Bonjour (ou bonsoir) tout le monde !

L'idée de base de cette fic : faire danser une valse à Ludwig et Wilhelm (comme j'ai pas pu le faire dans ma fic précédente). Puis j'ai brodé une histoire autour ^^.

Ce sera une histoire d'amour entre les deux hommes (donc pas d'homophobe s'il vous plait… merci) et avec une scène ou deux qui vont justifier le rating M. Voilà, vous être prévenu.

Les personnages ne m'appartiennent pas bien sûr (pas faute d'avoir essayé…).

Ce sera une fic courte. Très peu de page par chapitre et seulement 6 chapitres (si je suis bien mon scénario).

Voilà je crois que c'est tout. Bonne lecture.

Chapitre 1 :

Le château aurait pu être calme en cette chaude journée de juin. Paisible et silencieux. Normalement on ne devait entendre que les oiseaux et le bruit des valets en train de s'affairer, comme au quotidien.

Mais c'était sans compter sur la famille royale et en particulier la reine revenue depuis peu.

- LOU !

Amalberga parcourait les couloirs en hurlant à en faire trembler les murs. Elle questionnait aussi les serviteurs qu'elle croisait, les faisant paniquer. Certains durent même poser une journée de congé. Faut dire que la reine avait un moyen très personnel de demander quelque chose. Elle avait tendance à menacer de mort avant, posant un couteau sous la gorge et ses yeux lançant des éclairs. Ensuite elle posait sa question. Et le « je ne sais pas » n'était pas sa réponse favorite.

Quand la moitié du château fut sous antidépresseurs, Almaberga tomba sur son fils dans une aile du palais un peu éloignée.

- Ah te voilà enfin !

- Ne vois-tu pas que tu déranges, chère mère ?

Le prince avait toute une ceinture de fléchettes d'une vingtaine de centimètres chacune autour de la taille et en tenait une en main. En face de lui Wilhelm, son éternel valet, était attachée à une grande roue en bois peinte en différentes couleurs et avec des chiffres écrits. Le brun était comme écartelé dessus, lié par d'épaisses cordes, vêtu seulement d'un pantalon et de ses bottes.

Ils avaient dû revenir de force (enfin c'est surtout que la reine avait mis l'armée entière à leur poursuite). Depuis il n'y avait pas un seul instant sans que Ludwig ne se lamente, dise s'ennuyer. Et martyriser son valet était l'unique moyen qu'il avait trouvé pour se divertir un tant soit peu. Et il était très imaginatif. Par contre il avait réussi à échapper à son couronnement, sans que personne ne sache comment.

- Tu pourrais quand même répondre quand je t'appelle ! gronda la reine en jouant avec son poignard.

- Trop occupé.

- Je vois ça.

Elle rentra dans la salle des tortures du jeune prince sans même un regard pour les divers instruments exposés (de la vierge en fer au pilori en passant par les divers fouets, armes ou chevalet). Elle ne semblait pas du tout gênée pas tout ça. Wilhelm voyant là un moment de répit souffla de soulagement. Il essaya de tirer sur les cordes qui le tenaient mais elles étaient trop serrées et il s'entaillait les poignets. Il se contenta d'observer son prince et sa mère en pleine discussion, tentant de se faire oublier.

- Et pourquoi me cherchais-tu mère ? Et abrège, que je puisse faire quelque chose de plus important.

- D'ailleurs me laisserais-tu essayer ?

Will avala sa salive de travers. La reine visait très bien et n'hésiterait pas à faire couler le sang. Pas que le prince soit moins sadique mais il savait que le brun serait moins performant blessé et prendrait plus de temps à lui apporter ce qu'il voulait.

- Non, c'est MON jouet, répondit sèchement le prince. Va t'en trouver un autre. Père devrait faire l'affaire.

- Dommage… Il doit avoir une jolie voix quand il crie. Et j'ai trop entendu celle de ton père, ce n'est plus aussi divertissant qu'avant.

Le valet eut un frisson qui lui remonta le long du dos. Pourquoi était-il tombé dans une famille de sadiques ? Avait-il commis un crime atroce dans une vie antérieure, qu'il payait à présent ? Tout ce qu'il demandait était une vie simple, normale !

