Disclaimers : Les personnages ne nous appartiennent pas, heureusement pour eux d'ailleurs…
Titre : Souviens-toi
Auteur : Ephemeris et Heiji, chacun son tour !
Résumé : La guerre est terminée, les choses sont revenues à leur place. Heero s'est rendu compte qu'un lien très fort le lie à Duo, mais ce dernier s'en va avant qu'il n'ait pu le lui dire. Et si, quelques années plus tard, il revenait voir Heero ?
Couple : 1x2x1
Genre : De l'amour et de la patience (vous comprendrez en lisant). Gentil, pour commencer, peut-être un peu de torture psychologique, mais bon, ça devrait être potable quand même. Et puis, comme Heiji participe à cette histoire, ça ne devrait pas trop dégénérer dans mon sens, à moins que je l'aie infecté de mon esprit tordu… Oups…
Rating : T, ça devrait pas être trop sombre comme truc, mais je préfère mettre T au cas où une idée tordue me viendrait en tête.
Warnings : Yaoi. Dans le style d'un cadavre exquis à deux. Contrairement à notre histoire de Naruto, les chapitres impairs sont pour Ephemeris et les chapitres pairs pour Heiji.
Souviens-toi
Chapitre 1
Après tant de temps à se battre pour quelque chose, quand cette chose se réalise enfin, peut-on vraiment y croire ? Après vingt ans de conflit et presque deux ans de bataille acharnée, les cinq pilotes de Gundam avaient du mal à croire que la guerre avait enfin pris fin et que les habitants de la terre et des colonies allaient enfin pouvoir vivre heureux.
« Ca me paraît surnaturel tout ça, » dit doucement Quatre.
« Oui, c'est une drôle de sensation, » ajouta Trowa, les yeux perdus dans le vague.
Ils étaient tous les cinq dans un jardin du château de Sank où on les avait invités à atterrir avec leurs machines. On leur avait demandé d'attendre qu'on vienne les chercher pour les introduire à Relena Peacecraft qui voulaient leur adresser quelques mots de remerciement et des félicitations pour leur collaboration pour la paix, mais les garçons étaient plus ou moins enchantés de cela.
« Quand va-t-on nous laisser partir, j'ai pas envie de la voir cette fille, » s'exclama Wufei en croisant les bras sur sa poitrine.
« Arrête de râler Wufei, ce n'est qu'un mauvais moment à passer, » lui répondit Duo. « Désolé Heero, mais elle est vraiment chiante ta copine. »
« Ce n'est pas ma copine. J'ai autant envie de rester ici que Wufei, mais je suis coincé, comme vous. »
Duo ne dit plus rien et se contenta d'observer le jardin pendant que les autres continuaient de discuter. Heero, lui, faisait semblant de suivre ce que ses compagnons disaient alors qu'en fait, il regardait Duo, le suivait du regard. Cela faisait, il avait compté, un mois qu'ils ne s'étaient pas quittés, excepté pour des sorties en Gundam où ils n'étaient jamais très loin l'un de l'autre.
Un mois qu'ils vivaient dans la même maison, qu'ils partageaient la même chambre et qu'ils faisaient les mêmes missions, ensemble. Quelque chose s'était formé entre eux deux, même si Heero ne savait pas vraiment quoi.
Il trouvait merveilleux que la guerre soit terminée et que de meilleurs jours s'annonçaient pour tout le monde, mais il allait regretter les moments qu'il passait avec Duo, avant et après les différentes missions qu'ils avaient à exécuter. Une telle pensée le dérangeait, il n'avait pas l'habitude de penser à ce qu'il faisait par rapport à sa propre personne. En général, on lui disait de faire quelque chose et il le faisait, c'était ainsi qu'il fonctionnait.
Mais depuis quelques temps, il s'était mis à plus écouter ses sentiments, à réfléchir sur ce qu'il ressentait dans des situations données et, en fait, il sentait un vide s'installer en lui à l'idée de la fin de la guerre.
« Elle est énervante quand même cette fille ! » s'exclama alors Duo. « Après tout ce qu'on a vécu ensemble et ce qu'on a fait pour elle, elle nous fait attendre comme si elle était une princesse qui a tous les droits dans son pays ! »
« Duo, » lui répondit Quatre. « Je te rappelle que c'est une princesse et que nous sommes dans son pays. »
Duo parut offusqué à cette affirmation de son ami et se retourna en faisant semblant de bouder, les bras croisés sur sa poitrine.
« Et alors ? C'est pas une raison pour nous faire attendre ! »
Quatre éclata de rire, Wufei eut un rire un peu plus contrôlé et Trowa esquissa un sourire attendri face aux idioties de Duo. Mais Heero, lui, ne souriait pas. Il se contentait de fixer Duo de ses yeux froids. Le garçon se rendit compte de cette observation de sa personne et regarda Heero droit dans les yeux.
