BONJOUUUUUR !
Oui, me revoilà pour cette histoire, que je recommence. Le scénario (que je n'ai même pas eu le temps d'appliquer jusqu'au bout) me plaisait bien, donc j'ai décidé d'entièrement réécrire cette fanfiction. Parce que la continuer, vu l'état des chapitres vieux de presque 4 ans... Ce n'était même pas envisageable !
Je vous offre donc une version totalement remastérisée de la chose, en espérant que ce soit mieux que la précédente (quand même, je pense haha).
Résumé : Théodore Nott, impitoyable Mangemort sans humanité ni vie personnelle, croise le chemin d'une petite rousse, bien trop candide et innocente pour lui. La joie de vivre de la fillette va peu à peu empoisonner son monde si carré et soumettre ses nerfs à rude épreuve. Mais malgré tout, il l'adopte. Son esclave s'en occupera à sa place... Si elle ne se mêle pas de la situation !
Personnages : Théodore Nott, Hermione Granger, Manuella Macmillan, Zacharias Smith, et d'autres intervenants plus ponctuels...
Rating : Définitivement M ! Vous êtes prévenus. Cette histoire, dès le premier chapitre, est sombre et malsaine. Théodore est en effet un Mangemort avec très peu d'état d'âme, et je n'hésiterai pas à détailler les situations.
Voilà voilà, je vais vous laisser commencer...
Bonne lecture !
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Chapitre 1 : L'inhumain.
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Dans la nuit noire, des cris déchirants perçaient l'angoissant silence du Chemin de Traverse. Les cris d'une femme, blessée au plus profond d'elle-même. Car oui, en ces temps sombres, cette joyeuse rue ne faisait plus qu'une avec l'Allée des Embrumes, autrefois seul endroit malfamé du centre sorcier de Londres. Mais maintenant que Voldemort avait pris le pouvoir, tout se voulait différent et avait changé à folle allure.
Cette nuit-là, elle avait eu l'imprudence et l'audace de se déplacer seule. Et dire qu'elle voulait seulement acheter quelque chose à manger pour son jeune fils chez l'épicier du coin, puis retourner discrètement et en silence chez elle… Mais non, il a fallu qu'elle tombe sur deux hommes masqués ! C'était son destin, comme certains se plaisaient à penser. Mais le destin tenait-il encore son rang, dans cette société sorcière où le mal dominait maintenant ? Si le destin s'appelait « Voldemort », alors oui. Sinon, le destin pouvait aller se rhabiller. Il ne contrôlait plus rien.
Tout se déroula si soudainement ! En quelques minutes, les deux hommes encapuchonnés et vêtus de longues capes noires soigneusement brodées d'or lui barrèrent la route, baguettes devant eux. La jeune femme sut immédiatement qu'elle avait à faire à des Mangemorts, mais la panique prenant le dessus, elle oublia de sortir sa baguette et se contenta de courir à l'opposé pour leur échapper. Peine perdu, la règle première étant d'éviter de tourner le dos à des soldats du mal armés.
Jeunes, rapides et sans pitié, Théodore Nott et Blaise Zabini ne laissaient que rarement le pouvoir de décision à leurs victimes, quel que soit leurs profils. De plus, aucun d'entre eux n'avait perdu la vilaine et puérile habitude de jouer avec leur nourriture avant de la manger…
Ainsi, leur actuelle victime souffrait des différentes tortures qu'on lui affligeait, clouée au sol par les vives douleurs qui la traversaient. Ses supplications et gémissements n'influençaient en rien les deux Mangemorts, leurs mains jonglant entre poignard et baguette. Puis enfin, après un dernier Doloris de la part de Blaise, ce denier laissa à Théodore l'honneur d'achever la jeune femme qui tremblait et pleurait sans ménagement, recroquevillée, perdue dans ses pensées, apeurée pour son fils et son mari.
- Avada Kedavra, dit-t-il alors sans émotion, après l'avoir retourner sur le dos avec violence.
Il aimait voir la flamme s'éteindre, il aimait regarder ses victimes mourir. Evidemment, l'éclair vert ne rata pas sa cible, atteignant la jeune femme en pleine poitrine. Le regard de cette dernière se vida, laissant vitreux ses doux yeux noisettes autrefois si pétillant de joie et de vie.
- Bon, ce n'est pas tout Blaise, mais je dois exécuter la mission que le maitre m'a confiée hier soir. On se voit demain.
- Bonne chance ! lui souhaita alors son ami, tandis que Théodore donnait un dernier coup de pied dans le cadavre avant de transplaner.
