Un an après la fin de l'animé, Edouard est toujours coincé de l'autre côté de la porte et les deux frères cherchent à tout prix un moyen de se réunir.
"Alors, c'était encore une fausse piste?"
"Les allemands ont été ruinés par la guerre, ils n'ont pas la technologie nécessaire pour envoyer des hommes dans l'espace."
"Alors où vas-tu cette fois-ci?"
"En France. Il paraît que des recherches de grande envergure en fuséologie sont menées là-bas."
Un homme de grande taille, aux longs cheveux chatûns et aux yeux cerclés de lunettes rondes poussa un long soupir éxaspéré. Le jeune homme blond qui faisait sa valise devant lui tourna ses grands yeux dorés vers lui.
"Quoi encore, Honeneim?"
"Quand est-ce que tu vas te décider à m'appeler papa? A la vitesse où vont tes recherches, tu es encore là pour un bon moment."
"Au revoir, Honeneim, je ne voudrais pas rater mon train."
"Prend soin de toi."
Comme à son habitude, Edouard se contenta de lever la main sans prendre la peine de se retourner. Il n'aimait pas monter ses sentiments. L'amour où tout ce qui pouvait y ressembler était une faiblesse qu'il ne s'était jamais permise depuis la mort de sa mère. A part pour son petit frère.
"Alphonse..." s'entendit-il murmurer.
Qu'il était agréable de se promener tranquillement en forêt. Passer de haut-gradé à simple soldat avait ses bons côtés. Il avait beaucoup moins de responsabilités, et beaucoup plus de vacances. Avant, il en aurait profité pour aller draguer, ou ammener une jolie fille au restaurant. Mais, malgré les mêmes cheveux bruns en épis, les mêmes yeux sombres et brillants et la même orestance qui faisait tomber n'importe quelle fille dans ses bras, Roy Mustang avait changé. Pendant des années son unique objectif avait été d'accéder au plus haut grade de l'armée, mais maintenant il n'aspirait plus qu'au calme. Et à l'oubli. Il était plus torturé que jamais par tous ses souvenirs. Mais au moins il avait aidé ce pays à obtenir des dirigeants moins ambitieux, et plus humains. Aucune véritable guerre n'avait éclaté depuis lors.
Soudain, l'alchimiste de flamme aperçut des rayons de lumière entourés d'étincelles bleutées, plus loin dans la forêt.
"Non... La réponse à une transmutation humaine!"
Mustang se mit à courir dans cette direction. Pourvu qu'il arrive à temps pour empêcher quelqu'un de faire la pire bêtise de sa vie. Il atteignit une clairière, où une personne au long manteau rouge était accroupie devant un cercle.Du sang coulait sur son visage et le long de ses mains. Mais il n'était pas encore trop tard. Roy se jeta sur la personne, la bousculant sur le côté et lui faisant lâcher son emprise sur le cercle.
"Espèce d'idiot, tu veux mourir?" lui cria-t-il.
Il s'assit à côté du jeune homme en sang, et ses yeux s'écarquillèrent de surprise.
"Ed!"
Non, ce n'était pas lui, malgré la ressamblance. Ses cheveux étaient plus foncés, ses yeux étaient bleus, et il était plus grand. Enfin, il fallait dire qu'il était difficile de trouver plus petit qu'Ed. Pourtant, il portait les mêmes habite, la même coiffure, et ses traits étaient semblables. Et il le regardait avec le même regard déterminé que l'ex-colonel connaissait si bien.
"Vous connaissez mon frère?"demanda le jeune homme.
"Ton frère? Alors... Alphonse! J'avais entendu dire que tu avais perdu la mémoire."
"Vous me connaissez?"
"Oui, assez bien. Encore que la dernière fois que je t'ai vu tu était un peu plus... métallique."
"Qui êtes-vous?"
"Je suis Roy Mustang. J'étais le supérieur de ton frère quand il était alchimiste d'état."
"Ah..."
"On peut savoir ce que tu étais en train de faire? Tenter de rescuciter ta mère ne t'as pas servi de leçon, on dirait."
"Je ne m'en rappelle même pas. Mais de toute façon je n'essaie pas de rescuciter quelqu'un, vu que ni-san n'est pas mort. Je le cherche juste."
Il tenta de se relever. Mai il retomba immédiatement.
"Tu devrais trouver une autre technique de recherche, lui fit remarquer Roy. Tu es dans un sale état. Si tu avais continué tu aurais pu y laisser la peau, tu as de la chance d'être entier. Je n'avais pas vu que je m'étais autant éloigné. On n'est pas loin de chez ta tante. Tu n'as pas l'air d'être en état de marcher, je te rammène."
"Merci mais ce n'est pas la peinen je..."
Sans lui laisser le temps de répondre, Mustang se penche vers lui et l'attrapa, avant de se mettre en route, le jeune homme dans les bras, tandis que des gouttes commençaient à tomber.