« Quoi ? Tu n'aimes pas que je parle comme ça de ta copine ? »
Mais cette fois, Heero ne releva pas, ce qui surprit Duo qui resta silencieux pendant un moment après avoir posé sa question qui restait sans réponse. Le silence de Heero le troublait, il n'y était plus habitué. Il aurait grandement préféré un « Baka » bien sonore que cette absence de mots.
Pour oublier cela, il détourna son attention vers Wufei qu'il commença à embêter en lui tournant autour en sautillant et en lui donnant toutes sortes de surnoms, tous issus de son prénom déformé à l'infini.
« Mais calme-toi enfin ! » s'emporta le Chinois. « On est dans une situation plus que sérieuse, tu pourrais apprendre à te tenir un peu quand même. »
« Une situation sérieuse ? Tu appelles ça une situation sérieuse ? C'est Relena qui ne l'est pas, faire attendre des héros de guerre comme s'ils étaient de simples courtisans venus quémander une faveur à son excellence, je suis pas d'accord. Et d'ailleurs, je m'en vais ! »
Tous les regards se tournèrent vers Duo qui venait de prendre une décision plus que risquée.
« Attends Duo, tu n'es pas sérieux. Tu ne vas pas t'en aller avant d'avoir vu Relena ! » lui dit Quatre, complètement abasourdi par ce qu'il venait d'entendre.
« Et pourquoi pas ? Je n'ai rien à voir avec cette fille. Elle n'est rien pour moi et ce n'est pas avec elle que j'ai coopéré pour gagner la guerre. En plus, elle me fait attendre alors que je déteste attendre, alors je m'en vais, c'est tout. Et d'ailleurs, vous devriez faire comme moi, ça lui donnerait une bonne leçon. »
Et sur ces mots, il partit en courant. Les quatre autres pilotes restèrent pendant quelques secondes figés, ayant du mal à saisir que Duo venait vraiment de partir. Heero fut le premier à réagir et prit son élan pour courir après Duo, mais une sorte de cri l'arrêta en plein mouvement.
« Heero ! »
Il se retourna lentement et vit Relena approcher, entourée de soldats qui l'escortaient. Il tourna la tête dans la direction où était parti Duo, mais ne bougea pas. Si Relena n'était pas arrivée, il aurait pu partir, mais maintenant, il était trop tard.
Relena leur fit alors le petit discours qu'elle avait préparé pour les remercier de leur participation à l'avènement de la paix et leur travail contre les forces armées qui en avaient voulu à la terre et aux colonies. Tous l'écoutaient mis à part Heero qui, le regard au sol, pensait à tout autre chose.
« J'aurais dû le suivre, pourquoi je ne l'ai pas suivi ? »
En effet, Duo était parti sans rien dire sur sa destination et sans donner d'indice sur un moyen de le joindre. Heero en était dévasté et se dit qu'il avait perdu Duo pour toujours. A la plus grande surprise de tous, il tourna les talons en plein pendant le discours de Relena et s'en alla d'un pas lent, le visage toujours baissé.
« Heero ? Où vas-tu ? » lui lança Relena qui s'était arrêtée de parler.
Le jeune homme s'arrêta et, sans bouger, dit tout simplement :
« Où veux-tu que j'aille maintenant ? Je vais me trouver un trou pour passer le reste de mes jours, seul, ça fera plaisir à tout le monde. »
Et il partit en courant à son tour sous les regards inquiets de ses anciens compagnons pilotes et le regard désespéré de Relena qui voyait le jeune homme partir loin d'elle.
Trois ans plus tard, colonie L1
La clé tourna dans la serrure et la porte s'ouvrit, permettant à Heero d'entrer dans son appartement. Il ramassa le courrier qui était par terre et commença à ouvrir les enveloppes tout en refermant la porte derrière lui et se rendant au salon où il se laissa tomber sur le canapé.
« Facture d'électricité… C'est pas vrai, ça a encore augmenté ! »
Il ouvrit une deuxième enveloppe, puis une troisième. Arrivé à la quatrième, il vit que son adresse était écrite à la main, une écriture qu'il reconnut tout de suite. Le nom de l'expéditeur n'était pas indiqué, mais il savait de qui cette lettre venait. Il saisit alors l'enveloppe avec le pouce et l'index de ses deux mains et la déchira violemment.
« Désolé si tu ne comprends pas Relena, mais je veux plus entendre parler de toi, » dit-il à voix haute, bien que la personne à qui s'adressait ces mots ne puisse pas les entendre.
Il ouvrit une autre facture, prit connaissance du montant qu'on allait encore une fois lui prélever et mit la pile de papier sur la table basse en face de lui. Il aurait pu tendre la main pour attraper la télécommande et allumer la télévision, mais il n'en avait pas vraiment envie. Il se contenta de rester prostré là, assis sur son canapé, comme il le faisait tous les soirs depuis bientôt trois ans.