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Le ciel, toujours aussi noir et couvert de nuages lorsque Théodore arriva à destination, ne laissait même pas la lune ou les étoiles éclairer les environs. Devant lui, une petite maison pittoresque. Une maison typiquement anglaise, construite de briques rouge et aux fenêtres blanches légèrement saillantes. Une simple maison où vivait une banale famille de sorcier, dont l'étroite allée invitait les convives bienveillants à traverser le petit jardin mi sauvage mi soigné, afin de toquer à la porte en attendant les maîtres des lieux.
Quelle famille naïve ! Toutes les piètres protections autour de leur maison avaient été brisées en un tour de baguette et Théodore pénétra sans encombre en son enceinte. Il regarda à travers une des fenêtres en tâchant de rester le plus discret possible, afin d'évaluer le nombre de personnes présentes et la façon dont elles occupaient leur temps. Mais la tâche fut bien trop simple pour plaire au jeune Nott… Comment mettre à profit son intelligence si aucune des situations qu'il affrontait ne lui posait problème ?
Le propriétaire des lieux était confortablement allongé sur son canapé, sa baguette distraitement posée un peu plus loin… Le Mangemort n'avait qu'à entrer rapidement, l'immobiliser pour ensuite le torturer un peu, histoire de se détendre... Simple. Trop simple… Mais plaisant ! Quant à la femme de sa victime, aucune trace d'elle de son point d'observation, mais celle-ci ne devrait poser que peu d'embarras, connaissant ses faibles capacités à appliquer la magie. Doucement, Théodore glissa à l'arrière de la maison, afin de se faufiler en silence par la fenêtre de la cuisine. Il pouvait remercier les chaudes journées d'été, qui nécessitait forcément une aération durant la nuit pour rafraîchir les pièces. Et cette famille, se croyant toujours protéger derrière le silence de leur Gardien du Secret, se permettait souvent quelques libertés.
« Oh, un gâteau au chocolat ! Je te ferai ta fête après. » songea Théodore une fois dans la pièce. Il se dirigea ensuite vers le salon, animé par la télévision qui inondait la pièce de son bruit et de sa lumière. Le Mangemort arriva alors derrière sa deuxième victime de la soirée, et n'eut aucune difficulté à la mettre à terre puis à attacher ses mains à la lourde table basse en verre trônant au milieu d'un tapis soyeux. L'homme au sol hurlait férocement à son attention, l'insultait copieusement en lui donnant des coups de pieds pour se débattre, et se maudissait d'avoir été si peu prudent. En même temps, Théodore abaissa sa capuche et se débarrassa de son masque afin de révéler son visage fin à l'air de lapin. Ses yeux turquoise fixaient toujours le membre de l'Ordre, et sa main se glissa dans sa touffe d'un doux châtain pour l'ébouriffer un peu plus.
- Bonsoir Macmillan, salua le Serpentard en arquant narquoisement un sourcil.
- Que fais-tu ici, Nott ? cracha avec haine le maitre des lieux. Libère moi et sors de ma maison ! Lâche ! Tu m'as attaqué par derrière sans me laisser le loisir de te botter l'arrière train ! LÂCHE !
Ernie priait Merlin pour que ses cris alertent quelqu'un, même si ces derniers ne laissaient transparaitre aucune peur, seulement le défi et l'arrogance. Ou peut-être sa femme se faufilerait-elle discrètement à l'extérieur afin de chercher de l'aide et se mettre à l'abri.
- Te libérer ? se moqua Théodore. Oh non. Non, non et encore non… Je n'ai pas fait le trajet jusqu'ici pour le seul plaisir de t'attacher, tu t'en doutes bien !
- Tu sais très bien que jamais je ne te donnerai d'information, ni me rallierai aux Mangemorts ! Plutôt mourir !
- Bien sûr que tu vas mourir… Je me suis ennuyé cette semaine, et je vais remédier à cela ! Le Seigneur des Ténèbres ne nous a pas offert beaucoup de victimes, ces derniers temps… Mais tu fais maintenant partie de l'une d'entre elles. Penses-tu vraiment qu'il t'aurait offert un autre honneur que celui-ci ? Toi, dans nos rangs ? Non, tu as déjà eu ta chance, mais tu as préféré rejoindre les perdants. Et tu vas bientôt savoir ce que mérite les Traitres à leur sang.
Le rire dément de Théodore résonna alors dans toute la pièce pour clore sa tirade, malgré tout quelque peu camouflé par le fond sonore de la télévision. Mais le problème se résolut rapidement, en un coup de baguette envoyé vers les fils de branchement. Un peu de silence plaisait toujours au jeune chasseur, lorsqu'il s'agissait de mieux entendre les supplications de douleur de sa proie.
