Re Bonjour à tous ! Voici ma troisième Fanfiction sur ce couple.
J'ai volontairement assombris le caractère de Karin donc ne soyez pas surpris^^
Pour les mots japonais, il y aura une traduction à la fin du Chapitre. BONNE LECTURE !
CHAPITRE I : Le Livre Des Prophéties
L'horloge indiquait sept heure du soir et la lune s'affichait déjà haute dans le ciel, plus brillante que toutes les étoiles. Pourtant, dans une petite clinique située à l'Ouest de Karakura, l'ambiance n'était pas au romantisme, loin de là…
_Bordel Rukia-san ! Dit quelque chose qui puisse nous servir !
La descendante de la famille Kuchiki était étendue sur un lit dans une aile de la maison qu'elle ne connaissait pas. Autour d'elle, reposaient des objets du service médical humain qu'elle n'identifiait qu'avec beaucoup de difficulté.
A son chevet, Yusu, à l'apparence plus jeune que ses dix-huit ans, les cheveux longs attachés en haute queue de cheval, pansait son bras avec un bandage humide. Elle semblait très calme en apparence, même si les larmes perlaient au bord de ses yeux.
Inversement, l'autre sœur d'Ichigo faisait les cent pas sur sa gauche en se tortillant le bout des doigts et en criant à plein poumon.
_On n'a pas eu le temps de comprendre, murmura Rukia. On n'a rien vu venir.
_Comment c'est possible ? Vociféra Karin en tapant contre le mur.
_Mais j'en sais rien moi ! On nous a dit de nous rendre à la réunion dans la première division et une seconde après, nous étions encerclés par des hommes et des femmes du monde Réel, armés jusqu'aux dents. Nos pouvoirs ont soudainement disparus ! Tu sens bien que mon Reïatsu est à quasiment à plat !
Le feu qui brûlait à l'intérieur de Karin s'apaisa un instant. Elle était en colère mais ça ne servait à rien de hurler contre l'amie de son frère.
_Comment t'as réussis à t'échapper ? Demanda-t-elle, plus douce.
_J'étais en retard, proche des portes d'entrée et quand ils nous ont… transporté… téléporté… je sais pas ce que c'était… bref, emmené je sais pas comment sur terre, j'ai été séparée des autres. Je n'ai même pas aperçut de Seikamon ! La seule vision qu'il me reste c'est une lumière blanche, aveuglante et plus rien.
Yusu fit un signe de la tête à sa sœur afin qu'elle s'assoit et cesse de tourner en rond. Elle obéit et enfouit son visage entre ses mains pour rassembler ses idées et poser les bonnes questions. Cependant, ce fut son ainée de quelques heures qui demanda gentiment :
_Comment t'es-tu blessée Kuchiki-san ?
_Je suis apparu au milieu de gravas, dans une décharge public à quarante minutes à pieds d'ici. J'ai vraiment cru que je ne vous retrouverai pas. Si je n'avais pas croisé Ururu-san, je ne sais vraiment pas ce que je serai devenue.
Le silence s'installa. Karin se remit à faire les cent pas en tirant sur son T-shirt de sport comme s'il était trop petit. Elle balayait la salle de part en part avec énergie.
_Et Ichigo ?
_Il était à la réunion.
_Et mon père ?
_Avec eux.
_Et les amis de mon frère ?
_Avec eux ! Cria Rukia. Mais je n'en sais pas beaucoup plus que toi !
_Comment veux-tu que je vous aide si tu ne m'en dis pas plus ?
Soudain, le téléphone de la clinique se mit à sonner. Les trois filles sursautèrent, prête à se défendre.
_J'y vais, dit Yusu en se précipitant sur le combiné. Allô ? Oui. Ok. On vous attend.
Elle raccrocha et soupira de soulagement.
_Alors ? Demanda Karin, impatiente.
_C'était Jinta-kun. Il arrive. Apparemment, Urahara-san a disparu aussi, ainsi que le grand balèze qui l'accompagne partout.
_Il t'a dit s'il en savait plus sur la situation ?
_Non. Mais ils devraient être là d'ici une dizaine de minutes.
