Bonjour tout le monde, me revoilà de retour avec une petite fic de neuf chapitres pour me remettre dans le bain, deux mois c'est long je trouve. J'espère que vous allez tous bien et que la rentrée s'est bien passée. Je vous souhaite une bonne lecture. Sorcière noire.
Beta-reader : Imliel
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Quiproquo
Harry regarda autour de lui, cherchant l'homme aux yeux rouges qui l'avait attiré dans cet emplacement insolite. Les deux ennemis se trouvaient dans une ruine, un ancien manoir, semblait-il. L'insolite résidait dans le fait que les murs autour d'eux bougeaient au gré de leurs envies. Singulier, pensa le jeune homme, il n'avait jamais vu ça à une si grande échelle.
Le survivant détourna son regard des murs dansants puis se focalisa sur Voldemort. Pas question de se laisser surprendre par le vil serpent !
-Ma surprise te plaît, Harry ?
-Ma foi, je ne vois pas où tu veux en venir avec ça. Cela dit, c'est très distrayant, mais pas assez pour moi, Tom.
-Dommage, car ces murs, vois-tu, recouvriront pour l'éternité celui qui se retrouvera dessous, mort bien entendu ! Et personne ne pourra l'en déloger.
-Oh ! Une sorte de tombe inviolable…. bien pensé !
-Merci, je pense que tu as le droit à cet égard puisque naturellement tu en seras le seul bénéficiaire.
-Que tu dis, Tom ! Ne me sous-estime pas, tu pourrais avoir des surprises !
Voldemort avança sa baguette vers le jeune sorcier avec un rictus aux bords des lèvres. Le premier sort fusa sans qu'Harry ne l'entende formuler par le mage noir. Il se baissa rapidement, évitant ainsi un rayon violet de mauvais augure.
Le survivant contre-attaqua et la bataille sanglante commença, personne ne pouvait plus les arrêter. Le moment était crucial, la guerre ou la paix. L'enjeu était énorme, aucun des deux ne voulaient faiblir et ce, même après une heure de combat.
Harry subissait les sorts et les coups avec beaucoup de courage. Voldemort, face à lui, baguette brandie dans sa direction, formula un énième sortilège qui l'envoya valdinguer contre un des murs. Ses oreilles se mirent à saigner tandis qu'une profonde entaille, qui barrait son torse, laissa échapper un flot de sang.
La douleur lui coupa le souffle et la transpiration lui brouilla la vue, allait-il finir ici ? Allait-il laisser la victoire à Tom sans combattre de nouveau ? Non, non, et non !
L'homme au regard rouge eut une grimace de triomphe et s'approcha du survivant, se sentant plus fort et plus puissant que jamais. Ne prenant pas la précaution d'éliminer de suite sa victime, il palabra et se gaussa du jeune homme à terre qui haletait. Harry s'efforça d'occulter la douleur atroce, il posa sa main sur sa poitrine pour arrêter le sang mais son geste était vain. Voldemort le repoussa brutalement de son pied et écrasa sa main qui tenait encore sa baguette.
-Tu as vraiment crû que tu pourrais battre le plus grand mage noir de tous les temps ? Ricana Voldemort. Ce vieux fou de Dumbledore sera bien déçu quand il trouvera l'emplacement de ton tombeau, Harry.
-Ce….Ce ne sera pas le mien qu'il découvrira, articula difficilement le Gryffondor qui s'affaiblissait de plus en plus. Ce sera le tien, Tom.
-Présomptueux avec ça ! Dommage que tu doives mourir aujourd'hui, nous aurions pu faire de grandes choses ensemble si tu n'avais pas été si borné.
-Je ne suis pas encore mort, exhala Harry en essayant de se relever malgré le pied qui le retenait prisonnier. Tout n'est pas fini, je suis encore vivant. Ne vends pas la peau de l'hippogriffe, veux-tu !
