Disclaimer : Les personnages, les créatures et tout l'univers "Harry Potter" appartiennent à JK Rowling. Je ne reçois ni Gallions, ni Mornilles, ni Noises avec cette histoire, alors pensez aux reviews !
Couples : Past Draco/Blaise ; Harry/Draco
Genre : Mystery/Romance/Humour. Post-Poudlard. Ne tient pas compte de l'épilogue.
Résumé :
Il avait pourtant dit à Potter de ne surtout rien toucher avant qu'il ait fini de protéger le périmètre !
Rating : K
NdSs : Le début d'histoire qui suit est une réponse à un défi gentiment lancé par rickiss (aka l'Ange de la Prose -surnom donné par mes soins, parce qu'elle le vaut tellement bien - ^.^)
Elle m'a proposé deux phrases à inclure : une au début du texte et l'autre à la fin. (J'omets volontairement de vous donner lesdites phrases ici. Gardons un peu de suspense. :))
Dédicace : Ma chère Kissy, il y a des rencontres qui changent une vie. Tu es de ces rares personnes qui ont bouleversé mon quotidien. Mon admiration, mon amitié, mon attachement, ma tendresse à ton égard sont indéfectibles. Je t'adore mon ange et sache que je partagerai tous les secrets du monde avec toi, sans hésiter. J'ai puisé chaque mot de ce texte que tu vas découvrir dans les émotions que j'éprouve en lisant tes textes (Rowling, Ruan et autres divinités savent que ces émotions sont grandes !) et dans nos moments de partage. Clairement, sans toi, je n'aurais pu l'écrire avec le même enthousiasme et la même passion. Ma plume s'anime grâce à la magie que tu insuffles par ta présence dans ma vie. Je te fais d'énormes bisous et câlins !
À vous qui passez par ici, je vous souhaite une très bonne lecture !
The Big Blaise Theory
1ère partie : La porte
Si on lui avait interdit d'ouvrir cette porte, c'était pour une bonne raison.
Bon, d'accord, il était excessif de dire "on", alors que Draco avait été seul en face de Potter quand il lui conseilla vivement d'attendre. Draco avait pourtant dit et répété, à plusieurs reprises, au cours de leurs différentes missions, à Potter de ne surtout rien toucher avant qu'il ait fini de protéger le périmètre.
« Stupide Potter ! Toujours en train de foncer au lieu de réfléchir. »
Draco protégea sa bouche et son nez avec un autre sort et continua d'avancer tant bien que mal. Il n'y voyait presque rien avec toutes ses vapeurs qui s'échappaient des fioles de potions éclatées au sol. Le bruit du verre qui craquait sous ses chaussures cirées (qui valaient six mois de son salaire d'Auror) lui fit grincer des dents. Elles étaient certainement fichues et il n'aurait plus qu'à les jeter, quand il sortirait de là.
S'il sortait d'ici.
Après avoir retrouvé son imbécile de collègue, protecteur de la veuve et de l'orphelin, buté et incapable d'attendre cinq minutes que toutes les protections et vérifications soient terminées parce que, comme il l'avait dit :
"Ça fait huit mois qu'on traque ce type, Malfoy. Tu l'as vu comme moi entrer dans cet entrepôt de potions illégales qu'on surveille depuis des semaines, avec sa saloperie de marchandise qu'il compte vendre à des jeunes comme Eddy ou Liam. Tu connais les effets de cette potion, tu as vu comme moi comment ça leur a bousillé les neurones. Pire qu'un Crucio. On le tient, Draco. On a toutes les preuves pour l'envoyer à Azkaban. Pour de bon cette fois-ci. Tu prends à gauche et moi à droite. Il n'a pas d'issue possible."
Draco avait simplement eu le temps de lancer un Hominum Revelio pour connaître le nombre de personnes à l'intérieur de la bâtisse. Résultat : Un seul individu s'y trouvait. Il n'en fallut pas plus à Harry pour s'engouffrer dans le bâtiment.
"Il n'a pas d'issue possible."
Si, il en avait une. Il était bien là, le problème.
Une porte qui n'avait pas été répertoriée sur le plan qu'ils avaient trouvé dans les archives du Ministère quand ils avaient découvert l'endroit grâce à des heures de surveillance et les informations d'un indic.
Une porte qui menait, Merlin et ce connard qui ne méritait rien d'autre qu'un baiser de Détraqueur savaient où.
Une porte que Draco aurait voulu contrôler pour être sûr d'éviter ce qui s'était passé ensuite.
Une porte qu'Harry avait défoncée d'un sort, puis franchie sans prendre en compte les protestations de Draco.