Rukia inspira une grande bouffée d'oxygène en posant sa tête sur l'oreiller. La nuit et la journée avaient été très longues et même si ses blessures ne la faisaient que partiellement souffrir, elle angoissait terriblement pour sa famille et ses amis.
Elle savait qu'au Seireitei, ce devait être un bordel monstrueux en l'absence de dirigeant et qu'il lui faudrait vite trouver une solution et repartir dans l'autre monde pour gérer tout ça. Elle devenait, après tout, le plus haut gradé des treize divisions et c'était de sa responsabilité de maintenir l'ordre jusqu'à ce que Yamamoto Sotaïcho revienne à son poste.
[… … …]
Plus personne ne parla en attendant l'arrivée de Jinta.
Yusu nettoyait le lieu compulsivement pour occuper ses mains et ne plus penser à rien. Rukia, elle, se remémorait la scène sans arrêt pour enregistrer le moindre détail. Quant à Karin, elle se concentrait de toutes ses forces pour tenter de localiser le reïatsu de son frère ou de son père. Mais rien. Le vide.
Tout-à-coup, la porte s'ouvrit avec fracas, laissant apparaître sur le seuil deux silhouettes essoufflées. La plus petite d'entre elles était fluette et molle mais d'une beauté sans pareil. Ses cheveux tombaient jusqu'à ses genoux. La seconde silhouette était celle d'un homme très grand et très musclé. Ses cheveux d'un rouge vif se dressaient sur sa tête en formant de longs piques qui pointés vers le plafond.
_Ururu-chan ! Jinta-kun ! Cria Yusu en prenant leur veste. Vous allez bien ?
_Oui, répondit le jeune homme. La baraque est sans dessus de sous mais ils ne nous ont rien fait. J'crois qu'ils ne nous ont même pas captés ! Par contre, le vieux a disparu.
_Pourquoi ils ne s'en sont pas pris à vous ? Demanda activement Rukia.
_Ils n'ont attaqué que des shinigamis non ? Enfin, c'est ce que j'conclus. Je sais pas. Ils ne nous considèrent peut-être pas comme une menace.
_T'en sais plus ? Demanda Karin.
_J'ai fait quelques recherches depuis hier. Il y a un bar privé qui vient d'ouvrir à l'autre bout de la ville dans les quartiers nord de Karakura. Son nom, c'est Le Kisei*. J'crois que c'est là-bas qu'ils sont enfermés.
_Qu'est-ce qu'il te fait dire ça ?
_J'ai pas pu m'en approcher.
_Pourquoi ?
_Parce que ça m'a fait super mal. Un mal de chien !
_Comment ça, « ça t'as fait mal » ?
_Plus je m'approchais du lieu, et plus j'avais la sensation qu'on me broyait les tripes. Et mon reïatsu s'enflammait et…
_...et diminuait, acheva Rukia.
Toutes les têtes se tournèrent vers elle.
_C'est ce qui est arrivé pendant la réunion. J'ai ressentis une profonde douleur comme si j'allais exploser puis mes forces ont commencé à me quitter. Et enfin, arrivée sur terre, plus rien. J'étais vidée de toute énergie.
_C'est pour ça que tu penses que ce sont des êtres humains du monde Réel qui sont derrière tout ça ?
_Pas seulement.
La descendante de la famille Kuchiki se tortilla sur son lit. En temps normal, elle n'avait pas le droit de dévoiler les missions du Seireitei, mais là, il s'agissait d'une situation de crise.
_Rukia, grogna Karin en sentant la moutarde lui monter au nez. Tu nous expliques ?
_Et bien… nous étions en train de chercher des reliques.
_Des quoi ? Demanda Jinta.
_Des objets sacrés. Il y a un mois environ, nous sommes tombés sur un vieux livre datant de plusieurs siècles. Ils regroupent d'anciennes légendes.
_Mais, interrompit Yusu, les légendes sont fausses non ? Ce ne sont que des légendes !
_La plupart du temps. Mais dessus, toutes s'étaient révélées vrais. Il y avait « Tennyo* et sa robe de plume », « Le démon à queue de singe », « Fue*, la tueuse d'esprits », et bien d'autres encore. Toutes, avaient fini par se réaliser d'une façon ou d'une autre. En bien ou en mal.