Tout à ses lamentations, Wilhelm ne remarqua pas que la reine s'approchait doucement de lui, avec un regard qui aurait pu faire trembler les objets, toujours avec le petit poignard qui tournait dans ses fines mains de tueuse.

- Mère ! prévint Ludwig. J'ai dit non !

- Rabat-joie !

- Peux-tu passer directement au motif de ta visite ?

- Ah oui, où avais-je la tête ?

Ludwig haussa un sourcil et jugea préférable de ne pas répondre. Amalberga revint aux côtés de son fils.

- Je vais organiser un bal de plusieurs jours.

- Et pourquoi maintenant ? Tu n'as jamais aimé ça.

- C'est vrai, admit la reine. Mais il me fallait quelque chose pour fêter mon retour, et si possible le plus imposant possible. Et comme j'imagine qu'un massacre ne sera pas bien vu et je n'ai aucune raison valable de déclencher une nouvelle guerre, il ne me reste plus tellement de choix.

- Ça se tient.

- C'est une discussion normale ça entre une mère et son fils ? pensa Wilhelm. Ou même une discussion normale tout court ?

Il commençait à avoir mal aux bras.

- Et pourquoi me cherchais-tu ? demanda Louis.

- Pour te l'annoncer, crétin !

- Je n'ai aucune envie d'y assister…

- Il y aura toutes les filles du royaume, voire du monde entier, donc forcément celles à forte poitrine.

- J'accepte !

Le ton était sans appel et le regard décidé. La reine eut un grand sourire.

- Bien ! Trouve-toi une belle tenue pour samedi prochain alors !

- Mère, sais-tu que c'est dans cinq jours seulement ?

- Où est le problème ?

- As-tu parlé de cette idée de bal à quelqu'un ou viens-tu juste de l'avoir ? s'enquit Louis.

- Seulement maintenant.

Forcément. Tellement évident.

- Et ce sera aussi une bonne occasion pour toi de te trouver une charmante jeune femme à épouser, sans pour autant parcourir le monde.

Wilhelm sentit comme un poignard lui transpercer la poitrine. Lui qui avait espéré avoir plus de temps maintenant qu'ils étaient revenus. Si ça pouvait ne jamais se faire, ce serait encore mieux. Le valet baissa la tête pour ne pas montrer son air abattu, ce que personne ne sembla remarquer.

- Je compte sur toi !

- Pas comme si j'avais mon mot à dire, grommela l'héritier du trône.

La reine haussa les épaules et sans même regarder, mais d'un geste rapide, lança son coutelas sur la cible en bois. Le projectile atterrit à quelques centimètres de la tête de Wilhem, lui coupant une mèche au passage. Le valet devint très blanc d'un coup et manqua de s'évanouir. Sans un regard en arrière Amalberga quitta la pièce.

Le prince sembla réfléchir un instant puis reprit une fléchette.

- Bon où en étions-nous ?

- Mon prince, ne devez-vous pas commencer à vous préparer pour ce bal ? Il va vous falloir une nouvelle tenue et cela prend du temps. Je vous suggère de parler de suite au tailleur.

- Après !

Raté ! Wilhelm avait espéré échapper à ce jeu ! Mais apparemment Ludwig était décidé cette fois encore. Il lui fallait un miracle !

- MON PRINCE !

- Pas elle !

Miracle ! Louis pesta contre cette nouvelle intrusion. Dorothéa était revenue elle aussi au palais et ne le lâchait pas d'une semelle, surtout s'il était dans une de ses salles de tortures personnelles. Et à chaque fois elle demandait à tout essayer (surtout si c'était le prince qui lui faisait subir les pires châtiments).

- Fuyons Wilhelm ! ordonna le rouquin.

Et il partit de la salle, laissait le pauvre valet toujours attaché !

- Attendez-moi ! Mon prince ! Revenez !

XXX

- Tu n'es qu'un bon à rien !

- Oui mon prince…

Wilhelm, enfin détaché et rhabillé, suivit son maitre à travers le dédale des couloirs du palais, la tête basse. Dorothéa était à présent enfermée dans une pièce vide, bâillonnée et attachée, pour son plus grand plaisir, avec en prime avec des traces de chaussures sur le visage. C'était le seul moyen que le fils du roi avait trouvé pour avoir un semblant de paix.