L'homme aux yeux rouge carmin ne vit pas la blessure se refermer toute seule sous la chemise déchirée. Non, l'homme était entier à se représenter l'avenir du monde magique, avenir qu'il allait instaurer avec délectation, ils allaient tous plier sous son joug. Le seigneur des ténèbres, dans ses utopiques rêves, ne vit pas le maître des potions, caché derrière une anfractuosité qui ne subissait pas l'anarchie des murs, soigner la profonde coupure du survivant qui sentit ses forces revenir.
Le gamin avec ça devrait finir sa tâche, c'est-à-dire éliminer le serpent une bonne fois pour toute, songea Snape qui rangea sa baguette et qui disparut derrière un mur qui venait de changer de place. Il avait une seconde chance de vaincre le lord et il espérait qu'il allait la saisir.
Dans un suprême effort, Harry souleva difficilement sa baguette du bout des doigts, toujours coincée sous la botte du mage noir, et prononça le sort de mort avec un informulé. Le temps que Voldemort réagisse, il était déjà trop tard. Le rayon l'atteignit au cœur et le mage s'écroula près du survivant avec une grimace de complète stupeur.
Ensuite, le survivant vit les murs se rapprocher dangereusement de lui et former une voûte. Mais avant de se retrouver englouti avec son ennemi, une voix impatiente lui demanda de se tenir tranquille, tandis qu'il se sentait soulevé et emporté dans un lieu plus sûr.
Les deux sorciers regardèrent les murs de pierre se mouvoir et recouvrir entièrement Tom Jédusor. Sa dernière demeure, une d'où il ne s'échappera pas, pensa Harry avec soulagement avant de s'évanouir.
-Je vais vous conduire à Sainte-Mangouste, Potter, vous êtes gravement blessé, murmura Snape à un jeune homme qui déjà n'entendait plus rien car ses blessures et sa fatigue avaient eu raison de lui.
-Buvez, Potter, furent les premiers mots qu'Harry entendit après plus de trois mois de coma. Vous n'aurez plus mal ensuite.
-Merci, souffla le jeune homme en buvant avidement le contenu de la petite fiole.
Le Gryffondor sursauta quand la porte de la chambre claqua et qu'un médicomage se précipita vers Snape. Celui-ci grogna et aida Harry à prendre une position moins douloureuse.
-Pas de potion pour lui ! hurla l'homme qui venait d'entrer dans la chambre. Et je veux que vous quittiez cette pièce ! Nous n'avons pas besoin de vous pour soigner monsieur Potter, Professeur Snape !
-Je ne partirai pas, asséna le maître des potions avec lenteur et exaspération. Albus Dumbledore m'a demandé de le veiller alors je le veillerai ! Et vos regards noirs ne m'intimident pas, monsieur Blowston, ricana Snape en se rasseyant, drapé dignement dans ses longues robes noires.
-Je vais avertir les aurors, menaça le médicomage avec hargne. Voilà trois mois que vous êtes là, c'est insupportable à la fin ! Les aurors auront tôt fait de vous sortir de là, Snape, je vous le certifie !
-Faites-donc, espèce d'incompétent !
Le médecin de Sainte-Mangouste ressortit de la chambre complètement hors de lui : voir Snape usurper son travail l'agaçait au plus haut point.
-Vous vous êtes déjà fait un ennemi ici, rigola Harry en essayant de s'asseoir avec quelques difficultés.
-Ce ne sont que des incapables, renifla le maître des potions en l'aidant à s'adosser contre ses oreillers.
-Snape, je peux vous demander quelque chose d'important ?
Quand le médicomage Blowston revint, suivi de trois aurors, il s'étonna de trouver la chambre vide, Potter et Snape avaient disparu.
-Il ne me plaisait pas ce médicomage, argumenta le survivant devant un Albus dépité. Il est arrivé en hurlant comme un forcené ! Demandez à Snape, vous verrez ! Et puis j'avais mal à la tête, alors je vous dis pas, des cris et des hurlements, hein !
-Harry, tu es loin d'être guéri, tu as vraiment besoin de soins. Je ne sais pas si Severus a bien fait de te ramener à l'infirmerie de Poudlard. De plus, Fudge risque de nous piquer sa crise, comme je le connais !
