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Ouais, c'est encore moi.
Tous : NOOOOOOOOON !
Eh si x'D
Titre : Une Vie Ecarlate II (oui, en fait le I m'a pas trop plu pis j'ai eu tellement d'autres idées...)
Auteur : ... Devil's Nest (¤ hurlements de désespoirs en guise de fond pour l'ambiance ¤)
Rating : Bon, allez, je mets K+ mais je garantis pas que ça va le rester...
Commentaires : Bon, déjà, y aura du Kimxunefille PARCE QUE je veux absolument introduire mon p'tit Shelagh (rip mon grand ;w;) et ensuite, bin c'est pdv interne (j'essaie, j'essaie...) et enfin... je tiens à m'excuser auprès de Kimblee qui frappe dans ses mains juste à coté de moi pour tout ce que je lui fait faire. Voilà, c'est tout !
Ah, sinon... éloignez le canon de votre arme de ma tempe siouplé...
La maison était agitée, ce jour-là.
Grand-mère courait dans tous les sens, allait donner un coup de rouleau à pâtisserie sur la tête de Grand-père qui avait oublié l'eau chaude. Papa se rongeait les sangs, devant Maman lui souriait gentiment, ne cessant de lui répéter que tout allait bien se passer.
Dès le premier jour, j'ai tout de suite cerné qui ils étaient.
Grand-mère portait toujours une robe, derrière son tablier blanc. Elle avait toujours un rouleau à pâtisserie à portée de main, des fois on se demandait même d'où elle les sortait. Elle avait les cheveux déjà gris et blancs et ses yeux étaient comme le soleil. Elle avait quelques rides, laissant des marques de sourires passés.
Grand-père, lui, il portait toujours un vieux T-shirt et un jean usé. Il fumait souvent la pipe en passant ses doigts sur son petit bouc gris. Ses cheveux gris en cachaient certains qui étaient encore noirs. Sur son visage, on pouvait voir quelques vestiges de sa vie ; ses rires, ses pleurs, ses colères…
Papa ressemblait assez à Grand-père. Il avait le même visage, mais plus jeune, sans les rides. Il avait les cheveux très noirs et les yeux aussi dorés que ceux de Grand-mère. Il portait presque tout le temps sa tenue de mineur. Plus tard, je lui ressemblerai beaucoup.
Maman était très belle. Elle avait aussi les cheveux noirs et les yeux dorés. Normal, Papa et elle étaient cousins éloignés. Son visage était fin et droit, son nez petit et pointu. Elle portait toujours une jupe, Maman. Elle aimait les jupes.
Et c'est dans leur maison que je suis né.
J'ai porté le prénom que m'ont donné mes parents, mon deuxième prénom était celui de mon père et le troisième – quasiment jamais utilisé – était celui de grand-père.
Et ce jour-là, où la maison était agitée, Maman m'a mis au monde. Moi, Zolf Jonathan Kimblee, futur meurtrier.
J'étais sur les épaules de Papa, qui m'emmenait en ballade. J'aime quand il me prend sur ses épaules, j'ai l'impression d'être déjà grand.
- Tiens, regarde Zolf, c'est là que Papa travaille.
J'ai regardé là où il me montrait. C'était la montagne, avec un trou dedans. Je pouvais entendre le bruit du métal qui heurte la pierre, le bruit de roues en fer qui grinçaient sur des rails.
Et puis j'ai entendu un bruit qui m'a suivit toute mon existence.
Je l'ai imité, ce bruit. C'était impressionnant.
- Tu aimes les explosions ?
Papa a rit.
- C'est justement ce que je fais dans la mine.
Bom.
Ça faisait un grand bruit.
Quand on est rentrés à la maison, Grand-mère a été exaspérée par le bruit que je répétais. Grand-père a rit et a dit que je ferais un excellent artificier, avant que Grand-mère ne lui assène un rouleau à pâtisserie sur la tête. Maman elle, elle a juste sourit avant d'ébouriffer les cheveux courts de Papa puis les miens.
- Non mais crétin, tu te rends compte que la première chose que dit le gamin c'est « bom » ?
Grand-mère continuait de se défouler sur Grand-père, qui tentait de se protéger en rappelant à Grand-mère qu'un jour elle risquerait de le tuer.
- Maman, arrête, Papa a raison…
- Toi, tais-toi !
Grand-mère menaçait Papa de son rouleau à pâtisserie. J'ai rigolé puis j'ai serré la tête de Papa dans mes bras.
- Bom…
- Tu fais attention et tu ne touches à rien, surtout, d'accord ?
J'ai hoché la tête avant de sautiller un peu partout dans le grenier.
Grand-père voulait me montrer quelque chose. Il disait que ça allait sûrement me plaire. Evidement, j'ai tout de suite pensé à un jouet ou un trésor. Grand-père cachait toujours pleins de choses aux yeux de Grand-mère, et souvent elle le poursuivait avec son rouleau à pâtisserie quand elle en trouvait. La fois où elle avait trouvé ses boîtes de cigares, surtout, c'était très drôle. Elle l'avait poursuivit toute la matinée puis une fois qu'elle l'avait attrapé, elle l'avait forcé à sortir toutes les autres et elle les avait mis dans les toilettes sous son nez.
Pauvre Grand-père.
