Note de l'auteur:
Cet OS a été écrit dans le cadre de la nuit du Fof du vendredi 6 juillet pour le thème Echanger.
Bonne lecture.
L'échange est un ciment.
La vie est une longue liste d'échanges. Il y en a des beaux, comme les paquets multicolores qui passent de mains en mains les soirs de Noël. Il y en a des plus sombres aussi : les échanges de sortilèges en pleine bataille de Poudlard sont un excellent exemple, mais aussi, les échanges de coups de feux pour les moldus et qui font tant de victimes tous les deux. Et puis, il y en a des doux, réconfortants, remplis de tendresse et de bons sentiments. Ce sont les plus précieux de tous, ils sont ceux qui rapprochent le mieux les êtres, bien qu'ils sont souvent rabaissés plus bas que terre par les mauvaises langues. Ce sont tous ces gestes qui maintiennent un lien en place entre les membres d'une seule famille ou soude les couples, c'est du ciment pur et dur. La plupart des couples, s'apporte déjà du réconfort par ce moyen.
Quant au mien… Eh bien, pour l'instant, il est un peu en miette. Elle est introuvable, ou que je pose mon regard, je ne vois nul part sa silhouette. Cela fait longtemps que nous n'avons pas échangés le moindre mot. Où peut-elle être ? En la cherchant dans la grande salle, je prie pour qu'elle ne fasse pas partie des nombreux corps recouverts par des draps en attente d'être retirés. Finalement, je la trouve aux côtés des blessés et clopine tant bien que mal vers elle. Elle se lève et cours vers moi, je suis soulagé, elle n'a pas la moindre égratignure et malgré le lieu tout à fait approprié, nous échangeons le remède idéal : un baiser tendre et passionné.
- J'ai eu peur que tu ne fasse partie du lot des blessés ou de celui des morts.
- Je suis loin d'être mort mais blessé certainement oui.
- Viens avec moi, les baisers, c'est bon pour le moral, mais rien ne vaut un bon remède fait maison pour les blessures.
Je la suit sans faire d'histoire puis une fois traité, je rejoins mes collègues et nous partageons un café en silence en nous contentant d'échanger des regards plus ou moins lourds de sens.