TAKE YOUR DAD TO WORK DAY

Disclaimer : « esprits criminels » ne m'appartient, pas, ni ses personnages, scénarios, etc.

Cette fic non plus ! Il s'agit d'une traduction d'une fic anglaise, que j'ai trouvé passionnante, car elle comble un vide, que j'ai ressenti après avoir vu la série (surtout l'épisode 7 de la saison 4). Je la traduis pour en faire profiter tout le monde, sans la moindre contrepartie financière.

Son auteur est Wraith Ink-Slinger. Il a donné son accord pour cette traduction et je l'en remercie. S'il venait à changer d'avis et à s'opposer à cette traduction, je retirerai immédiatement cette fic. Sinon, je compte la traduire entièrement (9 chapitres). Les chapitres sont longs alors, pour ne pas écrire n'importe quoi, je risque de prendre du temps à les traduire. C'est une question de respect envers les lecteurs, qui ne veulent pas lire n'importe quoi, et envers l'auteur, qui a rédigé une excellente fic et ne mérite pas de la voir piétiner. Je sollicite votre compréhension et vous assure que je ferais au plus rapide. MERCI.

Pour ceux qui me connaissent, ils savent que ma précédente traduction était une fic humoristique. Ici, il s'agira plutôt d'une fic dramatique, mais qui vaut la peine d'être lue. Cela dit, le personnage principal étant Reid, je ne suis peut-être pas vraiment objective ;-)))

DESOLEE POUR L'ATTENTE !!!!!!!!!!!!!!! Ce chapitre était long et je n'ai pas eu beaucoup de temps à moi. J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur … :-((

Rated : T. crime/drama

Résumé : Le B.A.U. est chargé du dossier d'un anonyme, qui frappe des hommes à mort et disperse des morceaux de leur cœur autour d'eux. William Reid s'invite pendant l'enquête, et refuse de partir sans avoir pu discuter avec son fils.

Chapitre 1 : Eat Your Heart Out -or- Why We Should Think These Things Through


Fathers should be neither seen nor heard. That's the only proper basis for family life.

~Oscar Wilde

William Reid promène son regard sur l'ensemble des bureaux, où les employés semblent débordés, en se sentant complètement déplacé. Il ne s'était pas vraiment autorisé à penser à ce qu'il était en train de faire jusqu'à maintenant. Et plus il y pensait, plus il réalisait que prendre une semaine de congés et s'envoler à travers le pays pour surprendre son fils au siège du F.B.I. à Quantico était un plan fou. Cependant, réfléchir avant d'agir n'avait jamais été son point fort. C'était trop tard maintenant, de toute façon ; il ferait aussi bien de trouver son fils et gérer le choc initial tout de suite. « Excusez-moi », il interpelle un agent au passage, « Savez-vous où je pourrais trouver le Docteur Spencer Reid ? ».

La femme le regarde de haut en bas, puis se tourne pour désigner un espace de travail. « Son bureau est là-bas, mais il n'est pas encore arrivé. Vous pouvez entrer et l'attendre si vous le désirez. » lui répond-elle poliment.

« Ah – bien sur, merci. » William avance en direction du bureau de son fils.

Aucun des autres bureaux n'étaient occupés. Il est un peu tôt, pense-t-il. Cependant, d'après ses souvenirs, s'ils étaient corrects, Spencer avait toujours aimé être ponctuel, voire même en avance. William s'appuie contre le bureau, tripote son laisser-passer de visiteur nerveusement et jette de fréquents regards aux alentours. Bien qu'il refrène l'envie pressante de fouiller dans les affaires de son fils, il s'accorde à penser qu'on pouvait difficilement lui en vouloir d'observer ce qui est à sa vue.

Le bureau était encombré, mais d'une façon organisée. Il y avait deux piles de dossiers, probablement relatif à des enquêtes en cours, suppose William. Un coin du meuble était surchargé de bouquins, ce qui ne le surprend pas le moins du monde. Il y avait différents objets, qu'on peut s'attendre à trouver sur le bureau d'un employé du gouvernement : papiers, rayonnages de dossiers, set de bureau, agrafeuse ; mais quelque chose attire l'attention de William au bout du bureau. Deux petits cadres photos argentés. Sur la première photo se trouvait Spencer en compagnie de deux hommes, que William reconnait, et de quatre personnes inconnues. Il suppose, qu'il s'agit des autres membres du B.A.U.. L'autre photo représentait Diana.