_Toutes sauf une, je suppose, déclara Karin.
_Deux exactement. « Dokuja* et sa morsure de l'âme » et « Le Shugyoku*, La Pièce Maitresse ». Mais nos recherches se concentraient principalement sur cette fameuse Pièce Maitresse.
_Et je suppose qu'elle a le pouvoir d'anéantir l'énergie spirituelle de ceux qui s'en approche ?
_Oui. Temporairement. Si la Pièce Maitresse est détruite, il est dit que tout le reïatsu qu'elle a absorbé est immédiatement rendu à son propriétaire.
_Que dit la légende exactement ? Demanda Jinta.
_Le livre raconte qu'une femme du monde réel est tombée éperdument amoureuse d'un Dieu de la mort.
_Un Dieu de la mort ? Interrogea Yusu.
_Un shinigami. Bref, elle a séduit le mec et il s'est laissé tenter. Ils ont couché ensemble puis il est reparti au Rukongai, sans jamais plus revenir. Alors pour se venger, elle a concentré toute sa haine et son énergie dans un bijou précieux – ce qui lui a valu de perdre toute pression spirituelle autant pour elle que pour sa descendance – de façon à rendre vulnérable tout shinigami qui descendrait sur terre afin de le réduire à l'état de simple humain et de le tuer. Mais à sa mort, la Pièce Maitresse a disparu.
_C'est tout ? Dit Karin. La gonzesse s'est fait embobiner et elle pète un câble. J'adore…
_Sois sérieuse, la gronda Yusu.
_Non, mais je suis sérieuse ! Si je devais me venger à chaque fois qu'un mec c'est foutu de moi, je te raconte pas le carnage…
Rukia se racla bruyamment la gorge. En temps normal, elle aurait adoré savoir que la petite sœur d'Ichigo si asociale, si introvertie, ait eu des petits amis mais là, il s'agissait d'établir un peu de clarté sur les problèmes actuels.
_Cette légende nous a alarmé car depuis quelques mois, certains d'entre nous ont commencé à disparaître. Alors, le sujet nous a paru vraiment sérieux. Je le sais car c'est ma division qui s'est chargée d'enquêter sur ses étranges évènements.
_Donc, si j'ai bien compris, un humain normal ne ressent aucune différence en présence de la relique c'est ça ?
_Je pense, oui.
_Ok, dit Karin en se levant d'un bond. J'y vais.
_Qu'est-ce que tu racontes ? Cria Rukia. Tu vas faire quoi ? Te pointer devant leurs portes et défoncer l'entrée en leur offrant une belle occasion de te tuer ? C'est de la folie !
_S'ils ne se sont pas intéressés à Ururu et à Jin, alors qu'ils sont bien plus puissants que moi, ils n'ont même pas dû remarquer ma présence !
_Mais Karin-chan ! Tu vas souffrir si tu rentres là-dedans ! Toi aussi tu possèdes un reïatsu assez grand pour voir un Capitaine…
_Pourquoi pas Yusu, suggéra distraitement Ururu.
_Hors de question ! Hurla Jinta plus fort qu'il ne l'aurait voulu.
Yusu le regarda avec un grand sourire ce qui eût pour effet de faire rougir le jeune homme jusqu'à ce que son visage se confonde avec ses cheveux.
_Jinta-kun est amoureux, rajouta Ururu du même ton mou et rêveur.
_Mais non ! C'est pas ça… C'est que… C'est trop dangereux et…
_Jin a raison, coupa Karin. Yusu va rester ici et soigner Rukia-san pour qu'elle puisse retourner au Seireitei et assurer nos arrières. Ma sœur participera à la bataille finale, si nous avons l'avantage et l'occasion de leur botter le cul. Là, c'est trop tôt. On ne sait même pas encore à quoi s'attendre.
Sa jumelle était contente. Personne ne la mettait jamais au courant de rien. Elle ne participait pas aux problèmes de la famille mais Karin ne la voyait pas comme une fille faible. Au contraire.