Une porte qui s'était aussitôt refermée, à la plus grande horreur et frustration de Draco. Tandis qu'il courait pour l'atteindre et tentait de l'ouvrir à nouveau, ce dernier avait entendu Harry crier après Lewis, leur suspect, pour lui signifier qu'il ne devait plus faire un geste, qu'il avait des droits - Draco avait pu percevoir le dégoût dans la voix d'Harry car ce mec ne méritait aucune commisération (mais Harry ne voulait pas risquer un vice de procédure pour n'avoir pas dit ses droits au malfaiteur) - et qu'il était en état d'arresta...
Ses paroles furent coupées car une première détonation avait retenti. Les murs de l'entrepôt et la porte qu'il tenait par le battant avaient tremblé. Draco s'était protégé et avait évité de justesse les lambris qui tombaient du plafond. Plusieurs sorts fusèrent. Une seconde détonation avait suivi, encore plus violente : Draco avait été projeté en arrière - et assourdissante : Des fioles en verre éclatèrent en succession rapide. Beaucoup de verre.
Avec difficulté, car légèrement sonné, Draco s'était relevé et avait pu franchir la porte. Enfin, là où elle se trouvait quelques secondes encore auparavant. Maintenant, il ne restait qu'un trou béant et le mur autour menaçait de s'écrouler à tout moment.
Avançant parmi les débris et les flaques de potions, Draco sentait la panique l'envahir de plus en plus. Ses oreilles bourdonnaient à cause de la détonation et de son rythme cardiaque affolé :
« Potter, tu es où ? Réponds-moi ! (Quelque chose, au loin, s'écroula dans un bruit sourd. Le sifflement dans ses oreilles s'accentua.) Harry !»
Draco se mit à courir. La pièce (un laboratoire de stockage de potions de toutes les sortes) était plus grande qu'elle ne paraissait de l'extérieur, grâce à un sortilège d'extension, indétectable. La visibilité devenait plus limpide au fil des secondes et des mètres parcourus. Draco manqua toutefois de glisser de tout son long (il se rattrapa sur les mains, un genou à terre) sur une substance visqueuse, d'un rouge particulier, qui s'étalait au sol sur plusieurs mètres, comme une traînée... de sang.
C'était du sang.
Merde.
Il espérait fortement que ce ne soit pas celui de Potter. Il renifla ses doigts couverts de sang.
Non.
Dragon.
Sang de dragon.
Pas celui de Potter.
C'était juste du sang de dragon.
Heureusement.
Draco se remit en marche, en essuyant ses mains sur son manteau. Potter lui devrait une nouvelle paire de chaussures et un nouvel uniforme.
Un toussotement lui parvint de la droite. Quelque chose tomba de plusieurs mètres à en juger le bruit à l'atterrissage, et rebondit deux fois au sol dans un bruit de métal.
« Potter, c'est toi ? »
Une seconde.
Deux secondes.
Le silence, entrecoupé par ses battements de cœur.
Trois secondes.
Quatre se...
« Dra... Malfoy.»
« Potter ! Tu es où, bon sang !? »
« Derrière une armoire…chaudrons…. Suis coincé… »
À mesure qu'il se rapprochait de l'endroit où était Potter, Draco l'entendit plus distinctement : il poussa un juron puis : « Ma baguette est tombée de ton côté, je crois. »
Harry toussa encore une fois et Draco était à la fois heureux et en colère par la stupidité de son partenaire. Vivant. Pour le moment. Sans défense. Fort heureusement, il trouva la baguette d'Harry qui jonchait au sol, entre un tas de chaudrons vides de différentes tailles, et la ramassa pour la mettre dans la poche intérieure de son manteau.
« Où est Lewis ? »
Draco déplaça prudemment la grande armoire qui penchait contre un coin de la pièce, à l'aide d'un Wingardium Leviosa. Harry était barricadé derrière.
Quelques chaudrons tombèrent au sol. Une substance visqueuse s'en échappait. Elle était dorée et scintillante. Draco ne savait pas ce que c'était, alors il fit attention à ne pas la toucher.
Harry ne lui avait toujours pas répondu.
Draco réitéra sa question, sur ses gardes car Lewis était peut-être encore dans les parages.
« Il est parti, avec un portoloin.» finit par dire Harry, clairement déçu et énervé.
Draco garda sa remarque pour lui et envoya l'armoire dans un autre coin de la pièce. Un peu plus brutalement que prévu. Il sentait la colère monter. Harry aurait pu mourir et cet enfoiré était dans la nature.
« Tu es blessé ? »
Draco renifla avec dédain. Il ferma quelques secondes les yeux. Il avait envie de mettre son poing dans la figure de Potter. Typique de ce dernier de s'inquiéter du sort des autres avant le sien.
« Je vais bien, c'est du sang de dragon. C'est plutôt à moi de te poser la question car ce n'est pas moi qui me suis retrouvé dans ce chaos quand ça a explosé.»