William sourit avec un regard songeur et triste en regardant la photo, tend la main pour la toucher puis se rattrape à la dernière seconde. Elle avait l'air si heureuse sur la photographie. Elle était assise à une table avec un livre, mais elle regardait l'objectif. Il semblait qu'elle riait. Cela devait être Spencer qui avait pris la photo ; il était le seul, qui pouvait faire réellement rire Diana. Cependant, William est soudainement tiré de sa rêverie par une voix inattendue surgissant dans son dos.

« Excusez-moi, puis-je vous être utile ? » la voix lui est pleinement familière et William sait qu'il est temps de faire face à son fils.

Toutefois, alors qu'il se retourne, il n'est certainement pas préparé à ce qu'il voit. Son fils s'appuie lourdement sur une canne. « Spencer, que s'est-il passé ? » se surprend à s'exclamer William.

Le visage de son fils passe du choc à la colère. « Qu'est-ce que tu fais ici ? » siffle-t-il, en ignorant la question de William.

« Je-euh... » William s'aperçoit qu'il a tout à coup oublié ce qu'il avait prévu de dire à Spencer. « Surprise ? »

Les yeux de Spencer se rétrécissent alors qu'il réduit rapidement la distance, qui le sépare de son père – plus rapidement que ce que William aurait estimé possible avec une canne. Spencer jette son sac au sol et tape de sa canne le bras de la chaise, puis se détourne de William. « Viens avec moi. » dit-il calmement, se détournant vers une porte située sur le côté de son bureau.

William le suit sans un mot, en observant son fils faire les cent pas avec difficultés. Cependant, il se dit qu'un avis médical ne serait pas particulièrement apprécié à ce moment précis. Il entre dans la pièce vide et Spencer ferme la porte derrière eux.


Reid ne parvenait pas à y croire. Comment son père avait osé surgir comme ça de n'importe où? N'avait-il pas compris qu'il ne voulait rien n'avoir à faire avec lui ? Ou simplement combien de dommages il avait causé en disparaissant ? Reid laisse échapper un soupir, jette ses affaires à côté de son bureau et dit à son père de le suivre. Il ne veut pas perdre son sang froid, mais si cela vient à se produire, il ne veut pas le faire à la vue de tous.

Il boite jusqu'à un bureau vide, ignorant la douleur lancinante dans sa jambe ; de toutes les journées où sa blessure pouvait se faire remarquer... Il claque la porte derrière William et s'appuie contre elle. Il jette un œil en direction de son père et attend que l'homme se mette à parler. « Je ne suis pas vraiment sûr de ce qui m'est passé par la tête, mais ... » dit finalement William.

Comme Reid ne répond pas, William continue « Je-cela ne me semblait pas bien, de laisser les choses telles qu'elles étaient à Vegas. Je voulais une chance de t'expliquer... mettre les choses à plat. »

« Tu t'es déjà expliqué. » répond Reid froidement.

« Je voulais aussi une chance de te connaître, et peut-être de passer du temps avec toi. » Dit William calmement, déjà persuadé de ce que sera la réponse de son fils.

« Tu as eu 18 ans pour pouvoir passer du temps avec moi, mais tu l'as gaspillé. Honnêtement, je me fiche de ce que tu veux. Cette fois, je fais ce que je veux, et ce que je veux, c'est retourner travailler et que tu retournes à Las Vegas et que tu me laisses tranquille. Juste comme la dernière fois. »lui rétorque Reid, la rage qu'il avait réprimée pendant tant d'années perçant dans sa voix.

William ouvre la bouche pour parler, mais Reid a déjà ouvert la porte et est en train de se précipiter dehors, en heurtant presque Emily au passage. Reid tourne son attention vers elle, mais quand il réalise de qui il s'agit, son expression s'adoucit. « Désolé. » murmure-t-il avant de se diriger vers son poste de travail.

Emily regarde Reid s'éloigner, déroutée. Elle n'avait vu le jeune génie aussi en colère qu'une seule fois auparavant. Elle se tourne vers la pièce qu'il vient de quitter et voit qu'il y a un homme, qui se tient là. Il est grand, mince et semble avoir dans la cinquantaine. Il lui semble incroyablement familier.