_De toute façon, continua Jinta, comment comptes-tu entrer dans ce bar ? Il est privé, je te rappelle. Et on est pas assez nombreux pour tenter quoi que ce soit !
_T'occupes pas de ça. J'ai une petite idée derrière la tête. Et si tu veux te rendre utile, fais le tour de tous les quartiers de Karakura et réunit un maximum de clan dans les ruines de l'hôpital Masukara. Je les attendrai là-bas.
_Ils ne viendront jamais.
_Dis leur simplement que Kurosaki Karin les y attendra. Je t'assure qu'ils seront là…
[… … …]
Le point de rendez-vous était un vieil hôpital désaffecté au centre de Karakura. Le groupe de Karin avait pris l'habitude de se réunir là pour discuter tard dans la nuit ou fêter entre eux certains évènements importants.
Ce lieu était toujours désert – exception faites à quelques fantômes qui s'y réfugiaient -, le voisinage ne pouvait pas les entendre car les murs étaient épais, ce qui leur permettait d'hurler de tout leur saoul sans jamais déranger personne, ou être dérangé.
Voilà pourquoi elle avait choisi cet endroit.
_C'est une idée stupide, dit Kazuya.
_Très stupide, renchérit Kei.
_La ferme ! Cria Karin, assise sur le comptoir de l'accueil du grand hall de l'hôpital.
_Ils ne vont jamais venir.
Ryohei attendait à l'entrée, guettant les mouvements qui entouraient le point de rendez-vous. Comme ses trois autres camarades, il adorait Karin mais il angoissait à l'idée que la situation dégénère et c'est pour ça, qu'il lui avait imposé leur présence. Une fille seule au milieu de tous ces hommes aurait vite pu se transformer en pugilat.
Cette-dernière jeta un regard sur ses amis. Ils avaient tous insisté pour être présent à la réunion et elle n'était pas mécontente. Le temps était à l'orage – ce qui la stressait terriblement - et une épaisse brume empêchait de voir à plus de trois mètre. Cependant, Karin était persuadée que les chefs de clan viendraient.
Elle se souvint alors de chaque rencontre avec eux : le nombre incalculable de fois où elle leur avait éclaté la tête pour avoir troubler le calme de son quartier, les fois où certains avaient osé faire des avances bien trop insistante à sa jolie sœur, les remarques salaces qui accompagnaient leur provocations avant qu'elle et son groupe ne leur tombent dessus et bien d'autres situations du genre pendant lesquelles, sans le vouloir, Karin s'était imposée comme le chef d'un clan redouté du quartier Ouest de Karakura.
_Quelle heure il est ? Demanda-t-elle à Heita.
_Six heure passée. La nuit tombe vite maintenant.
_Ouais, rajouta Ryohei. J'me caille et en plus on y voit pas à t… attendez !
Tous les visages se tournèrent vers lui. Karin se leva et se posa au centre de l'immense salle en ruine.
_Ils arrivent, murmura-t-il. Ils sont tous là ! Même les clans des villes voisines !
_Bordel ! Cria Kei. Ils sont au moins cinquante ! S'ils ont décidé de nous péter la gueule, ça va faire mal…
_Rangez-vous, ordonna Karin.
Tous les quatre s'exécutèrent. Ils se placèrent derrière elle, sur le qui-vive, prêt à agir en cas de besoin.
Et tandis que les clans entraient et se plaçaient face à elle, Kazuya lui chuchota à l'oreille :
_Tu savais qu'ils viendraient…
_Absolument pas, avoua-t-elle en grimaçant.
Puis ce fut le silence. Tous se regardèrent avec une tension évidente. Il aurait fallu de peu pour que les esprits s'échauffent et que le carnage démarre.
Mais à la place, un colosse s'avança, détendu, face à la jeune fille. Il avait beau être gigantesque et Karin minuscule en face de lui, elle savait qu'il la tenait en respect. Son clan situé au Sud de la ville, était pourtant autant redouté que le sien. A lui seul, il dirigeait une dizaine d'hommes.