-Dites-lui que je suis ici de mon plein gré si ça peut vous tranquilliser. Mais dites-lui aussi que ma décision est irrévocable et, pendant que vous y êtes, dites-lui aussi que je ne veux voir personne et surtout pas un médicomage, ni lui, sinon je ne réponds plus de rien, souffla le jeune sorcier à bout de force.
-Je le lui dirai. Maintenant repose-toi, j'ai envoyé Severus faire de même. Voilà longtemps qu'il n'avait pris un bon repos complet.
-Est-il resté près de moi pendant longtemps ? S'enquit le jeune homme qui n'avait pas crû un des seuls mots du médicomage qui avait certifié que le maître des potions était resté tout le temps à son chevet.
-Trois mois, avoua le directeur de Poudlard.
-Oh ! Alors je comprends pourquoi l'autre était énervé, sourit Harry.
-Il n'était pas question qu'on te laisse seul, et tu sais que tu peux faire confiance à Severus, Harry. Maintenant dors, je repasserai ce soir. En passant, je vais laisser des instructions à Argus afin qu'il ne laisse passer personne pendant mon absence.
-Merci, monsieur, murmura Harry avant de se rendormir.
Des mois plus tard, le survivant sortit d'une salle de classe en soufflant de soulagement.
Sans prendre la peine de respirer, Harry Potter avait finit de se relever de ses blessures plus ou moins graves, et il avait repris ses études pour une année de plus. Et là enfin, il avait terminé ses Aspics. Harry Potter pensa qu'il allait pouvoir souffler un peu et surtout se mettre au calme et finir de se remettre de cette bataille qu'il venait de remporter des mois plus tôt. Dumbledore n'avait pas voulu fermer les portes de Poudlard plus longtemps, tout doit revenir à la normale, disait-il à qui voulait l'entendre.
Harry avait fini sa guérison à l'infirmerie de l'école. Les sorts de magie noire avaient laissé des traces indélébiles sur son corps mais il s'en sortait sans séquelles irréversibles et ça c'était déjà beaucoup pour lui. Snape avait fait potions et baumes, il l'avait abreuvé de fioles infectes et imbuvables. Sans lui, il aurait été vraiment plus mal que ce qu'il était maintenant, il lui devait une énorme reconnaissance. Reconnaissance que l'homme n'accepterait jamais, il le savait bien.
Là, deux jours avant son départ de Poudlard avec son diplôme en poche, il discutait avec le vieil homme dans un des couloirs du château.
-Que vas-tu faire maintenant ? S'enquit Albus. Vas-tu prendre un peu de repos ou as-tu une petite idée de tes futures études ?
-Non, pas de repos pour moi, sourit le Gryffondor en se poussant pour laisser passer deux élèves de la maison Serdaigle. J'ai une idée assez précise de ce que je veux réaliser, professeur, et je dois dire que je ne serai pas mécontent de m'éloigner d'ici pour quelques temps bien que j'aime énormément cet endroit.
-Fudge bien évidemment ! Il a recommencé à te harceler, je suppose ? Il n'abandonnera pas la partie comme ça, tu sais, il est têtu quand il a une idée en tête.
Les deux hommes qui discutaient de projets et de ministre pompeux et insistant ne virent pas le maître des potions arriver vers eux et s'arrêter subitement au détour du passage. A n'en pas douter le morveux parlait de lui, crut-il, alors qu'en vérité il n'en était rien du tout.
-Je déteste cet abruti, avoua le Gryffondor qui parlait de Fudge. Il me pourrit la vie à tel point qu'il va finir par me donner des boutons, ricana Harry. Je ne le supporterai pas davantage, je me demande comment vous faites pour le côtoyer, Albus !
-Ce n'est pas un méchant homme, il veut juste de l'attention, c'est tout !