- Tiens, regarde…
Il a sortit une boîte, dans laquelle il y avait pleins de petits bâtonnets rouges. J'en ai prit un, et plusieurs autres sont venus avec. Ils étaient accrochés ensemble.
- C'est sûr, comme ça on dirait que ça sert à rien, mais… Viens, tu verras.
Une fois dehors, il a posé les trucs rouges par terre et il en a allumé un, avant de me tirer plus loin. Après un moment, ça a fait du bruit. Le bruit que j'aime bien.
- Bom…
Grand-père a rit, puis Grand-mère est sortie de la maison. Dès qu'elle a vu les trucs qui faisaient « bom », elle a commencé à poursuivre Grand-père avec son rouleau à pâtisserie.
Il n'y avait plus personne dehors. J'ai prit la boîte et je l'ai cachée sous mon lit, avec les allumettes.
Quelques mois plus tard, j'arrivais enfin à dire quelque chose d'autre que « bom », au grand bonheur de Grand-mère. Mais je lui répétais souvent ce mot pour l'embêter un peu. Et quand elle s'énervait beaucoup, elle brandissait son rouleau à pâtisserie et à la dernière minute, c'est Grand-père qu'elle frappait. Ça me faisait toujours rire. Surtout quand Grand-père nous faisait la momie, tellement il avait de bandages autour de la tête.
Et puis un jour, Grand-père et Papa m'ont emmené à la mine, sans le dire à Grand-mère ni Maman.
J'étais tout content. Ils voulaient me montrer ce qui faisait « bom » et aussi comment on s'en servait pour faire des trous. Ç'allait être génial.
Quand on est arrivés, ils m'ont d'abord montré à des collègues qui m'ont ébouriffé les cheveux. J'aime pas quand les gens ils font ça. Exprès, quand je serai grand, je les laisserai pousser, et toc !
- Donc, tu vois, on pose les bâtons ici, on s'éloigne et on allume la mèche…
Grand-père s'est baissé et il a allumé la mèche. Le feu l'a suivi, avant d'arriver aux bâtons.
Le « bom » était énorme.
Il y a eu plein de poussière, des bruits de cailloux qui tombent. Et quand j'ai pu de nouveau voir quelque chose, il y avait un grand trou.
- Voilà, mon grand. C'est à ça que ça sert.
- Bom…
Ils ont échangé un regard et ont sourit.
Le lendemain de mon cinquième anniversaire, j'ai suivit Papa et Grand-père sans qu'ils le sachent. Je voulais leur faire peur, à la mine, comme il fait noir. Personne ne m'a vu entrer, Personne n'a dit que j'étais là.
Je me suis caché derrière eux quand ils ont préparés les explosifs pour dégager un nouveau tunnel. Puis je suis passé vers devant eux. Je suis sortit de ma cachette, j'ai dit « Bouh ! » Mais ils ne m'ont pas entendu. Je les ai appelés plusieurs fois avant qu'ils ne me remarquent. Une fois qu'ils m'ont vu, leurs visages se sont teintés de peur en même temps. Mais pas de la même peur que j'avais prévue. Ils étaient pétrifiés.
La mèche se consumait.
Grand-père a bondit en avant, il m'a attrapé puis m'a lancé à Papa qui a crié. Moi je n'ai pas comprit tout de suite. Seulement quand j'ai vu les bâtons rouges.
Grand-père nous a regardés une dernière fois, il nous a sourit puis…
- Boum.
- Zolf, s'il te plaît, mange quelque chose… il faut que tu reprennes des forces…
- Boum…
Grand-mère a secoué la tête et s'est de nouveau mouchée.
- Boum…
Je n'avais rien dit depuis deux semaines, à part le bruit qu'avait fait Grand-père devant moi.
Boum…
Grand-père avait disparut. Tout ce qui restait de lui c'était du rouge et de la fumée.
Boum…
Quelques mois plus tard, Papa me ramenait dans la mine, malgré les protestations de Maman et Grand-mère, qui avaient dû partir en ville.
Il m'a dit de rester assit et de ne pas bouger. C'est ce que j'ai fait. Jusqu'à ce que j'aie vu la mèche s'allumer parce qu'une lampe était tombée.
Papa.
La mèche.
Les explosifs.
Grand-père.
- PAPA, ATTENTION !
Il s'est retourné et a vite courut. Mais pas assez vite.
Boum.
Et le tunnel où se trouvait Papa était bouché.
Les autres ont creusé pendant plusieurs heures. A la fin, ils l'ont retrouvé.
Mais il ne bougeait plus.
Je lui ai crié dessus, je lui ai dit qu'il n'avait pas le droit d'aller revoir Grand-père tout seul, que c'était un égoïste. Un mineur a voulu me prendre dans ses bras pour me calmer. Je l'ai frappé et je suis partit en courant.
J'ai courut longtemps. Il faisait nuit quand je me suis arrêté. J'étais sur une colline, sous un arbre. Et j'ai crié.
- EGOÏSTE !
C'était méchant de ma part. Mais j'avais envie de lui dire.
Le lendemain, des militaires m'ont ramené à la maison.
Un mois plus tard, Grand-mère était morte.
Et seulement un an après, Maman s'est remariée.
Voilà, maintenant le vrai Zolf se met en route... Eh, reculez ce bazooka ! nan pas moiii !