« Je... (Harry apparut dans son champ de vision.) J'ai mal au bras, mais sinon ça va. Je crois. Ce truc colle un peu, tu sais ce que c'est par hasard ? »
Draco écarquilla les yeux, puis serra les poings et les dents. Il voulait crier :
« Non, je ne sais pas justement ce qui te recouvre de la tête aux pieds, abruti !» mais les mots restaient bloqués dans sa gorge.
Harry toussa et cracha un peu de cette substance brillante. De mieux en mieux ! pensa Draco avec ironie.
Draco s'avança vers Potter avec une furieuse envie de l'étrangler. Mais d'abord, il devait emmener d'urgence Harry stupide Potter à Sainte Mangouste. Agacé – en partie parce que c'était sa deuxième paire de gants préférée ruinée – Draco prit Potter par la manche et ils transplanèrent dans un "crac" sonore.
Ooo FCRCSM ooO
Hôpital Sainte Mangouste - Troisième étage : Service des empoisonnements par potions et plantes.
Heureusement, Potter -grâce à sa chance légendaire- n'avait rien de grave. Il avait juste besoin d'une bonne douche pour se débarrasser des restes de cette mixture gluante qui le recouvrait des pieds à la tête et le faisait ressembler à un vampire.
« Les vampires ne scintillent pas, Potter. »
Draco, les bras croisés, fraîchement douché, attendait dans un coin pour ne pas gêner les médicomages.
« Je sais, c'est une référence d'une saga littéraire moldue très populaire. »
Draco leva un sourcil, sceptique que Potter soit un lecteur de romans à ses heures perdues.
« Les bouquins ont été adaptés en films. »
Là, il comprenait mieux. Draco acquiesça, par politesse, peu intéressé.
Draco pouvait s'en aller et rentrer chez lui. Il ne pouvait rien faire de plus de toute façon. Harry était d'ailleurs surpris qu'il soit toujours là.
« Je suis revenu pour te donner ça. »
Il rendit sa baguette à Harry qui le remercia et l'assura qu'il allait bien, il n'avait pas à rester exprès pour lui, ni à s'inquiéter.
Draco plissa les yeux et se dégagea de la main, encore brillante, que Potter voulait mettre sur son bras. Draco s'était changé pendant que les médicomages examinaient Potter. Il n'avait rien eu de mieux à faire car on lui avait refusé de rester dans la salle d'examen, sous prétexte qu'il n'était pas de la famille du Survivant.
« Prends une douche avant de salir ma chemise. »
Harry rigola : il se doutait que Draco se faisait du souci pour ses vêtements, avant tout.
Draco lui indiqua qu'il ne serait serein qu'une fois ladite substance identifiée. Pour le moment, il savait qu'elle n'était pas mortellement toxique. Harry était en forme, à part son bras à cause d'une luxation d'épaule : Pas de signes vitaux défaillants et il souriait. Il plaisanta même, en indiquant son bras gauche :
« Désolé, je ne serai pas d'une grande aide pour rédiger le procès-verbal d'intervention.
- Potter, tu es droitier, alors ne cherche pas d'excuses bidons. De toute façon, je peux gérer seul ma paperasse. Je n'ai pas besoin d'un mec qui se comporte parfois comme un ado impulsif et irréfléchi dans les pieds, merci bien. Il est hors de question que je remplisse la tienne. Pas la peine de me faire ta tête de petit Croup meurtri. Tu peux utiliser une plume à papote si ton bras est indisposé. »
Ils discutèrent encore un peu. Une infirmière vint ensuite chasser Draco de la chambre. Ce dernier salua Potter et s'en alla chez lui.
Potter n'était pas en danger de mort. Il n'empêche, les effets pouvaient parfois se manifester tardivement. Harry avait avalé une certaine quantité de cette potion mystérieuse, en plus. Tant qu'elle ne serait pas éliminée de l'organisme du Balafré, Draco serait passablement inquiet.
Ça faisait dix ans qu'il avait obtenu son uniforme d'Auror et trois qu'il faisait équipe avec Potter à temps plein. Les gens commençaient tout juste à se faire indifférent à son passé d'ancien Mangemort. S'il venait à arriver un drame à son coéquipier, leur héros national, Draco était certain qu'on le soupçonnerait d'être responsable et la haine à son égard reviendrait tel un Centaure au galop. Alors, oui, il était inquiet... de ce qu'on dirait de lui. Principalement.
C'est pour cette raison que Draco avait, dans sa poche, un échantillon du liquide doré brillant qu'il déposa lui-même au laboratoire d'analyses des potions situé dans la Salle du savoir, au Département des Mystères, avec un message : Urgence priorité !
Ce n'était qu'un petit détour sur son trajet jusqu'au Manoir.