_Et bien Kurosaki, dit-il en souriant. Je suppose que si tu nous a tous réunis ici, ce n'est pas pour observer tes jolis yeux, ma chatte…
_Très drôle Wakebe*, fils de pute. Mais tu as raison. Je ne vais pas y aller par quatre chemins.
Elle planta ses iris noirs sur chaque figure qui la dévisageait.
_Notre ville est en danger, dit-elle sans se démonter.
L'assemblée d'homme se mit à bouger. Certains prirent appuie sur leurs camarades, chuchotant çà et là des choses qu'elle ne comprit pas. D'autres, au contraire, tendirent l'oreille, brûlant de curiosité.
_Nous t'écoutons, lança Nasu Aki*, chef du clan des quartiers Est.
_Il y a peu de temps, un groupe s'est réunis à Karakura. Ils ont pour objectif de détruire…
Karin chassa l'envie de dire « l'équilibre » qui s'était automatiquement logée dans sa tête. Elle devait faire attention à ce qu'elle disait pour ne pas passer pour une folle.
_... notre ville. Ce sont de grands malades, très bien organisés. Leur QG se situe au Nord et ils ont pour couverture un bar récemment ouvert.
_Dans ma zone, il n'y a que le Kisei qui a ouvert dernièrement, dit Yoshida Bankichi*. Je le connais. Mes hommes ont voulu y boire un coup et personne n'a pu y entrer. Apparemment, faut être invité par le gérant.
_C'est celui-là, conclut Karin.
_Qu'ont-ils fait de louche pour que tu sois alarmée au point de nous réunir tous ici ? De l'extérieur, je ne vois qu'un bar de punk, c'est tout.
La jeune fille s'abstint de mentionner « shinigami » dans son explication.
_Certains hommes travaillent ici, dans l'ombre pour maintenir la paix. Vous ne les connaissez pas mais ils sacrifient leur temps et leur vie pour que le monde ne tombe pas en ruine. Le « gérant », comme tu l'appelles, les a fait enlever. Ils sont prisonniers entre ces murs, j'en suis certaine.
Nasu Aki éclata de rire, entraînant ses hommes dans le même élan.
_C'est un peu gros, ce que tu nous raconte, dit-il.
_Je n'oblige personne à me croire enfoiré, lui lança Karin, acerbe. Si ce que je te dis te conviens pas, alors dégage ! La sortie est juste derrière toi.
Cependant, il ne bougea pas, trop curieux de savoir la suite.
_Et qu'est-ce qui te fait croire qu'on va te suivre dans cette histoire ?
_A qui crois-tu qu'ils vont s'en prendre après ? La police nous craint. Vous faites tellement de conneries que notre ville figure dans les premiers titres des infos du pays bordel !
Le colosse ricana. Cette fille avait raison. Ils passaient leur temps à faire les quatre cents coups, à casser, à combattre entre eux, à se faire poursuivre pour des délits, certes mineurs mais toujours plus nombreux.
_Et, reprit-elle soigneusement, mon père et mon frère y sont enfermés eux-aussi.
Des sursauts de surprise gagnèrent l'assemblée, puis des protestations.
Ils avaient beau être des salauds, se chercher des poux à longueur de temps, la famille restait précieuse. Il ne fallait pas toucher aux familles. Draguer les sœurs des adversaires à l'occasion… voilà leur code d'honneur.
_Et puis, rajouta mesquinement la jeune fille à l'attention de Nasu Aki, je n'ai jamais dit à ton père que tu t'étais fait éclater la tronche par une gonzesse… ça vaut bien un petit service, non ?
Certains d'entre eux, dont le chef des quartiers Est, rirent de bon cœur. Tous ici avaient déjà reçu une belle droite de la part de Karin et s'en souvenaient au moins pour les dix prochaines années.
_C'est vrai, dit le concerné en se frottant la mâchoire. Tu as raison sale garce.
_Attendez, ordonna Wakebe Akira, très sérieux. Qu'est-ce qu'il te fait croire que nous réussirons là où ces mecs ont échoué ?
_Tout simplement parce qu'ils ont été pris par surprise alors que nous, nous les connaissons. Il s'agit de monter un plan solide et surtout, d'y aller en douceur et sans se précipiter.