Peu attentif à ce qui se passait autour de lui, le jeune brun manqua de rentrer dans le prince alors que celui-ci venait de s'arrêter. Comme il n'avait pas fait tellement attention au chemin emprunté pour venir, Wilhelm mit un peu de temps à reconnaître où ils étaient. Louis ne s'embarrassa pas de la politesse et entra en faisant claquer la porte.

- Il me faut une nouvelle tenue ! Sublime ! A mon image.

Le tailleur royal leva le nez de sa tasse de thé sans même paraître outré de ce manque évident de respect. Il en avait vu d'autres. C'était un homme assez simple, petit et à moitié chauve. Il était assez maigre et ses yeux marron pétillaient quand il se trouvait face à une bande de tissu ou un patron bien dessiné. Il avait connu la reine quand elle était petite et avait obéi à ses caprices vestimentaires. Le fils ne changeait pas tellement. Peut-être un peu plus de plumes et de motif léopard, c'est tout.

- Que puis-je pour vous mon prince ? dit-il en se redressant.

- Ma mère organise un bal, il me faut une nouvelle tenue ! Et je ne répèterais pas !

- Bien. Quel style ?

- Normal.

Normal selon ses propres critères, mais la précision était inutile avec le travailleur. Il se mit à réfléchir en regardant son prince. Il avait les cheveux plus courts maintenant, ce qui était à prendre en compte. Le roux de ses mèches ressortait encore plus. Et il semblait avoir encore grandi. Il fallait donc quelque chose qui mette en valeur sa taille élancée. Du blanc très certainement. Sur une coupe plus longue derrière que devant. Les idées affluaient dans l'esprit du tailleur.

- Et il me le faut pour dans cinq jours, précisa le prince.

Cela voulait dire des nuits blanches en perspective. Car sûrement la reine ne tarderait pas à débarquer à son tour pour demander elle aussi un nouveau vêtement. Facile ! Il avait déjà fait bien pire.

- Il me faudrait prendre vos mesures.

Ludwig rechigna, pour la forme, mais obéit. Il enleva son pantalon noir moulant et sa chemise à tâches de léopard. Il se retrouva vite en simple sous-vêtement, les bras croisés, trouvant déjà cela trop long. Le tailleur s'affaira autour de lui, faisant voler son mètre ruban. Il ne prenait aucune note, il avait une très bonne mémoire. Le corps entier du prince fut mesuré. Wilhelm, de son côté, essayait de détourner le regard. Il avait pourtant l'habitude de voir son maître en petite tenue mais c'était toujours dans le cadre de ses fonctions et il n'avait pas le loisir d'admirer. Là il pouvait mater à loisir pourtant il n'osait pas. Il préféra se concentrer sur la tapisserie au mur. Sur les couleurs chatoyantes, les motifs compliqués faits d'entrelacs, les fils qui commençaient à partir.

- … puis je veux que vous fassiez exactement la même tenue pour mon valet.

Wilhelm se réveilla subitement. Il avait dû mal entendre ! Apparemment non, puisque les deux hommes le dévisageaient.

- Moi ? demanda t-il d'une voix plaintive.

- Il me semble que je n'ai pas d'autre valet à mon service, et encore moins ici, dans cette pièce.

- Mais… mais… pour… pourquoi ?

Le prince, toujours aussi peu vêtu, s'approcha du brun à la manière d'un félin s'approchant de sa proie.

- Tu te feras passer pour moi si je veux partir. Tu n'auras qu'à danser avec quelques filles, sourire et ça passera. J'irais commander une perruque tout à l'heure. Je ne vais quand même pas me taper plusieurs jours de bal pour les beaux yeux de ma mère.

- Mais je ne…

- Enlevez vos vêtements s'il vous plait, le coupa le tailleur royal.

Wilhelm tenta bien de résister mais les deux hommes s'allièrent et quelques secondes plus tard c'était au tour du valet de se retrouver en caleçon blanc. Il essaya de se cacher avec ses bras. Réaction puérile et tout à fait inutile. Le tailleur le fit tourner dans tous les sens, l'exposant sous toutes les coutures. En quelques minutes c'était réglé.

- Revenez dans deux jours, annonça le serviteur. Je pourrais faire le faufilage.

- Parfait.