-C'est un homme horrible, continua le survivant. Il n'a de cesse de me poursuivre, ajouta-t-il alors que Snape faisait demi-tour et retournait dans ses cachots avec de la fureur au fond des yeux tandis que Harry poursuivait sa diatribe. Je le hais à un point pas possible, surtout pour ce qu'il a osé faire à Severus. Non mais, vous avez vu avec quelle suffisance il l'a laissé de côté et lui a battu froid ! C'était écœurant, lui qui a tant fait pour la communauté sorcière ! J'en reviens toujours pas.
-Je te comprends, avait souri Dumbledore de l'entendre défendre avec acharnement le maître des potions. Cependant, Fudge est quelqu'un de très persévérant, et s'il a décidé de t'avoir dans son ministère, tu vas avoir du mal à lui faire entendre raison.
-Il peut toujours attendre, gloussa Harry. Je ne lui ferai jamais ce plaisir.
-Et Severus ? Interrogea l'homme subitement sans quitter Harry de ses yeux scrutateurs.
-Vous savez ce qu'il en est, Albus. Vous l'avez toujours su alors pourquoi poser la question ?
-Je sais, oui, mais vas-tu le lui dire ?
-Non, à quoi cela servirait-t-il ? Il ne m'écoutera jamais et croira à une mauvaise blague de ma part. En plus, je ne pourrais pas le lui reprocher, il n'aurait pas tout à fait tort de continuer à m'en vouloir. J'en ai tellement fait, sourit-il avec dérision.
-Tu étais jeune, tu as beaucoup changé maintenant ! Et ne crois pas qu'il ne s'en est pas rendu compte ! Seulement voilà, Severus ne sera jamais celui qui fera le premier pas. Tu sais comment il est, n'est-ce pas ?
-Comment j'ai pu tomber amoureux de cet homme ? C'est encore un mystère pour moi, Albus. De tous les hommes, mon cœur a choisi un sorcier hermétiquement fermé à tous sentiments, je suis damné !
-Je crois quand même que tu devrais lui avouer, qui sait !
-Non, je crois que c'est inutile. Il se gaussera ou au pire, il me lancera un sortilège cuisant.
-Je te souhaite bonne chance, Harry. Donne-moi de tes nouvelles de temps en temps, et puis tu peux venir me rendre visite. Après tout, maintenant que tu peux transplaner, ce ne sera pas une difficulté majeure, badina le professeur Dumbledore en sachant qu'Harry détestait ce moyen de locomotion.
Les deux sorciers se séparèrent, émus, pourtant Albus savait qu'il reverrait Harry, que l'histoire du maître des potions et du jeune homme, qui n'avait pas encore commencé, débuterait un jour, il ferait tout pour ça. Les deux hommes méritaient d'être heureux après toutes les épreuves qu'ils avaient traversées.
Snape faisait les cents pas dans ses cachots, puis, agacé, il ressortit encore une fois en dehors de ses appartements. Dans sa tête, les paroles injurieuses du morveux qu'il avait surpris au détour d'un couloir ne le quittaient pas une seule seconde. Il croyait pourtant avoir été un peu plus poli envers Potter ces derniers mois. Il avait fait des efforts énormes pour arrêter de l'insulter et de lui lancer des piques cruelles. Combien de fois s'était-il retenu ? Il ne comptait plus.
Alors pourquoi cette haine contre lui maintenant ? Parce que ce qu'il avait entendu tout à l'heure de la bouche du sale gosse était bien dirigé contre lui, hein ? Mais ça n'allait pas se passer comme ça ! Il allait lui faire voir, à ce Potter, comment réagissait un Snape en colère quand on s'en prenait à lui ! Il n'était pas prêt de les oublier ces mots perfides et douloureux. Lui qui commençait à apprécier le morveux le voilà bien déçu, mais après tout pourquoi était-il étonné ?
Le soir venu, Harry décida de rendre une visite à Snape. Il ne voulait pas partir comme ça sans lui dire certaines choses qui devaient être dites. Il allait certainement se faire envoyer sur les roses, quoiqu'avec Snape ce serait plutôt des orties. Mais bon, il devait essayer, il ne serait pas un bon Gryffondor s'il ne tentait pas quelque chose.
