Salut tout le monde! Et bien voilà! Je me suis enfin lancée. C'est ma toute première alors please, soyez clémentes!!! J'ai mis du temps à m'y mettre. Et pour cela je remercie ma Cha qui m'a poussée et encouragée à écrire. Je remercie aussi ma choulette, pour son soutien et ses conseils. Tu m'es d'une aide extrêment précieuse! Et je t'en remercie.

Et bien sûr, un merci énorme à toutes celles qui me liront!

J'y ai mis tout mon coeur et toute mon âme. Les remarques sont les bienvenues. C'est elles qui me font avancées ^^

Une très bonne lecture à toutes =D

ha oui! (la sotte) Je précise que les persos appartiennent à notre très chère SM.

Je n'ai fais que m'amuser avec ^^

POV Bella

Juste un regard

J'étais là, seule sur ce banc. Illuminée par cette éblouissante blancheur. Apaisée par le souffle frais du vent, envoûtée par ce paysage baigné de lumière que nous offre cette douce journée. L'Alaska. Quel pays magnifique. Voilà à présent deux semaines que j'y étais. À profiter de toutes ces merveilles, de cette beauté sans nom. Pourquoi ne m'étais-je pas décidée plus tôt à y venir ? Phœnix était la ville où je vivais. Avec ma mère et mon beau père Phil. Mes études fraîchement finies. À la recherche d'un poste en publicité.

L'Alaska était l'idée d'Angela, ma meilleure amie. Elle vivait à Forks. Je l'ai connue pour mes fréquentes visites chez mon père. Et oui! Le divorce, quelle triste chose. Heureusement, j'étais trop jeune à l'époque, quand Renée à quitté Charlie, je ne peux donc dire que cela fût dur pour moi. Sauf peut-être de voir mon père seul, avec nos anciennes photos de famille qui trônent encore sur la cheminée.

Malgré la distance qui séparait Forks de Phœnix, cela ne nous a pas empêchée, à Angie et moi, de rester en contact, car un lien fort nous liait. Celui de l'amitié. Elle était comme une sœur pour moi, nous pouvions parler de tout. Encore aujourd'hui, si elle n'avait pas insisté pour me trainer jusqu'ici, je serais peut être encore au bord de la mer, me délectant de l'air marin, ma musique sur les oreilles, le cœur lourd de cet amour débordant que je ne peux offrir et qui n'attend qu'à être pris. Elle me comprenait comme personne et je la remercie encore d'être présente pour moi.

À la base, je suis quelqu'un de très solitaire. J'ai des ami(es) à Phoenix, mais bon, je préfère de loin ma douce solitude qui me permet de voyager par la pensée où je le souhaite. Et ma musique…Je ne peux laisser passer un jour sans en écouter. J'aime lire aussi, c'est peut être ce qui me rend indéniablement mélancolique et nostalgique. Les histoires d'amour que je lis m'emportent toujours très loin. Trop peut être. Et ce voyage, lui, m'a permis de me ressourcer.

La fin du jour commençait à pointer le bout de son nez. Dans ce ciel si bleu, commençait à apparaître des nuances rosées. Le vent se rafraîchissait. J'avais les doigts et les pieds gourds d'être restée dans cette position pendant une heure. Angela était partie à la galerie que l'une de ses tantes tenait ici, pas loin de Juneau. Vu qu'il ne nous restait plus que quelques jours ici, je voulais profiter d'être un peu seule, sur ce banc qui était devenu mon refuge, face à ce paysage qui me laissait toujours sans voix.

Ce soir une réception était prévue pour l'anniversaire du mari de sa tante. J'avais horreur de ce genre de soirées. C'est bien parce qu'Angie me l'avait demandé. Sinon je serais bien restée au cottage, emmitouflée dans ma couette, devant un feu crépitant. Avec mon livre usé comme jamais à force d'avoir été lu. Étant quelqu'un de très malchanceuse, je réussissais toujours à me faire remarquer en trébuchant ou en renversant mon verre. La Maladresse incarnée! Faites que cette soirée se passe sans encombre !

C'est ainsi qu'Angela et moi, avions pris la direction du cottage une fois qu'elle était venue me chercher et me sortir de ma solitude, si apaisante soit-elle. Avec des pieds de plomb, et sans grand enthousiasme, je me dirigeais avec elle vers notre chalet.

