme de Meredith. J'étais plutôt du genre associable plongée dans ses bouquins, fiable mais plutôt susceptible les jours où la malchance se plaisait à attaquer.
J'étais bonne à l'école, mais j'étais loin d'être un génie une fois dans la rue. Ma lubie très discrète pour la botanique ne me permettait pas plus que ça de m'affirmer. Je savais coudre et j'aimais beaucoup faire mes bijoux moi-même, mais mes compétences étaient basiques et je finissais très vite avec les mains enfouies sous des pansements, semblable à mon bureau noyé sous une pile de dessins de robes et de parures irréalisables. Mon travail en botanique était en grande partie dû à mon père. J'aurais aimé être joaillière ou couturière voire même herboriste, mais réussir à trouver un travail aurait été chimérique surtout sans piston, dans la petite ville où j'habitais. Donc je prenais soin des plantes dans le modeste magasin de mon père tout en dévorant un épais volume sur les plantes entre un roman et un livre sur le dessin fantastique.