- Je t'en prie, salaud. Tue-moi, qu'on en finisse !
- Ne précipitons pas les choses, Macmillan ! Faisons durer le plaisir… ironisa le jeune Nott en assénant un violent coup de pied à son prisonnier, qui laissa échapper un gémissement de douleur contre son gré.
Il ne voulait pas lui donner cette satisfaction… Mais malheureusement pour Ernie, le Mangemort lui lança un Doloris, puis deux, puis trois… Le Poufsouffle se retenait à grande peine de crier, mais dès le deuxième maléfice, il ne put s'empêcher de hurler à plein poumon. De plus, ses agitations frénétiques lui blessaient les poignets, toujours liés contre la table.
- Ernie, que se passe-t-il ?! paniqua une jolie blonde vénitienne, qui descendait les escaliers à toute vitesse, baguette en main.
- Mandy, NON ! Pars tout de suite ! beugla alors Ernie terrifié, en essayant de reprendre son souffle.
En effet, la torture avait cessé dès l'apparition de la femme. Mais Théodore, comme à son habitude, fut très réactif, et lança un puissant sortilège de bloque-jambes dans sa direction pour l'empêcher de faire plus de trois pas vers l'étage. Le Poufsouffle éclata alors en sanglot, laissant totalement apparent son air terrifié. Trouvant le moment opportun, le Mangemort profita des tentatives vaines de la jeune femme pour se lever, afin de sortir une fiole et de récolter une de ses larmes. Geste qu'aucun des deux amants ne comprit, mais qui leur passa rapidement au-dessus. Puis Théodore se dirigea vers Mandy pour l'attraper par les cheveux, la relevant ainsi sans ménagement avant de la délivrer de son maléfice.
- Tu croyais aller où comme ça ? Je t'en prie, joins-toi à notre petite fête, voyons.
Ernie, lui, redoubla ses tentatives pour se libérer d'intensité, paniqué de voir la vie de Mandy aux mains d'un Mangemort qu'il savait sans aucun état d'âme. Peine perdue. La seule impression qu'il avait, c'est que ses gestes ne faisaient qu'enserrer un peu plus les liens magiques, mordant férocement sa peau.
- Nott... Attends, Nott ! supplia-t-il d'une voix faible. Laisse-la, je t'en prie !
Mais sans écouter, Théodore la déposa sur la table la plus proche, tandis que la blonde hurlait et suppliait elle aussi son tortionnaire. Loin de se laisser amadouer, le Mangemort commença à lui déchirer son haut, sous les yeux horrifiés de son amant.
- NOTT, NON ! sanglotait toujours Ernie.
Rien n'arrêtait Théodore dans son infâme manœuvre. Rien, pas même les coups de poings désespérés et les larmes coulant à flots sur le visage de la blonde. Le Mangemort commença ensuite à lui défaire son short, tout en lui bloquant les poignets d'une main. Puis il passa doucement le bout de ses doigts sur son cou, en descendant vers une de ses épaules. Ne tenant plus devant ce spectacle, Ernie craqua et céda.
- DES RENSEIGNEMENTS ! vociféra-t-il. Je veux bien te donner tous les renseignements que tu veux, mais par pitié, laisse Mandy ! Laisse la tranquille, s'il te plait, elle n'a rien à voir dans tout cela…
Un sourire en coin naquit alors sur les lèvres du Serpentard. Comme seule réponse, il agrippa violement la gorge de Mandy, et la releva afin de coller son dos contre son torse, bras sous sa tête. Sûr de la maintenir correctement de cette façon, Théodore appuya tout de même légèrement sur sa trachée afin de la faire suffoquer et l'empêcher de parler. Les ongles vernis de l'ancienne Serdaigle se plantèrent alors dans le tissu de sa cape, dans un vain espoir de le faire lâcher.
Ernie interpréta le geste comme une chance de rédemption, et cessa de se débattre, tout en essayant de refouler ses larmes.
- Relâche-la, et tu sauras ensuite tout ce que tu veux savoir, promit le Poufsouffle d'une voix chevrotante.
- Pour qu'elle m'assomme, te libère, s'enfuit chercher de l'aide, ou même les trois ? Pas question, je le ferai après ! répliqua le Mangemort d'un ton ferme, qui coupait court toute négociation. Allez, dis-moi tout, connard.