« Ça va Bella? » me dit Angela, de sa douce voix.

« Oh… oui. Tu sais bien, ce genre de soirée n'est pas de celles que je préfère » répondis-je sans grande motivation.

« Oui je sais, mais tu verras, elle passera vite. J'y vais pour faire plaisir à ma tante, sinon tu penses bien que j'aurais passé la soirée au tel avec Ben ! » me dit-elle en me prodiguant une petite tape sur l'épaule.

Ben était le petit ami d'Angela. Ils avaient fréquentés tout deux le même lycée. Inséparables aux jours d'aujourd'hui, ils passaient facilement des heures au téléphone depuis que nous étions parties pour l'Alaska.

« Oui, en effet, j'imagine » dis-je, les yeux baissés, soudainement très intéressée par mes pas et le bruit que cela produisait dans la neige. J'étais tellement heureuse pour elle. Mais dieu sais que je l'enviais. Pouvoir aimer, profiter des bienfaits de cette tendresse partagée. L'amour… Si ravageur et dévastateur à la fois.

« Que vas-tu mettre ce soir pour la réception?» me dit-elle tout en ouvrant la porte du cottage.

« Je pense que je vais mettre la robe en satin gris clair que Renée m'a offerte pour Noël dernier » répondis-je sans entrain. Sachant pertinemment que je me sentirais mieux avec mes vieux jeans usés et mes converses.

« Oui tu as raison ! Autant l'inaugurer ! Puis, ça sera une première. Tu ne l'as encore jamais mise Bella ! » me dit-elle, le sourire aux lèvres.

Tout en retirant ma parka, je ne pu m'empêcher de sourire bêtement en imaginant l'air idiot que j'aurais avec cette Robe. Il n'y a rien à faire, mais la coquetterie, ce ne sera jamais mon fort !

« Bon, je vais prendre ma douche et me préparer, je serais prête d'ici une demi heure » dis-je à Angie qui farfouillait déjà dans son sac à la recherche de son portable.

« Ok ! Je dois quand même sonner à Ben, prends ton temps ! »

C'est ainsi que d'une démarche lente, je montais les escaliers. Prenant à chaque fois mon temps pour contempler les photos disposées dans des cadres qui longeaient la rambarde. Des clichés somptueux de paysages uniques, que l'on ne peut voir que par ici.

Arrivée dans ma chambre je pouvais entendre Angie roucouler au téléphone, contente de réentendre Ben qu'elle n'avait pas entendu depuis quelques heures !

D'une motivation d'escargot, je pris soin de prendre ma robe dans ma modeste garde-robe et le nécessaire pour ma toilette. Une douche bien chaude ne pourrait me faire que du bien. Puis j'adorais rester sous cette eau chaude lorsque dehors, je savais qu'il faisait un froid glacial.

Et d'une infinie lenteur, je me délectais des douceurs que l'eau bouillante me prodiguait. La salle de bain si petite et déjà remplie de buée, pouvais donner des airs suffocants à n'importe qui mais pas à moi. J'aime quand la pièce en est inondée. Me retrouvant ainsi dans ma bulle, imaginant que dans cette brume, mon prince charmant m'apparaîtrait. Bon, j'avoue je divague un peu là. Encore mes livres et mes histoires à l'eau de rose qui me font perdre l'esprit.

Une fois lavée, je me passais la robe offerte par Renée. Prenant bien soin de ne pas regarder mon reflet dans le miroir. J'aurais déjà une vision de moi suffisamment cruche, autant ne pas en rajouter en me contemplant ! Une touche de mascara, juste pour dire d'avoir fait un effort et mes cheveux attachés par une pince chinoise. Une goutte de Frésia dans le creux de mon cou, mon chandail crème posé vite fait sur mes épaules et me voilà partie prévenir Angie pour qu'elle prenne le relai.

Une fois prêtes, après une heure d'attente interminable qu'Angie choisisse ce qu'elle allait porter, nous voilà en route pour la réception de son oncle Maëlio. Il nous avait fait parvenir une somptueuse limousine. C'était un homme d'affaire connus paraît-il. Et d'après Angela, il connaissait bon nombre de personnalités. Autant dans le monde de l'Art, puisque sa femme Marina tenait une galerie renommée, que dans le monde du business et du showbiz.