-Dégagez de mon chemin, éructa le maître des potions quand il vit le morveux s'arrêter juste devant lui, alors qu'il faisait sa ronde plus tôt que prévu dans les cachots. Cinquante points en moins pour Gryffondor, monsieur Potter, vous n'avez rien à faire dans les cachots à cette heure de la nuit et essayer de faire le sourd n'arrangera pas vos affaires !
-Mais, tenta de se justifier Harry… et puis le couvre-feu n'est pas passé, réalisa-t-il soudain, et puis les Aspics sont finis, vous ne pouvez plus enlever de points aux étudiants !
-Vingt points de moins en plus des cinquante, Potter, continua Snape sans l'écouter. Et si j'étais à votre place, je regagnerais ma tour sans perdre de temps, clama le sévère professeur d'une voix glaciale.
-Monsieur, je voulais seulement vous parler….je n'avais pas l'intention de traîner dans les couloirs.
-Foutez le camp, Potter ! Je ne vous le répéterai pas.
-Mais qu'est-ce qui vous prend, à la fin ? Je croyais qu'on en avait fini avec ça, s'agaça le survivant. N'avions-nous pas décidé d'être plus aimable l'un envers l'autre ?
-Vous avez brisé cet accord tacite, rétorqua douloureusement Severus Snape. Maintenant, soyez sûr que je ne me laisserai plus prendre par votre faux air angélique. Jamais je n'aurais imaginé que vous puissiez être aussi perfide, bien comme votre père ! Toujours à se foutre des autres. Vous êtes et vous resterez toujours une petite ordure qui se croit mieux que les autres.
Harry ne put empêcher son poing de partir sous la colère qu'il ressentit à ce moment-là. Il claqua sur la joue de l'homme qui venait d'être odieux avec lui. Le jeune sorcier regarda, horrifié, une fois son acte accompli, Snape frémir de rage tandis que sa joue prenait une teinte violette.
-Vous me paierez ça, cracha le Serpentard. Maintenant je sais de quoi vous êtes véritablement capable, je vous suggère de ne plus m'adresser la parole jusqu'à votre départ et de m'épargner votre vue. Nous n'avons plus rien à nous dire, dégagez, Potter !
-Je ne voulais pas ça, tenta Harry bien inutilement car l'homme venait de disparaître au détour du couloir d'un pas rapide et furibond.
Le Gryffondor resta là bêtement, les bras ballants, anéanti par son geste qu'il regrettait plus que tout. Qu'avait-il fait là, il aurait dû se retenir. C'est pas comme s'il ne le connaissait pas, il savait que Severus était insultant parfois, alors ?
Il se sentait tellement honteux d'avoir levé la main sur l'homme de sa vie, il…il…et puis d'abord pourquoi Severus était en colère contre lui ? Il n'y comprenait plus rien, à vrai dire il était complètement perdu et en plus il n'avait pas pu dire à Severus ce qu'il ressentait pour lui. Et maintenant c'était foutu, il ne l'écouterait plus jamais, même pas la peine de penser l'approcher.
Deux jours plus tard, le survivant quittait Poudlard pour entrer dans une université des beaux-arts qui se trouvait à Londres. Il n'avait pas revu Severus, comme promis, il savait que l'homme ne l'aurait pas toléré. Harry en avait souffert, terriblement. Il en avait hurlé de rage, de déception, de douleur, de voir l'indifférence de Snape à son égard.
Il ne comprenait rien, il avait dû se passer un truc, mais quoi ? Impossible de savoir quoi et ça le rendait fou d'en ignorer la raison.
Le jeune homme se retourna une dernière fois vers le château, avant de monter dans la calèche tiré par les sombrals. Son cœur se serra douloureusement quand la porte se referma. Il ne le verrait plus, ni ne sentirait son odeur, ni n'entendrait sa voix tranchante mais ô combien sexy. Il l'aimait, oui Merlin, qu'il aimait Severus.
Pourtant il devait partir et se résoudre à l'aimer en silence, partir au loin et l'oublier. Mais il n'y aurait que lui et lui seul dans son cœur meurtri et ce pour l'éternité.