En essayant de se défaire de l'impression qu'elle connait cet homme, figé, dans cette pièce, elle poursuit son chemin vers son bureau pour déposer ses affaires et découvrir ce qui ne va pas avec Reid. Elle trouve son jeune ami assis à son poste, en train de regarder furieusement un dossier d'enquête comme s'il l'avait personnellement insulté. Jetant un coup d'œil à Morgan, qui était arrivé peu de temps avant elle, elle s'aperçoit que son collègue est justement aussi confus qu'elle ne l'est. Cependant, alors que l'homme aperçu précédemment s'aventurait jusqu'à leur espace de travail, il semblait que lumière allait être faite.

Reid ignore ouvertement William, mais aussitôt que Morgan le voit, une expression de surprise s'installe sur son visage. « Ah – agent Morgan. » William salue le profiler discrètement.

La tension dans la pièce s'accroit soudainement quand le regard de Morgan vire à la colère. Reid a également l'air furieux mais est complètement concentré sur les papiers sous ses yeux. Emily est encore confuse, elle promène son regard de Morgan, à Reid puis William, qu'elle ne parvenait pas à identifier, et ainsi de suite. Il semblait que la tension comme le silence allaient durer une éternité, mais JJ surgit soudain au sein du groupe. « Nous avons une affaire, c'est plutôt moche et – et j'ai interrompu quelque chose ? » demande JJ, en regardant chacun alternativement.

Reid se lève brusquement, saisit sa canne et se dirige vers la salle de réunion. JJ se tourne pour le voir s'éloigner avant de demander, lorsqu'il est hors d'écoute « Que se passe-t-il avec Reid ? »

Emily guette Morgan en attente d'une réponse, il semblait comprendre le déroulement des évènements. Après un moment, il se met à parler. « Ceci » Morgan fait un geste en direction de William, le regard toujours furibond, « est Willliam Reid. »

Sur cette annonce, Morgan s'en va. JJ et Emily observent William avec surprise pendant un moment avant de quitter, elles aussi, l'espace commun de travail. William les regarde tous disparaître dans la salle de réunion puis s'effondre sur le siège de Reid. Cela aurait pu être mieux...


Hotch et Rossi s'étaient déjà assis autour de la table ronde quand Reid entre dans la pièce d'un air dédaigneux, il n'avait jamais eu l'air aussi courroucé. En échangeant des regards avec Rossi, Hotch était sur le point de demander ce qui n'allait pas quand Morgan entre à son tour, n'ayant pas l'air plus heureux. Il est suivi de près par JJ et Emily, qui n'ont pas l'air ravi, elles non plus.

Morgan et Prentiss s'assoient à table avec Reid, Hotch et Rossi, et JJ prend place devant l'écran. En jetant un regard sur les visages de ses subordonnées, et apercevant un panel d'émotions de la colère au désappointement, Hotch ressent le besoin d'intervenir « Que se passe-t-il? »

Personne ne parle pendant une longue minute, mais alors Reid lève sa main et désigne du doigt l'espace commun de travail. Hotch et Rossi se tournent pour regarder et voit William assis au bureau de Reid. Les sourcils de Hotch se rejoignent, indiquant sa confusion, mais Rossi hoche légèrement la tête en signe de compréhension. « William Reid. »

Le regard de Hotch revient brusquement sur Reid. Il se souvenait de la manière, dont le jugement de Reid avait été brouillé la dernière fois, que son père avait été impliqué ; pas que Hotch ne le blâme vraiment. « Vas-tu être capable de te concentrer sur ce dossier ? » demande-t-il au jeune homme.

Reid acquiesce de la tête doucement, sans rencontrer le regard de Hotch. « Reid », dit Hotch plus durement.

« Tout ira bien ! » répond Reid, mordant.

Plus personne ne dit rien, surpris par le ton tranchant du jeune profiler. « Je suis désolé. Tout se passera bien. » dit Reid plus gentiment. « Il part bientôt, de toute façon ».