Quelque peu pensive sur tout le monde que je devrais côtoyer lors de cette soirée, j'en profitais pour me perdre, tête contre la vitre, dans ces fabuleux paysages, assombris par la nuit naissante, qui me laissaient toujours sans voix. Angela, pas dupe de mon comportement, me pris la main.

« Ne t'inquiète pas va ! Tu ne verras même pas la soirée passer. Tu es radieuse en plus Bella ! Ce sera peut être pour toi l'occasion de rencontrer l'homme idéal » me dit-elle avec cette joie de vivre débordante.

« Oh….. qui sais ! » lui dis-je, sans vraiment espérer. Accompagné de mon sourire habituel qui ne trompait jamais Angie.

« Ne désespère pas Bella. Ton tour viendra et tu verras, ce ne sera plus moi qui te tiendra la main en cet instant, mais ton bien-aimé. »

« Mais toutefois » rajouta-t-elle, « il faudra le prévenir que tu as vite les mains moites et collantes !! » me dit-elle tout sourire, appréhendant déjà ma réplique et observant sa main comme si de la morve était collée dessus.

« Ah Ah ! Très drôle » lui répondis-je en me rendant effectivement compte de l'état de mes mains, le stress que me provoquait ce genre de soirée avait toujours cet effet-là.

Et c'est comme ça, que nous terminâmes notre route. Riant, blaguant à tout va. Angela savait comment me distraire et apaiser mon stress. Au bout de 15 minutes de route, la limousine commençait à ralentir. Et après m'être ressaisie suite à une énième réplique hilarante d'un acteur humoristique que nous adorions et qu'Angie savait si bien imiter, je regardais dehors, époustouflée par la grandeur de l'hôtel en question.

Effectivement, mes craintes étaient fondées. En voyant le tableau, c'était loin d'être la simple petite fête d'anniversaire que je croyais ! Presqu'aussi somptueux que l'Hilton à New York, il était d'une classe infinie. De nombreuses lumières étaient disposées un peu partout, une fontaine antique trônait devant l'entrée où des dizaines de limos affluaient de chaque côté tout en la contournant. Il était là, au beau milieu de nulle part. Entouré de ce merveilleux paysage enneigé que je n'avais fait que contempler depuis ma venue.

Une fois descendue de voiture, c'est la bouche ouverte que j'entrais dans le hall aux côtés d'Angela. Aussi somptueux que l'extérieur. Peut être encore plus même. En apercevant ma réaction, Angie me tira par le bras délicatement.

« Humm Humm» me dit-elle tout bas, car une foule de gens patientaient à présent comme nous, pour l'ouverture de la salle réservée pour la réception.

« Ferme la bouche Bella, ce n'est qu'un hall » me dit-elle avec un sourire moqueur.

Elle, née dans un milieu similaire, elle ne pouvait que se sentir à l'aise. Mais moi, venant d'un monde plus modeste, je n'arrivais toujours pas à m'y faire. Pourtant dieu sais combien de fois je l'avais suivie dans ce genre d'endroit. Sans trop d'entrain il est vrai. Mais bon, je le faisais quand même, pour elle.

« Là-bas » me dit-elle tout bas, son bras accroché au mien, me dirigeant dans la direction qu'elle souhaitait « c'est le PDG de la société de mon oncle, Mr Rousseau. C'est un très bon ami à lui. D'après ma tante, Maëlio aura peut-être la chance d'être son associé et de monter d'un rang ».

Je pouvais distinguer parmi la foule l'homme dont Angie me parlait. Il était roux. Doté d'une moustache touffue et d'un ventre proéminent. Portant un smoking noir à fine rayures blanches et riant aux éclats avec une petite femme menue aux cheveux blonds bouclés, son épouse certainement.

« Et là-bas » continua-t-elle sur sa lancée « c'est Mrs Merchant. Une chanteuse assez connue par ici ». Elle était assise gracieusement près de la fontaine située au centre du hall. En pleine conversation avec un groupe de gens, elle avait une longue chevelure noire qui recouvrait ses épaules dénudées, une robe satinée, couleur corbeau, épousait parfaitement la forme de ses courbes. Un teint clair soutenu d'un rouge à lèvres cramoisi. Elle était d'une élégance incroyable et discrète à la fois.