Le prince s'était déjà rhabillé. Wilhelm ramassa ses vêtements éparpillés au sol.

- Sors de là et attends-moi dans le couloir, j'ai quelque chose à dire en privé au tailleur.

- Le temps de me vêtir et…

- Maintenant !

Will fut expédié dehors, ses vêtements lui furent lancés et la porte claqua derrière lui. Priant pour que personne ne passe dans le couloir, le valet se dépêcha de tout remettre. A peine était-il vêtu que le fils du roi sortit, ravi, et partit d'un pas vif dans le couloir, forçant son serviteur à presque courir derrière lui.

- Maintenant il ne reste que quelques finitions et on n'aura plus à se prendre la tête pour ce bal !

- Mon prince, osa le valet, êtes-vous sur que c'est une bonne idée de faire de moi votre doublure ?

- Je n'ai que des bonnes idées, tu devrais le savoir depuis le temps ! Ça permettra aussi de rendre cette stupide sauterie bien plus distrayante.

- Mais…

- Cesse donc de geindre ! Tu n'auras qu'à danser avec des filles et boire autant que tu veux ! Pas trop compliqué même pour toi.

- C'est que…

Ludwig se retourna et coinça Wilhelm contre le mur, mettant ses bras de chaque côté pour l'empêcher de fuir. Le valet eut son souffle coupé de voir son maître aussi près de lui, son visage à quelques centimètres seulement. Son cœur allait lâcher ! Pourquoi ça n'arrivait qu'à lui ? Du coup il n'arrivait plus à comprendre ce que Louis lui voulait. Ce dernier dut répéter plusieurs fois sa question :

- Qu'est-ce qui ne va pas ?

- Euh… Je… Je…

- Parle !

- Je ne sais pas danser !

Le prince haussa un sourcil.

- Ce n'est que ça ?

- Mais je…

Se redressant, Ludwig se mit à réfléchir.

- Ça risque de poser problème, marmonna t-il. Je vais devoir changer… Non… Et si… Mais… Je sais !

- Mon prince ? s'inquiéta Wilhelm.

- C'est décidé !

- Et quoi donc ?

- Tu vas prendre des leçons de danse ! Et c'est moi qui te servirais de professeur !

Wilhelm sut qu'il venait de signer son arrêt de mort.

XXX

- Cet après-midi tu auras ton premier cours de danse ! 14h dans la grande salle de l'aile ouest. J'ai à faire.

C'était la dernière chose que Ludwig lui avait dit avant de le laisser planté dans le couloir. Trainant sa misère, Wilhelm était sorti dans les jardins. Il vit passer le roi qui ne cessait de regarder à droite et à gauche. Certainement qu'il cherchait à éviter sa femme. Il n'était pas rare qu'il passe plusieurs jours, allongé à se soigner ces derniers temps. Que ce soit à cause d'une blessure physique ou plus souvent parce qu'il était en surmenage. Will était sûr qu'il avait épousé la reine parce que celle-ci l'avait menacé. Non pas qu'il ait à se plaindre maintenant de son statut social mais tout de même.

D'ailleurs quel était le statut social du roi avant son mariage ? Est-ce qu'il était un prince ou un simple valet ? Ou même une personne du peuple. Wilhelm n'en avait absolument aucune idée et il n'était pas sûr que Louis le sache. Babette, l'armurière en chef, aurait pu lui répondre mais elle était absente pour le moment. Elle avait décidé de rendre visite à un de ses vieux amis forgerons pour améliorer certaines de ses armes et en fabriquer d'autres. La reine lui avait donc passé commande et de fait la vieille femme ne rentrerait pas de suite.

Cela le fit réfléchir sur lui-même. Il savait depuis longtemps qu'il n'éprouvait pas qu'une simple affection pour son prince. S'il restait avec lui ce n'était pas par pure loyauté (il y avait des limites à sa bêtise). Il continuait à servir l'héritier du trône parce que c'était l'unique moyen d'être près de lui en permanence. Sans trop se vanter, Wilhelm pouvait se targuer d'être une des rares personnes à connaître Ludwig. Même s'il ne savait pas toujours comment interpréter son comportement.