Pour accélérer les recherches, il donna quelques Gallions au Langue de Plomb alchimiste qu'il connaissait et la promesse de garder pour lui les confidences, faites sur l'oreiller quelques mois auparavant par ledit alchimiste. Indiscrétions qui avaient permis à Draco de passer la sécurité avec une facilité déconcertante pour arriver jusqu'à ce laboratoire tenu secret et dont les activités étaient strictement confidentielles.
« Tu peux garder ton argent, Draco. Tu n'as pas besoin de m'acheter pour que je t'aide.
- Tu peux me dire ce que c'est ou pas ? C'est toxique ? Combien de temps avant que des effets secondaires apparaissent ?
- Calme-toi, Draco.
- La vie de mon coéquipier est en jeu, alors ne prends pas ça à la légère, Blaise.
- Ce n'est pas le cas.
- Pourquoi tu souris comme ça alors?
- J'aurais dû me douter que ça concernait Harry Potter. »
Draco ouvrit la bouche pour faire une remarque cinglante, mais Zabini ne lui en laissa pas l'occasion et informa :
« Ce n'est pas toxique.
- Tu en es sûr ?
- Oui, regarde Hector en a mangé. Il est en pleine forme.»
Hector. Ce nom lui disait quelque chose. Il demanda, étonné :
« Tu as toujours ton Murlap, celui que t'avais en dernière année à Poudlard ? »
Blaise, qui observait quelque chose à travers un microscope, acquiesça.
Draco s'approcha de la cage de l'animal. Il grimaça, faisant retrousser son nez de dégoût :
« On dirait une brosse vieillotte recouverte d'une chaussette moisie. Il lui manque un œil et ne m'a pas l'air du tout vivant.
- T'es con, ça c'est son doudou. Hector est là, près de sa roue. Pas qu'il arrive encore à la faire tourner, pauvre vieux, mais il est téméraire.»
Draco observa la créature fripée, grisonnante à qui il manquait des touffes de poils, et qui avait seulement cinq tentacules entiers sur le dos, se hisser avec peine dans une roue en métal.
« Ton Murlap a un doudou ?
- Hector se sentait seul depuis le décès de Dewey. Je soupçonne Daisy d'y être pour quelque chose. Je... Laisse tomber. Laisse-moi vingt-quatre heures et je te dirai tout ce que tu veux savoir sur cette potion. »
Après cela, Draco rentra enfin chez lui.
Il s'endormit vers trois heures du matin, sur une chaise, le livre "Les potions de grands pouvoirs" ouvert sur la table du salon.
Ooo FCRCSM ooO
Le lendemain matin, Draco passa par l'Office des Portoloins, au Département des transports magiques, afin de récupérer des documents qui l'aideraient à retrouver la trace de Lewis.
Il se rendit ensuite au Niveau 2. Il avait été tenté de faire un détour par le laboratoire de Blaise, mais ce dernier lui avait dit : « 24 heures » Donc, il n'en fit rien. Il n'avait pas envie de voir le sourire moqueur de Blaise s'il se pointait avant le délai, parce qu'il n'avait pas la patience et s'inquiétait trop pour Potter pour attendre. Draco se disait aussi que si Blaise avait des nouvelles à lui communiquer avant, il le ferait. Il lui envoya quand même une note de service, pour s'en assurer.
En entrant dans le bureau qu'il partageait avec Harry, il constata que ce dernier n'était pas encore arrivé. Cinq minutes de retard : ça n'était pas fréquent, mais ça n'avait rien de complètement inhabituel. Draco se ferait du souci à dix minutes. Pas avant. Il n'y avait…
« Draco… »
Une main se posa sur son épaule, alors qu'il prenait place sur sa chaise de bureau, le faisant sursauter.
« Potter, c'est toi ?... »
Harry enleva sa cape d'invisibilité. Il portait un long manteau à capuche qui dissimulait son visage.
« Bon sang, j'ai failli avoir une crise cardiaque.
- Désolé. Je ne voulais pas que quelqu'un d'autre me voie… La potion a agi cette nuit… Je vais bien ! C'est juste que…
- Quoi ?
- S'il te plaît, ne te moque pas, d'accord ?
- Oui, oui. Arrête de me faire languir comme ça. »
Harry s'approcha d'un pas et enleva sa capuche, puis son manteau qui semblait un peu trop large, à bien y regarder. Tout comme son uniforme d'Auror.
Le problème ne venait pas de ses vêtements taillés trop grands. Harry avait tout simplement la même allure qu'à la fin de leur scolarité à Poudlard.
La veille, Draco avait dit : « Je n'ai pas besoin d'un mec qui se comporte parfois comme un ado impulsif et irréfléchi dans les pieds, merci bien. »
C'était juste une expression. Il ne pensait pas qu'un Potter de dix-huit ans débarquerait dans leur bureau le lendemain matin !
A suivre…