« Là, près de la porte d'entrée » poursuivit Angela « C'est le Dr Cullen, Carlisle Cullen. C'est l'un des amis les plus fidèles de mon oncle. Il ne vit pas ici, mais il a de la famille à qui il rend visite de temps à autre. Il est venu avec son fils Edward. »

« Et par là....» enchaina-t-elle sans se rendre compte que j'avais cessé de l'écouter, de respirer, elle continua son discours que je n'entendais plus.

Mon cœur avait cessé de battre l'espace d'une seconde. J'en avais même du mal à reprendre ma respiration. Je pris cependant bien soin de voir si mon bras tenait toujours au sien, juste pour ne pas tomber car je ne sentais plus mes jambes. J'avais l'impression de flotter.

Là, devant moi, se tenait la plus belle chose qui m'eut été donnée de voir. D'abord, j'ai été stupéfaite par la beauté du médecin, le teint pâle, avec sa chevelure blonde et son smoking blanc, il était d'une beauté ahurissante. Une main derrière le dos, la seconde serrant la main d'une autre personne tout en parlant. Affichant toujours un sourire poli. Il inspirait la douceur et paraissait doté d'une bonté infinie.

À première vue, il se démarquait indéniablement de toutes les personnes ici présentes. Sauf de la seconde, qui se tenait juste derrière lui. Un jeune homme d'une vingtaine d'années. Peut-être plus, peut-être moins. Il avait une chevelure bronze et désordonnée et le même teint pâle et éblouissant que son père. Son regard d'ambre me fixait sans ciller, habituellement, j'aurais tournée la tête mais là, mes muscles m'en empêchaient. Ils étaient tous engourdis. Comme si j'avais subis un électrochoc.

Il était là, statique. À me regarder. Se fondant dans mes prunelles. Me troublant à chaque seconde un peu plus. Il portait lui aussi un smoking. Mais pas blanc comme son père, noir. Noir comme la nuit. J'étais éblouie, on aurait dit un ange. Une statue tel un Dieu païen aujourd'hui oublié. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Jusqu'au moment où je cru percevoir le son de mon nom qui m'étais de plus en plus audible. Une pression sur le bras m'informait que j'étais en train d'être secouée. Je tournais la tête avec regret.

« Bella!!! » me répétais Angela.

« Qu'est-ce qui te prends? Tu n'as pas écouté un mot de ce que je t'ai raconté! » me dit-elle boudeuse.

Oh si pensais-je toujours muette, je me suis juste arrêtée en chemin.

« Ton chandail est tombé de tes épaules. Mais qu'est-ce qui t'arrive? Ça va? Écoute, si tu veux que nous rentrions.... » me dit-elle avec douceur.

« NON! » hurlais-je sans me rendre compte de la vivacité de mes mots qui la firent sursauter.

« Non, ça va Angie. Excuse-moi j'ai été distraite. Je ne veux pas rentrer. Ça va aller » lui dis-je avec un sourire que je voulais rassurant pour qu'elle me croie. J'avais encore les jambes engourdies. Je ne voulais pas qu'elle remarque ma duperie. Et piètre comédienne que j'étais....

Elle me regardait dubitative. Ne sachant quoi dire, je m'abaissais pour ramasser mon chandail. Et me rendis compte que pendant cet échange, le hall s'était vidé. Nous étions seules hormis l'hôtesse derrière son comptoir qui faisait feinte de ne pas nous écouter en cliquetant sur son clavier.

« Bon, si tu le dis. Mais tout le monde est rentré en salle. Il faut y aller. » me dit-elle en m'emportant dans son sillage. Je constatais que j'arrivais à marcher. Une bonne chose. Maintenant, je n'aurais plus qu'à prendre sur moi car si j'avais la chance de revoir ce bel inconnu, je risquais de réitérer ce qui venait de se passer. Et je ne voulais pas qu'Angie s'en rende compte.

C'est donc en respirant un bon coup à plein poumon, que je la suivis tête haute, le cœur palpitant et les mains plus moites que jamais. Hâtive de cette future soirée qui s'annonçait prometteuse.


Alors ? Ce premier chapitre ?

Ne me faite pas languire! Je veux savoir

* regard supliant *