Après un moment, Hotch hoche la tête et se tourne vers JJ, l'encourageant à commencer la réunion. Cependant, avant que JJ ait la chance de dire un mot, Garcia fait une entrée remarquée, son ordinateur portable dans les bras. « Je suis vraiment désolée, mes bébés m'ont causé quelques problèmes, mais j'ai usé de ma magie sur eux et je peux vous assurer qu'ils sont de retour et prêt à traquer notre dernier malade. » dit-elle d'un trait, en s'asseyant à table et en ouvrant son ordinateur.

JJ sourit un peu à la technicienne avant de passer instantanément en mode briefing. « Il y a eu trois meurtres tout près d'ici à D.C.. Le premier a eu lieu il y a deux semaines et le second exactement une semaine plus tard. Le troisième est survenu plus tôt ce matin, c'est la raison pour laquelle le commissaire a immédiatement fait appel à nous. » JJ affiche deux images à l'écran.

Les deux hommes figurant sur les photographies se ressemblaient beaucoup. Ils avaient tous les deux des cheveux et des yeux sombres. Ils étaient tous les deux maigres et portaient des lunettes. Ils semblaient avoir une petite trentaine d'années.

En pointant la première photo, JJ commence à expliquer. « La première victime, Marcus Whitman, a été trouvé battu à mort un Vendredi matin dans une allée d'un quartier mal famé pas loin d'ici. La deuxième victime, Daren Lorry, n'est jamais rentré chez lui jeudi dernier, et a été trouvé mort le matin suivant à un bloc de la scène de crime du premier meurtre. La victime de ce matin n'a pas encore été identifiée, mais il a été trouvé devant les urgences d'un petit hôpital près des deux autres lieux de découverte des corps ».

« Les urgences ? »demande Rossi, un peu confus. « un signe de remords? »

« Ah-non, je ne pense pas. Il était définitivement mort quand il a été abandonné là-bas » leur dit JJ. « et il existe des preuves selon lesquelles, alors que la première victime a été tuée dans l'allée, les deux dernières ont été tuées ailleurs puis abandonnées dans la rue. »

« Il continue à abandonner les corps dans des endroits de plus en plus dangereux. Il évolue vraiment rapidement. » observe Hotch.

« Y a-t-il un autre lien entre les meurtres, autre que l'apparence et la cause de la mort ? » demande Morgan.

« Deux choses... les cœurs de chaque victime ont été excisés, coupés en pièces et laissés éparpillés autour des victimes ». JJ affiche deux nouvelles images à l'écran.

Les photographies représentent les deux premières victimes, poitrine ouverte et des morceaux ensanglantés de ce qui avait dû être leur cœur autour d'eux. Garcia éloigne rapidement ses yeux de l'écran ; ce n'était pas son travail de regarder des choses comme ça. Les yeux des autres s'écarquillent légèrement. Reid se ressaisit en premier, et détourne le regard en direction de ses collègues. « Le cœur est vraiment symbolique. Dans la plupart des cas, quand le cœur est prélevé, c'est une indication de cannibalisme ou de crime rituel, mais dans ce cas précis, le cœur est rendu à la victime en pièces... »

« Un signe évident de colère. » dit Emily.

« Peut-être pour symboliser un cœur brisé ? » suggère Rossi.

« Quel est l'autre lien ? » demande Hotch JJ.

« Un morceau de papier a été trouvé enfoncé dans la main de chaque victime. Voilà ce qu'ils disent tous. » JJ met à l'écran une dernière photographie, qui représente un bout de papier froissé avec un message griffonné en travers.

« Ne pas entendre ou ne pas voir le père est la seule base solide de la vie familiale. » lit Reid à haute voix. « C'est d'Oscar Wilde ».

Tous lancent des regards plutôt éloquents au jeune génie. L'ironie de la situation n'avait échappé à personne. Reid remue inconfortablement sur son siège jusqu'à ca que Hotch brise le lourd silence. « OK, Morgan, Rossi, vous examinez la première scène de crime. Prentiss et Reid, vous deux vous occupez de la seconde. JJ, toi et moi, nous allons rencontrer le commissaire sur la scène de crime de ce matin. »

« Je commence à creuser dans la vie des victimes un et deux et je vois si je peux trouver d'autres similitudes. » annonce Garcia d'une voix carillonnante.

« Bien. Allons-y. » dit Hotch, en quittant la table.

En suivant les ordres, le reste de l'équipe se lève et quitte la salle.

Fin du premier chapitre.

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