Evidemment, le Poufsouffle hésitait. Devait-il lui faire confiance ? Relâcherait-il Mandy après avoir récolté toutes les données qu'il lui offrirait ? Avec un peu de chance, il allait peut-être même sauver sa propre vie, bien que l'idée de le faire grâce à une trahison ne lui remue les tripes.
- Tu dois le promettre, Nott, que tu…
- D'accord Macmillan, ça va, je te promets, s'impatienta alors Théodore, en l'interrompant.
De toute façon, ce n'était pas comme si une autre opportunité se présentait face à lui. Soit il parlait et il avait une chance de sauver sa famille, soit il se taisait et gagnait l'assurance d'une mort lente et douloureuse à la fois pour lui et Mandy, sans compter qu'il devrait sûrement assister à celle de sa femme. Mais pourquoi ne pas donner quelques fausses informations dans le lot, qui seraient enveloppées par d'autres valables, dont certaines déjà connues des Mangemorts ? Au moins, le discours sera plus facile à avaler pour le jeune Nott.
- Le Gardien du Secret pour le quartier général… C'est Lavande Brown, pour qu'on ne la suspecte pas, tout le monde la pensant un peu idiote… Et il n'est plus en Angleterre, mais en Irlande… Deux missions sont prévues pour cette semaine, aussi…
Mandy écoutait son mari en pleurant, lui intimant parfois de se taire d'un regard, mais la peur reprenait très vite le dessus, et elle le laissait continuer. En effet, le bras du Mangemort l'empêcher toujours de respirer correctement, et elle perdait au fur et à mesure les forces qui lui restait, à force de trembler : toujours sans son haut, elle frissonnait de froid, d'angoisse et de honte. Ses jambes commençaient à se dérober sous son poids, aussi petite et légère soit-elle. La Serdaigle sentait le deuxième bras du Serpentard enserrer sa taille pour rien la maintenir contre lui. Et dès qu'elle avait tenté de lui donner des coups de poings, Théodore l'avait contré en saisissant ses poignets d'une main ferme. Il n'avait peut-être pas une grande force physique et ne valait pas grand-chose sans baguette face à un autre homme, mais il se débrouillait tout de même relativement aisément face à une femme.
- Diffindo, lança alors le Mangemort sans prévenir, offrant ainsi à Ernie une plaie béante au niveau du cou.
Puis il la poussa brutalement contre la table, laissant son flanc s'y cogner douloureusement. La jeune femme poussa un cri, et tomba lourdement au sol. Puis d'instinct, elle se précipita vers son mari, sur ses genoux pour ne pas perdre de temps à se relever. Mais avant de pouvoir l'atteindre, Théodore la releva de force en l'attrapant par la taille, pour ensuite la plaquer de nouveau sur la table.
Même en se vidant lentement de son sang, Ernie réussit à hurler. Quelle erreur avait-il donc faite ! Pourquoi n'avait-il pas rejoint les Mangemorts quand il en avait encore l'occasion ? Pourquoi avait-il autant misé sur son traitre de Gardien du Secret pour se protéger ? Pourquoi avait-il révéler certaines choses à Nott, sachant que leur chance de s'en sortir restait faible ? Oui, pourquoi ?
- Non, tu… tu… Ta promesse Nott…! brama-t-il en crachant du sang.
- Eh bien, j'ai menti. Ferme ta gueule Macmillan, sinon tu vas te fatiguer et mourir plus vite ! Et comme je veux que tu voies ça… annonça Théodore en regardant le Poufsouffle dans les yeux. Je veux que tu me regardes faire, jusqu'au bout.
Puis le Serpentard regarda de nouveau la femme. Il rapporta ses doigts vers le visage de celle-ci et commença à caresser sa joue avec une tendresse inhabituelle chez lui.
- Mandy Brocklehurst… Blaise a toujours dit aux autres Serpentards qu'elle était mignonne, et c'était limite s'il n'avait pas un faible pour elle malgré son sang impur. Enfin, une parmi tant d'autres dans sa liste de coup de cœur qu'il voulait tester. Je l'aurai fait avant lui ! Bien choisi, Macmillan !
Puis Théodore termina ses mots en assénant une violente gifle d'un revers de main à la Serdaigle. Ernie aurait souhaité crier en même temps que son amante, mais il n'en avait plus la force. Cette dernière l'avait quitté, en même temps que ses fous espoirs de s'en sortir vivant avec Mandy. Et il priait pour que le Mangemort ne monte pas à l'étage, ni ne profite de sa maison de quelque façon que ce soit. Son liquide vital s'écoulait inlassablement au sol, formant une large flaque rouge autour de lui, mais peu lui importait, car le blond au sol ne parvenait pas à détourner ses pensées vers autre chose que son amour dans les bras d'un monstre.