Quelqu'un frappa à la porte, mais Heero n'avait pas envie de se lever. Il laissa la personne frapper une seconde fois, puis n'entendit plus rien. Sans doute un colporteur qui voulait lui vendre quelque chose.
Heero regarda l'heure et se dit qu'il était temps de manger, mais il n'avait aucune envie d'aller dans la cuisine se préparer quelque chose à se mettre sous la dent.
« Et si je me laissais mourir de faim, ce calvaire ne se terminerait-il pas plus vite ? »
Heero était las, il trouvait sa vie vide de sens et d'intérêt. Depuis que la guerre était finie, il n'arrivait pas à trouver un but à sa vie et se laissait donc porter par le temps. Il travaillait dans un petit commerce informatique où il faisait des réparations la plupart du temps. Depuis qu'il travaillait là, presque toutes les personnes qui avaient des objets informatiques à faire réparer venaient le voir lui.
Il s'était fait une bonne réputation sur la colonie, mais cela ne suffisait pas à lui donner envie de vivre. Mais, et peut-être était-ce la paresse de s'ôter la vie, il était toujours là. Il avait voulu vivre dans l'anonymat, mais très vite après son départ précipité de la terre, Relena l'avait retrouvé et était venue le voir pour lui demander de travailler avec elle. Mais il avait refusé catégoriquement. Il ne voulait plus avoir affaire à cette fille qui lui avait gâché l'existence.
Mais même s'il l'avait froidement rejeté lorsqu'elle était venue le retrouver dans cet appartement, elle n'avait cessé, par la suite, de lui envoyer des lettres lui demandant de reconsidérer sa décision, que dès qu'il changeait d'avis, il n'avait qu'à revenir sur terre pour avoir une place chez les Preventers. Au début, Heero les lisait, mais voyant que c'était toujours la même chose qui revenait, il finit par ne plus les ouvrir, les déchirant une par une quand il les recevait.
Un autre coup à la porte retentit et Heero fronça les sourcils. Encore ? Personne ne venait le voir d'habitude, qui était donc cet importun qui ne comprenait pas qu'il fallait le laisser tranquille ? La colère commençant à monter en lui, il s'extirpa lentement du canapé, se rembrunissant à chaque coup supplémentaire sur la porte et arriva devant l'entrée.
Tout d'abord, il essaya de se calmer pour ne pas sauter à la gorge de la personne qui se trouvait de l'autre côté. Après tout, peut-être que cette personne avait besoin d'aide ou qu'elle croyait simplement qu'elle avait affaire à quelqu'un de sympathique. Malheureusement pour elle, Heero savait très bien qu'il n'était pas sympathique. Mais il finit tout de même par ouvrir la porte.
La silhouette d'un homme se dessina devant lui, une silhouette qu'il ne connaissait que trop bien et qu'il n'espérait jamais revoir. Devant lui se tenait Duo, un Duo qui, en le voyant, eut un immense sourire.
« Ah ! Je t'ai enfin trouvé ! » s'exclama le nouvel arrivant.
Heero sentit son cœur accélérer son rythme et un sourire se dessiner sur son visage. Ne pouvant retenir son débordement de joie, il avança brusquement vers Duo et le serra dans ses bras de toutes ses forces.
« J'y crois pas ! C'est bien toi, là, devant moi ? »
Il se détacha et plongea ses yeux dans ceux de Duo qui avait maintenant un sourire un peu gêné. Le garçon remonta une de ses mains vers son visage et Heero vit qu'il tenait une photo. Duo lui montra cette photo et demanda :
« C'est bien toi qui es sur cette photo, n'est-ce pas ? »
Heero parut surpris par une telle question et regarda la photo. En effet, il y figurait aux côtés de Duo qui le tenait par les épaules en souriant à celui qui les avait photographiés.
« Oui, c'est bien moi, mais Duo… »
« Oh ! Tu me reconnais Heero ? Tu me reconnais vraiment ? »
Heero fronça les sourcils.
« Bien sûr que je te reconnais. Qu'est-ce que c'est que cette question ? »
Duo baissa la tête un moment avant de relever un visage sérieux vers Heero.
« Parce que moi, je ne te reconnais pas. »
A suivre…
Note de l'auteur : Et voici, mesdames et messieurs, notre nouvelle histoire sur Gundam Wing ! Désolée pour ce court premier chapitre, mais en fait, il n'y a que la fin qui est intéressante, le reste n'est que mise en situation… J'ai eu un peu de mal à démarrer parce que c'est encore une histoire qui se passe après la guerre et j'avais vraiment l'impression d'écrire la même chose que ce que j'avais déjà écrit… Enfin, j'espère que ce début vous plaira. La suite sera écrite par Heiij, bon courage à toi ! Merci d'avoir lu et à la prochaine !
-Ephemeris-