Dire cette dernière phrase lui brulait la bouche. Elle aurait préféré, comme l'avait précisé Rukia, défoncer la porte du bar en tirant sur tout ce qui bougeait. Mais c'était la vie de sa famille et de son ancien ami qui était en jeu. Son abrutis de père, son égoïste de frère et lui, Tôshirô…
_Comment on procède ? demanda Nasu Aki, la tirant de sa rêverie.
_Phase d'observation, dit-elle. Puis, petit-à-petit on avisera po…
_J'ai peut-être quelque chose qui pourrait vous intéresser, coupa Yoshida Bankichi. Okuda* ! Avances-toi et racontes à cette demoiselle ce que tu m'as dit hier soir.
Karin tourna la tête vers un jeune homme filiforme dont le visage était parsemé de piercings et de tatouages tribaux.
_Je sais que le Kisei recherche des groupes de musique pour animer leurs soirées. J'ai réussis à passer une démo de mon propre groupe la semaine dernière et le gars m'a téléphoner hier. On joue dans deux jours.
Pour elle, se fut un poids énorme qui tomba de ses épaules. S'il existait des prophéties pourries comme celle de la Pièce Maîtresse, en contrepartie, il existait également des anges gardiens qui veillaient sur elle.
Maintenant, les choses allaient être sérieuse à souhait, et l'enfoiré qui avait osé toucher à son frère et à son père allait sérieusement déguster.
_Toi, dit Karin avec un sourire malicieux, je sens que je t'aime déjà.
Une nouvelle vague de rire éclata.
_Bien. Je propose à tous les chefs de clan de se réunir chez moi demain en fin de matinée pour élaborer un plan. Si vous êtes inquiets à l'idée de venir seuls, prenez un homme avec vous. Un homme, pas deux. Ma sœur ne va pas nourrir toute la ville ok ?
Certains gars chuchotèrent et Karin savait très bien qu'ils allaient se battre pour avoir cette place. Yusu était réputée comme étant une des plus jolies et gentilles filles de la ville.
_En attendant, reprit-elle, mes amis -Ryohei, Kazuya, Kei et Heita se rapprochèrent un peu plus d'elle - et moi irons faire un tour du côté du Kisei pour observer et enquêter cette nuit.
_Laisses tomber minette, lança Yoshida Bankichi. Les quartiers Nord, c'est mon territoire. Ça m'connait alors j'm'en charge.
Karin planta ses yeux d'ébène dans ceux d'un gris troublant du chef de clan. Pouvait-elle lui faire confiance ? Il valait mieux. Après tout, c'était elle qui les avait rassemblés.
_Entendu. Foire pas ton coup l'abrutis. Nous comptons sur toi. Et je demande aux autres de garder le silence sur ce qui vient d'être dit. Il faut se la jouer discret sur ce coup. Pas la peine d'informer le pays tout entier de nos projets… et je dis ça surtout pour toi, Nasu ! Je sais à quel point t'aime narguer les flics mais là, c'est vraiment sérieux.
Il acquiesça en lui jetant un regard charmeur et plein de sous-entendu.
_C'est compris ma chatte, dit Wakebe Akira en faisant glisser ses prunelles vertes sur ses courbes harmonieuses. Pour tes beaux yeux, nous ferons bien cet effort…
[… … …]
Voici des petites traductions pour les mots japonais et les noms des nouveaux perso de la fic (question d'arriver à suivre^^) :
ð Kisei : vœux, serment, allégeance
ð Tennyo : nymphe céleste
ð Fue : Flûte
• Petite inspiration venue de manga existant déjà (à vous de les rechercher mouhaha !)
ð Dokuja : serpent venimeux
ð Shugyoku : pierre précieuse
Personnages :
ð Wakebe Akira : Chef du clan des quartiers Sud
ð Nasu Aki : Chef du clan des quartiers Est
ð Yoshida Bankichi : Chef du clan des quartiers Nord
ð Okuda Kane : Guitariste du groupe de musique
ð Akamatsu Hyuga : Chef du clan, ville voisine
ð Takeda Zabuza : Chef du clan, ville voisineJ'espère que ce chapitre vous plait ! A bientôt pour la suite !