- Voyons, Macmillan… se moqua le Mangemort d'une voix mielleuse. Tu pensais vraiment qu'après avoir découvert que tu vis avec une Sang-de-Bourbe, nous pouvions éventuellement te recruter ? Non, tu es définitivement hors course.
La dernière vision d'Ernie fut Nott qui pénétrait violement Mandy. Le Blaireau ne pouvait rien faire, toujours immobilisé au sol, l'entaille de son cou le vidant lentement mais indubitablement de son sang. Mais ce n'était pas sa blessure la plus profonde, ni la plus douloureuse. La scène qui se déroulait lui mutilait son âme, et cela le torturait d'autant plus en le brûlant de l'intérieur. C'est avec soulagement qu'il rendit son ultime souffle, satisfait de ne pas en voir davantage.
Mandy aussi, se sentait mourir. Être sous ce Mangemort la répugnait, et malgré son agitation, ce dernier ne semblait pas décider à stopper son infâme manœuvre. Il continuait ses coups de reins agressifs. Il continuait, tel une machine moldue complètement informatisée, dont le programme s'enrayait. Le visage de Nott était impassible et il demeurait impossible de savoir s'il prenait réellement du plaisir à la violer. En tout cas, il était très technique, ne se satisfaisant que du strict nécessaire. Le jeune homme ne s'était même pas complètement déshabillé. Pourquoi perdre son temps à faire plus qu'ouvrir son pantalon ?
Lorsqu'enfin il se releva, Mandy se sentit soulagée, sans aucune notion du temps passé, ni de son état physique. Son esprit voguait ailleurs, plus léger. Plus léger ? Non, finalement, c'était pire. Elle était accablée, anéantie, souillée par la honte et le dégoût. Ses larmes roulaient doucement le long de ses joues, et comme pour son mari, l'une d'entre elle finit dans une fiole en verre. Mais elle ne s'interrogeait toujours pas sur la signification de ce geste. Comme si à cet instant précis, son cerveau pouvait solliciter sa curiosité si caractéristique des Serdaigle. La jeune femme ne demandait qu'une seule chose : mourir. Voilà tout ce qu'elle souhaitait, et heureusement pour elle, Théodore exauça son vœu silencieux.
- Avada Kedavra, prononça-t-il.
Et voilà, il avait accompli sa mission. Une de plus. Et même mieux, puisqu'il avait tué une Sang-de-Bourbe en prime. C'était toujours cela de gagner pour les Mangemorts.
N'ayant plus rien à faire, Théodore s'installa sur le canapé et attrapa la Gazette du Sorcier. Mais lassé au bout de quelques minutes, il le jeta à travers le salon. Sans faire attention aux deux corps inanimés qui le cernait, le Mangemort se dirigea vers la cuisine et se mit à chercher de quoi manger. Puis il se souvint de ce qu'il avait vu en rentrant dans la pièce en début de soirée, et dirigea alors son regard vers la table. Rien ne l'intéressait plus que l'énorme gâteau au chocolat qui y trônait. Le jeune Nott se mit alors à le déguster petit à petit, tout en réfléchissant à ce qu'il allait faire dans les prochains jours. Le maître n'était pas là, et ni Blaise, ni lui n'avait de mission imposée.
Perdu dans ses pensées, Théodore ne vit pas l'heure tourner, et l'horloge affichait bientôt cinq heures du matin. Il s'étira longuement, se leva dans l'intention de quitter les lieux, puis ébouriffa un peu plus ses cheveux châtains, toujours dans un silence absolu. Il ne voulait ni attirer l'attention des voisins partant travailler, ni être confronté à une quelconque visite que pouvait éventuellement recevoir le couple plus tard dans la matinée. De plus la fatigue commençait à se faire ressentir, et sûrement bientôt la flemme. Si la journée devait donc se terminer sur une sixième victime de la semaine, ce serait après une bonne nuit de sommeil et un dîner copieux.
- Mamoune, papoune ? Vous êtes réveillés ? J'ai fait un cauchemar, je crois… gémit une petite voix aigüe et mélodieuse derrière le Mangemort.
Surpris et aux aguets, il se retourna vivement et pointa une fillette de sa baguette. Une fillette ?
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Je vous avais prévenu pour l'ambiance et le rating, haha, mais au moins, ça vous met directement dans l'ambiance.
Pour la longueur, je ne sais pas encore comment je vais gérer les chapitres suivants... Surpriseuuuuuh !
Alors, votre avis sur ce premier chapitre ?
Anto.