C'était vers la fin de son adolescence que le valet s'était rendu compte qu'il aimait le prince. En effet celui-ci était tombé gravement malade. Wilhelm avait veillé sur lui jour et nuit, cherchant à tout prix à faire baisser la fièvre, le faisant boire et manger, ne dormant que très peu. Il avait eu tellement peur de le perdre. Il avait prié le roux de se battre, de survivre. Les médecins venaient de temps à autre mais n'apportait aucune solution réelle et surtout n'étaient jamais d'accord entre eux. Wilhelm n'avait qu'une envie : leur hurler de dégager, de le laisser avec son maître. A la place il s'était tu et concentré sur le malade, refusant de le quitter des yeux. Et enfin il avait guéri. Le brun s'était assoupi, harassé, accroupi à côté du lit et à moitié couché dessus. En se réveillant il avait trouvé la place vide. Ludwig, pas encore totalement remis mais se sentant mieux, s'était déjà rhabillé et l'avait rabroué pour avoir osé dormir sur ses draps de soie. Mais le valet avait eu envie de pleurer de bonheur. C'est en y réfléchissant quelques jours plus tard qu'il comprit.

Il fut d'abord dégouté de lui-même. Puis accepta ça. Il savait que quelques serviteurs du château menaient des aventures avec des personnes de même sexe et en discuta avec eux pour tenter de comprendre. Ensuite il prit peur. Il aimait le prince héritier, le futur roi (et en prime, le pire sadique au monde). Il se ferait trancher la tête si ça venait à se savoir ! Surtout qu'il était d'un rang bien inférieur, une simple personne du peuple. Il visait bien trop haut. Pourtant il ne pouvait réprimer son cœur ainsi. Il parvenait à ne rien montrer au quotidien et ça s'arrêtait là. Cela n'empêchait pas son cœur de saigner à chaque fois qu'il voyait son prince au bras d'une fille, qu'il l'entendait déblatérer ses paroles mielleuses à quelqu'un d'autre (qui ne comptait d'ailleurs pas pour lui) ou encore quand il parlait de mariage avec une fille à forte poitrine. Dans ses moments là Wilhelm haïssait ses parents de l'avoir fait naître homme.

Il se força à respirer pour se calmer. Depuis le temps qu'il cachait ses sentiments amoureux, il n'aurait aucun mal à supporter une leçon de danse en privée avec son prince. A cette pensée, Wilhelm se sentit déprimé. Il n'y arriverait pas ! De toutes les tortures que Louis pouvait lui infliger depuis des années, celle-là était bien la pire de toutes. Il se retint à une statue du jardin pour ne pas s'effondrer. Son estomac était noué et sa tête tournait.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

La voix si familière le fit se retourner.

- Mon prince ? Que faites-vous ici ?

Wilhelm se força à se relever comme si de rien n'était, reprenant son masque. Ludwig semblait furieux, les poings sur les hanches et un fouet passé à la ceinture. Le valet se demanda ce qu'il avait encore inventé !

- Tu es en retard ! Je t'avais dit 14h dans la salle de danse et il est 13h59 et tu es hors du château ! Tu es donc en retard !

Logique implacable. Mais le brun fut rassuré de savoir que ce n'était que ça. Il avait eu peur pendant un instant. C'était déjà si tard que ça ? Il avait passé un long moment dans ses pensées, trop peut-être et n'avait pas vu passer le temps. Il n'avait même pas mangé. Par contre Louis ne le laissa pas souffler et le saisit par le col pour le traîner derrière lui jusqu'à l'aile ouest où il y avait une grande salle prévue pour les bals. Il y en avait une comme ça dans chaque aile du château. La plus grande était au sud. Sûrement là que la reine organiserait sa « party » d'ailleurs. Avec des grandes baies vitrées donnant une superbe vue sur les jardins et la ville plus loin, un parquet précieux au sol, des colonnes de marbre.

Le roux traîna son fardeau jusqu'au bout, sans se soucier de ses cris ou des regards curieux posés sur eux. Une fois arrivé, il ferma la porte derrière eux et tourna la clé, les laissant juste entre eux. Et coupant toute tentative de fuite de la part de son serviteur. Il prit son fouet en main et se retourna pour faire face à Will.

- Bien ! Maintenant nous pouvons commencer !

Alors ? Vos avis et impressions ?

Est-ce que vous trouvez que les caractères sont bien respectés pour le moment ?